Et du même coup, voilà sa Basse-Guinée bel et bien la clé du second tour, d’où les grandes manœuvres des candidats pour faire tomber les votes de cette région dans leur urne : n’est-ce pas pour ça que, peut-être pas sûrs que leur soutien suffise à Alpha Condé pour remporter le pugilat, les candidats malheureux Kassory Fofana, Aboubacar Somparé et Mamadou Sylla ont trop tôt annoncé le ralliement du troisième larron du premier tour, vite démenti ? Les uppercuts, coups de Jarnac et autres ont donc commencé sur le ring guinéen.

C’est que Sidya Touré n’est pas qu’un arbitre : juge et partie, il pourrait être faiseur de roi, mais pourrait seulement, car, consigne de vote ou pas, une fois dans le secret de l’isoloir, les électeurs peuvent très bien voter scrupuleusement selon leurs consciences ; évidemment, si la consigne de vote est donnée par la conscience nationale Mandela, qui rime avec les consciences individuelles de la plupart des votants, qui pourrait refuser quoi que ce soit à Madiba ? La FIFA ?

Comme quoi, plutôt que de compter sur l’appel d’un candidat pas heureux à voter pour soi, pourquoi ne pas intéresser le corps électoral du pays par un appât suffisamment national pour, toutes tendances, tous clivages, tous tours électoraux confondus, emporter l’adhésion de tous, ne fût-ce que dans le secret de leurs consciences et de l’isoloir, au-delà des promesses de votes affichées juste par conformisme, hypocrisie, démagogie, etc. ?

En tout cas, quand on demanda à Winston Churchill comment il s’était maintenu au pouvoir alors que depuis longtemps ses homologues n’étaient plus aux affaires, le “Vieux Lion” répondit. “Je me suis toujours efforcé d’adapter l’appât au goût du poisson”, électoral s’entend dans la très démocratie britannique.

L’Observateur Paalga