LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

Publié le mercredi 4 août 2010 à 01h03min

PARTAGER :                          

Depuis quelques jours, les Burkinabè peuvent emprunter l’échangeur de l’Est, bien que l’infrastructure ne soit pas encore officiellement ouverte à la circulation. Si c’est la joie chez certains, notamment les riverains qui ont subi beaucoup de désagréments lors de la construction de l’ouvrage, ce n’est hélas pas le cas chez d’autres, en l’occurrence ceux vivant aux abords du boulevard des Tansoba (route de Kaya). Ce tronçon dont les travaux ont débuté en février dernier est toujours en chantier. Une équipe de Fasozine était sur les lieux, ce lundi 2 août 2010.

Ils sont, pour la plupart, ravis de pouvoir enfin utiliser cet échangeur qu’ils trouvent du reste « très joli ». C’est le sentiment de Wilfried Akotchionga. Pour lui l’échangeur de l’Est est très pratique. « Il permet d’éviter les détours lorsque je viens de la Patte d’oie. En plus la voie est maintenant éclairée », se réjouit-il. Cependant, l’échangeur de l’Est ne fait pas que des heureux.

Au quartier Wayalghin, les jeunes sont offusqués contre l’entreprise en charge des travaux du boulevard des Tansoba. Et ils crient, leur ras le bol. C’est le cas de Abdoul Aziz Sawadogo, un des jeunes habitants de Wayalghin qui ne mâche pas ces mots. « Ils ne sont pas organisés dans leur travail. Ils sont venus creuser des trous pour les canalisations et puis il n’y a pas eu de suite. L’eau de pluie est venue altérer ces trous et il a fallu qu’ils recommencent », déplore- t-il. Et il poursuit : « C’est un véritable calvaire que l’on subit. Cela fait des mois que je suis obligé de garer la voiture chez le voisin, je n’arrive plus à supporter cette situation ». Des riverains ont révélé que ces travaux ont causé beaucoup de désagréments aux usagers, « sans que cela n’émeuve personne ».

D’autres s’insurgent contre le peu de cas qui a été fait de la santé des populations. « On peut compter le nombre de fois que la voie a été arrosée. Ils ne nous prennent pas au sérieux. C’est pour cela que nous avons voulu manifester. Nous voulions poser de grosses pierres pour bloquer la voie aux camions et machines. Ce sont les vieux du quartier qui nous ont empêché de la faire », a raconté, enflammé, un jeune boutiquier.
Informé que des journalistes sont venus recueillir des impressions sur l’échangeur de l’Est, un des jeunes du quartier, Salif Nikièma, nous a joints par téléphone. Lui, c’est surtout le manque de communication entre les ouvriers du chantier et les riverains qu’il déplore.

Le topographe Alain Tapsoba que nous avons rencontré sur le chantier, a tenté de justifier ce retard. « Il est vrai que sur le papier c’est écrit 8 mois à compter de mars, mais si tout va bien, d’ici novembre, on pense que ça ira, même si la saison hivernale ralentit un peu les travaux ».

Elza Sandrine Sawadogo (Stagiaire)

Fasozine

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 4 août 2010 à 01:14 En réponse à : Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

    Prions Dieu que l’ouvrage reponde aux exigences techniques car nous ne voulons pas mourir pour rien.

  • Le 4 août 2010 à 09:30 En réponse à : Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

    Venant d’un journaliste stagiaire, on peut trouver des circonstances atténuantes dans la confusion entre les deux projets. Les désagréments évoqués n’ont rien à voir avec l’’échangeur de l’Est alors que le titre est alarmiste sur ce dernier ouvrage. Tout de même l’équipe de la rédaction doit veiller à éviter de tels amalgames

  • Le 4 août 2010 à 09:54, par AZ En réponse à : Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

    Merçi de nous informer. Cependant, nous préférons les informations justes et vraies. Le titre de votre article montre que vous êtes sous informés.En effet, le projet de construction de l’échangeur de l’Est et celui du bitumage du Boulevad des Tansoba (tronçon de route situé l’échangeur de l’Est et la route de Kaya) sont deux projets différents. Les entreprises sont différentes de même que les missions de contrôle. Alors, revoyez le titre ("Joie et colère sur l’échangeur de l’Est") de votre article SVP. Pour la prochaine fois, évitez d’accusser ceux qui ont bien fait leur travail. Merçi.

  • Le 4 août 2010 à 12:38 En réponse à : Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

    Et bien dites à ces gens (à ces entreprenards bien sûr), ce sont plusieurs milliards de francs et de souffrances qui ont été consentis pour ces infratructures ; si ils nous fabriquent des choses pouries qui nous tombent sur la tête en quelques 2 ou 5 ans alors il leur faudra trouver un autre pays pour dormir. Je les trouverai de toutes les facons. Tas de mangeurs d’argents.

  • Le 4 août 2010 à 13:59, par kenMan En réponse à : Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

    Voila, ces toujours comme ca ! On fait des projets avec des dates completement utopiques pour apres remettre la faute sur le climat, le terrain, ou meme les populations quand il y a un retard. Mr. Alain Tapsoba, dit qu’il avait un delai de 8 mois. Et maintenant il parle de la saison hivernale qui peut le ralentir. Mais quand il etablissait le delai, il ne va me dire qu’il n’avait pas pense ni au climat, ni au terrain, et plus important l’effet sur les riverains.
    Vous voyer, ces ca le probleme avec nos dirigeant. Dirait-on qu’ils se prennent pour des Superman.
    Mais l’echangeur a l’air jolie quand meme

  • Le 4 août 2010 à 17:48, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Joie et colère sur l’échangeur de l’Est

    Les burkinabè sont des durs d’oreille !

    Je m’égosille à vous conseiller tous les jours que Dieu ccrée de recourir toujours et toujours à la justice !

    Pourquoi vous êtes faits avec la viande d’âne, vous les burkinabè ?

    - Les juges sont là pour travailler Bon Dieu ! Donnons-leur du grain à moudre !!!!

    Si une entreprise creuse un trou et s’en va, il y a deux alternatives :

    - Si quelqu’un tombe dedans, qu’il aille déposer une plainte devant M. le Procureur du Faso au Tribunal ;

    - Les populations ou un groupe d’individus peut se constituer Partie Civile et aller déposer une plainte devant M. le Procureur du Faso au Tribunal ;

    Vous voyez que nous sommes abandonnés par la Ligue des consommateurs, par la Société Civile, par nos Communes et par les dirigeants du pays. Alors défendons-nous nous-mêmes et faisons bouger la justice, puisqu’aucun juge n’a le courage de s’autosaisir d’une affaire. Alors donnons-leur l’occasion de nous prouver qu’ils sont courageux ou pas.

    Mais pourquoi vous écrivez tous les jours dans les journaux et tout ceci restant sans suite. Essayez alors la piste du Tribunal.

    Par Kôrô Yamyélé

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND