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Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

Publié le lundi 12 juillet 2010 à 00h37min

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La consommation de l’alcool était, jusqu’à une période plus ou moins récente, considérée comme « l’apanage » des hommes, un vice qui ne pourrait être permis à la femme. Mais de nos jours, de plus en plus et sans gêne, des femmes sont amatrices de boissons fortement alcoolisées et deviennent des disciples de Bacchus. Un comportement pour le moins mal vu par la société burkinabè, une société où certaines mentalités semblent avoir encore la peau dure. En effet, voir une femme dans un débit de boissons (sans la compagnie d’un homme) de surcroît consommant de l’alcool laisse plus d’un dubitatif quant à sa moralité. Mentalités rétrogrades ou conditionnement socioculturels ?

En tout cas, les réalités sont en train de changer de façon radicale et les femmes fréquentent allègrement les débits de boissons et autres cabarets où elles "s’abreuvent" comme les hommes. Des faits qui semblent de plus en plus tolérés en ville comme en campagne. Nous avons pendant plusieurs mois, fréquenté des maquis, bars-dancing, cabarets et autres débits de boissons de la capitale, Ouagadougou, pour tenter de comprendre le phénomène.

Il convient d’abord de préciser que l’objectif dans cette enquête n’est pas de renier à la femme une quelconque parcelle de liberté. Bien au contraire. La consommation d’alcool et la fréquentation des débits de boisson par les femmes est un phénomène plus ou moins nouveau sous nos cieux qui atteste de la chute de certaines barrières psychologiques autant chez l’homme que chez la femme, et cela mérite qu’on y prête attention. D’où cette démarche qui va nous conduire dans certains maquis de la place. Si notre volonté n’a pas été pensée à défaut et que nos interlocutrices ne se sont pas refusées à nos questions, nous avons toutefois buté sur la réticence des unes et des autres à laisser dévoiler leur identité. Samedi soir ; il est 16h. Nous sommes dans un des maquis les plus « branchés » du quartier Wemtenga.

Dans ce maquis, plus de 60% de la musique « distillées » vient des bords de la lagune Ebrié, la Côte d’Ivoire. Il est essentiellement fréquenté par de jeunes fonctionnaires, des étudiants et des élèves qui ont fait une bonne partie de leurs études en Côte d’Ivoire. En ces lieux, on boit, on mange, on danse, on échange dans un brouhaha indescriptible. Dès notre entrée, une table attire notre attention. Autour de cette table étaient assises trois jeunes filles dont l’âge moyen ne dépasse guère 23 ans. Six bouteilles de bière étaient posées sur la table. Nous négocions une place assise. Ce qu’elles acceptent. Notre commande, une sucrerie. Roulement des yeux de nos “compagnes”. L’une d’elles nous dévisage. Nos regards se croisent et elle « explose » : « Monsieur, c’est vrai qu’on ne se connaît pas, mais vous voulez gâter notre table ou quoi ? Est-ce que vous voyez une sucrerie sur cette table ? ». Ayant compris son « inquiétude », pour la calmer nous tentons de nous justifier en disant que nous avons de petits maux de tête. Elle nous conseille une boisson encore plus alcoolisée que la bière. « Prenez-en vous allez voir ça va passer ». Nous lui promettons de suivre « son conseil » à la prochaine commande.

Pendant ce temps les deux autres filles étaient plus préoccupées par la musique et la danse. Une conversation s’engage alors entre notre « conseillère » et nous. Mlle K. V. est étudiante, tout comme ses deux copines. Elles aiment faire le « show », comme elles le disent, tous les samedis. Elles consomment la bière depuis le lycée. « Chaque samedi, on vient ici faire le show. On s’éclate au maximum et le dimanche on se repose. Est-ce qu’on peut faire le show en buvant la sucrerie ? On boit donc la bière, si on est godé, on rentre et ça ne nous gêne pas. Nous ne sommes pas tout de même des filles du village ». Quant aux regards les autres, Mlle K.V et ses camarades s’en moquent. Pour elles, si les hommes peuvent boire la bière sans que cela offusque personne, c’est qu’elles peuvent aussi le faire.

« Et puis, vous êtes venus boire ou bien vous êtes venus poser des questions. Vous aimez trop poser des questions... Nous on fait le show », observation de Mlle K.V agacée. Pour clore les échanges comme le souhaitent visiblement les trois étudiantes, nous osons encore demander à Mlle K.V. pourquoi elles ne sont pas en compagnie d’un garçon. Pour elle, leur objectif dans la vie, c’est d’être toujours indépendantes des hommes. C’est pourquoi, selon elle, elles bossent dur à l’université. « Les hommes ne sont pas sérieux », sentence d’une étudiante qui n’a visiblement pas notre temps. Ce qui « dérange » et qui peut mettre mal à l’aise plus d’un père de famille ou plus d’un père d’étudiantes quand on regarde ces trois jeunes filles, c’est leur âge et le fait qu’elles sont étudiantes. Cela nous fait d’ailleurs penser à l’artiste Musicien, Aly VERUTHY qui disait bien à propos dans une de ses chansons que : « L’alcool ne colle pas avec l’école ».

Autre samedi, autre lieu, autre décor .Nous sommes dans un grand bar-dancing de la cité An II .Il est environ 16h l’heure à laquelle commence une animation musicale avec des décibels à vous péter les tympans, annonçant ainsi le début du week-end. Assis en ces lieux où seuls l’argent et l’alcool peuvent dicter leur loi, nous jetons un regard intéressé sur le voisinage à la recherche d’une « femme qui boit la bière », une cible en fait. Nous n’allons pas tarder à la trouver puisque la personne qui devait nous servir la boisson est une femme. Sitôt la commande lancée que celle-ci nous revient avec une bouteille “transpirante” qui laisse deviner qu’elle a séjourné dans un endroit à une température des plus basses. Pour « joindre l’agréable à l’utile ». Nous invitons « notre serveuse » à nous tenir compagnie en se servant une boisson. C’était comme si elle n’attendait que cette proposition.

Elle va alors se servir une grosse bière dite de luxe et cela, à notre satisfaction, puisque les échanges sur le sujet qui nous a amené là pouvaient commencer par elle. Mlle N.S. c’est son nom, est ressortissante d’un pays voisin. Elle est anglophone, mais parle bien le français et même très bien.

Si l’homme boit, la femme peut en faire autant…

A la question de savoir pourquoi elle boit de l’alcool et pas de la sucrerie, N.S. s’offusque, pousse un soupir, boit une gorgée et répond : « Je ne sais pas pourquoi au Burkina Faso les hommes sont comme ça ? Vous, vous aimez fatiguer les femmes et vous-mêmes, vous n’êtes pas sérieux. Je sais de quoi je parle. Ça fait plus de 15 ans que je suis au Burkina et je ne suis plus une petite fille. Pourquoi les hommes peuvent tranquillement boire la bière et vous ne voulez pas que les femmes boivent et quand une femme boit, vous en faites un problème. Je ne comprends pas ! Je sais ce que vous voulez dire en me posant cette question ». Nous pensons pouvoir calmer notre interlocutrice en disant que c’est un peu mal vu et mal accepté par la société quand une femme boit de l’alcool.

C’était mal connaître N. S. : « C’est mal vu par quelle société ? Au Burkina vous êtes vraiment en retard. Vous savez, j’ai beaucoup voyagé avant de me retrouver ici au Burkina. Le français que je parle, ce n’est pas ici que je l’ai appris. Mais vraiment, j’ai remarqué qu’au Burkina vous pensez que la femme n’est rien, elle n’a droit à rien. Je vois ce que vous pensez, vous voulez dire que quand une femme boit, elle n’est pas sérieuse. Donc je peux dire que les hommes ne sont pas sérieux puisqu’ils boivent l’alcool. Si les hommes boivent, nous aussi, on boit pian ! ». A la vue de trois clients qui faisaient leur entrée, elle se lève sans même nous dire un mot pour aller les servir. Plus de 15 minutes d’attente ; elle ne revient toujours pas. Il est presque 20h. Nous décidons alors de quitter les lieux. Mais comment partir quand elle a toujours sa boisson posée sur la table ? Elle arrive enfin, présente ses excuses et nous informe que son « chéri » est arrivé, donc elle va naturellement nous faucher compagnie. Nous lui promettons de continuer les échanges la prochaine fois. Comme N. S., elles sont nombreuses les femmes qui consomment et prennent le fait sous l’angle de l’égalité des sexes. Si l’homme boit, c’est que la femme peut boire aussi soutiennent-elles. Et le débat est ainsi clos.

Le cas de Mlle K.V. et ses copines étudiantes et même de NS. est bien différent de celui de Mme S.T. qui est secrétaire dans un ministère, mariée et mère de trois enfants. Elle boit la bière « depuis fort longtemps » pour utiliser ses propres termes. Elle boit le plus souvent en compagnie de ses copines ou avec son mari et ses amis. Pour elle, il n’y a vraiment pas de problème quand une femme boit la bière, pourvu qu’elle n’exagère pas pour devenir « purement ivrogne ». « Dans ce cas, son foyer, l’avenir de ses enfants sont en jeu. Sinon, je ne vois vraiment pas un problème à ce que les femmes boivent la bière, l’alcool. Même quand l’homme boit, il n’y a pas de problème, c’est quand, il exagère qu’il y a problème. » Conviction de Mme S.T. pour qui seul l’excès nuit dans la consommation des boissons alcoolisées.

Contrairement aux femmes jusque-là rencontrées les deux premières semaines, Mlle R.S. est un autre cas. Elle travaille dans un grand maquis de la place. « Dans notre village, les femmes boivent, les hommes boivent et il n’y a pas de problème. Les jours de marché, les jours de funérailles, les hommes et les femmes boivent ensemble sans problème que ce soit la bière ou le dolo. C’est même dans notre culture ». En effet, Il existe, selon les sociologues, une notion de tolérance socioculturelle, selon laquelle dans un pays où une substance est produite et donc généralement consommée traditionnellement, un état d’équilibre relatif s’installe entre cette substance produite et les usages. Ce produit est intégré dans un rituel social, mystique ou religieux. Ce rituel s’accompagne d’une tradition de l’usage du produit véhiculant des prescriptions d’utilisation, les quantités à utiliser, les dangers relatifs à l’usage, etc. C’est certainement le cas dans le village de Mlle R. S. et dans bien d’autres contrées du Burkina avec la bière de mil, le dolo ou « tchapalo », une boisson produite et vendue par les femmes dans les cabarets, donc consommée aussi par les femmes.

Les problèmes affectifs, le désir de paraître, la mode… en question

Elles sont également nombreuses celles « qui ont pris le chemin » de l’alcool suite à une déception amoureuse ou à un choc psychologique. C’est le cas de Mme T.A. qui était caissière dans une entreprise commerciale privée de la place. Accusée de vol de numéraires, elle a séjourné plus de six mois à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). A sa sortie de prison, c’est avec surprise et désolation qu’elle apprendra que son mari a « fui » le pays avec leur unique fils pour la Côte d’Ivoire, sous prétexte qu’il ne veut pas d’une femme voleuse. Pourtant, selon ses explications entres sanglots, elle est innocente dans cette affaire et a été finalement relaxée au bénéfice du doute. Depuis lors, Mme T.A ne trouve « son salut » que dans l’alcool : « C’est ce qui me maintient et me permet de faire comme les autres.

Ça me permet aussi d’oublier, de ne pas trop penser à ça. Je n’ai pas volé et mon mari qui n’a rien compris m’abandonne et s’en va avec mon fils. Vous comprenez ma peine et ma douleur ? » Déception et amertume se lisaient effectivement sur son visage. Mais est-ce vraiment la solution que de boire la bière, l’alcool sous prétexte que c’est pour oublier ? Pour Mme T. A., il n’y a pas d’autres solutions parce que si elle arrête l’alcool, elle risque de devenir folle. « Vous voulez un jour me voir nue dans les rues de Ouagadougou ? « Violente » question ! Pour reprendre les termes d’un humoriste ivoirien.

A ces différentes raisons avancées par les unes et les autres, certaine encore disent vouloir « être à la mode » en faisant comme les hommes. Pour elle, une femme qui boit la bière, l’alcool est « émancipée, elle est devant », comme l’a laissé entendre l’étudiante K. V. C’est aussi ce que nous avons appris avec Mlle T.S.Z. qui évolue dans le milieu de la mode. Malgré sa religion qui interdit pas mal de choses, dont strictement l’alcool et ses dérivés, elle ne s’en prive pas. Non seulement elle boit l’alcool, mais, elle fume la cigarette. « Mais la cigarette c’est en cachette et souvent dans les maquis. La cigarette, la bière ça fait classe, ça fait “branché”. C’est la femme à la mode, émancipée et qui n’a rien à cirer. La vie est courte mon cher, il faut en profiter, je suis encore jeune », nous dira cette jeune fille dont les parents résident dans la région des Hauts-Bassins. Quant à Mlle C.B., elle est professionnelle du sexe.

Pour elle, la bière et la cigarette lui servent d’appât pour d’éventuels clients. « Il y a des milieux où quand une fille fume et boit la bière, ceux qui savent, savent et le marché est vite conclu. Dans notre milieu, il y a la bière, la cigarette et l’habillement sexy, tout ça c’est pour attirer les hommes », déclare-t-elle sereinement, avant de nous souffler à l’oreille qu’un monsieur assis à l’autre bout de la salle s’intéresse à elle. Nous étions dans une boîte de nuit bien connue de la capitale. Elle ne tardera d’ailleurs pas à disparaître dans la pénombre pour rejoindre le monsieur en question.
Mlle C.B et Mlle T.S.Z sont le contraire de Mme T.R. Enseignante de profession, mariée, elle mène une vie « tranquille » avec son mari. Elle ne boit que le vin. Elle n’aime pas les maquis et autres débits de boissons. Chaque week-end, elle s’achète une bouteille de vin qu’elle emporte à la maison pour sa consommation.

« Je bois uniquement le vin et je me soûle vite. Donc je ne bois qu’à la maison. Dehors, je ne bois jamais l’alcool. Mon mari sait que je bois le vin. Quand nous sortons ensemble, je prends la sucrerie. Je ne veux pas qu’un jour on dise à mon mari que J’ai vu ta femme dans un maquis en train de boire la bière. Jamais ! Vous connaissez les Ouagalais avec leurs bouches qui ne se ferment jamais. Donc je bois chez moi et il n’y a pas de problème », nous dira Mme T.R, donnant d’ailleurs raisons à ceux qui n’aiment pas voir leur épouse dans les débits de boissons considérés comme des lieux de risques, de dangers , de tentations et de dépravation. Et ce n’est pas Mme O. A. commerçante, qui dira le contraire, elle qui a perdu son foyer par la faute de l’alcool : « J’ai été mariée très jeune. Malheureusement, je n’ai pas pu me départir de certaines habitudes et de certaines copines qui passaient le temps à boire. Et finalement, je suis tombée dans le cercle vicieux de l’alcool avec mes copines.

Mon mari qui était aussi jeune était musulman pratiquant. Chaque soir, je rentrais à la maison ivre. Il a tout fait pour que j’arrête de boire. Il m’aimait. Mais finalement, son père qui est imam a demandé à ce qu’il me répudie. Et c’est ce qui a été fait. Aujourd’hui, il s’est remarié. Moi, à mon âge, je ne sais pas si je pourrais encore me remarier… Bon, c’est le destin, je n’en veux pas à mon mari ». Triste récit d’une dame qui, malheureusement, continue de s’adonner à l’alcool. La situation de Mme A.Z. ménagère, n’est également pas enviable. En effet, avec un mari ivrogne, c’est le terme qu’elle a utilisé. Elle aurait tout fait pour l’amener à la raison. Après avoir épuisé toutes les tentatives, elle a « jugé bon » de suivre son mari dans la voie sans issue de l’alcoolisme. Maquis et cabarets sont devenus ses fréquentations régulières.

Et c’est dans un grand cabaret au secteur 28 (14 Yaar) que nous l’avons rencontrée. Elle se « confesse » : « En réalité, c’est mon mari qui m’a amené à boire l’alcool. Avant, je ne buvais pas une goutte d’alcool. Par contre lui était un vrai “godeur”. J’ai tout fait pour qu’il arrête, sans succès. C’est même à cause de l’alcool qu’il a perdu son boulot de gardien. Pour un peu fuir la réalité de la situation de notre couple, j’ai commencé à fréquenter les cabarets du marché et même les bars du quartier avec d’autres femmes. Comme on a de grands enfants, ils se débrouillent et me viennent souvent en aide. Quant à leur père, ils disent qu’ils ne s’occuperont pas de lui tant qu’il n’aura pas arrêté de boire. Notre couple, c’est un couple de nom seulement, rien ne va plus… ».

Qu’elles soient mariées ou célibataires, de la ménagère à la femme fonctionnaire en passant par les commerçantes, les élèves, les étudiantes … les femmes, à tous les niveaux, ne cachent plus leur penchant pour la consommation de l’alcool. Conséquence d’une société où les femmes croupissent sous le poids des problèmes et du stress ; affirmation de soi et de sa liberté ; désir « ardent » de paraître, d’être « à la mode », d’affirmer son émancipation ; conséquence d’un « mal-être » ; recherche d’un équilibre mental… telles sont entres autres, les raisons qui poussent les femmes à la consommation de l’alcool et à la dépendance alcoolique à Ouagadougou. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le phénomène, s’il n’est pas encore dramatique, n’en demeure pas moins préoccupant avec des conséquences certaines pour la femme et pour toute la société burkinabé.o.

Idriss Birba


Conséquences de l’alcool chez la femme

C’est Louis Auguste COMMERSON qui disait : « Quand on abuse du liquide (l’alcool), on ne reste pas longtemps solide ». Bien que cela soit valable aussi bien pour l’homme que pour la femme, les conséquences médicales de l’abus de l’alcool sont plus accentuées chez la femme, selon les spécialistes et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Raison bien suffisante pour ces dernières de jouer la carte de la modération dans sa consommation.

Si les femmes ne boivent pas toujours pour les mêmes raisons que les hommes, elles restent exposées à des risques plus accrus de dépendance et de complications ; elles sont plus sensibles à la toxicité de l’alcool. Il est établi que si le nombre des décès dus à l’alcool chez l’homme est nettement supérieur à celui des femmes (En France par exemple), ces dernières souffrent fâcheusement plus précocement de l’alcool que les hommes. En effet, si le nombre d’années pour présenter une cirrhose (Durcissement et perte de fonction des cellules hépatiques) est de 15 ans chez l’homme, il est de 10 ans chez la femme. Des études menées par le Dr. Isabelle SOKOLOW, médecin alcool au Centre hospitalier de Saint-Cloud en France, ont prouvé que les hommes semblent tolérer mieux que les femmes une grande quantité d’alcool absorbé par jour.

C’est ainsi qu’il faut, par exemple, à un homme environ 50 grammes par jour soit cinq verres d’alcool pour multiplier son risque de devenir alcoolique, alors que chez la femme il suffit de 30 grammes soit 3 verres par jour pour devenir alcoolique. Des recherches ont également montré que l’alcool détruisait plus vite le foie et le cœur chez la femme que l‘homme. En Russie pour mesurer les effets comparatifs de l’alcool chez l’homme et la femme, des chercheurs ont soumis 102 alcooliques, 78 hommes et 24 femmes, âgés de 18 à 40 ans, à une batterie de tests pour mesurer leurs fonctions mentales.

Un groupe de contrôlés composé de femmes et d’hommes non-alcooliques a aussi été soumis aux mêmes tests. Avant de participer aux tests tous les alcooliques s’étaient abstenus de boire pendant trois à quatre semaines. Comparés aux hommes, les performances des femmes alcooliques ont été plus mauvaises que les hommes sur les tests de mémoire visuelle, de raisonnement et de solutions aux problèmes. La conclusion principale des auteurs de cette recherche est que : « L’organisme de la femme métabolise l’alcool différemment que celui de l’homme pour un poids équivalent ». Une des raisons avancées est que les femmes ont moins d’eau que les hommes dans leur corps qui permet à ces derniers de mieux diluer les effets de l’alcool.

Dans le même ordre d’idée, on constate que pour une même quantité d’alcool, à âge et à poids égal, l’alcoolémie est supérieure chez la femme. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette sensibilité de la femme à l’alcool : Chez la femme, l’enzyme responsable du métabolisme de l’alcool n’est pas aussi active que chez l’homme selon les spécialistes. L’alcool est donc éliminé moins rapidement. De plus l’alcool se répand plus facilement dans les muscles que dans la masse adipeuse de la femme ou l’alcool tend à se concentrer notamment au foie et au cerveau. Enfin, des chercheurs pensent que les changements d’hormones durant le cycle menstruel et la ménopause et la prise de contraceptifs oraux peuvent influencer le métabolisme de l’alcool chez la femme. Selon une étude menée en Russie et publiée le lundi 22 septembre 2008 à Washington, l’alcool endommage plus rapidement le cerveau des femmes que celui des hommes. Enfin, la consommation d’alcool par une femme enceinte peut avoir des conséquences très graves sur la santé de l’enfant à naître (syndrome de l’alcoolisme fœtal), selon l’OMS.

Confirmation de tout ce qui précède par Dr BAMBARA Oumarou du « Cabinet médical Cardiologique du Bois » qui pense qu’à « l’analyse la constitution biologique, de la femme y est pour quelque chose. Et c’est ce qui explique en grande partie tout ce qui précède. » Pour Dr BAMBARA en toute chose, il faut de la modération. Comme pour dire que l’excès nuit, toujours. « Autour de nous regardez un peu les couples qui s’adonnent à l’alcool. C’est toujours des problèmes. Vous savez que la femme est le socle de la famille, quand elle est alcoolique imaginez la suite au plan médical, social…

D’ailleurs cela est aussi valable quand l’homme est ivrogne. Mais la femme supporte moins l’alcool et cela a bien évidemment des conséquences. En effet la sublimation du plaisir et la mésestimation des risques ( conséquences directes de la levée d’inhibition , cette sorte de gendarme de l’esprit que la société grave en nous et qui nous empêche de franchir certains pas , engendrées par l’euphorie éthylique ) conduisent à adopter des pratiques à risque comme la multiplication des partenaires sexuelles , les conduites à toute vitesse , la délinquance juvénile, et leurs corollaires que sont les grossesses non désirées et les avortements clandestins , les infections sexuellement transmissibles dont le redoutable VIH , les accidents de la voie publique , les délits et crimes etc. souvent facilement plus pardonnés aux garçons dans nos sociétés qu’aux filles !
Et que dire de l’impact sociologique d’une mère éthylique sur sa progéniture ? » Explique Dr. BAMBARA. L’enquête démographique et de santé (EDS 2003) analysant le comportement sexuel des filles (15 à 19 ans) confirme bien les propos du Dr BAMBARA et met en évidence ses risques et conséquences.

Outre donc les problèmes d’ordre médicaux, la femme alcoolique s’expose donc à des problèmes sociaux dont entre autres, l’absence au foyer, les problèmes matrimoniaux, les problèmes sexuels, l’abandon des enfants ou le mauvais traitement des enfants, les comportements agressifs, la condamnation morale de la société et bien d’autres problèmes (lire aussi encadré).

Sources : Ministère de la santé, OMS Avec la collaboration du Dr. Bambara Oumarou


Les problèmes associés à la consommation excessive de l’alcool

Problèmes médicaux : cancer de la bouche, de la gorge et de l’œsophage, gastrite, ulcères gastrite et duodénal, hémorragie stomacale, pancréatite, diabète, impuissance, atrophie testiculaire, anémie, myopathie chronique, myocardiopathie , névrite périphérique, encéphalopathie de Wernicke, psychose de korsakoff, lésions cérébrales mineures, démence, stéatose du foie, cancer du foie, anomalie du métabolisme des graisse, goutte, syndrome d’alcoolisme fœtal, épilepsie, dépression, anxiété, phobie, hallucinations, états paranoïdes, delirium tremens, psychose alcoolique…

Les problèmes sociaux : Endettement, absence de foyer, problèmes familiaux, problèmes matrimoniaux, problème d’emploi, problèmes sexuels, isolement social, comportements agressifs, comportements passifs, violence domestiques, mauvais traitements infligés aux enfants, abandon des enfants et du foyer, accidents domestiques, accidents de travail, absentéisme, mauvaise organisation du temps personnel, perte d’emploi, condamnation morale de la société…

Problèmes juridiques : Infractions au Code de la route, infraction en état d’ivresse, vol, menaces de voies de fait, homicide, fraude, accidents de la circulation, atteintes criminelles à la propriété…

Source : OMS Avec le collaboration du Dr Oumarou Bambara

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 12 juillet 2010 à 08:39 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    La fin est proche ! Nous vivons dans un monde de dépravation, où les gens cherchent systématiquement à assouvir leurs besoins, leurs pulsions, sans se soucier de la morale. Dommage que certains n’aient pas compris ce que c’est que l’émancipation des femmes ! Ils croient que émancipation des femmes signifie qu’elles doivent faire tout ce que l’homme fait ! Dommage ! La vie est courte certes, mais ceux qui croient sont censés savoir qu’il y a deux vies : celle d’ici-bas qui est très éphémère, et celle de l’haut delà qui est éternelle. Alors profitons de la vie d’ici-bas mais en n’oubliant pas qu’une autre vie nous attend après cette vie, la plus importante d’aileurs ! Il faut choisir entre réussir sa vie sur terre à n’importe quel prix, ou profiter "sainement" de sa vie sur terre et réussir sa vie dans l’haut-delà. En tout cas pour moi le choix est vite fait ! Que ce soit l’alcool, la drogue, et autres stupéfiants, le sexe (rapports extra-conjugaux,...), ce ne sont que des outils dont le diable se sert pour égarer les gens du droit chemin. Je ne suis pas un sain, non plus un fanatique, mais en tant que croyant je crois fermement en cela et je fais tout pour m’éloigner de la tentation. J’invite donc les gens à méditer. L’espoir est encore possible. Que Dieu nous vienne en aide !

    Un croyant

  • Le 12 juillet 2010 à 08:51, par c’est de trop En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    mentalite sauvage des africains ; ils n’evoluent meme pas ces gens-ci.
    Qu’est-ce qu’un homme peut faire et la femme ne peut pas ?
    meme sur le lit la femme monte maintenant, quel est votre preoccupation dans tout ca ?
    Parlez de nous comment faire pour avoir l’argent, ou etre prospere pour ceux qui sont deja riche mais epargnez nous des debats inutiles. Sur cette terre, que ce soit l’homme ou la femme, tout le monde est libre de se comporter comme il veut en respectant bien sure les lois.

    • Le 12 juillet 2010 à 16:10 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

      Monsieur "c’est de trop",chaque civilisation doit garder son originalité au risque d’être permanama colonisée.es tu sur que tout ce que l’homme fait la femme peut faire ?tu parles du lit,il s’agit simplement d’inverser la position, es ce kon peut inverser les rôles ?On s’inkiète un peu de notre avenir avec ce mimetisme sans cesse croissant. Les occidents ont leurs valeurs, nous aussi nous en avons pour nous, est ce k c’est difficile ca ?Je ne suis pas contre l’émancipation de la femme, ms elle doit être positive.Merci.

      • Le 13 juillet 2010 à 15:35 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

        La position, c’est le role. Tu t’ inquietes du mimetisme et tu utilises l’ ordinateur. Drole. Je m’attendais a ce que tu ecrives avec les crottes de margouillat. Sois pas hypocrite, mal sang !
        Une femme qui dit non a la domination des hommes.Si vous vous comportez mal, on se comporte mal tous et on verra. Finis les temps ou on faisait souffrir les femmes parce qu’ elles sont femmes. On sera ce voir.

        Aicha Claudia F.

        • Le 14 juillet 2010 à 13:22 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

          Très chère Claudia Aïcha,je veux que tu sois plus sincère que ça.le vocabulaire francais admet la polysemie mais là je pense que position ne veut pas dire rôle.On n’a pas besoin de dessin. Il ya un adage qui dit "copies la manière de danser de tn camarade mais jamais son caractère"et Bamos peut t confirmer ca. L’être le plus intelligent est celui qui copie ce qu’il ya de positif chez les autres.
          Dites non à la donation mais travaillez aussi a meriter votre liberté.

          • Le 15 juillet 2010 à 14:20 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

            Je comprends que tu as des problemes d’ intimite avec ta moitie. Elle n’a pas de chance avec un garcon comme toi. La position que l’ on occupe dans la societe et meme sur le lit definit aussi le role. Et je suis d’accord qu’ il faut copier la maniere de danser de ton camarade mais pas son caractere. Nous avons copie la maniere de danser et de boire de nos camarades les hommes. Est-ce que cette maniere de danser est mauvaise ? Non Puisqu’ ils dissipent notre nansongo dans les bars. Alors on va danser ce tango a deux. C’est plus chouet. Tango tango . Tango tango. Tout le monde tango tango comm le dit la bonne chanson. On Va boirrrrrre piaan. Est-ce que le gosier a du sexe ? Quand la biere fraiche entre dans la bouche, elle ne demande pas de quel sexe tu es bon gosier. Parfois, la meilleure maniere de corriger les uns et les autres, c’est de les battre a leur propre jeu. Alors, femmes buvez, allez au bar et eclatez- vous comme nos freres, nos amis, nos maris les Hommes. Ne permettez pas a des egoistes de prendre votre vie en otage. On ne vit pas deux fois. Cette morale n’est que leur morale. On va faire demenager les choses. Je dis bien demenager les choses.

            Claudia Aicha La Rebelle qui fait peur aux machos.

            Si le coeur vous en dit, on peut meme mener le debat en prive. Voila mon contact pour l’ occasion :

            fonkaneca@hotmail.com

          • Le 15 juillet 2010 à 14:23 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

            Je n’ai jamais dit que position voulait dire role. Epargne moi de ta psycho Premiere annee de fac. La position, c’est le role veut simplement dire que la position determine le role. D’accord ?

    • Le 12 juillet 2010 à 23:07, par reponse pour ’trop c’est trop" En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

      A trop c’est trop, tu n’as vraiment rien compris...meme en Europe, aux USA, la consommation de l’alcool n’est pas bonne...une femme s’est tuee, a tue ses enfants et ses deux nieces AUX USA car elle etait soulee...tant cette histoire d’emancipation de la femme...je me suis rendue compte que les femmes ont pris les mauvaises choses que les hommes font...l’alcool, l’adultere...il faut que l’on sache que l’homme et la femme ont des differences...et une femme qui boit trop ou qui "coureur de pantalon" le contraire de coureur de jupon...va s’USER RAPIDEMENT...consommer trop l’alcool detruit tout le monde...mais cela est rapide avec la femme...quand meme soyons realiste la...une femme comme un homme peut boire...mais se souler...c’est pas la peine...dans les pays industrialises, il ya des hopitals de desintoxication..mais chez nous c’est different...voila...donc ne vient pas parler de mentalite Africaine...l’occident nous a dit que la poligamie est mauvais, l’occident nous a dit que l’homosexualite est bonne...et l’Afrique a assimile...Jusqu’a demain, l’alcool n’est pas bonne pour personne...c’est pire pour la femme...aller etudier les consequences de l’alcool sur la cellule familiale..deja avec un papa godeur...c’est pas facile...et si on ajoute maman godeuse...quelle societe nous allons creer...

      • Le 13 juillet 2010 à 15:39 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

        Quand y a action y a reaction. Les femmes ont attendu trop longtemps. Elles ont observe Messieurs boire sans soif, dissiper l’argent du Nansongo, entretenir des maitresses moins belles que la coepouse. Tout ca s’est fini maintenant. On va vous montrer que pour danser tango tango, il faut etre a deux. On s’ en fout de votre petite morale a deux vitesses et en retard. Si le monde doit tomber, il n’a qu’a tomber mais les hommes doivent savoir qu’ ils n’ ont pas le monopole des vices.

    • Le 12 juillet 2010 à 23:09, par reponse pour ’trop c’est trop" En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

      je voulais dire des "hopitaux"...sorry pour la faute...

  • Le 12 juillet 2010 à 10:14, par lhommearsene En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    Très bon article,je l’ai lu avec beaucoup d’intérêts,vraiment je suis content qu’on en parle,on devrait peut-être en faire aussi un débat télé.

    A mon avis les femmes peuvent aussi boire,tant qu’elles ne boivent pas trop,qu’elles ne se saoulent pas en public,qu’elles ne deviennent pas ivrognes.

    Ce n’est pas comme les hommes,surtout parce que se sont elles qui font les enfants et qui doivent le plus travailler à l’harmonie dans le foyer ;il faut qu’on se le dise,elles ne doivent pas se permettre de boire comme les hommes.

    Elles peuvent boire (éviter les liqueurs trop fortes,que l’on ne boit que pour se saouler),mais comme on dit,dans toute chose l’excès nuit.

  • Le 12 juillet 2010 à 11:20, par oumsa En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    C’est vilain de voir des femmes en groupe entrain de boire la bière dans un maquis. Les femmes doivent se respectées et éviter de boire beaucoup, tout comme les hommes également. car les hommes qui boivent l’alcool compte la plus part du temps sur leur femme pour l’équilibre du foyer. mais si les deux boivent que devient les enfants.
    A quoi va ressembler leur foyer ?

  • Le 12 juillet 2010 à 14:30, par Esprit En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    Je pense qe la question est mal posé à travers l’article. la consommation de l’alcool n’est pas un fait nouveau en Afrique, et surtout au Burkina Faso. Il en est de même pour la fréquentation des lieux de vente de boisson ?
    par ailleurs, il faut évitez de relevé l’origine ou la provenance des individs que vous enquêtez. car là vous posez un autre problème.
    Enfin je me pose une autre question : traitez vous de la consommaton de l’alcool par les femmes ou de la fréquentation des débits de boissons par les femmes ? car il y a trop de confusion dans l’article

  • Le 12 juillet 2010 à 20:01 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    connerie !!!!!!!!
    l’homme aussi est appelé à travailler pour l’harmonie de la famille . " c’est la femme qui fait les enfants "= quelle dommage !!! si c’est vraie que l’enfant sort du sein de la femme , il est aussi vrai que c’ est l’homme met " l’eau".
    que des idées misogyne !!!!!!!!!!!
    tu bois , je bois !! il boit , elle boit , nous buvons !!
    pian !!

  • Le 13 juillet 2010 à 15:25 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    Tout ce derapage vient du concepte de "l’emancipation" et les actrices elles mêmes n’ont pas une vie exemplaire au Burkina, contribuant ainsi à derouter les femmes de façon générale.BON DIEU n’a pas créé la femme pour etre l’egale de l’homme, mais pour le compléter. Il faut donc une complementarité et non une égalité entre l’homme et la femme.
    L’emancipation est purement economique ;les femmes majoritaire à la naissance ne doit pas rester inactive laissant l’homme seul cherché les capitaux ;il faut l’implication de la femme pour le developpement de la famille et partant de toute la cité.
    Merci

  • Le 13 juillet 2010 à 20:01, par lordkage En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    L’africain a toujours eu l’art de mal copier les idees,emancipation,emancipation..c’est bien.Mais parlant de l’alcool dans la societe,la consommation de celui ci doit etre regule,prenons l’exemple des usa,tu ne peux payer la biere,le vin,..tout ce qui est alcool que si tu as plus de 21ans,et tout personne procurant de l’alcool a un mineur encoure une peine de prison d’au moins un ans.Juste pour dire ’’reveiller vous’’,ces gens ont vite compris que une societe alcolique est un frein au devellopement.Bref de debat sur qui doit boire ou pas,il est temps de reguler fortement la consommation d’alcool dans ce pays

  • Le 13 juillet 2010 à 20:36, par Dr SAM En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

    Vraiment, je suis déçu, le débat sur les conséquences sociales de la fréquentation de la femme dans les debits de boisson ou l’alcoolisme n’est pas un sujet africain ou occidental, ce problème concerne toutes les sociétés du monde. Il faut qu’on soit réaliste également car nos sociétés doivent prendre seulement les éléments positifs de l’occident car même l’occident envie certains éléments positifs de l’afrique qu’ils ont perdu compte tenu de l’évolution et de la liberté individuelle. Que ce soit l’homme ou la femme l’alcool n’est en aucun cas toléré. Mais si nous analysons dans un contexte africain, il faudra se dire que la préservation des valeurs s’avère nécessaire. Partant de là, la femme a un rôle social non permutable à celui de l’homme. Dans son rôle , tout excitant qui peut lui empécher ne peut etre conseiller. D’autre part, j’aimerai attiré l’attention des gens sur la perte de nos valeurs due à la pénétration du système occidental dans nos moeurs. Tout cela es rendu possible par les médias, et la communication sociale.Nous sommes tous responsables si nos enfants et nos femmes boivent, nous indexons la femme ou la fille du voisin alors que nous même on n’est pas épargné tant qu’on ne fait rien. SVP cher internaute, la dépravation, l’alcool, la prostitution , la drogue ,,,, sont tous des maux qui minent nos sociétés dont nous sommes responsables, mais est ce que cela temoigne forcement le developpement. Certaines sociétés ont pû garder certaines valeurs toujours tabou. Quand on a fait nos enquêtes au MALI , SENEGAL, NIGER, BURKINA FASO, BENIN ,TOGO, COTE D’IVOIRE on s’est rendu compte que certaines valeurs ont du mal a se faire respectées dans les pays comme le BURKINA , La COTE D’IVOIRE, le BENIN et le TOGO alors qu’au MALI et au SENEGAL, même si ces valeurs sont bafouées , cela est fait dans une parfaite discretion puisque cela y va de l’image de la famille.Au Mali et SENEGAL, il est difficile de voir le nombre de maquis que l’on observe à OUAGA ou en RCI , mais l’alcool est consommé dans une certaine discretion ou à certains lieux seulement . A OUAGA, avez vous combien de maquis par rue, qu’est qu’on fait pourque nos femmes et nos enfants ne frequentent pas ces lieux, et nous les hommes quel est notre degré de fréquentation de ces lieux ? n’est ce pas une fuite de responsabilité ? . Même si les conséquences de la consommation ou de la fréquentation des débit de boisson par les femmes et filles sont énormes, force est de reconnaitre que ce comportement nait de l’irresponsabilité du tissu familliale qui est le premier mayon de la société. Quant à l’occident , je suis désolé quant certains internautes veulent qu’on se compare à leur société. On a pas les mêmes valeurs et nous africains devons aujourd hui profité des retombés des inovations et technologies dans un environnement authentique à valeurs africaines. Si nous croyons que la femme émancipée peut boire comme elle veut , on se trompe car nous n’avons pas les moyens de sécurité et de protection sociale comme en Europe où en cas de dérapage alcoolique familliale, l’Etat prend parti et sauve ce qui peut fait de la famille. En outre , n’oublions pas aussi le fait que dans nos sociétés, la plupart des responsabilités ménagéres ou de premières nécessités sont fondées sur la femme, et le tissu social porte également le jugement sur l’acte et non sur l’origine quand la femme devient alcoolique. Quoi de plus normale si certains hommes se donnent à l’alcool pour cause de problèmes sociaux alors que la femme en supporterait difficilement. La responsabilité est partagée.
    J’aimerai attiré l’attention de tous sur nos valeurs. L’Etat , la réligion, la société et les ménages doivent tous s’interroger afin qu’on veuille construire une génération consciente. Il faudra réduire les éffets ou facteurs favorables au developpement des vices.
    Merci, je suis un spécialiste psychanalyste sociale.

    • Le 15 juillet 2010 à 14:36 En réponse à : Femmes et consommation de l’alcool à Ouaga : Qui sont-elles, Pourquoi consomment-elles ?

      Bonjour, Dr Psychanalyste socialE autoproclame. De quelles valeurs tu parles ? A qui profite ces dites valeurs ? Qui les a mises en place et pour quels effets ? Au Mali, au Senegal, les valeurs semblent se porter mieux. Pourquoi ne pas dire que tous les pays doivent etre musulmans pour se porter bien moralement. On te voit deja a mille lieues. Tu parles de contexte africain. Quels sont les indicateurs de ce contexte africain ? L’ afrique serait- elle restee en marge de l’ evolution (negative ou positive, somme toute, un jugement de valeur) ? Prendre les aspects positifs et laisser les aspects negatifs, vous dites ? Mais comment ? C’est un paquetage complet. Tu prends tout ou tu laisses. Nous avons ete colonises. Nous ne sommes plus l’ africain congele que ta nostalgie misogyne te permet de voir.
      Comme tu crois a la psychanalyse, cette science infuse(qui confine a la superstition)concoctee par l’ immoral Freud qui couchait avec sa belle- soeur et deplumait ses patients, tu dois t’en trouver un pour toi- meme d’abord. Tu dois t’en trouver un car j’ imagine que tu ne pourras pas te psycher toi- meme. Et comme les loups ne se mangent pas entre eux, ils te feront la seance a prix de copain sinon de coquin.

      LOP

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