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Lutte contre le paludisme, la tuberculose et le Sida : « Je rêve d’un Burkina sans mort de palu », dixit Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial

Publié le lundi 12 juillet 2010 à 00h37min

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En visite de travail au Burkina Faso, le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le professeur Michel Kazatchkine a échangé avec les hommes des médias dans la soirée du samedi 10 juillet 2010.

Avec les journalistes, il a surtout été question d’une plus grande connaissance de cet organe des Nations unies et de son fonctionnement. L’hôte des autorités burkinabé a relevé que sa visite au Burkina Faso intervenait 48 heures avant le lancement de la campagne national de distribution des moustiquaires imprégnées, le lundi 12 juillet 2010 à Nanoro (Centre-Ouest).

Pour lui, c’est une action d’envergure que les hommes des médias se doivent d’accompagner pour son efficacité à travers un renfort de l’information. Il s’est dit confiant quant à la multitude d’initiatives ces dernières années, tendant à inverser la tendance de l’épidémiologie du paludisme dans le monde et particulièrement au Burkina Faso. A cet effet, il a laissé entendre : « Je rêve d’un Burkina Faso mort de palu ».

Le Pr Michel Kazatchkine a noté qu’il a eu un entretien avec le Président Blaise Compaoré au cours de son séjour. « J’ai demandé au président Compaoré, compte tenu de son aura, de faire un plaidoyer auprès de ses pairs et des autres bailleurs de fonds pour la reconstitution des fonds dans le sens de l’atteinte des OMD en ce qui concerne particulièrement le volet santé ».

En effet, a annoncé, le directeur exécutif du Fonds mondial, New York abritera respectivement en septembre et en octobre 2010, deux rencontres sur l’évaluation des actions en faveur de l’atteinte des OMD (Objectifs du millénaire pour le développement) et le plaidoyer en faveur des donateurs pour la reconstitution du Fonds mondial.

D’où d’ailleurs, sa visite au Burkina Faso pour s’enquérir de l’état d’avancement de la lutte contre les trois maladies (paludisme, Sida et tuberculose), mais également échangé avec les autorités politiques burkinabè sur l’orientation des actions de plaidoyer.

En matière de lutte contre le Sida, l’hôte du Burkina s’est réjoui de la politique de gratuité des ARV : « C’est une décision courageuse. » Il a rappelé les principes de bonne gouvernance dans le financement des différents plans nationaux de lutte soumis au Fonds mondial.

Pour lui, son institution ne tolère aucun cas de corruption ou de dilapidation de fonds. Il a donné, pour preuve, la suspension de pays comme la Mauritanie et les Philippines de l’accès aux financements du Fonds mondial. Le Burkina Faso, lui, a bénéficié de près de 260 millions de dollars, ces derniers temps pour les programmes nationaux de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. Pour son récent Cadre stratégique de lutte contre le sida (CSLS 2011-2015) le Burkina devrait engager une requête auprès du Fonds mondial.

Le Fonds mondial est un partenariat unique entre le public et le privé, dont la mission est d’attirer et de décaisser des fonds supplémentaires pour la prévention et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. Ce partenariat entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés affectées constitue une approche novatrice de financement international dédié à la santé. En étroite collaboration avec d’autres organisations bilatérales et multilatérales, le Fonds mondial apporte sa contribution à la lutte contre les trois maladies.

Depuis sa création en 2001 par l’ONU, Le Fonds mondial est devenu la principale source de financement des programmes de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, en approuvant le financement de subventions pour un montant total de 19,2 milliards de dollars US en faveur de plus de 600 programmes dans 144 pays.

À ce jour, on estime que les programmes soutenus par le Fonds mondial ont permis de sauver plus de 4,9 millions de vies en fournissant des traitements contre le sida à 2,5 millions de personnes, des traitements antituberculeux à 6 millions de personnes et 104 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour lutter contre le paludisme.

Ismaël BICABA (elbicab @ gmail.com)

Sidwaya

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