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Présidentielle 2010 : Force doit rester à la loi

Publié le lundi 9 août 2010 à 02h10min

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Tous les cœurs ne battent pas à l’unisson autour de la présidentielle de novembre 2010. La pomme de discorde : le document du vote. La loi dispose (article 52 du Code électoral) à cet effet que le jour du scrutin, “pour justifier son identité, l’électeur produit l’une des pièces suivantes : le passeport, la CNIB ou la carte militaire”.

Mais la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC) ne l’entend pas de cette oreille, et ne cesse de monter au créneau pour demander que l’acte de naissance soit accepté pour l’occasion, arguant que beaucoup de Burkinabè n’ont pas pu obtenir leur CNIB du fait des lenteurs au niveau de l’Office national d’identification (ONI).

Et comme pour mettre fin aux débats, le chef du gouvernement, Tertius Zongo, en visite à l’ONI, a indiqué qu’il est hors de question de parler d’autre chose que de la pièce d’identité. C’était le lundi 2 août 2010. Le lendemain, c’était au tour du président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba, de déclarer dans un entretien accordé à l’Observateur paalga qu’il est temps d’appliquer strictement les textes.

Il ne croyait pas si bien dire, car dans ce pays les ouailles du parti au pouvoir sont coutumiers du fait. Chaque fois qu’une disposition réglementaire, à laquelle ils ont eux-mêmes adhéré à travers leurs représentants à l’Assemblée nationale, ne les arrange pas, ils sont prompts à opérer un charcutage des textes pour servir leurs intérêts.

Il est temps d’arrêter avec cette attitude et d’appliquer strictement les textes, comme l’a signifié Moussa Michel Tapsoba. Sinon, un jour, on ira aux urnes avec “les carnets de baptême”, comme nous l’écrivions dans notre éditorial de lundi dernier. Espérons que cette cacophonie autour du document de l’électeur n’affectera pas l’organisation générale de la présidentielle.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 9 août 2010 à 17:30, par N’dabi En réponse à : Présidentielle 2010 : Force doit rester à la loi

    Sacré politicien Africain ! Et si le ridicule pouvait tuer, depuis, certains avaient déjà mangé l’herbe par la racine.
    Décidément, il y a du ménage à faire dans leurs têtes.

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