LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

Publié le samedi 10 juillet 2010 à 12h19min

PARTAGER :                          

De réplique à république : Tout une histoire !

C’est ce qu’on pourrait appeler une faute de frappe, qui frappe fort. Rendant compte de la conférence de presse du DG de l’ONI dans son édition du 5 juillet, notre confrère L’Observateur Paalga a mis à la Une « La république du colonel Diallo ». Un colonel qui reste droit dans ses bottes face aux accusations de dissipation de 300 millions des caisses de son institution.

Ce qui est, en réalité, une réplique du colonel Diallo aux rumeurs colportées par la presse est devenu, en l’espace d’une frappe, une affaire de la république.
Avec un peu d’attention, on aurait évité et la faute, et la confusion car si des rapports, (celui de l’ASCE notamment) parlent d’un détournement de fonds, il concerne plutôt les gestions 2007, 2008 et 2009, antérieures à l’arrivée du colonel Diallo à la tête de l’ONI.


L’Indépendant auditionné : Errare humanum est…

L’Indépendant était devant le tribunal du Conseil Supérieur de la Communication le 18 juin 2010. Le casus belli, une saisine du Directeur Général de la Fondation 2iE qui reproche à l’hebdomadaire des articles « diffamants », « injurieux » et « mensongers ».

Sommé d’apporter les preuves des accusations portées contre M. Paul Ginès, le journal était bien en peine. Ce que n’a pas manqué de lui reprocher la commission chargée de la liberté de presse, de l’éthique, de la déontologie et du suivi des normes publicitaires du CSC.

On pensait que l’hebdomadaire, qui s’accroche à son indépendance comme un pendu à sa corde, en prendrait de la graine et reconnaîtrait ses erreurs. Que nenni. Il a trouvé une pirouette, sur une erreur de date du courrier du CSC, pour en remettre une couche.

Un peu d’humilité pour reconnaître ses erreurs, ça ne tue pas l’indépendance…


S’agit-il du gyrocoptère ou pas ?

Relevant la décision du Conseil des ministres du 23 juin de passer un marché de gré à gré pour la remise en état d’un aéronef de l’Armée de l’air, Bendré, qui parfois tape son tamtam et danse tout seul, se demande « si ce n’est pas un des fameux gyrocoptères acquis à coût de millions et dont on entend plus parler ». Mais qui va nous le dire ? On pensait que la presse avait pour rôle de répondre à ce genre de question en allant chercher l’information à la source. Au lieu d’enterrer le mort et de laisser ses pieds dehors…

Lire la suite

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 juillet 2010 à 11:51, par New Future Vision En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

    Chers journalistes,cela peut vous paraître absurde mais il serait souhaitable que vous fassiez beacoup attention à vos allégations avant la diffusion. Car il suffit d’un rien pour salir l’image d’un honnorable cytoyen. Toutefois, il ya quelque chose de positif à la suite de cette affaire. On sait maintenant qu’il y a eu des malversations dans les années antérieures au Colonel Diallo. Ceci permet donc de faire la lumière sur le passé et que les auteurs soient entendus et bien sûr corrigés s’ils sont reconnus coupables.
    Au Faso, tout va se payer quelque soit le temps à prendre pour appliquer la sentence.

  • Le 9 juillet 2010 à 15:15, par Kader En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

    Oui, cher confrère,

    Pensez vous que l’on fait exprès pour laisser passer des erreurs ? connaissez-vous la chaîne de correction d’un article ? assurément non, puisque votre travail, c’est de vous pointer à 20h et de copier coller les articles produits par les autres journaux. Au moins, vous , vous ne faites pas d’erreurs puisque c’est du copier coller.

    Si con-fraternellement vous ne pouvez pas nous soutenir et reconnaitre que l’erreur est humaine, j’estime que c’est indécent de dire qu’ "Avec un peu d’attention, on aurait évité ...".

    Avez vous idée de toute l’attention que nous mettons dans l’édition de notre journal.
    Évitez ces genres de propos. c’est inélégant.
    Trouvez des arguments pour défendre votre si cher colonel, c’est votre droits mais de grâce quand vous écrivez que "rumeurs colportées par la presse", ce sont ces même rumeurs que vous copiez collez à longueur de journée ! N’importe quoi quand chacun veut se prendre pour donneur de leçons ! Putin.
    Peu importe si l’écrit est validé,le plus important est que vous l’aurez quand même lu.

    • Le 9 juillet 2010 à 16:00 En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

      Apparemment, Monsieur Kader confond Lefaso.net et Faso-tic.net (qui est la source de cet article). Faso-tic.net ne fait pas de copier-coller.

      On l’a déjà dit, un peu d’humilité pour reconnaître ses erreurs ne tue pas. Sinon, les journalistes n’auraient aucune légitimité pour critiquer le travail des autres...

      Et quel langage élégant pour un journaliste ; si vous en êtes un !?

      A. R. Ilboudo (alainrilboudo@yahoo.fr)

  • Le 9 juillet 2010 à 17:01, par Sanou En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

    Pourquoi les journalistes qui passent leur temps à critiquer le travail des autres sont si allergiques à toute critique concernant leur travail ?

  • Le 10 juillet 2010 à 03:04, par pickachou En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

    Je ne veux pas me lancer dans une guerre de titan entre Mr Ilboudo ( qui est l’auteur de l’article voire le site indiqué) et Mr Kader ( journaliste à l’observateur selon le sens de sa réaction) mais j’aimerai quand même dire qu’en réalité Mr Ilboudo aurait pu utilisé un autre ton que celui qu’il a utilisé ( moralisateur ) genre par exemple un ton comique voire satirique pour faire passer le message et il serait passer à mon avis sans couac ( c’est pourquoi j’aime très bien lire JJ on apprend en riant mieux on critique ou propose des solutions dans la même lancée me diriez vous que c’est normal JJ est dans son rôle certes). Mr Ilboudou ne devrait mmême pas répondre ou peut être essayer de recadrer le tire en prenant le soin de décrispé son Mr kader car en vérité les propos de Mr Ilboudo sont à quelques égards "inégalants" (au regard des nombreux efforts que font la presse burkinabè de manière générale dans l’optique d’être une presse de qualité) tout comme ceux de Mr Kader dans sa réaction qui s’est laissé emporté. Les uns et les autres doivent mettre de l’eau dans leur vin.

    • Le 10 juillet 2010 à 10:55, par Karim Traoré En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

      Quelqu’un a parlé de manque d’humilité et d’allergie à la critique de la part de nos journalistes. Je crois qu’il s’agit bien de ça sinon je ne vois pas ce qu’il y a de méchant à dire qu’avec un peu d’attention on aurait pu éviter une aussi grosse faute de frappe. Surtout quand l’article en question a fait la Une du journal et qu’il pouvait être sujet à de graves confusions.

      C’est ce genre de reproches que les journalistes font tous les jours aux autres corps de métier ; qu’ils l’acceptent en retour.

      Confraternité ne veut pas dire complicité pour couvrir les négligences les plus criardes...

  • Le 10 juillet 2010 à 16:32 En réponse à : La presse « pressée » : A tort et à travers les médias

    S’agissant de la direction de la communication et de la presse ministerielle du Commerce, n’est-ce pas plutot d’Antoine Kiendre qui s’en va, au lieu de Samuel Kiendre ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique