DEGATS A INATA : La population accuse, la société minière se défend
Une pluie torrentielle tombée le 4 juillet 2010 a provoqué la mort de bêtes et des dégâts à Inata, localité située à 70 km de Djibo, chef-lieu de la province du Soum (région du Sahel). Très rapidement, les populations ont pointé un doigt accusateur sur la société Avocet Mining qui exploite la mine d’or de la localité. Pour comprendre davantage ce qui s’est passé, nous nous sommes rendus sur les lieux et avons rencontré les responsables de la société mise en cause et certains habitants.
Les bêtes mortes au cours de la pluie torrentielle avoisinent 180 en nombre. Les dégâts matériels causés par cette forte pluie, la hauteur d’eau tombée étant de 128 mm selon les météorologues, se résument à des maisons et des cases endommagées, des hangars tombés. Mais pour ceux qui ont subi ces pertes et ces dégâts, le coupable est la société qui exploite la mine d’Inata, Avocet Mining. Ils l’accusent d’avoir dégradé l’environnement, pollué les cours d’eau avec des produits de traitement du minerai. Des accusations réfutées par les responsables de la société que nous avons rencontrés. Il s’agit notamment du vice-président Richard Gray, du responsable Aménagement et environnement, Nick Shirley et du chargé des relations avec les communautés, Idrissa Moulaye.
Ainsi, le vice-président a fait savoir que la société n’est pour rien dans les dégâts causés par la pluie du 4 juillet même si Avocet Mining a pris l’engagement de venir en aide à la population avec une enveloppe de 2 370 000 F CFA. Cette aide est à mettre tout simplement sur le compte des bonnes relations, de la cohabitation entre la société et les communautés riveraines de la mine. Toujours dans le cadre de la bonne entente et dans l’optique de faire bénéficier des retombées de l’exploitation de la mine, bon nombre de projets sont en vue, a ajouté M. Gray. C’est le cas par exemple du camp junior, de la création d’une fondation, de la réalisation d’une exploration aérienne d’un coût de 1,4 millions de dollars américains. Le responsable Aménagement et environnement, Nick Sherley, a fait savoir que la société n’est pas là pour détruire le cadre de vie de la population. La société, ajoute-t-il, veille bien au contraire à la préservation de l’environnement.
C’est ainsi qu’il a fait savoir qu’une équipe de 20 employés veillent 24h/24 pour éviter toute pollution par le biais de l’eau et de la poussière rejetées. De même, une équipe médicale veille à la santé des travailleurs de la mine et de la population. De son côté, le chargé des relations avec les communautés reconnaît qu’il y a eu une absence de dialogue qui a pu conduire à ces accusations contre la société. Mais, il assure que tout est rentré dans l’ordre depuis une semaine et il compte renforcer la communication afin que tout le monde ait la bonne information. Il est d’ailleurs allé à la rencontre de quelques habitants. Ceux-ci disent que l’incident est clos. Ils se disent satisfaits par le fait qu’ils sont informés de ce qui se passe au niveau de la société.
Moumouni TAMBOURA (Collaborateur)
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 20 juillet 2010 à 07:02, par Kris En réponse à : DEGATS A INATA : La population accuse, la société minière se défend
SVP, arretez de cherchez des boucs emissaires partout. Sinon, meme a ce rythme, on pourrait dire que les degats causes par la pluie du 1er septembre 2009, ont ete cause par INATA.
Le 2 mars 2011 à 21:32 En réponse à : DEGATS A INATA : La population accuse, la société minière se défend
merci les anglo-saxons et autres occidentaux de venir anéantir ce beau continent pour vous en mettre plein les poches, vive le système marchand, vive les cheik arabes vives les profiteurs en tout genre, la planète est un terrain de jeu, vous avez tout compris merci les médias de nous présenter cet article qu on devrait adresser à du bétail pour qu’il fusse crédible...
2. Le 20 juillet 2010 à 09:01, par moussabila En réponse à : DEGATS A INATA : La population accuse, la société minière se défend
Bonjour,dites plutôt qu’ils ont payer leurs silence au lieu de vouloir nous prendre comme des enfants.
PAUVRE BURKINA !!!