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Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

Publié le mardi 10 août 2010 à 01h44min

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A la base de la création des hôpitaux, il y a la volonté pour les sociétés humaines de se soigner, de prendre soin les uns des autres et de ne pas laisser les maladies et la faim emporter les plus faibles. Les religions ont beaucoup œuvré pour cela, exprimant une des vertus qu’elles adorent toutes : la charité. L’Etat moderne, revendique un traitement équitable de tous les citoyens. Mais notre pays abandonne une bonne partie de ses enfants au bord de la route au moment où ils ont le plus besoin de solidarité, d’aide et de compassion. L’hôpital Yalgado est un des lieux où l’humanité souffre le plus dans cette ville de Ouagadougou. Petite virée nocturne dans un des hauts lieux de la douleur, où l’Etat accepte que des Burkinabè souffrent et meurent.

Lundi 26 juillet 2010. 23h. Centre hospitalier national Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou, Service des urgences en traumatologie. Une forte odeur vous accueille. De grosses bouffées étouffantes déclenchent chez le visiteur un malaise.

La salive aussitôt vous remplit la bouche et vous avez envie de cracher, de vomir, de partir, de quitter ce lieu inhospitalier. Vous prenez votre courage à bras le corps, vous l’embrassez fortement et à deux vous réussissez à franchir la porte et à entrer dans ce lieu où vos pas n’auraient jamais dû vous conduire. Vous avez de fortes appréhensions, parce que votre odorat vous a donné des signaux d’alerte terrifiants. Dans votre tête les souvenirs se télescopent, votre « logiciel » analyse, fait des recoupements et essaie de savoir à quoi associer ces effluves. Les associations les plus courantes et les plus fortes semblent être sang, sueur, alcool, boue, saleté, chlore, crasse... Englué dans ce cauchemar déclenché par l’odeur, vous êtes réveillé par un autre de vos sens : l’ouïe. C’est une plainte lancinante, un cri de douleur, un appel à l’aide. Vous avancez et le spectacle de l’horreur se dévoile dans toute sa cruauté sous vos yeux incrédules.

Un couloir où s’entassent comme ils peuvent - des blessés - souffrants sur des matelas, des nattes, et à même le sol, couchés sur le carreau, par terre. Oui comme des bêtes abandonnées à l’agonie. Et parmi ces déshérités, qui n’ont pas pu avoir le privilège du lit d’hôpital, du matelas, de la natte pour couche, la voix faible qui vous était parvenue reprend son cri de supplication : mon frère donne moi à manger. J’ai faim mon frère. Les yeux qui refusaient de s’accommoder à cette misère éclatante, rouge de sang et noire de boue voient enfin le fils d’Adam qui appelle au secours, qui réclame à manger, qui crie sa douleur. Que faire ? Qu’est ce que je fais dans ces lieux où mon cœur ne m’a pas appellé ? Une irrésistible envie de fuir me prend de la plante des pieds jusqu’à la pointe de mon cerveau. Une envie d’air pur, de souffler, de ne pas être confronté à ce que je vis. Fuir est la solution la plus simple, mais elle n’efface pas pour autant la réalité, ces images sont gravées à jamais dans la conscience.

Et dans le cas d’espèce je serai coupable d’une double lâcheté couplée à une ignominie si je veux suivre mes instincts. Car je ne suis pas ici pour une balade que je peux interrompre si le film des évènements ne me plaît pas. Je suis appelé au chevet d’un frère accidenté. Je me résous à pénétrer dans l’antre du diable et je regarde celui qui m’appelle par le doux nom de frère, dont l’humanité est niée par l’état dans lequel l’hôpital national Yalgado Ouédraogo l’a abandonné et qui n’a personne dans cette jungle pour le soulager. Pour réussir à l’oublier je me décide à rechercher mon autre frère, mon frère de sang, et de lait en me disant qu’il souffre peut être plus que lui, et que son état peut être réclame toute mon attention, mon énergie et mes ressources. Va-et-vient dans le couloir. Tout le monde passe à côté de lui (mon frère, notre frère laissé pour compte) sans répondre à ses supplications. Les infirmiers et les médecins retiennent le plus mon attention.

C’est leur lieu de travail, on leur a emmené cette pauvre personne pour qu’ils la soignent. Pourquoi ne semblent-ils pas entendre ses cris ? Et je me dis que si les maître de céans n’en font pas un problème, peut être ne devrait-je pas être plus royaliste que le roi et m’occuper que de mes problèmes. Lesquels concernent mon frère accidenté qui attend depuis plus de 24h des soins. Lui, a fait un accident à 200Km de la capitale et a mis 24h pour obtenir une ambulance pour l’emmener à Ouagadougou. Parce que l’ambulance de son district sanitaire est en panne, il a fallu attendre que celui d’un district voisin à une cinquantaine de kilomètres puisse venir l’évacuer. C’est une journée ordinaire pour ce qui est des problèmes de la santé au pays des hommes intègres. Cette soirée à l’hôpital Yalgado, je n’en suis pas ressorti indemne. J’étais malade de ce que j’ai vu, vécu, subi.

L’hôpital se fout de la charité

Pourquoi en plein vingt-et-unième siècle, l’Etat burkinabè fait il subir de tels avilissements à ses concitoyens ? Comme disent les Français, dans notre pays, l’hôpital se fout de la charité. Il faut aller à la source des premiers hôpitaux du monde pour comprendre que ce que nous avons vécu est une hérésie. Nulle part au monde, même en temps de crise on ne peut accepter que l’hôpital reste sourd à la faim et à la douleur des plus démunis, lui qui veut soigner, guérir toute douleur. Mais le Burkina Faso abandonne ses malades dans des couloirs sans soins et sans nourriture. Le Directeur de l’hôpital Yalgado et le ministère de la Santé vont s’inscrire en faux sûrement, arguant qu’il y a une prise en charge. On a déjà entendu à la RTB, un ancien ministre de la Santé très volubile, avancer que le Burkina s’occupait si bien de tous ses malades qu’il en était félicité pour le caractère égalitaire de son système d’évacuation sanitaire à l’étranger. Pour appuyer le clou il a énoncé que le non port du casque par les motocyclistes augmentait fortement le budget de ces évacuations.

Tout le monde sait que ce ministre affabulait. On peut se référer aux demandes d’aide publiées par les journaux pour se rendre compte que les évacuations sanitaires sont très ciblées et qu’elles ont un caractère de classe très marqué. Le 26 juillet 2010 il n’y avait aucune prise en charge pour aucun malade. L’interne de garde n’avait que les bulletins d’examens et les papiers pour les ordonnances. L’hôpital ne leur fournit rien, même les stéthoscopes sont achetés par les médecins eux-mêmes. C’est seulement à l’hôpital que l’employeur ne donne pas les outils de travail. Obliger des travailleurs à s’endurcir le cœur, à ne pas être charitables envers autrui, voilà ce que notre gouvernement impose aux travailleurs de la santé. Le malade achète tout à l’hôpital national de référence : de la paire de gant au coton, sans parler des médicaments. Le seul service que l’Etat burkinabè offre à ses citoyens, c’est la possibilité de rencontrer un médecin qui peut vous examiner. Nous sommes dans le cas d’une arrivée aux urgences où ceci est vrai. Mais dans d’autres conditions, c’est une autre paire de manches.

L’hôpital a un restaurant qui sert à manger mais pas aux malades des services d’urgences qui sont supposés être en transit vers un autre service. Mais si vous n’avez pas d’accompagnant, il reste votre terminus sans soins. Notre système hospitalier est la plus grosse honte de ce pays. La manière dont nous traitons nos malades est révélatrice de la barbarie de nos élites. Les actes criminels comme les détournements de fonds, les marchés de gré à gré, le refus d’une alternance démocratique sont des pratiques de dirigeants barbares qui ignorent l’intérêt général, et ne savent pas qu’il faut aimer son prochain comme soi même. L’absence de charité de nos dirigeants, d’amour pour leur peuple, fait de notre hôpital un enfer où qu’à Dieu ne plaise, vous ne soyez pas obligé d’y aller. Sinon vous verrez de vos yeux les pires horreurs. Si vous êtes malades sans le sous et sans parents vous finirez sur le carreau, où le diable aura votre peau.

Sana Guy

L’Indépendant

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Vos commentaires

  • Le 10 août 2010 à 03:08, par RISTA En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Je suis vraiment touche par cet article. Je ne me fais aucun doute sur la veracite des faits, meme si c’est ecrit dans un style journalistique. J’avoue sincerement que quand je me retrouve dans un centre de sante au Faso, surtout quand il s’agit de l’hopital Yalgado, je realise a quel point le Burkina stagne, sinon recule. C’est un mouroir.
    Et les politiciens au lieu de jouer les equilibristes autour de l’article 37, devraient plutot songer, sinon par devoir moral, au moins par humanisme a travailler a une amelioration de notre systeme de sante.

  • Le 10 août 2010 à 04:52, par La voz En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Mille fois merci mon frere pour ce constat triste qui n’emouvra en aucune facon nos dirigeants. Le constat est triste mais la realite nous oblige a dire que nous vivons dans une jungle, une jungle moderne ou les plus nantis ne s’apitoyent pas sur le sort des plus faibles, mais s’acharnent a les devorer. Nous ne pouvons que nous en remettre a Allah le Tout Puissant qui, on l’espere s’en chargera,t’attendrir le coeur de ces soi-disant dirigeants en ce debut de mois de Ramadan.

  • Le 10 août 2010 à 05:34, par kayaba En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Merci à Monsieur Sana de tirer la sonette d’alarme sur la situation sanitaire à l’hopital Yalgado. Cette situation révèle l’inéquité du système du système sanitaire où seul les plus riches ont accès aux soins. Cela représente une véritable honte pour le pays des hommes intègres. Cette situation est due à la corruption à la mauvaise gestion la mauvaise allocation des ressources. L’hôpital de nos jours doit fonctionner comme une entreprise a but non lucrative, dirigée par un gestionnaire pure en lieu et place d’un médecin ! J’espère que cet écho ne tombera pas dans la sourde oreille du gouvernement Burkinabè.

    Kayaba

  • Le 10 août 2010 à 07:29, par Ousneza En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Mon frère Guy c’est du propre que Dieu te benisse pour cet article mais je n’ai aucun espoir de changement. C’est le pays du facilitateur Blaise COMPAORE et de celui qui manque de leader pour un changement.

  • Le 10 août 2010 à 08:28 En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Merci cher journaliste !
    Vous faites là une triste analyse de ce qui se passe réellement dans nos hopitaux (et plus particulièrement à Yalgado). Si seulement nos dirigeants aimaient leur pays (...), je pense qu’on n’en serait pas là. Bonne journée à vous et bonne continuation dans votre noble tâche ...

  • Le 10 août 2010 à 09:30, par Le Capitaine En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Merci et Félicitations pour cet article ! C’est vraiment dommage que notre Hopital ait un visage si triste et dénué de toute charité. Ayant fait un séjour dans les murs, je peux vous dire que sans un sous on est vraiment abandonné...
    Ce sont des Problèmes multiples : Personnel, matériel, soins, restauration...

    Des années durant, et on ne perçoit pas une amélioration des conditions de notre Hopital, malgré les aides et prêts que nous avons.

    A quand l’altruisme au Faso ?

  • Le 10 août 2010 à 10:03, par Renaud Bambara En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Bravo frère Guy pour cet article ! Vraiment de loin je pleure ma patrie ; qui souffre depuis 50 ans et qui continue de l’ètre. Pourquoi nos autorités n’ ont mième pas un coeur d’ amour et une vision d’ un developpement à l’interet du peuple et non pour leur compte banquaire exterieur. Changer votre manière de diriger le peuple. On vous vote, et en retour c’est votre merci qui est là ; faire souffrir le peuple. Mais Dieu est grand, on va finir par comprendre un jour. Et là sa ne sera pas facile. Les fonds d’ aides vont finir ou mème ? Au moins donner le minimum au peuple pour vivre dignement. Ou est l ’ integrité ? On fète le cinquantennaire, c’est bien. Et le bilan ? La classe politique se foux de nous : Un(1) ce sont vos enfants qui etudie dans les bons etablissements en Europe, USA... et là on s’ affiche de l’ education nationale. Deux(2) : c’est la santé et aussi là c’ est mième chose là. Quand on finira a souffrir et nos dirigeants vont prendre conscience. Disiez vous qu’on est tous née d’ une famille ! Mettez vous à la place de la personne qui est entrin de crier sa douleur sans secours ? En cet moment tout va bien pour vous.... Ca va aller !!!!!!!

  • Le 10 août 2010 à 10:59, par Néo En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Excellent article !! exposer les vrais problèmes de la société, voilà ce que le peuple attend de ses hommes de média ;
    Seulement, nous sommes dans un pays où les décideurs ne prennent pas spontanément leur responsabilité, il ne faudrait donc pas s’arrêter là !!
    Courage et que Dieu vous accompagne dans cette voie !!

  • Le 10 août 2010 à 11:37, par L’Oeil En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Quoi dire de plus a part que cet article devrait sonner l’alarme aupres de nos dirigeants, car en effet des infrastructures tels que les hopitaux sont de veritables barometre du climat social d’un pays. Le cas de notre hopital est juste pitoyable du fait que de la puanteur des urgent ont fini tres rapidement dans la puanteur de la morgue de ce meme hopital sans aucune forme d’assistance pour les couches demunis. En attendant ces gens la (nos dirigeants) sont plutot preoccupes par comment rester le plus longtemps possible aux affaires (article 37)sur le dos d’un peuple qui n’en pourra plus tres bientot.

  • Le 10 août 2010 à 12:35, par carla En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    c’est dommage vraiment dommage , j’espere que cette article saura reveillé les consciences, que chacun n’attente pas pas l’Etat ou tout autre stucture pour bouger il faut que l’on s’occupe de nos malades
    quit a organiser un service de volontaire qui se relaiyerons pr s’occuper des malades a un moments données de la journée, il ya biens le systhéme de dons de sang non , pourquoi un autre systhéme qui demande un heure de ton temps au chevets de malades.les autorités suivront s’ils voient que les citoiyens s’en chargent ; se sont nos malades
    les malades des députés vont ailleurs
    je me porte volontaire qui me suit

  • Le 10 août 2010 à 14:29, par WC-Man En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    ces comme si ta douche, la ou tu te debarasses de toutes les saletes de corps, te rends encore plus sale que tu ne l’est. Moi je dis, ces docteurs la, il n’ont qu’a imaginez, leur douche avec les cafars, les vers, le caca, les dechets de toute sorte, et c’est dans cette douche qu’ils esperent se laver et ressortir bien propre.
    Quant meme un peu de respect pour les malades...

  • Le 10 août 2010 à 14:44, par G.H. En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    félicitation pour cet article qui depein l’état de triste célibrité de l’une de nos tructures structures sanitaires prétendues de dernier recours en matière de d’évacuation et de reference !

  • Le 10 août 2010 à 16:43, par Salif En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    "Le seul service que l’Etat burkinabè offre à ses citoyens, c’est la possibilité de rencontrer un médecin qui peut vous examiner." C’est vrai, mais là encore il faut faire la queue. Et je ne vous dis pas quand il s’agit de certains spécialistes. Vous pouvez attendre des semaines, voire des mois. Croyez-moi, j’en sais quelque chose.

  • Le 10 août 2010 à 17:54, par Sidy En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Monsieur,
    On ne peut mieux dépeindre la situation que vous l’avez faite. Je suis médecin et je suis parfaitement d’accord avec tout ce que vous révélez. La souffrance est énorme aussi bien pour les malades dans cet hôpital qualifié de mouroir que par les praticiens confrontés à la dure réalité des conditions de travail et obligés d’y faire face. C’est encore plus difficile pour les praticiens de travailler et de donner le meilleur d’eux-même dans cet environnement où tout se passe comme si on était dans un parc de bêtes sauvages ou encore comme si on se retrouvait dans un de ces films du moyen âge avec des blessés de guerres. Il faudrait réellement que nos autorités puisse mesurer véritablement l’ampleur du problème de cet hôpital et y remédier car tôt ou tard, nous même ou un des nôtres y passera.

  • Le 10 août 2010 à 18:26 En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    En 1981 j’ai ete malade et ai du me rendre a Yalgado.... presque 30 ans plus tard je vois que le systeme n’a pas change mais plutot empire ...... Guy mes felicitations pour avoir eu l’honnetete et le courage de faire cet article.
    Je peux juste dire que seul Dieu protege ces malades qui sont achemines dans les centres hospitaliers du Burkina. Honte sur les dirigeants car cela prouve qu"ils n’ont rien fait de mieux que leurs predecesseurs. prises de pouvoir inutiles sauf pour leur propre compte, d’ ;ailleurs je serai curieuse d evoir le compte en banque de nos dirigeants .

  • Le 10 août 2010 à 19:47, par MCG En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Que faire ? c’est un problème tellement vaste !
    Les associations pourraient se relayer pour faire une "soupe populaire" comme on le fait en Europe pour les gens sans abri.Ainsi,chaque malade aurait au moins un repas par jour bien vitaminé.
    Il faut penser à alerter les associations de Ouaga puisque cet hôpital est à la capitale.
    Quant au matériel à acheter par le malade,on sait le manque de conscience hélas de certains personnel infirmier et autre qui détournaient du matériel pour le revendre à son profit.Les mesures ont été prises en conséquence.
    Quant aux consciencieux qui achètent leurs propres instruments,chapeau ! On devrait instaurer une fête nationale pour leur abnégation.
    Que Dieu vienne en aide au Burkina.

  • Le 10 août 2010 à 21:04, par Le Ché En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Mr le journaliste, merci. Chers compatriotes,vous n’avez rien compris donc, ils s’en fichent pas mal de nos hôpitaux car en réalité, chacun d’entre nous comme d,entre eux l’a visité cet hôpital Yalgado. Les conditions réelles, ils en sont au courant ! Mais puisce qu’ils ne vont jamais y séjourner ni eux ni leurs proches, pourquoi vont ils s’en occuper ?

    Ils ont d’autres préoccupations : fêter les milliards, finir la prochaine grosse villa, voyager un peu partout.

    Là où il y avait urgence, vous avez vu la promptitude avec laquelle le chantier a été exécuté ? Ouaga 2000, Kosyam la nouvelle présidence avait une importance vitale, ils ont donc mis le coeur. Le nouvel hôpital ? les patients doivent patienter. Mourez en attendant...

    Tant pis pour le reste.

    Curieusement, nous allons les voter encore et encore.

  • Le 10 août 2010 à 21:04, par Muitian En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Cet article force respect ; bref et accrochant. Pour être hors sujet c’est la première fois que je lis un aricle de journal et les commentaires se réjoignent.Ceux qui ont l’habitude de parler jusqu’à ce que l’auditoire somnole doivent effectuer une visite surprise aux urgences.Je suis sûre que l’article changera certaines choses.

  • Le 10 août 2010 à 21:09, par candidat En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Non tout va finir.
    Allez y faire vos CNIB et votez.
    Après on fiat la fiesta à Bobo et on verra.
    Tout va bien au pays, pas de pannique. C’est un signe que le BURKINA de 2010 avance.

  • Le 10 août 2010 à 21:47, par Afrika7444 En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    c’est vraiment terrible ce que vous dites là Monsieur .Vous avez beaucoup de courage pour dénoncer cela . c’est vrai qu’ilest inhumain de faire soffrir les personnes.un peu d’humanité et d’empathie sont des valeurs pour etre soignant .courage pour tous les patients du centre hospitalier que vous décrivez .

  • Le 10 août 2010 à 22:06 En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    C’est pour cela que j’ai des doutes par rapport au nouvel hopital. Qui n’a jamais cotoyé la grosse misere de Yalgado ? Je me suis demandé comment un medecin pouvait accepter hospitaliser un malade dans des chambres où les cafards peuvent l’achever ? Comment peuvent ils travailler dans un hopital aussi sale ? Comment les brancardiers peuvent utiliser des brancards, jadis blancs à la couleur indefinissable aujourd’hui ? C’est peut être la faute de Blaise ou de son regime. Mais reconnaissons au moins que chacun doit faire l’effort de propreté sur son lieu de travail comme à son domicile. La grande question est : y a t il un responsable chargé d’organiser le travail ? Tirons au moins le chapeau aux pompiers pour leur courage et leur devouement. Aux autres acteurs de la chaine de faire leur travail pour rentabiliser celui des pompiers.

  • Le 11 août 2010 à 07:52, par Nomma En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    c’est tout simplement vrai. Ce qui est étonnant est que ce soit ainsi depuis des années. Pour être soigné il faut acheter les médicaments avant. La question la plus triste dont on connait la réponse est si on a personne ou si on n’a pas un sou comment fait-on ?

  • Le 11 août 2010 à 08:01 En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Ne doutez pas un seul instant de la véracité de ce qui est relaté par M. Sana. On raconte l’histoire d’un Monsieur apparemment nanti qui est venu voir son malade aux urgences. C’est le genre costume, cravate belle voiture qui vient se garer en compagnie d’autres personnes. L’orsque le monsieur est rentré dans les urgences,il est tombé raide mort devant l’horreur inatendu qu’il a vu. Les sentiments que M. Sana traduit dans son coup de gueule sont en effet capables de provoquer un arrêt cardiaque à celui qui ne s’y attend pas. Ceci est un appel que l’on lance aux autorités. Les soins de santé sont excessivements chères pour tout burkinabè. Même les nantis le diraient s’il doivent payer de leur poche. Un pays comme le burkina devrait travailler sérieusement pour la gratuité des soins à l’hopital. Ce n’est pas impossible si l’on arrête de consacrer la majeur partie de nos ressouces à l’achat de grosses Land cruiser. Tous les soins aux urgences devraient être gratuits (médicaments, matériel...). Au lieu de passer le temps à recruter des milliers de gens pour la sécurité présidentielle et à acheter des armes sophistiquées, qu’ils fassent l’alternance et qu’il y’ai quequ’un qui n’aura pas besoin d’une telle sécurité pour survivre. Il a peur de quoi pour dépenser autant pour sa sécurité. S’il se sent en danger vis à vis du peuple, qu’il parte. Tous ces gens du RSP seraient plus utils pour la santé et l’éducation du peuple.

  • Le 11 août 2010 à 08:12, par RAWA En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    C’était pour remédier à toutes ces horreurs que le très éclairé THOMAS SANKARA coupait dans le salau=ire des fonctionnaires pour créer une mutuelle de santé. Malheureusement, les "rectificateurs" l’on rectifié et les sous pour cette mutuelle ont disparus. Sinon, immaginez vous 1000 F par mois et par travailleur pendant seulement 5 ans. Vraiment convenez avec moi que nous n’en serions pas là. En fait, ces gens manquent de vision. Ils ne sont là que pour se remplir les poches. Thomas l’avait bien dit : "Tout ce qui nous oppose, c’est qu’ils veulent bouffer et moi je m’y oppose". Mais, je vous garanti qu’un jour, on en reparlera point par point.

  • Le 11 août 2010 à 08:59, par telesphore (la télocité) En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    sérieux article l’artiste ! à croire que la santé ne soit pas une priorité (alors qu’ils sont tous malades le gouvernement et consorts..)au pays de l’"Intégrité".vivement que cet écrit reçoive un écho très favorable

  • Le 11 août 2010 à 10:21, par titi En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Cet article m’a complètement troublée. Non pas parce que je ne sais pas ce qui ce passe à l’hôpital, mais parce que je ne trouvais pas les mots pour le décrire. Cet article est une vrai inspiration divine. Le pays du Facilitateur est l’enfer par excellence. J’invite donc les dirigeants, après lecture de cet article, de nous démontrer s’ils ont un coeur de chair ou un coeur de pierre. Voyez monsieurs les dirigeants, vous évacuer vos malades ou vous voulez parce vous avez les sous. Pour avoir méprisé ceux qui vous ont porté au pouvoir, vous serez responsables devant Dieu qui pourra vous évacuer où Il veut et pour de bon ! Tenez, le 18 mars dernier alors que nous avions un corps à la morgue, quand nous somme aller aux environs de 17 h pour la levée du corps, personne ne pouvait tenir, le corps en état de putréfaction ne pouvait pas rentrer dans le cerceuil, et pour cause ? La morgue n’a plus de chambre froide comme cela se doit. En tant que agent de santé et devant la situation qui prévaut à Yalgado où je travaille, je ne saurai trouvé les mots justes pour décrire ce que le tréfond de mon âme ressent. C’est purement inhumain ! Dieu nous aide. Il est des fois où je rentre très malheureuse chez moi, vu le visage de tous ses fils d’Ada. Je vous en supplie au nom du Dieu que nous craignons, donnons nous la main pour aider nos frères malades, aujourd’hui, c’est eux, demain surement ce sera nous.

  • Le 11 août 2010 à 10:22, par frank En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Merci pour les faits que vous nous aviez relatés ! Triste... Et pourtant le Premier Ministre est très content de son pays, de la misère de son pays puisqu’il considère que le BUKINA avance ! Peut être suis-je très sévère envers lui ? Et si c’était de son BURKINA à lui dont il fait allusion ? Ouaga 2000, les chantiers personnels qui avancent...

  • Le 11 août 2010 à 11:45, par Kabore En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Allons, allons monsieur le journaleux,n exagerez rien, Ouaga n est ni l Afghanistan ni l Irak.
    les burkinabes peuvent tres bien se faire soigner et dans de tres bonnes conditions,mais j en convient que ce n est pas a la portee de la bourse de tous.
    La aussi, c est pas la faute de l etat s il y a des pauvres, car meme aux U.S.A , des pauvres ca existe.
    j ai l impression que vous accusez l etat de tous vos malheurs,meme le jour ou aucun burkinabe ne lira votre torchon de journal et que vous mettrez la clef sous la paille, ce sera encore la faute du CDP ou du gouvernement.n est-ce pas ?

  • Le 12 août 2010 à 17:57, par L’Oeil En réponse à : Santé : Des malades abandonnés à Yalgado !

    Ne tenez surtout pas compte de l’obscurentisme du Sieur Kabore. C’est justement le type de gars qui ne soignent pas a Yalagado et qui n’ont personne a visiter laba. Par ce temps de careme, prions pour que Mr Kabore puisse acceder au monde des eclaires... pas des aigris comme il le pense.

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