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MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

Publié le samedi 10 juillet 2010 à 12h20min

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Suite aux récents événements de Gaoua ayant occasionné la mort de deux personnes et l’incendie du commissariat central, le gouvernement a dépêché une délégation le 4 juillet 2010 pour se rendre sur les lieux en vue de marquer sa compassion à l’endroit des familles consternées et de la population. L’équipe gouvernementale était composée de trois ministres Clément P. Sawadogo de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Emile Ouédraogo de la Sécurité et Maxime Somé, ministre délégué à l’Enseignement technique et professionnel. Elle a dit être porteuse de quatre messages dont le maître mot est la recherche de la paix.

Deux familles endeuillées par la mort de leurs enfants, notamment Da Arnaud Somé et Boureima Kambou, le commissariat de police brûlé. C’est le triste bilan des événements du 30 juin et du 1er juillet 2010 survenus à Gaoua. En plus, il y a des blessés. Face à ces événements douloureux, “le gouvernement ne peut rester insensible”, a dit Clément P. Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole de la délégation ministérielle dépêchée à Gaoua le 4 juillet dernier. Selon lui, le gouvernement veut adresser aux uns et aux autres quatre messages. Le premier est un message de compassion à l’endroit des familles éplorées et affectées. Et cette compassion s’adresse également à toute la population de la commune de Gaoua. Le deuxième message est qu’il faut reconnaître le caractère déplorable de la situation. "Cela est intervenu par suite d’une action de la police, ce qui a conduit à une situation explosive. En tout état de cause, il faut déplorer globalement cette situation”, a relevé Clément Sawadogo.

"Le gouvernement est attaché à ce que la lumière soit faite ”, a-t-il ajouté en guise de troisième message. A ce propos, il a fait savoir que le gouvernement prendra des mesures nécessaires pour que cela soit fait. Car, de l’avis du porte-parole de la délégation, le gouvernement est aussi “ attaché au retour diligent de la paix”. C’était, du reste, le quatrième message à l’endroit de la population de Gaoua. "La logique qui vaille c’est de faire confiance en la justice en de pareilles circonstances. Sinon aller à la fronde contre l’Administration ne fera qu’ajouter des “larmes aux larmes”, a par ailleurs ajouté le ministre Sawadogo. Il a indiqué que s’il y a eu des fautes professionnelles, il faut les situer et prendre des mesures.

Apaisement, apaisement et encore apaisement

D’un ton rassurant, le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, a ajouté qu’il y a quelque chose à faire à Gaoua au niveau des forces de sécurité et ce sera fait. Mais pour le chef du département de la Sécurité, cet incident ne doit pas faire oublier les actes louables que posent les forces de sécurité au quotidien pour assurer la tranquillité des populations. Au passage, il a remercié tous “ceux qui ont activement fait quelque chose pour que ce brasier prenne fin ”.

Toutes les autres interventions qui ont suivi sont allées aussi dans le sens de l’apaisement de la situation. Le chef de canton, Oussé Yari, a promis de s’investir personnellement pour que la paix revienne mais a tenu à notifier le ras-le-bol de la population vis-à-vis de certains agissements de l’Administration dans la commune. Jean Marc Palm a, quant à lui, souhaité que son projet d’approche des peuples du Sud-Ouest pour ce qui concerne la gestion de la sécurité voit le jour. Cela permettra de voir, selon lui, que les réactions des uns et des autres ne sont pas de l’insubordination.

Le mouvement des droits de l’Homme, dans sa contribution pour l’instauration de la paix, n’a pas manqué de s’indigner du fait que des balles réelles soient tirées sur la population. Pour tout ce qui s’est passé, le procureur général près la Cour de Bobo, Médard Voho, a dit à la population d’accepter témoigner pour que la lumière puisse être faite. La délégation gouvernementale s’est rendue ensuite à l’hôpital de Gaoua pour apporter son soutien à Etienne Da qui a été blessé à la suite des événements.

Elle s’est aussi rendue dans les deux familles éplorées pour présenter ses condoléances. Avant la rencontre avec ces structures représentantes de la population, la délégation ministérielle, avait au préalable rencontré les autorités de la région. Il faut noter que Etienne Da, qui était considéré comme étant hors de danger, était tout de même dans une situation préoccupante le 6 juillet dernier. Jusqu’à cette date, il ne pouvait toujours pas s’alimenter. Aux dernières nouvelles, il a été évacué à Bobo pour une meilleure prise en charge.

Hompko Sylvestre KAMBOU

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 9 juillet 2010 à 09:44, par paix et amour entre les peuples En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

    Apaisement oui, mais il faut refléchir , en quelques années on a assisté à plusieurs faits de ce genre qui ne sont pas de nature à preserver la paix et la cohésion de la nation ; les plus médiatisé restent, l’incendie du palais de justice de Koudougou, la sortie punitive des militaires à ouagadougou, aujourd’hui c’est un commissariat qu’on incendie,DIEU seul sait combien il est difficile pour les autorités dans certains contrées du BURKINA d’exercer convenablement leur fonctions ; si le goulot d’étranglement ne vient pas des élus,’c’est l’ignorance ; le monde évolue , ces genre d’attitudes attestent qu’il y’a urgence à mettre en place un plan marchall pour professionnaliser les acteurs sur le terrains, éduquer notre peuple aux respect des valeurs republicaines ;mais avant tout chaque autorité à son echelle doit être un exemple ;paix et amour entre les peuples !!!

  • Le 9 juillet 2010 à 11:21 En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

    Chaque phrase du ministre de la securite etait un message. Drole facon de communiquer. Et le mot Fronde n’a pas sa place ici, Mr. Le Ministre. Les forcers de securite ont beau faire un travail louable, cela ne peut absoudre les violences physiques perpetrees et perpetuees par ces memes forces. Pourquoi ussent- ils toujours des tortures alors qu’ ils leur suffit de receuillir les informations et les transferer a la justice qui est formee pour detecter la verite ? C’est un zele qui date de la periode noire coloniale et les populations ne vont plus accepter ca. En tout cas pas a Gaoua. Relisez vos livres d’ histoire.

  • Le 9 juillet 2010 à 13:14, par BEN CHICOT En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

    Merci un frère.A tous les coups nous ne dirons pas que le civisme du burkinabè est un bon exemple en témoin toutes ces exactions que subissent nos chers policiers dans presque toutes les régions ;si le burkinabè pense qu’a chaque fois il doit faire recours a la violence pour résoudre un problème face a des policiers armés cela n’est pas honorable pour l’État.Bravo a ces policiers.Que les houligans de cette descente musclé sachent que ces policiers même au cours de leurs missions, s’ils commettent une bavures ou des irrégularités ils sont condamnables,exigez donc justice pour votre repris de justice.Nous sommes en démocratie agissons en démocrate.

    • Le 9 juillet 2010 à 17:10 En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

      Mais ou est la justice que vous voulez qu’ on exige a part le mot justice ? Justement, c’est parce que la banqueroute s’ est emparee de la justice qu’ il y a ces actions desesperees que vous appelez descente musclee. Quand il y a action, il ya reaction : N’ oublions pas de sitot Balpore, la Gnagna, Reo, Banfora, Goughin pres de l’ecole nationale de polic, le SRPJ de Wemtenga. Il faut que la police devienne citoyenne. Avant, c’etait les bidasses qui tuaient plus les burkinabe que des ennemis exterieurs. Maintenant, c’est la police nationale. Et vous voulez qu’ on reste zen. Ne nous demandez pas de dire merci a ceux qui nous tuent quand leur fonction est de nous proteger.

  • Le 10 juillet 2010 à 09:35, par waog ii to En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

    vous devriez plutot vous pencher sur le fait qu,il ya eu morts et blessés qu,on pouvait eviter si la police jouait son röle de faiseur de paix et non de tueur.reflechissons aux faits qui ont conduit à ces exactions,ce devrait etre evité bien avant le probleme ne prenne de l,ampleur et bien ce qu,il faut faire maintenant que le feu brule.oÙ est donc la securité des populations ?que nous rappellent les evenement du Kundé lors desquels la justice a été promise et jusque la rien n,est fait.la population devrait elle se taire face a de telles fasses promesses qui n,en finissent pas ?
    que le Gouvernement agisse durement et reellement pour la securite des personnes et de leurs biens et non parler dans le vide comme si l,on etait en campagne politique.agisser et nous verrons les resultats de nos propres yeux.

    • Le 10 juillet 2010 à 12:18 En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

      Par exemple, pour l’ Affaire Kunde qui a revolte toute la population honnete de Ouaga, un peu comme l’ affaire NZ, mais a un moindre degre, c’est parce que l’ Etat sait compter avec la memoire collective tres courte du peuple burkinabe. Chaque fois il y a violation des droits de l’ homme. En bons diplomates, les membres du gouvernements sortent, jouent aux agneaux, promettent les sanctions quand la justice qui suit son cours sans jamais le terminer aura fait son travail. On pleure nos morts, opn va saluer la famille des proches, on se gargarise de mots de revolte et de revulsion entre un morceau de porc et une rasade de biere, et dans un mois, vite, l’affaire est enterree dans le lot des faits divers. L’ Etat detecte tres vite la maniere de penser de ses gouvernes. Mais les gouvernes, pourquoi ne detectent pas plus vite la maniere d’ operer de l’ Etat. Un oiseau ivoirien dit que si le dosso tire sans rater, lui, il vole sans se poser sur l’arbre. Voila un etat predateur devant un peuple qui se laisse pietiner les couilles plusieurs fois. Ca c’est quel genre d’aveugle, ca ? Notre oubli fait leur force.

  • Le 12 juillet 2010 à 13:08, par Cretou En réponse à : MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

    Slt. Ecoutez certains pourront tjrs continuer de critiquer vulgairement la police, mais elle continueras de faire son travail. Remarquez tjrs quand la police ou la gendarmerie arrête des bandits de grands chemins, personne n’ecrit ou n’appelle pour les encourager ou les feliciter. Ces braves gens se battent nuits et jours au risque quotidien de leurs vies pour le bien être de la population. Sincèrement, je pense que la police est souvent victime de l’ingratitude de la population. Je les encourage et les felecite particulièrement le commissariat de Wemtenga pour leur lutte contre le grand banditisme. Allez la police et le Gendarmerie !! Le paradis de Dieu sera votre recompense.

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