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Son Excellence Agalawal, ambassadeur du rire

Publié le lundi 26 juillet 2010 à 01h36min

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« L’humour distille la gaîté et consolide la fraternité au sein d’une nation. C’est également un moyen de règlement des conflits, car, l’humoriste dédramatise les sujets les plus tabous et les situations les plus fâcheuses puis installe la joie dans les cœurs ». Ainsi s’est exprimé Agalawal, considéré comme l’un des humoristes les plus en vue de l’heure en Côte d’Ivoire. De son véritable nom Ignace Kra Kobenan Kouman, « l’ambassadeur Agalawal » se définit comme le précurseur du concept humoristique « dans tous les cas, il y a deux cas ». Et son souhait est d’aller à la conquête de l’Europe, à travers sa toute prochaine tournée internationale.

A Ouagadougou où il a séjourné dans le cadre du spectacle « Telecel détend ses abonnés », l’ambassadeur Agalawal n’a pas manqué d’apprécier la capitale burkinabè, qu’il ne connaissait qu’à travers le cinéma et la télévision. « J’ai vraiment adoré la ville. A la vérité, quand tu n’es pas à Ouaga, tu en as une autre image. C’est une belle ville en construction. D’ici 10 ans, Ouaga, en plus d’être touristique sera une véritable vitrine et une référence en Afrique ». C’est le constat fait par Ignace qui se fâche, lorsqu’on l’appelle par son prénom à l’état civil, qu’il dit ne pas aimer. Pour lui, ses parents auraient dû l’appeler Obama par exemple.

« Si j’avais mon avis à donner, j’aurais refusé ce prénom, mais c’est dommage, je n’y peux rien », a regretté celui qui se fait appeler « l’ambassadeur et chef de la diplomatie ivoirienne ». Bien qu’il soit un enfant des temps modernes, né le 24 décembre 1983 à Pindaborokro, dans une sous-préfecture de Bondoukou, ville située à l’Est de la Côte d’Ivoire, l’humoriste avoue ne pas avoir été accouché dans une maternité. Même pas dans un centre de santé. « Ma mère était allée au champ et s’est débrouillée pour me faire naître là-bas », a-t-il avoué, sans détour.

Après le cycle primaire à Pindaborokro, Agalawal est orienté au Lycée moderne de Grand-Lahou au sud de la Côte d’Ivoire. Il y décrochera son baccalauréat en 2003, puis une maîtrise d’anglais en 2008, à l’université Abidjan-Cocody. Actuellement, il poursuit un DESS en gestion de conflits et paix au Centre de recherche pour la paix (Cerap). L’homme a été révélé au grand public à travers son concept humoristique « dans tous les cas il y a deux cas ».

Au delà de l’humour, il entend porter, aussi loin qu’il le pourra, les vertus de la démocratie et de la liberté .Pour lui, il ne faut jamais se laisser bloquer par une situation, car il y a toujours deux cas dans la vie. A propos de la démocratie par exemple, l’humoriste soutient qu’il y a toujours deux cas : « Soit on est de l’opposition soit de la majorité présidentielle. »
Avant d’entamer une tournée en Europe, Agalawal participera d’abord au Festival international du rire d’Abidjan, créé par le célèbre humoriste, Adama Dahico. En Août 2010, il compte revenir au Burkina pour un autre spectacle.

Même si « dans tous les cas, il y a toujours deux cas », l’humour demeure un puissant vecteur de réconciliation dans un pays en conflit, car, selon l’Ambassadeur Agalawal, « quand on rit, on ne fait plus attention à la couleur de celui qui est à côté de soi ».

Bruno Zouré (Stagiaire)

Fasozine

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