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Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

Publié le vendredi 30 juillet 2010 à 01h08min

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De coutume, le train qui arrive à l’heure n’a pas d’intérêt pour les journalistes, hhabitués que nous sommes à rechercher la petite bête. Si fait que, quand un travail est bien fait, on l’oublie, si on ne feint pas de l’ignorer pour ne pas jeter des lauriers aux “ouvriers”. Au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, un gros boulot est abattu dans le silence et la discrétion pour améliorer la vie des fonctionnaires. Et les résultats sont palpables. De ces résultats, les concours directs de la Fonction publique ne sont plus sujets à polémique. Tout cela est à mettre au compte d’un homme : le ministre Soungalo OUATTARA qui impulse une dynamique et une énergie pour que « le capital humain qui a une portée très importante dans la politique de Son Excellence Monsieur le Président du Faso soit une réalité… ». Nous avons rencontré le ministre pour qu’il mette en lumière le travail qui est fait.

Monsieur le ministre quel bilan pouvez-vous dresser à quelques jours de la fin des concours de recrutement de la Fonction publique ?

M Soungalo OUATTARA (S.O) : Les concours directs de la Fonction publique ont démarré depuis le 15 juillet, et pour le moment tout se passe très bien, sur le terrain. L’important dans l’organisation des concours, c’est de faire en sorte que les candidats qui se sont inscrits puissent composer et qu’il y ait le moins de rejets, mais aussi que les épreuves soient administrées à l’heure. Les épreuves ont commencé partout à 7 heures 30. Nous avons voulu laisser une bonne marge pour une bonne organisation.

L’un des défis aussi qui était à relever c’était de faire en sorte que les sujets soient administrés au bon moment et qu’il n’y ait pas trop d’erreur, parce que nous sommes à 102 concours, dont 102 à Ouagadougou et 98 dans les autres régions. C’est-à-dire donc que compte tenu du volume de ces concours, et des sujets par type de concours, il y a des possibilités de mauvaises manipulations ce qui peut créer des difficultés. Jusqu’à ce jour de tels écueils ont pu être évités. Nous avons donc un juste sentiment de gratitude envers tous ceux qui se sont impliqués dans l’organisation de ces concours, car ils ont fait en sorte que tout se passe aujourd’hui pour le mieux.

Nous savons que vous avez effectué une tournée dans certaines régions pour vous rendre compte de la situation. tes-vous satisfait ?

C’est vrai, nous avons fait le tour de toutes les régions et nous-nous sommes entretenus avec les différents comités provinciaux d’organisation des concours. Nous avons tenu d’abord à adresser nos félicitations à tous les membres de ces comités et à tous ceux qui ont été impliqués ? ; notamment les membres des jurys, les surveillants et ceux chargés d’animer les secrétariats. Nous avons dit notre sentiment de gratitude pour ce qui a été fait pour la session 2009 et nous les avons encouragés à travailler avec la même motivation pour 2010. Je crois que le message est bien passé. Nous sommes revenus à Ouagadougou avec un certain nombre de suggestions qui étaient très importants pour la suite du processus.

De façon concrète comment s’est faite l’organisation des concours ?cette année ?

En fait il faudra remonter beaucoup plus en amont dans l’organisation avec d’abord l’ouverture des concours à travers des communiqués. Ces communiqués ont été faits à temps et sur la base des candidatures déposées, nous avons procédé à l’établissement des listes. A ce niveau, il faut dire que nous avons permis aux candidats de pouvoir s’inscrire pour l’ensemble des concours dans les régions de leur choix. C’était une première. C’est seulement 3 à 4 concours à portée internationale dans lesquels nous n’avions pas d’effectifs suffisants dans plusieurs régions, que nous avons dû concentrer.

Après la déconcentration des inscriptions, nous avons procédé à l’établissement des listes et cet établissement des listes avec anticipation nous ont permis d’avoir des listes de candidats par régions et de procéder à leur affichage. C’est ainsi que trois semaines avant le début des concours, nous avons affiché les listes par régions ? ; d’abord dans un centre unique, qui était soit la Direction Régionale de la Fonction Publique, soit le Haut-Commissariat, soit le Gouvernorat. Ensuite nous avons procédé à l’affichage des listes sur les sites mêmes où les concours doivent se dérouler. Ce problème a été résolu à temps à Ouagadougou et ça nous a permis de mieux orienter les candidats. Avant les candidats se rendaient sur le site juste la veille ou le jour du concours pour rechercher leurs noms. Vous imaginez aisément tous les désagréments que cela pouvait engendrer ! Compte tenu du nombre sans cesse croissant des candidats, il était urgent de pouvoir procéder à une bonne orientation des candidats en mettant à temps à leur disposition les listes pour leur permettre de corriger, de contester ou de se faire inscrire s’ils constataient des erreurs ou des oublis. C’était donc la deuxième étape.

La troisième, c’est l’administration des épreuves. Vous savez que les épreuves se font dans chaque chef-lieu de région. Il a fallu composer les sujets et les acheminer pour les mettre à la disposition des Comités provinciaux dans les délais, dans de bonnes conditions et bien sûr sous très haute surveillance. Il y a aussi tout le dispositif des ressources humaines à mettre en place : les jurys, les secrétariats, etc. Pour ce qui est de la correction, dernière étape, nous avons également pris toutes les dispositions idoines.

L’organisation des concours est de moins en moins sujette à polémique ; qu’est-ce-qui a changé dans cette organisation, notamment en termes d’innovations ?

Il faut dire que dans tous les cas vous aurez toujours, à un moment ou à un autre, un aspect de l’organisation qui sera toujours querellé parce qu’il y a des gagnants et des perdants. Et on n’est pas toujours sûr d’avoir de bons perdants. Pour ce qui est des innovations, dans les concours directs, c’est d’abord les épreuves sportives.

Avant, ces épreuves se déroulaient dans le centre unique de Ouagadougou. Elles concernaient principalement les concours paramilitaires. Je dis bien principalement car il y a des concours annexes pour lesquels nous faisons appel aux épreuves sportives. Pour les concours paramilitaires : la douane, la police, les eaux et forêts, les gardes de sécurité pénitentiaires, tout le monde devait remonter à Ouagadougou pour composer. Nous avons vu que cela était pénible pour les candidats qui devaient faire de grandes distances pour aller composer. Certains d’entre eux n’ayant pas de logeurs devaient même dormir à la belle étoile. Nous avons pris l’initiative de déconcentrer ces concours-là. Et je crois que cela à permis a beaucoup de personnes de s’inscrire.
Ensuite, il y a l’établissement des listes qui a été fait à temps et communiqué trois semaines avant les concours comme je l’ai dit tantôt. C’est une innovation très importante.

Une autre innovation, c’est le mode de composition. La composition était faite sur la base de trois documents. Il y avait la feuille de composition et deux feuilles de sujets : une feuille pour le test de niveau et une autre pour le test psychotechnique. Les candidats lisaient le sujet du test de niveau et répondait sur la feuille de composition. Puis on distribuait la feuille du test psychotechnique sur laquelle les candidats devaient composer. Il fallait par la suite assembler ces documents et les agrafer avec des trombones avec tous les risques de perte, de mélange que cela comporte. Nous avons résumé le tout en une seule feuille de composition c’est-à-dire sujet-réponse. Sans aucun doute une innovation qui apportera plus de sérénité aux candidats et plus de chance que chaque copie soit corrigée et surtout dans les normes.

Telles sont les principales innovations que nous avons apporté à l’organisation des concours cette année et nous espérons pouvoir être compris parce qu’elles ne tolèrent pas d’erreur. Pour peu que les 6 pages, il y ait des erreurs de transcriptions, de tirage ou de saut de page et les conséquences sont énormes. De même si un seul candidat n’a pas sa feuille de composition, pour quelque raison c’est un problème. C’est donc un risque que nous avons pris, mais nous pensons qu’après cette année, ça va être rodé et les risques diminueront. J’ai eu des échos avec quelques candidats et je pense que cela a été apprécié.

Ces dernières années la question de la lutte contre la fraude a été votre cheval de bataille ? ; peut-on dire que c’est désormais une épine de moins ?dans vos pieds ?

J’aime à dire que la lutte contre la fraude, aussi bien aux concours que partout ailleurs, est une lutte citoyenne qui incombe à tous. Pas les premiers acteurs seulement. Chaque citoyen, chaque fois qu’il a à faire à sa conscience personnelle, avec les facilités qui s’offrent à lui et les différents recours doit l’avoir à l’esprit. Ensuite la lutte contre la fraude c’est améliorer le dispositif organisationnel des concours. Ce dispositif est largement suffisant du point de vue objectif pour lutter contre la fraude. Il reste maintenant le facteur subjectif sur lequel il faut que nous continuons à travailler. Et nous nous attelons à cela à travers des formations, des rencontres à chaque étape de l’organisation des concours pour interpeller les consciences des uns et des autres. Dans tous les cas les dispositions prises nous permettent d’assainir de plus en plus et chaque fois davantage, le milieu de l’organisation des concours et de faire tomber un certain nombre de pratiques.

Les concours directs sont ouverts aux candidats titulaires de certains diplômes ou de leurs équivalents et/ou de qualifications professionnelles exigées. Aujourd’hui il semble que les attestations ne sont plus reconnues. Qu’est ce qui a prévalu à la prise d’une telle décision ?

Contrairement à ce que vous dites, les attestations n’ont jamais été refusées dans la constitution des dossiers de candidature. Les candidats qui ont leur diplôme peuvent les joindre dans la composition de leurs dossiers. Ceux qui ne les ont pas mais ont des attestations, ces attestations sont acceptées.
Mais il faut dire que nous prenons le temps de les vérifier. Quand des gens amènent des attestations vieilles de 10 ans il faut admettre que c’est assez louche, c’est suspect. Voilà pourquoi nous précisons dans les communiqués les délais de validité ; nous tenons compte de la validité de l’attestation. Il y a eu souvent beaucoup de bruit, mais nous savons que certaines personnes utilisent des subterfuges pour ne pas respecter cette disposition. Ainsi par le jeu de la photocopie ils collent un timbre sur la date de validité et ils vont donner à légaliser.

Quand on reçoit le dossier, on ne voit pas la date réelle du document. Mais ce que les gens ne savent pas, c’est que nous menons des enquêtes pour démasquer ce type de tromperie. Sinon nous ne refusons pas les attestations. Il y a plein d’attestations dans les dossiers que nous avons reçus à cette cession 2010.
Il ne faut pas faire de l’organisation des concours, une série d’embuscades pour les candidats.
Il faut tout au contraire faciliter ; il faut mettre le candidat dans un environnement serein, convivial, le mettre à l’aise, cela participe aussi à l’égalité des chances. Nos efforts tendent vers cela. Avant la lutte contre la fraude même, c’est d’abord mettre le candidat dans un environnement positif, rassurant, de respect, et de considération ; ensuite articuler la lutte contre la fraude.

Nous avons permis aux candidats de déposer avec des attestations, pour peu que ces attestations soient valables. Nous avons même accordé des délais supplémentaires par rapport aux dates de péremption. Mais ce que nous disons, c’est que quand nous publions les résultats, nous insistons toujours pour dire que c’est sous réserve de contrôles approfondis. Celles-ci concernent justement ce problème. Et aujourd’hui le ministère va jusque dans les écoles professionnelles pour s’informer. Si vous avez déposé votre dossier de concours avec une attestation, nous allons à la rentrée, vous demander de nous produire une photocopie légalisée sinon l’original de votre diplôme. Si cela n’est pas faisable séance tenante, nous vous accordons tout le premier trimestre après la rentrée. En tout cas vous devez pouvoir nous donner l’original ou la copie légalisée de votre diplôme avant votre sortie de l’école, pour qu’on délibère et vous déclare apte à exercer l’emploi pour lequel vous avez été admis et pour lequel vous avez reçu la formation. C’est pour vous dire que nous donnons toutes les chances aux candidats. Mais la fraude sur les diplômes ne passera pas et nous allons jusqu’à faire des enquêtes sur les diplômes, qu’ils soient obtenus ici ou ailleurs.

A quand les résultats des concours de 2010 ?

Pour les résultats des concours 2010, nous allons bientôt faire un communiqué, pour donner la période afin d’éviter que les candidats ne soient dans une sorte d’impasse. Nous travaillons aussi à apporter des innovations majeures dans ce domaine. Elles consisteront à publier les résultats de façon groupée dans le temps si possible, et ensuite, faire en sorte que le candidat, n’ait pas à dépenser démesurément pour connaître ses résultats. Nous allons mettre à profit les opportunités que nous offrent les Technologies de l’information et de la communication (TIC). Nous ferons en sorte, nous allons tester cela, que le candidat, à travers les « sms », via tous les opérateurs de téléphonie, puisse, sur le numéro « 3176 », envoyer son numéro de récépissé et avoir son résultat. Le procédé est vraiment très simple : il envoie son numéro de récépissé au 3176 ; nous lui retournons ses nom et prénoms et le concours auquel il est admis. Si le candidat a fait 36 concours, pour chacun de ces concours il va interroger le 3176 et chaque fois il aura son résultat.

C’est une innovation qui va apaiser les candidats, leur éviter de perdre leur temps et d’aller se bousculer encore au seul point du building LAMIZANA pour chercher leurs résultats sur des murs. Nous allons tenter de le faire. Vous savez, nous avons 382 000 candidats, il nous faut donc un fichier qui puisse gérer tout ça. Nous allons essayer ! Peut-être qu’il y aura des erreurs, peut-être qu’il y aura des difficultés liées à d’autres facteurs, mais nous allons essayer.
Nous avons une petite expérience avec les concours professionnels et il n’y a eu pas de grandes difficultés puisque nous n’avons enregistré qu’une seule erreur de notification. Nous avons répondu à un candidat qu’il était admis alors qu’il ne l’était pas. Mais l’erreur a été corrigée. Sur les milliers de résultats qu’on a donné, c’était la seule erreur. Nous allons aussi utiliser la messagerie vocale qui est déjà en application depuis 2009.

Qui dit résultats, dit corrections, donc prise en charge des correcteurs et tout ce qui va avec ; pouvez- nous rassurer que les copies ne seront pas prises en otages ?

En 2009, nous n’avons pas eu de difficultés. Il n’y a plus d’arriérés de paiement non plus. Nous sommes à jour et nous allons toujours payer dans les délais. Mais ce n’est pas parce que vous avez fini la tâche aujourd’hui, qu’il faut vous payer aujourd’hui ! Nous demandons toujours le temps de pouvoir faire les états et ensuite payer.

Prise en otage des copies ; je ne pense pas que cela devrait arriver parce que nous sommes tous à un niveau d’engagement et de respect des contrats mutuels. Les taux à payer sont connus, ce sont les mêmes qu’en 2009 et ceux qui viennent pour aider aux corrections les connaissent. Ils vont être payés sur cette base et dans les délais.

Autre chose maintenant M. le Ministre ; la réforme de l’Administration publique est une mission qui vous a été assignée. A quel niveau vous en êtes aujourd’hui ?

La réforme est une mission qui découle de tout un processus. C’est difficile pour moi de pouvoir faire un inventaire pour dire tout de suite où nous en sommes. Mais il faut dire qu’en matière d’administration, de fonction publique, il faut voir d’abord un certain nombre d’actions prioritaires. Il y a par exemple toujours des instances et il faut arriver à les évacuer. Donc des actions prioritaires qui touchent immédiatement les conditions de vie et de travail des agents de la Fonction publique. Nous nous sommes préoccupés de ça d’abord. Faire en sorte que les usagers puissent entrer en possession de leurs droits dans les plus brefs délais. C’est ce que nous avons fait.

Nous avons procédé à la décongestion des actes des fonctionnaires. Les actes des fonctionnaires étaient pris de façon centralisée au ministère de la Fonction publique. Aujourd’hui les autres départements ministériels ont reçu comme compétences d’attributions, de prendre les actes les plus courants. C’est le cas pour les mises en position de stage de perfectionnement et de spécialisation ; vous verrez qu’il ya moins de plaintes pour l’octroi de ces stages là. Nous avons décongestionné. C’était inimaginable de traiter les dossiers de plus de 90 000 fonctionnaires à un seul niveau. Quel que soit l’emploi, en dehors des autorisations d’absence et des congés annuels, que vous soyez ingénieur agronome, ou garçon de salle, vos actes étaient pris au ministère de la Fonction publique ! Forcement cela conduit à un engorgement certain. Aujourd’hui cette question est résolue. C’était une des questions prioritaires. Les avancements font aussi l’objet d’une attention particulière.

Les départs à la retraite constituent aussi une priorité. Nous nous sommes lancé le défi de faire en sorte que : départ à la retraite, dernier salaire, première pension. Il ne faut pas qu’il se déroule plus de deux mois voire un mois. Ce pari est à peu près tenu. Ensuite vous avez l’accès à la pension en tant que tel, pour les retraités, mensuellement ou trimestriellement. Nous avons travaillé sur toutes ces questions. Nous avons travaillé sur les risques professionnels, donc tout ce qui concerne la vie du fonctionnaire et maintenant nous sommes sur d’autres éléments de gestion tels que les outils et les procédures de gestion pour pérenniser les mesures qui ont été prises.

Nous avons donc valorisé certaines procédures en allant à la simplification. C’est ainsi qu’aujourd’hui vous avez les fonctions de directeurs des ressources humaines en tant que points focaux des départements ministériels. C’est une fonction qui tend à être une réalité. Nous avons des réunions mensuelles avec tous ces points focaux pour les responsabiliser davantage et coller à la vie des fonctionnaires. Nous avons la conférence annuelle de gestion des ressources humaines qui nous permet de nous pencher annuellement sur le capital humain qui est très important et comment il est géré de façon prévisionnelle. Nous avons également remis sur le tapis, les conseils de discipline qui sont des organes d’appui conseil, mais aussi de sanction.

Sans être exhaustifs, c’est autant de dispositions qui ont été prises sur le chantier de la Réforme globale de l’administration publique (REGAP). Un bilan a été fait à partir duquel nous avons articulé une nouvelle vision qui est traduite en plan décennal de modernisation de l’Etat. Ce plan décennal est en cours d’élaboration et le 29 juillet prochain va se tenir un atelier de restitution de la première ébauche de ce plan stratégique. Voilà où nous en sommes sur cette importante question de réforme de l’administration.

L’une des faiblesses de notre Administration c’est la question des ressources humaines, notamment le déficit de personnels tant en qualité qu’en quantité. Quand est-ce que les différents recrutements arriveront-ils à juguler ce problème ?

Les recrutements doivent se faire dans un schéma des emplois et des missions de l’Etat, de chaque administration, de chaque département ministériel. Nous sommes engagés dans cette démarche. D’abord, à nommer chaque agent dans les emplois par département ministériel et à partir de cela nous avons un référentiel des emplois et des compétences. Sur cette base on procède au recrutement et chaque département ministériel fait un programme de recrutement sur trois ans. Aujourd’hui nous sommes dans cette logique qui est de faire un programme de recrutement de trois ans selon les besoins, les missions, les orientations. Et cela est bien compris. Ces différentes prévisions et l’utilisation de ces ressources humaines est passée au peigne fin avec des arbitrages au cours de la conférence annuelle de gestion des ressources humaines qui été instituée par le gouvernement.

Cette conférence comprend le ministère de la Fonction publique et celui des Finances. Son secrétariat technique permanent est assuré, côté ministère des Finances par : le Directeur Général du Budget, le Directeur Général du Trésor, le Directeur Général du Contrôle Financier et côté Fonction publique par le Directeur général de la Fonction publique, le Directeur Général de l’Agence générale du recrutement, et beaucoup d’autres cadres. Il est chargé d’élaborer un canevas de travail et sur la base duquel chaque département ministériel se présente devant la commission. Après un arbitrage, lors de la grande conférence, tous les DRH, les SG des ministères, les DAF, les DEP se retrouvent pour sortir un rapport général qui va guider les actions.

Monsieur le ministre, la question des avancements et des notations des fonctionnaires reste une interrogation permanente de ces derniers. Comment votre département gère-t-il ce problème ?

Il faut dire que jusqu’à une certaine période un arrêt avait été marqué dans les avancements. Les avancements qui étaient dus en 2006 ont été effectués sur la base des avancements automatiques, c’est-à-dire en considération des années 2004 et 2005. Quant aux avancements de 2007, 2008 et 2009, ils doivent se faire sur la base de l’évaluation, donc de notation par rapport au supérieur hiérarchique immédiat. Ceux qui se sont engagés dans le respect de la loi du 13 avril 98 et de ses textes d’application, sont avancés. Les avancements comme je vous le disais tantôt, sont désormais de la compétence des départements ministériels. De façon transitoire, jusqu’en 2008, le ministère de la Fonction publique s’en est occupé en relation étroite avec les Directeurs des Ressources Humaines des différents départements ministériels. Après cette phase, les arrêtés vont être pris et signés au niveau des départements ministériels.

Les affections constituent aussi une préoccupation comment s’opèrent-elles ?

Avant de parler d’affectation, il est essentiel de parler d’engagement et d’intégration de ceux qui sortent des écoles professionnelles. Vous savez, nous avons au moins 7 000 à 8 000 agents qui sortent des écoles professionnelles et qui doivent être engagés comme contractuels ou intégrés comme fonctionnaires. Il faut mettre ces agents en position statutaire d’abord. Nous faisons tout pour cela et depuis 2009 nous n’avons plus connu de retard dans les engagements ou dans les intégrations
Pour les affectations les principes sont très clairs. Nous avons des effectifs mis à la disposition de la Fonction publique par les écoles professionnelles. Quant ils sont engagés ou intégrés, nous les mettons à la disposition des départements qui ont chacun, la charge de les redéployer en fonction de leurs prévisions et de leurs besoins c’est-à-dire dans l’administration centrale ou dans l’administration déconcentrée. Dans chaque département ministériel il ya des commissions d’affectations avec des procédures, des règles et des critères précis qui leur sont propres sur la base desquels elles procèdent aux affectations des agents

Il arrive que des couples soient séparés par les affectations comment peut-on résoudre ce genre de question ?

Il m’est difficile de répondre de façon absolue à cette question. Pour certains concours, il y a un engagement décennal que le candidat signe pour servir en milieu rural. Le mariage n’est pas une disposition dérogatoire. Et un engagement reste un engagement. Je prends le cas du recrutement d’enseignants du primaire pour intégrer l’enseignement secondaire ? ; il y a dans la composition du dossier, un engagement à servir hors de Ouaga et de Bobo. Est-ce que quelqu’un qui postule à ce recrutement et qui est retenu peut ensuite invoquer son couple pour demander à être maintenu à Ouaga ou à Bobo ? Peut-on là parler de séparation par les affectations ? Vous savez, certains concours sont régionalisés, si vous postulez dans une région et que vous êtes admis vous restez dans la région jusqu’à un certain moment. Si la séparation de couple est une réalité il est aussi une réalité qu’au moins 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou.

Si ce n’est pas un secret, quels sont les grands chantiers sur lesquels vous êtes actuellement ?

Les grands chantiers, ce sont d’abord les chantiers prioritaires. Tout ce qui touche la requête d’un fonctionnaire, usager, il faut faire en sorte de lui donner une suite et dans les meilleurs délais. Nous venons de mettre en place un manuel intitulé « la nomenclature des actes de gestion de la carrière des agents » ; c’est un référentiel qui donne la composition du dossier pour tout acte à prendre. Par exemple si vous voulez demander un congé, voilà les pièces que vous devez fournir, ou vous devez déposer une demande pour tel ou tel acte, dans quel délai l’administration est obligée de vous répondre. Vous voulez un détachement, voilà les pièces qu’il faut, la procédure, les délais, etc. et quelle est l’autorité compétente pour vous répondre. Nous avons ciblé tous les actes dans un document que nous avons cosigné avec le ministre des Finances et qui va servir de référentiel entre les acteurs de nos deux départements et les usagers.

Ça procède de la transparence. C’est un autre exemple dans les chantiers. Il y a aussi l’organisation des concours, qui est un chantier permanent et nous menons une réflexion constante pour l’améliorer. Travailler à garantir davantage et consolider l’égalité des chances. Enfin, le chantier qui est là et qui est très important, c’est la modernisation de l’Administration, la réforme de l’Etat. Nous sommes là-dessus dans le cadre de l’élaboration d’un plan décennal de modernisation de l’Etat. Vous savez que le capital humain a une portée très importante dans la politique de Son Excellence Monsieur le Président du Faso et cela revient toujours dans sa vision pour un Burkina Faso émergent. C’est une question capitale d’autant plus que l’épine dorsale même des politiques publiques repose sur l’Administration.

Bientôt le gouvernement sera en vacances, où ira Monsieur le ministre pour se reposer ?

Vous venez de me rappeler que le gouvernement sera en vacance. Je n’y pense pas d’abord et comme je vous l’ai dit nous avons des chantiers prioritaires et nous sommes également sur l’organisation des concours, et cette organisation va nous amener jusqu’à une certaine période, je crois qu’après cela on peut penser à des vacances.

Et vous serez où ?

Comme je n’y ai pas encore pensé, vous comprenez que je n’en ai aucune idée. Mais dès que je serai fixé je vous le ferai savoir.o

Cheick Ahmed et Fréderic ILBOUDO

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 30 juillet 2010 à 07:47, par Badara En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Je lis rarement les articles de l’OPINION mais cette fois ci j’ai été contraint de le lire de bout en bout. Je l’ai fait parce que l’intervievé n’est pas n’importe qui, c’est le meilleur des ministres de ce gouvernement. Il est la preuve qu’au CDP il n’ya pas des cadres-dechets uniquement. Il s’y trouve des hommes compétent capables d’appliquer ce qu’ils conçoivent.
    Le devellopement du Faso n’incombant pas uniquement au departement de la fonction publique, il appartient donc aux autres ministères, notament celui des finances d’emboiter le pas. Les inoventions de SOUGALO, on ne peut pas les denombrer donc je n’en fais point cas.
    Si le gouvernement comportait ne serait ce que 60% de ministres qui saventt revolutionner comme soungalo OUATTRA, le Faso pourrait etre un pays émergent dans les 10 prochaines années. Autrrement l’émergence qu’on prône restera toujours dans le stade des intentions.
    Du courage à toi OUATT SOUNGALO. Ton papa a mis au monde un enfant et il a fait de lui un HommE donc il n’a pas vecut inutilement.

    • Le 30 juillet 2010 à 10:44 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

      Mr BADARA, il faut dire qu’il est l’un des meilleurs Ministre du gouvernement et non le meilleur. Moi je pense que tout ministre est meilleur car on n’est pas ministre qui veut mais qui peut ; celui -là qui les nomme trouve en chacun d’eux une compétence dans son domaine. Mr SOUGALO métrise son ministère comme tout autre minitre de notre gouvernement. Le ministre des finances aussi métrise aussi son ministère seulement c’est un ministère très strategique la preve en est qu’à chaque fin du mois nos salaires tombent sans problème même si ça ne suiffit pas ; bref c’est pour encourager tout les ministres pour tout ce qu’ils font pour le développement de notre pays.

      • Le 30 juillet 2010 à 12:00, par Tinga En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

        En toute humilité il sera bon d’etre en accord avec Badara. Tous les ministres sont bons mais celui de la fonction publique est le meilleur. Dépuis sa nomination le communu des Burkinabé sent le changement qui se deroule. Les actes sont redigés mais les incidences se font attendre.
        Ailleurs je ne crois pas que le ministère des finances soit plus sensibles que tout autre ministère. Le ministre de la securité pense que son domaine est sensible, celui de la santé ne dira pas le contraire etc... donc la question de la sensibilté est subjective. On ne demande que des travailleurs et non des bons ministres

  • Le 30 juillet 2010 à 08:23 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Merci de placer une photo plus "vivante" du Ministre, SVP !Il le mérite

  • Le 30 juillet 2010 à 09:07, par Bedjaze En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Merci koro Soungalo. Vraiment, on sent que les choses bougent dans votre département ministériel (dans le sens positif). Comment faire pour transmettre cette innovation et ce dynamisme à certains de vos collègues.
    J’attendais sur RFI qu’il ya une compétition pour les fonctions publiques africaines. Postulez et je crois que meme si le Burkina n’est pas gagnant on enregistrera un bon résultat.
    Un citoyen qui apprécie le travail bien fait mais qui n’aime pas trop le CDP car dans l’ensemble ses cadres ne font pas du bon boulot. Vraiment je vous apprécie.

  • Le 30 juillet 2010 à 09:53 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Si Dieu pouvait faire il va devenir Ministre de La Justice car a ce ministère il n’y a pas de ministre et il faut quelqu’un qui a besoin de faire bien son travail.

  • Le 30 juillet 2010 à 10:07, par Pluie En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Félicitations au Ministre Soungalo Ouattara qui en plus d’etre très innovateur sait toute l’importance qu’il faut attacher à la communication. En effet, le Prime Minister l’avait dit en son temps, le Gouvernement travaille mais n’informe pas sur ce qu’il fait. Moi je crois que ceux qui travaillent réellement informent comme Soungalo. Il appartient aux autres de dire ce qu’ils font car apparemment ailleurs c’est la routine.

  • Le 30 juillet 2010 à 10:27, par le discret En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    je n’ai pas non plus l’habitude de lire l’Opinion mais ce peut être un début parce que ce ministre je l’admire. Il pourrait être un Ministre du Gouvernement mondial tout comme Mahamoudou OUEDRAOGO l’aurait été en son Temps !Continue comme ça et tu iras loin M.Soungalo ! Néamoins j’aimerai comprendre pourquoi la promotion sortante des Inspecteurs et administrateurs de l’ENAREF est toujours dans la nature

    • Le 30 juillet 2010 à 11:34, par will En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

      dommage que Monsieur soungalo est contre les fonctionnaires qui s’inscrivent dans des universités et qui obtiennent des
      dipômes supérieurs ; Monsieur le ministre devrait encourager l’excellence au lieu de se stabler sur les écoles professionnelles il n’ya pas que la fonction publique il ya aussi les organisations internationales même les privés qui demandent des compétences vous parler de capital humain du président du faso mais vous oubliez que ce capital s’acquiert par la formation vos voulez une chose et son contraire.Monsieur le ministre vous devriez encourager la formation des fonctionnaires au lieu de vous stabler sur leur reclassement.(confert votre interview dans un des journaux de la place)

    • Le 30 juillet 2010 à 13:05 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

      l homme n est pas mal mais a titre de conseil met dans tes priorites de concert avec qui de droit une reforme totale du ministere de l agriculture et de l elevage. Un pays donc l economie se repose sur ces deux secteurs ils faut des vrai et non des zero. ca dors et mon parent souffre. et ca me fait mal. Rien de concret de ses ministere apres Koutaba c est zero la. A reformer

  • Le 30 juillet 2010 à 11:28 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Personnellement, je hais l’opinion mais cette fois j’étais obligé de lire l’article car il s’agit de l’interview du meilleur ministre de la quatrième republique (je pèse mes mots). Si dans le gourverment de Tertus ZONGO, on avait 5 ministre de ce type, le pays en gagnerait.
    Par contre j’aurai voulu que Mr soungalo nous dise plus sur les avancements 2007-2008-2009 : où est en t-on ? ces avancements seront-ils constatés en 2010 ? Attent-on le debut de la campagne présidentielle pour payer les avancements et profiter glaner des voix ?
    Un fonctionnaire en retard d’avancements

  • Le 30 juillet 2010 à 13:22, par kanzim En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Une très bonne interview de l’Opinion. J’apprécie beaucoup le Ministre Soungalo Ouattara, qui par le sérieux qu’il met dans la lutte contre la fraude, rend la Fonction Publique attrayante, et rassurante, parce que l’on est sûr qu’en y entrant c’est de par ses mérites et que de par ses mérites et ses efforts, on y évoluera de faon ascendante, transparente. Mais ce n’est pas tout : malgré son air austère il sait créer de l’ambiance vivifiante, comme le sport au niveau de la Fonction Publique, prouvant ainsi que le fonctionnaire est aussi un homme total. Et l’acte qui prouve que lui même est un homme total, c’est quand il a parrainé le concert de Yous Nabil. Alors j’en étais époustouflé. Lui Soungalo Ouattara ? Lui que je connaissais intellectuel, et militant de l’équité s’intéresse aussi aux musiciens ? Si tous les intellectuels et responsables acceptaient de soutenir les artistes, notre culture irait loin. Ce Monsieur est un exemple de probité et de travailleur conscient pour les jeunes. J’ajoute que je ne le connais pas de vue, lui non plus ne m connaît d’ailleurs. je voulais assister à la finale de son tournoi de foot ball à Banfora, rien qu’à titre d’encouragement en m’ajoutant aux spectateurs, mais une panne m’a empêché d’y être. C’est une fierté, que d’avoir des compatriotes comme lui.

    • Le 30 juillet 2010 à 16:30 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

      Qui a dit que les burkinabè sont aigris et rejettent tout ce qui vient du CDP ? Voilà la preuve d’un ministre qui fait l’unanimité !!! Ce qui est d’ailleurs un fardeau pour lui, car il doit garder le cap et nous donner, tout comme le fait le 1er ministre, l’espoir de vivre !
      Toutes mes félicitations Soungalo Ouatt, je parie que tu es un fruit de la période révolutionnaire ; je veux dire que tu étais un vrai révolutionnaire et non un faux !
      Courage mais attention de ne pas rejoindre la base, mais plutôt l’attirer vers le sommet où tu te trouves ! Et surtout note qu’il est difficile de vivre bon et de le demeurer parmi des mauvais ! J’espère que ton exemplarité saura attirer tes compères afin qu’on soit un jour fier d’avoir des dirigents dignes du nom de BURKINABE !

      Sagaltaaba !

  • Le 30 juillet 2010 à 16:43, par dayondah En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Bravo au Ministre Ouattara.
    Le fonction publique est vraiment en pleine reforme. Il y a toujours de vrais révolutionnaires dans ce pays des Hommes Intègres. Ahhhh que cela nous manque !!! De vrais revolutionnaires !!! Des hommes volontaires, capables de changer les habitudes de leur environnement en les améliorant nettement. Ce que je vous demande à présent, c’est prendre aussi des congés, vous mettre à l’écart, vous reposer un peu. On a l’impression que vous êtes partout en même temps. Meme les ministres vauriens et moribonds se depêchent de reserver leurs billets d’avions et sont pressés d’aller se reposer comme s’ils avaient travaillés. Vous, vous avez fait vos preuves, vous êtes le meilleur des ministres pour l’instant après le 1er ministre qui est inclassable et pour relever ce devi de "best of ministers", il vous faut des vacances vraiment méritées. Eteignez vos portables ne serait-ce qu’une semaine svp. Courage et que Dieu bénisse vos efforts, amen amen amen !!!

  • Le 30 juillet 2010 à 17:05 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Moi non plus je ne lis pas l’opinion pour des raisons personnelles mais j’avoue que cette fois j’ai pas pu resister tant l’interviewé en vallait la peine. Malheureusement ils sont combien comme lui dans ce pays ? Je jui souhaite seulement beaucoup de courage au milieu de tous ces pourris et autres courreurs de pettites filles. J’ai seulement une conviction : "DIEU n’abandonne jamais les vrais travailleurs".
    Courage Koro c’est vrai que c’est dur de tenir dans ce pays mais ça va aller.

  • Le 30 juillet 2010 à 18:46, par Pluie En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Pour ce qui est des avancements 2007 et 2008, certains ont déjà fini de bouffer leur rappel et se lèchent maintenant les doigts. Encore une fois, il faut que le Gouvernement dise ce qu’il fait et si tout le monde aura son dû avant la fin de l’année ou pas.

  • Le 30 juillet 2010 à 20:41, par wali En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Bonjour. je voulais rejoindre le point de vue de Will. c’est bien tout ce que le Ministre fait mais ce qui est sidérant c’est vraiment le refus des diplômes qu’on acquiert ailleurs au nom d’un reclassement.un fonctionnaire qui quitte d’une catégorie pour une autre gagne bcp s’il a une augmentation de 15000 Cfa dans son nouveau salaire. pensez-vous que les efforts qu’on consacre pour avoir un diplôme international se compensent à 15 000Cfa. il y a des choses qu’il faut revoir pour ne pas décourager ceux qui cherchent les compétences.par exemple, il y a des écoles dans la sous-région qui sont de grande renommée comme l’Université d’Alexandrie et le COFEB au Sénégal et autres dont l’état burkinabé est membre de l’organisme qui les a instituées. refuser de reclasser les gens qui sont sortis, peut être, majors de ces écoles tout simplement parce qu’ils vont avoir 15000cfa dans leur salaire est simplement une honte et il est inutile dans ce cas de parler de l’importance du capital humain. Arrêtez de vous moquer des gens et d’insulter leur intelligence. je ne nie pas la qualité des enseignements de l’ENAM mais tout de même, ce n’est pas à comparer avec des écoles internationales.
    Dans tous les cas, ce n’est pas grave pour les gens qu’on ne veut pas reclasser, ils iront ailleurs là où on aura besoin d’eux et c’est là que la fonction publique perd. D’autres pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger et la Côte d’Ivoire encouragent les lauréats de ces écoles en leur garantissant de belles promotions. Les nôtres sont des damnés de la fonction publique. Ils sont considérés comme des mécréants parce qu’ils ont osé postuler à des formations internationales : où se trouve maintenant votre vision du capital humain ? comment voulez vous qu’ils décrochent des postes dans les organismes internationaux.
    Bon courage Monsieur le Ministre mais je me dis dans mon for intérieur que si le président du Faso, qui aime bien les compétences, se rendait compte que vous détestez tant les titulaires des diplômes internationaux, il vous dira un petit mot pour que vous revoyez votre copie

  • Le 30 juillet 2010 à 22:11 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Je tire la conclusion que le journal l’OPINION est entrain de progresser un peu. La dernière fois il ont fait un travail de vraie critique d’opposant.
    Contrairement à L’OBSERVATEUR qui est entrain de sombrer à cause de concussions stupides

  • Le 31 juillet 2010 à 13:44 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Monsieur le Ministre,
    je suis d’accord avec vous sur votre reponse concernant les cas de couples qui veulent se rejoindre. Mais seulement je vous demanderai d’étudier les cas des fonctionnaires régionaux surtout qui ont fait au moins 5 ans dans leurs postes ; lever leur régionalisation pour leur permettre d’etre affecté. C’est une proposition.
    un agent régional

  • Le 1er août 2010 à 16:58 En réponse à : Soungalo OUATTARA, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : « 50% des fonctionnaires sont à Ouagadougou »

    Tout simplement remarquable ! Bravo M. le ministre pour ce travail sérieux ! Quelle énergie donnée à la Fonction Publique du Burkina !
    Félicitations M. Ouattara Soungalo

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