LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Suivi de la campagne cotonnière 2010-2011 : « Bonne » physionomie des champs dans l’Ouest

Publié le mardi 20 juillet 2010 à 01h19min

PARTAGER :                          

Les 16 et 17 juillet 2010, le Directeur général (DG) de la Société des fibres textiles (SOFITEX), Célestin Tiendrebéogo, a poursuivi sa tournée dans le cadre de la campagne cotonnière 2010-2011 à N’Dorola (Kénédougou) et Bobo-Dioulasso (Houet). Cette deuxième sortie lui a permis de constater des parcelles « malmenées » par des poches de sècheresse, mais présentant tout de même une « bonne » physionomie.

« J’ai initié une tournée de suivi de l’évolution de la campagne cotonnière 2010-2011 pour encourager les producteurs. La plupart d’entre eux ont été éprouvés par un démarrage difficile de la saison dû à des poches de sécheresse constatées après les premiers semis », a soutenu le DG de la SOFITEX.

Au cours de la sortie dans les régions cotonnières de N’Dorola et de Bobo-Dioulasso, Célestin Tiendrebéogo et ses collaborateurs ont pu constater les conséquences des poches de sècheresse sur les champs visités. Résultant d’une rupture temporaire des pluies au cours des mois de mai et juin, ces poches de sécheresse, ont-ils noté, ont contraint certains producteurs à resemer le coton.

C’est le cas d’Adama Traoré, cotonculteur exploitant un champ de coton transgénique ou Bt d’une superficie de 17 hectares, dans la commune rurale de Kourouma (province du Kénédougou). « A cause du manque de pluie, j’ai resemé à deux reprises, mais cela n’a pas donné grand-chose », a-t-il lâché à la délégation. Ce producteur qui entend produire 40 tonnes à l’issue de la campagne, espère que la reprise des pluies depuis début juillet lui permettra d’atteindre cet objectif.

Par manque de pluie, Siaka Traoré, gestionnaire de la parcelle de coton Bt de 20 ha de l’opérateur économique Lanciné Diawara, s’est vu aussi obligé de faire des resemis. Malgré tout, il y a des semis qui n’ont pas germé dans ce champ, situé à Sarfalaye dans la commune rurale de Bama, comme l’ont enregistré les techniciens. Quoiqu’il en soit, M. Traoré fonde l’espoir qu’il pourra produire les 25 tonnes de coton escomptées.

A la plupart des producteurs qui ont resemé sans véritable succès, le DG de la SOFITEX a recommandé de semer de nouveau jusqu’à la date butoir du 20 juillet 2010, dans l’espoir que la reprise des pluies soit durable. Hormis cette invite, il a aussi demandé à d’autres producteurs de bien utiliser l’engrais mis à leur disposition. En effet, a remarqué le patron de la Nationale du coton, il y a des producteurs qui épandent l’engrais dans les parcelles sans pour autant le recouvrir avec de la terre.

Ceux qui s’y sont pris ainsi ont vu leur engrais balayé par les eaux de pluies de ces derniers temps, toute chose qui pourrait jouer sur les rendements. Si certains cotonculteurs ont des champs dépourvus de cotonniers à cause des resemis qui n’ont pas germé, d’autres ont réussi malgré les poches de sécheresse à maintenir la quasi-totalité de leurs cotonniers en l’état.

Le DG de la SOFITEX a relevé avec beaucoup de joie que les intéressés ont fait régulièrement usage de fumure organique et ont pratiqué de nombreux labours dans leurs périmètres. En plus de ces « bonnes » pratiques, Lamakoro Koné, président de l’Union provinciale des producteurs du Kénédougou, a respecté les consignes d’écartement et de dosage de l’engrais. Ce qui lui a valu les félicitations de la délégation de la SOFITEX. « Vous êtes un producteur discipliné et exemplaire », lui a dit le DG de la SOFITEX.

Equipé de matériel agricole (tracteurs, charrues, semoirs…), M. Koné exploite une superficie de 53 hectares de coton Bt avec une production attendue d’environ 100 tonnes. Nonobstant les constats faits çà et là, l’équipe a pu découvrir des cotonniers à divers stades végétatifs : levée, plantule, préfloraison et floraison. « En dépit des poches de sécheresse dont elles ont souffert, les parcelles se présentent relativement bien.

Les pluies ont repris début juillet et l’espoir de vivre une bonne campagne est permise car la saison actuelle est meilleure à celle de l’année dernière où on a connu un démarrage très tardif des pluies », a opiné le DG de la SOFITEX après avoir fait le tour des différents champs.

Dans l’ensemble, les producteurs visités ont déploré les poches de sécheresse et souhaité qu’il y ait suffisamment de pluies pour leur permettre de faire une bonne campagne cotonnière. La SOFITEX, dans sa zone, attend une production de 500 000 dont 80% de coton Bt.

Kader Patrick KARANTAO


Rareté des pluies : la solution du DG

Au cours de la tournée, le DG de la SOFITEX a déploré, avec les producteurs, les poches de sécheresse des mois de mai et juin qui ont « malmené » les champs.

Affichant un certain optimisme avec la reprise des pluies depuis début juillet, Célestin Tiendrebéogo n’aime visiblement pas la fatalité. Soulignant que les pluies deviennent de plus en plus rares dans un contexte de changement climatique, le patron de la Nationale du coton a conseillé aux cotonculteurs de faire avec l’inexistant en matière d’eau.

« Utilisez régulièrement les eaux des mare pour arroser au goutte-à- goutte les cotonniers, en cas de manque de pluie. Cela permet de sauvegarder quelque chose », leur a –t-il lancé maintes fois.

K.P.K.

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique