LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

Publié le mercredi 7 juillet 2010 à 00h51min

PARTAGER :                          

En novembre prochain, sauf tremblement de terre, aura lieu l’élection présidentielle au Pays des hommes intègres. Ram Ouédraogo, qu’on ne présente plus, à la veille donc de ce scrutin, lance ce message aux Burkinabè.

“M. Blaise Compaoré, malgré tous nos appels pour une véritable refondation, dans l’optique d’une bonne gouvernance, malgré notre demande de report de la présidentielle et de la convocation d’assises nationales, reste égal à lui-même. Ne voulant entendre que ce qu’il veut entendre, voire que ce qu’il veut voir. Malgré la désaffection des populations pour le scrutin du 21 novembre, l’homme n’entend pas les différents messages qui fusent de partout. C’est vrai que lorsque Dieu veut vous perdre, il vous rend sourd et aveugle, vous n’entendez plus rien et vous ne voyez plus rien.

Le train du 21 novembre est en route et rien ne peut l’arrêter ; coûte que coûte, vaille que vaille le scrutin doit se tenir même sans enjeu, l’essentiel étant de se maintenir au pouvoir à tout prix. Cela n’étonne pas les observateurs avertis, car depuis près d’un quart de siècle le même scénario se répète à intervalles réguliers. Blaise Compaoré fut le premier chef d’Etat africain à se retrouver seul à un scrutin présidentiel. En effet, le premier scrutin présidentiel organisé sous la 4e République fut celui de décembre 1991. Faute de n’avoir pas obtenu une Conférence nationale souveraine qui aura pu poser les bases d’une véritable démocratie, l’opposition regroupée dans la Coordination des forces démocratiques (CFD) décida de ne pas participer à cette élection présidentielle, dans l’espoir que ce coup d’éclat ferait revenir Blaise Compaoré à la raison.

Hélas peine perdue, il continua dans sa logique si bien que l’opposition appela au boycott du scrutin et le peuple suivit le mot d’ordre en ne se déplaçant pas. Ce fut donc la bérézina au conseil de l’Entente en ce sens que le score fut catastrophique : à peine 25% des électeurs se sont déplacés et là il convient de tempérer et de signaler que Ouagadougou, comme les autres villes des provinces, ressemblait à une ville morte. Ce fut le 1er gâchis, tant de milliards investis dans un scrutin sans enjeu dans un pays pauvre comme le Burkina Faso. Par ailleurs certains se souviennent encore du mémorable meeting de la CFD qui s’est tenu quelques jours plus tard après le scrutin dans la cour de la maison du peuple, un meeting qui de toute évidence a terriblement fâché les tenants du pouvoir dont les réflexes de l’Etat d’exception ont immédiatement refait surface.

Résultats, quelques jours plus tard, les responsables de l’opposition de la CFD étaient pourchassés dans les rues de Ouagadougou avec des conséquences dramatiques : le Pr Oumarou Clément Ouédraogo y a perdu la vie, d’autres ont eu plus de “chance” (estropiés à vie). Plusieurs témoins de cette nuit des longs couteaux sont toujours dans l’opposition et mènent plus que jamais le combat pour une démocratie véritable à travers des réformes politiques courageuses et consensuelles afin d’apurer les différents contentieux nés de la prise du pouvoir par le CNR.

Le refus de la Conférence nationale souveraine, le manque de volonté politique pour des réformes politiques courageuses et la fuite en avant sont les causes de la situation actuelle. Il convient d’ajouter que c’est dans ce flou artistique que le 2e scrutin présidentiel fut organisé sous la 4e République à savoir celui de 1998 dans les conditions qui n’offraient aucune garantie de transparence et d’équité. Ainsi l’opposition burkinabé opta une fois de plus pour le boycott, ce que nous avions refusé car n’ayant pas eu les résultats escomptés lors du 1er boycott de décembre 1991 d’autant plus que le président solitaire et son pouvoir ont été légitimé et même félicité par certains de la communauté internationale et c’est dans ces conditions que le scrutin fut organisé avec 3 candidats y compris ma participation, arrivé en 2e position au résultat de ce scrutin. Les tenants du boycott et certains médias traitèrent notre participation d’accompagnement, la suite vous la connaissez, le boycott n’a pas été suivi et le scrutin se déroula sans incident. Bien entendu Blaise Compaoré s’en sortira avec un score stalinéen, et malgré les moqueries, les insultes nous traitant de tous les noms d’oiseaux, nous avions réussi notre mission qui consistait à rendre visible le nouveau projet de société de notre parti qui est : l’écologie politique.

Dans cette optique nous avons tiré des dividendes de ce scrutin de 1998 en ce sens que ce scrutin nous à permis d’intégrer le Global Greens (Les Verts mondiaux) et récemment à Kampala en Ouganda nous avons obtenu le siège de la Fédération des verts d’Afrique et la vice-présidence du mouvement. Certes, Blaise Compaoré a, lui aussi, tiré des dividendes de ce scrutin, car réhabilité après sa déconvenue du scrutin de 1991. Malheureusement pour lui un mois après le scrutin de 1998 interviendra le terrible drame de Sapouy. Ainsi une terrible crise s’installa et ce succès fut vite oublié, faisant place aux troubles et à la violence. Il est inutile de revenir sur nos efforts et ceux d’autres patriotes démocrates qui se sont battus pour ramener la paix afin d’éviter le chaos et la violence à notre pays.

Les hommes politiques ont la mémoire courte et la gratitude ne fait partie de leur bréviaire

Chers compatriotes les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets En ne tirant pas les leçons du passé, les mêmes causes produiront inexorablement les mêmes effets et l’ex-président Tandja du Niger dans sa prison dorée médite cette maxime.

Après tous ces rendez-vous manqués par Blaise Compaoré, voilà que son parti, le CDP, décide d’user de sa majorité pour opérer des réformes à son seul profit, vous vous souviendrez de cet acte anticonstitutionnel causé par le CDP, ses alliés et quelques complices qui se sont retrouvés comme des pirates dans un bureau de l’Assemblée nationale pour se partager le financement public tel une rançon, que l’Etat octroi aux partis politiques pour mener leurs activités, foulant aux pieds la Constitution qui assigne des devoirs aux partis politiques, excluant de fait les partis qui participent régulièrement au scrutin depuis près de 20 ans et qui font des scores honorables.

Grand Dieu ! Comment le Burkina Faso a-t-il fait pour tomber dans les mains de flibustiers pareils qui ne voient que leurs seuls intérêts ? Ces réformes politiques opérées par le CDP furent dénoncées par l’opposition alors que les amendements préconisés par celle-ci auraient pu améliorer les conditions d’organisation du scrutin à venir.

De quoi a donc peur Blaise Compaoré ?

Tout le monde le donne gagnant pour le scrutin de novembre 2010. Pourquoi n’en profite-t-il pas pour faire des concessions pour monter en estime dans l’opinion nationale et Internationale ? Dans les médias internationaux, les chancelleries et au sein de certaines populations, surtout de l’Afrique de l’Ouest, personne ne comprend que celui qui s’investit tant en prônant le dialogue chez les autres n’arrive pas lui-même à accepter le dialogue républicain dans son propre pays.

Nous sommes tous coupables

Le manque de stratégies, d’anticipation, de prospectives et de sincérité de l’opposition sont une des causes de l’entêtement du pouvoir. Pour éviter les débats sur la refondation et les réformes politiques véritables, un leurre a été jeté comme un os depuis un bon moment : la révision de l’article 37. Nous avons maintes fois dit à nos amis de l’opposition que ce débat sur l’article 37 n’est qu’une pure diversion. J’ai dit aussi à la presse que cet article 37 ne sera par révisé pour le moment après avoir rappelé qu’une disposition de l’Union africaine stipule que 6 mois avant une élection présidentielle aucun pays ne peut modifier la Constitution pour lever la limitation du mandat présidentiel.

Lorsque nous faisons les comptes aujourd’hui nous sommes pratiquement à 5 mois du scrutin de novembre, ce qui veut dire qu’en réalité dans l’agenda du pouvoir en place la révision de l’article 37 est programmée pour 2011, après avoir roulé tout le monde dans la farine, gagné sans coup férir la présidentielle de novembre prochain. Pour nous, l’article 37 n’est pas un élément isolé des réformes politiques puisque nous souhaitons sa modification par sa sanctuarisation.

Quelle opposition pour quels objectifs ?

Nous sommes les premiers responsables, je disais même coupables. C’est vrai que nous avons tout fait, tout imaginé et tout proposé avec un calendrier précis et cela depuis près de deux ans.

Hélas ! Nous n’avons pas réussi à convaincre nos amis de l’opposition que le grand combat qui valait la peine d’être mené et qui allait donner une chance véritable à notre processus démocratique était que tous ensemble, nous nous engouffrions dans la brèche ouverte par le mouvement de la refondation amené par Me Hermann Yaméogo et les refondateurs du CDP conduits par Moussa Boli, Pierre Tapsoba, Emile Kaboré et les autres, et il convient d’ajouter que la cerise sur le gâteau a été la sortie courageuse du ministre d’Etat Salif Diallo visionnaire, qui a demandé une pause réparatrice en vue de réformes courageuses. Hélas, la suite est bien connue.

En effet, après avoir été acteur dans les moments difficiles pour notre pays, M. Salif Diallo mérite beaucoup de respect car il reste le seul véritable ami et serviteur loyal de Blaise Compaoré. En ce sens que les vrais amis sont ceux qui vous disent la vérité et à ce titre il est comparable à l’Ambassadeur Georges Ouegnin, protocole de feu le président Houphouet Boigny pour sa fidélité et sa longévité auprès du vieux.

Malheureusement l’opposition s’est une fois de plus trompée de combat, d’autres se battant contre la modification de l’article 37, d’autres encore se déclarant candidats à l’élection présidentielle tout en sachant bien qu’il n’y aura pas de combat le 21 novembre, pas que les candidats de l’opposition ne soient pas crédibles, tout simplement parce que le système est verrouillé. Cela permet de déduire de façon regrettable que les camarades candidats à ce scrutin vont être traités de la même manière que nous en 1998, considérés comme des accompagnateurs.

Chacun assume son destin et l’histoire. Notre parti a demandé de donner une chance à notre processus démocratique en reportant ce scrutin, afin de convoquer des assises nationales pour opérer des réformes consensuelles et parvenir à parachever le processus de réconciliation nationale pour sécuriser les tenants du pouvoir de leur peur bleue de l’avenir. Hélas, nous nous sommes évertués sans succès pour convaincre M. Blaise Compaoré de revenir à la raison, ce fut peine perdue. Il reste sourd à tous les appels et pourtant l’histoire continue son petit bonhomme de chemin.

Lorsque les médias et les observateurs parlent de la Guinée, ils tiennent les propos du genre “en 50 ans la Guinée n’a connu que la dictature“ alors que nous savons tous que feu le président Lansana Conté a organisé plusieurs scrutins dans son pays dont il est sorti toujours vainqueur. Pour dire que Blaise Compaoré doit méditer ce cas, lui qui depuis 2 décennies organise des élections dont il sort toujours vainqueur sans péril ni gloire.

Que retiendront la nation et l’histoire quand on parlera de lui au passé ? Je vois déjà : « Le président Blaise Compaoré a régné d’une main de fer sur le Burkina Faso, petit pays Sahélien enclavé parmi les plus pauvres du monde dans l’ouest-africain, ce pays connaîtra enfin des élections véritablement démocratiques et transparentes lui qui a régné sans pendant plus d’un quart de siècle ».
Quel Président du Faso en 2010 après près d’un quart de siècle de blaisisme, et pour quelle gouvernance ?

Un candidat à la présidence élu devient automatiquement le président de tous les Burkinabè, donc le père de la Nation, il n’appartient plus à un clan, il devient le père de tous les 14 millions d’habitants de notre pays. Le Burkina Faso n’a plus besoin d’un chef d’Etat partisan qui exclut un groupe donné, privilégiant sa propre famille, ses opérateurs économiques, ses chefs coutumiers, ses tontons, ses tanties et autres affiliés. Tous ceux qui ne pensent pas ou qui ne vont pas dans le sens du chef de l’Etat sont exclus : vous êtes fonctionnaires et vous n’avez pas la carte du parti au pouvoir, eh bien vous êtes martyrisés, le CDP ayant décidé de recenser tous ses militants dans les différents services publics pour pouvoir exclure les autres.

Vous êtes opérateurs économiques, si vous ne faites pas allégeance, vous n’avez plus d’affaires, de même qu’une association qui n’est pas reconnue proche de Blaise Compaoré et de ses alliés vous ne ferez pas long feu. Si vous êtes de l’opposition réelle, tous les coups sont permis pour vous affaiblir y compris dans votre cellule familiale. Dans l’administration publique les hauts fonctionnaires, ces grands commis de l’Etat, les professionnels de l’administration n’ont pas accès aux hautes fonctions tant qu’ils ne font pas eux aussi allégeance au Président devenant du coup, des parias dans leur propre pays.

Alors que seules la compétence et la loyauté devraient servir de critères de placement des filles et fils du Burkina Faso. Le constat fait prouve que l’actuel président du Faso a fait le choix du clanisme en ce sens que si vous ne pensez pas comme lui, si vous n’allez pas dans le sens qu’il souhaite, si vous ne dites pas ce qu’il veut entendre, alors vous êtes exclus de tout quelle que soit votre qualification. Notre pays a besoin d’un président bon père de famille, juste, qui partage, qui n’exclut pas, qui ne privilégie pas un clan par rapport à un autre, un président qui se met au-dessus de la mêlée et qui prend soin de tous.
Chers compatriotes

Dans quelle démocratie sommes-nous ou la famille présidentielle s’octroie des marchés publics ? Non le Burkina Faso a besoin d’un Etat de droit véritable où toutes les institutions fonctionnent en toute indépendance. Notre pays n’a pas besoin d’un chef d’Etat de qui tout part et revient à lui, cela s’appelle du fascisme. Peuple du Burkina Faso Il convient de rappeler que le budget de notre pays est structurellement déficitaire et restera déficitaire, à moins que le Nord du Burkina Faso soit regorgé de pétrole.
Alors quel Président pour le Burkina Faso et pour quelle gouvernance ?

Chers compatriotes, voulez-vous reconduire le grand manitou qui est à la tête de cette tribu et qui octroi avantages et marchés publics à sa propre famille et à ces propres opérateurs économiques ? Comment donc les partenaires financiers, Banque Mondiale, FMI, AFD et autres chantres de la bonne gouvernance ne voient-il pas ce qui se passe eux qui sont tant présents sur le terrain ? Cela serait-il possible et passé sous silence dans les démocraties acceptables telles le Mali, le Bénin, le Ghana encore moins la France et les Etats-Unis qui sont prompts à faire la morale ? Le président Wade en a fait les frais tout dernièrement. Cela s’appelle tout simplement un conflit d’intérêt.

Chers compatriotes,

Loin de moi l’idée d’une chasse aux sorcières, mais que font tous ceux qui bénéficient de ces avantages de ces milliards au profit de l’ensemble du peuple burkinabè ? En effet, à commencer par l’homme le plus riche du pays El Hadj Oumarou Kanazoé. Je voudrais en ce moment précis, où notre processus démocratique déjà balbutiant est la recherche d’un nouveau souffle aborder la question de la forte implication des opérateurs économiques dans le processus démocratique sous le couvert d’associations.

Certains d’entre eux, notamment les plus en vue tels El Hadj Oumarou Kanazoé qui disent œuvrer pour le bien-être social de tous les Burkinabè qui dans le même temps choisissent d’aider et de soutenir une frange de la population au détriment d’une majorité qui, disent-ils, ne soutient pas son mentor, donc ne méritant pas un quelconque regard de leur part.

En 20 années de pratique sur le terrain, j’ai observé et je puis vous dire que les patriarches qui devaient par leur sagesse rester “Neutres“, font partie du mécontentement général qui se manifeste au sein des populations et faussent le jeu démocratique au même titre que les chefs coutumiers qui devraient se mettre au-dessus du lot au profit de l’intérêt général. Pour en revenir aux grands opérateurs économiques de notre pays qui ont décidé de mettre leur fortune au service exclusif du pouvoir en place. En 20 années de présence sur la scène politique nationale, j’ai eu le privilège de rencontrer El Hadj Oumarou Kanazoé deux ou trois fois. Ma première rencontre fut en 1991 lorsque je sui rentré au pays sous la suggestion d’un ressortissant du Passoré.

Il était question de rendre visite à ce patriarche pour une prise de contact, ce qui fut fait et c’était un honneur pour moi, à son domicile à Pissy où nous avons été reçus très gentiment. Dès les présentations d’usage et quelques discussions, nous avons pris congé de lui. Bien que 20 années se soit écoulées, je me souviens encore de ce qu’il m’a dit lors de notre départ : « Mon fils, tes amis avec qui tu es viennent me voir et demandent des soutiens et je les aide (CFD) mais toi tu n’es jamais venu ». Je lui ai simplement dit : “Papa vous êtes très gentil, lorsque le besoin s’en fera sentir, je n’hésiterai pas à venir vous voir”. Nous sommes reparti comme nous sommes venus et je précise que nous n’avions rien demandé ni rien reçu, c’était donc notre première rencontre.

La 2e a été en 1994 lorsque j’ai démarré la réalisation de l’espace Or sur l’avenue Charles-de-Gaulle. J’ai introduit une demande d’audience auprès de son secrétariat à la Chambre de Commerce. Je fus effectivement reçu, il n’était pas seul, entouré de Mme Alizéta Ouédraogo de Tan Aliz et certains des plus grands opérateurs économiques de notre pays. Après les salutations d’usage, je fis un exposé sur mon projet de création à Ouagadougou et ailleurs d’espaces verts et cela dans le cadre de la protection de l’environnement, de l’embellissement et pour donner un peu d’oxygène a nos villes et quartiers. Ils m’ont tous écouté avec attention et j’ai précisé que ma demande n’était pas liée à de l’argent, de telle sorte que celui qui était intéressé pouvait le faire librement mais la priorité était de voir El Hadj Oumarou Kanazoé pour l’obtention d’un camion de matériaux (gravier) pour l’amélioration des pistes de promenades au sein de l’espace.

L’accueil a été chaleureux et El Hadj prenant la parole m’a remercié de la démarche et a promis qu’il fera en sorte qu’un camion dépose les matériaux comme sa contribution. Avec certitude, je me retirai dans l’esprit que promesse sera tenue. Un jour, 2 jours, 3 jours, 1 semaine, 1 mois toujours pas de gravier et las d’attendre, je retournai m’inquiéter chez celui qui m’avait introduit auprès de lui pour lui expliquer. Il m’a dit de laisser tomber car celui qui s’oppose à Blaise Compaoré ne peut recevoir une quelconque aide d’El Hadj. J’ai compris et j’ai effectivement laissé tomber. 4 ans plus tard, arrive le drame de Sapouy et comme l’histoire nous joue parfois des tours, j’ai été nommé ministre d’Etat.

Dans le cadre d’une mission en partance dans le sud-ouest avec les membres du comité de Réconciliation nationale, nous avons fait escale à Diébougou et le comité décida de rendre visite à El Hadj Oumarou Kanazoé. Il nous a reçu très gentiment et un copieux repas nous fut même offert. Après ce repas nous avons poursuivi notre mission. Au retour de la mission, les membres du comité ont annoncé qu’El Hadj avait fait un don de la somme de 500 000 F pour aider le comité matériellement à remplir sa mission, ne serait-ce que pour le carburant.

J’ai dit au comité de décider de l’utilisation de cette somme tout en appréciant le geste. Quelques mois plus tard la 3e rencontre eut lieu cette fois-ci à ma résidence, suite à une mission que m’a confiée le président du Faso. J’établis le contact par téléphone en disant que je viendrai le voir ; lui a plutôt souhaité faire le déplacement à mon grand étonnement car j’ignorais qu’El Hadj savait où je logeais. A la date et heure convenues, il arriva avec 2 de ces fils et après les salutations et honneurs dus à son rang, car c’était la 1re fois que je recevais une si haute personnalité chez moi. Sans tergiverser j’ai exposé la mission que m’avait confiée le président du Faso, il acquiesça et prit note. L’entretien fut terminé et il se retira avec ses fils après m’avoir remercié.

Pour conclure sur El Hadj Oumarou Kanazoé, je dirais que construire des mosquées seulement ne vous envoie pas au paradis. Pourquoi n’aide-t-il pas tout le monde sauf ceux qui font partie du Clan ? Pourquoi refuse -t-il de donner un coup de main à tous ceux qui se battent chaque jour pour ancrer la démocratie dans notre pays, pour assurer la démocratie et la paix ?

Les portes du paradis s’ouvrent pour les hommes justes, bons, qui ne sélectionnent pas leur aide, qui aiment tout le monde de la même manière sans exclusive, même ceux qui ne partagent pas vos points de vue, et qui ne sont pas avec vos amis. Dieu a fait d’El Hadj Oumarou Kanazoé ce qu’il est. Il est le patriarche de tous les Burkinabé. A ce titre il doit se mettre au-dessus du lot, jouer pleinement sont rôle et mériter la place que le Seigneur Tout-Puissant a bien voulu lui confier ; être au service des pauvres, des démunis, des exclus et reconnaissants envers tous les travailleurs qui chaque jour font sa prospérité.

Il y a aussi les autres opérateurs économiques qui excluent tous ceux qui ne sont pas du parti au pouvoir ni d’une sensibilité qui lui est proche ; on peut citer 90% de chiffres d’affaires. Je veux parler d’El Hadj Baro Djanguinaba qui veut 90% pour son ami Blaise Compaoré. Lui aussi est un patriarche qui appartient à l’ensemble de la population qu’il devait traiter, avec bonté, justice et sans exclusion.
Et les autres barons de la république ?

Arrive la présidentielle de 2005 où nous nous sommes dit que vu les services, aussi modestes soient-ils, que nous avons rendus à la nation, les opérateurs économiques seraient beaucoup plus justes, la paix et la stabilité leur ayant profité en 1er lieu.

Des courriers furent envoyés à tous, et seuls 2 ont répondu favorablement. Hage Matériaux a remis un chèque 25 000 F à notre comité de recherche de ressources, ce que nous avons apprécié. Le 2e, un homme d’affaire très important de la place dont je tairai le nom pour ne pas le mettre dans l’embarras m’a reçu à son bureau et m’a remis la somme de 2 millions de francs ; qu’il en soit largement remercié. Il se reconnaîtra. Ce sont les dons que nous avons reçus de ces opérateurs économiques. Et les autres barons de la république ? Eux que Dieu a choisi pour être des phares, des guides et des hommes au service des autres et de leurs compatriotes. Parmi ces barons, on peut citer M. François Compaoré, frère du président du Faso. Lui, je ne l’ai jamais rencontré officiellement, mais j’ai eu l’honneur de serrer ses augustes mains lors de cérémonies officielles lorsque j’étais ministre.

Peuple du Burkina Faso, lui aussi, comme les autres membres du clan, ne rencontre ni ne sympathise avec tous ceux qui ne partagent pas les mêmes points de vue que son frère. Alors que sa position de frère donc très proche du chef de l’Etat devait faire de lui un homme très ouvert, un homme de communication, de relations publiques, de rassemblement, plutôt très proche de tous ceux qui ne partagent pas les points de vue de son frère dans le cadre politique pour échanger, discuter, comprendre, débattre et prendre en compte toutes les critiques objectives susceptibles d’améliorer la gouvernance et surtout de se rapprocher des 90% de mécontents qui observent de loin tout ce qui se passe au sommet ayant parfois des jugements erronés par manque d’informations. Vu le fossé qui les sépare du clan au pouvoir.

Bien d’autres très décevants qui auraient pu mériter le respect sont devenus des conseillers néfastes qui tournent autour du président du Faso. Vous me demanderez alors : “Et le président Faso ?” Depuis que nous nous sommes séparés sur des divergences profondes il y a 8 ans nous ne nous sommes plus jamais revus, il a même refusé de nous accorder l’audience que nous avons sollicitée depuis 2 ans dans le cadre de la refondation. Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes. Loin de moi l’idée de créer des polémiques inutiles, mais en tant que responsable nous avons pour mission 1re de conscientiser nos populations, et de tenter de leur ouvrir les yeux.

Nous devons faire œuvre de pédagogie au moment où se profile à l’horizon un scrutin majeur comme l’élection présidentielle, au moment où les faiseurs de miracles, démagogues et autres magiciens circulent dans les différentes provinces, pour encore une fois abuser de la crédulité, de l’obscurantisme, de la sincérité, de la naïveté des populations parfois sous le couvert d’associations. Ceux- là sont encore plus dangereux et nocifs car cagoulés sous des manteaux de bienfaiteurs. Les autres ayant été déjà repérés par les populations qui les attendent avec impatience pour promesses non tenues.

Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes. Notre Bureau politique, réuni ce jour samedi 3 juillet 2010 au siège du parti après un examen minutieux de la situation nationale, a décidé de ne pas prendre part à l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. Vu que toutes les tentatives du parti pour obtenir des conditions minimales de transparence, d’équité et de justice à travers des réformes politiques ont échoué, vu que notre demande de report de cette élection n’a reçu aucun écho favorable. Cependant, nous présenterons notre programme de campagne déjà prêt pour cette élection au cours du Congrès des femmes du parti qui se tiendra au mois de septembre en vue de sa large diffusion auprès des populations. En outre, au cours de ce Congrès, des mots d’ordre seront donnés concernant cette élection du 21 novembre.

Dieu protège le Burkina Faso

Ram Ouédraogo Président du RDEBF

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 7 juillet 2010 à 03:45, par Inoussa verite En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Cet ecrit me parait curieux tant par son opportunité que par son contenu ambigu. Ram lutte pour sa ration alimentaire.Il s’agite comme un encephalopathe à qui on a retiré le jouet favori. SVP epargné le vieux Kanazoe,il a fait sa fortune à la sueur de son front et est victime depuis plusieurs decennies des pouvoirs en place.De plus il a le droit de donner ses biens à qui il veut. quant à Djenguenaba, Alizeta, leur cas est particulier. Nous avons tous suivis comment tout le Burkina a été mobilisé pour forcer Alizeta à devenir riche et comment on a bradé des unités industrielles burkinabe au profit du Djanguin. Enfin s’agissant de Francois Compaore, quoiqu’il n’aie pas patte blanche, il est logique qu’il soutienne son frere ; quant il appparait trop en public, on lui prete l’intention de vouloir succeder à Blaise ; quand il reste dans son coin Ram se plaint qu’il ne soit pas ouvert. Monsieur Ram, votre ecrit est de nature revencharde parceque vous n’etes plus à la soupe. Tu as profité des drames de Sapouy, tu as contribué à saborder l’opposition.Je voudrait simplement te dire qu’il faut de la RESPONSABILTE, LE COURAGE ET LA CONSTANCE pour conquerir le POUVOIR et non les atermoiements, la REPTATION et j’en passe.

  • Le 7 juillet 2010 à 07:33, par Joï-Yandé En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    A vrai dire, c’est à tomber à la renverse en lisant ce texte. Se dire que c’est comme cela que vous vivez et voulez diriger notre BF. Je le savais pauvre (en tout), mais là, RAM a fait un grand pas qui le disqualifie de toute compétition. Charger ainsi Blaise Compaoré (Fasciste) et avancer tout gaillardement que François Compaoré a été choisi pour être un guide, juste pour avoir de l’argent ?

  • Le 7 juillet 2010 à 08:32, par gosi ! En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Mais de quoi nous parle RAM !!! Il est bien inspiré de parler de "mise en scène" et de "flou artistique", lui qui a été traité d’impresario" rappelé d’urgence pour valider l’élection de Blaise, alors que les opposants prônaient le boycott. C’était il y a 12 ans. Nous n’avons pas la mémoire si courte. Il aura du mal à convaincre quant à sa volonté de sortir ce pays de la misère qui l’accable !!!

  • Le 7 juillet 2010 à 08:58, par samsa En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Monsieur ! si vous étiez une enceinte, vous jouerai le rôle du subwoofer !Malheureusement, Sana Bob est le meilleur des musiciens du Burkina,je crois que le peuple ne veut plus d’élection. vous feriez mieux de changer les cordes de votre guitare et de retourner au studio pour nous sortir une bonne chanson sur les arbres du sahel !

  • Le 7 juillet 2010 à 09:23, par Kon N’doungtouly En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Le problème ici au Faso ,c’est que les gens qui ont le ventre blanc ( les honnêtes ) tombent facilement dans le piège des méchantes personnes ! de par leur naiveté ils pensent que tout le monde est de bonne foi comme eux.
    Certainement beaucoup diront que c’est parce que mr Ram n’est plus aux affaires qu’il se livre à ces récriminations ,cependant je trouve que son écrit a du mérite vu la sincérité qui y transpire.
    Il n’ya rien de plus salutaire pour un politique que de dire la vérité surtout si on n’a le souci de réanimer cette morale qui est dans le coma .

  • Le 7 juillet 2010 à 09:45, par Paris Rawa En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    « Comme l’histoire nous joue parfois des tours, j’ai été nommé ministre d’État. »

    - Monsieur Ram, heureusement que vous le dites ; sinon on ne pouvait pas imaginer que votre nomination que vous aviez acceptée pour être ministre d’État sous Blaise Comparé, n’avait été qu’un méchant tour du sort. Continuez ainsi votre attitude politique incohérente et négative, et vous verrez encore les nombreux tours que l’histoire va vous jouer de nouveau : Sous prétexte de refonder la démocratie, vous demandez à Blaise de reporter l’élection présidentielle. Pourtant vous savez bien que cette échéance ne dépend pas de Blaise Compaoré mais de l’article 37 de la Constitution qui fixe le mandat à 5 ans. Ce faisant, vous être pire que ceux qui veulent faire sauter le verrou limitatif de cet article 37, puisque vous demandez de transgresser cette limite constitutionnelle sans même l’avoir modifié. Et avec ça vous voulez que Blaise lui même vous prenne au sérieux ?!!! Quelle est cette démocratie que vous nous proposez, où la constitution compte pour du beurre devant les enjeux et les opportunités du moment ? On ne peut pas faire de la politique sans des principes intangibles, sinon c’est du commerce que l’on fera.

    - Et puis, que reprochez-vous à El Hadj Oumarou Kanazoé ? De faire ce qu’il veut avec son argent, même si cela ne vous plait pas ? Mais c’est bien cela la démocratie : chacun soutien qui il veut, selon ce qu’il pense être son intérêt et même celui du peuple tout entier. Il aurait fallu vous battre à l’Assemblée pour faire passer une loi interdisant aux entreprises de financer les partis politiques, et limitant aussi et encadrant les dont des particuliers ! C’est cela la vrai moralisation de la vie politique. Un leader politique ne doit pas se contenter de se plaindre dans la rue et les médias. Il faut vous battre au lieu de demander des faveurs au président du Faso. Si Vous voulez menez un vrai combat démocratique, battez-vous pour conquérir la présidence du Faso pour changer les choses par vous-même. Au lieu de vous plaindre du comportement des proches de Blaise Compaoré (sa famille, ses amis, ses sympathisants, ses donateurs et ses soutiens divers), et donner ainsi l’impression d’en être jaloux, vous auriez dû avoir vous-même, en 20 ans de carrière politique, un comportement cohérent, de manière à pouvoir rassembler de plus en plus de militants du changement dans votre parti. Ainsi, d’une échéance électorale à l’autre vous auriez été capable d’avoir de plus en plus de députés à l’Assemblée. Ainsi vous auriez été capables de nouer des alliances avec les autres de l’opposition pour faire changer les lois en matière de financement des partis et autres anomalies dont souffre notre démocratie. Vous avez passé votre temps, sans projet politique lisible, à répondre à vos intérêts personnels ou partisans de court terme. Comme Blaise Compaoré lui-même, vous n’êtes plus capable (si tant est que vous l’ayez été) de porter une vision sérieusement réformatrice pour notre pays !

    - Tant que les opposants burkinabè iront à la soupe de Blaise Compaoré à tour de rôle, tout en accusant l’histoire de leur jouer des tours, il n’y aura jamais une vraie démocratie d’alternance dans ce pays. Vous ne pouvez pas, aux yeux de tous, profiter impunément du système quand on vous y invite et ensuite cracher dans la même soupe quand vous n’y êtes pas ! Pour le moment c’est au tour de l’ADF-RDA d’en profiter. Me Hermann lui aussi à déjà eu son tour. Ainsi vous sacrifiez à tour de rôle, l’alternance que vous voulez réclamer après, prétextant que vous êtes toujours dans l’opposition... Aux yeux des électeurs burkinabè, vous n’êtes plus crédibles en tant qu’opposants au régime de Blaise.

    Messieurs les refondateurs et autres réformateurs, essayez tout au moins de tenir de position cohérente : on ne peut pas à la fois demander de reporter les élections et demander de respecter la constitution. Commencez par avoir le courage de votre candidature pour vous faire élire PF ou députés, et utiliser votre mandat électif pour obtenir démocratiquement les réformes. Ne faites pas ce que nous reprochons au CDP : vouloir utiliser l’autorité de l’État pour faire de réformes arbitraires. C’est une obligation constitutionnelle du Président du Faso (voir l’article 36) de protéger, de respecter et de faire respecter la constitution de la Nation. Il n’est pas normal que le Président de l’Assemblée traite un article de la constitution d’antidémocratique et que le Conseil Constitutionnel n’en dise rien et le PF ne recadre pas ce débat malsain pour une vraie démocratie !

    • Le 7 juillet 2010 à 15:01, par Tapsoba En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

      Bonsoir,

      En fait, j ai l impression que mr Ram n a pas encore fait sienne cette maxime qui sied bien avec Blaise depuis 23 ans :« la fin justifie les moyens ».S il a roulé les hommes de l église,les coutumiers,en somme les sages dans la farine en leur promettant,lorsqu il était en difficulté suite au soulèvement populaire né de l assassinat de N.Zongo,qu il respecterait leurs conseils scrupuleusement ,dans le cadre du collège de sages,lui ,Ram O ayant contribué au pourrissement de la situation puisqu il conduisit lui même cette mascarade en tant que ministre d état sans porte feuille et pis affirma en 2000 que la crise était derrière nous ,alors que la réalité est contrastant aujourd hui,ce ne sont pas les initiatives de réformateurs qui pourront peser dans la balance.

      Que ceux qui veulent acconmpagner Blaise en Novembre le fassent mais de grâce, ne parlez plus de report car quelque soit ce qui sortirait de ces éventuelles conclaves si Blaise les prenait au sérieux,ils seront toujours les grands perdants comme d habitude et cela ne nous avance pas ,bien au contraire nous enfoncera davantage dans une crise dont les conséquences seraient incommensurables tant institutionnelles que polituques.Déjà que le CDP annonce les couleurs avec leur congrès d août à venir dont le thème sera entre autre,réformes institutionnelles et politiques,on ne sait pas ce que le futur nous réservera.Donc pardon, ne compliquez pas davantage les choses déjà pas faciles .Laissons Blaise formaliser son dernier mendat et espérons dans la vigilence que les 5 ans filent á la vitesse de croisière.

  • Le 7 juillet 2010 à 10:07, par wend panga En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Monsieur Ram vous faite plutot le procès de ok au lieu de s’adresser au burkinabè.je pense que c’est ça aussi la democratie choisir librement son camp comme ok la fait. En plus mon chère Ram on est au courant de vous car vous etes le premier soutien de Monsieur Blaise Compaoré en periode d’election les candidats acompagnateurs pour valider les forfaits de blaise et profiter surement des retombés des finacements. Je pense qu’il est temps pour vous de rejoindre la mouvence faire la politique du tube digestif et coller la paix aux burkinabè car on veut pas les politiciens qui sont la qu’en periode d’election presitentiel ou leur partie ne represente rien dans un simple quartier.

  • Le 7 juillet 2010 à 10:22, par Koumankan En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    chef, vrai vrai là, on comprend rien à ton histoire là !

    Tu n’a pas pu rassembler largent pour la caution demandée à l’occasion de la candidature à l’élection présidentielle là, oubien tu dénonces les insuffisances démocratiques du système de gourvernance en place ?

    Mais tout compte fait, je crois que c’est les deux, et mon frère Yakoooo pour nous !!

    Courage, çà va aller...

  • Le 7 juillet 2010 à 11:44, par Yunus En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    "Plusieurs témoins de cette nuit des longs couteaux sont toujours dans l’opposition et mènent plus que jamais le combat pour une démocratie véritable à travers des réformes politiques courageuses et consensuelles afin d’apurer les différents contentieux nés de la prise du pouvoir par le CNR". Ainsi donc pour noitre ministre d’Etat sans portefeuille ni mission precises, les contentieux politiques sont nés de la prise du pouvoir par le CNR. Quelle myopie pour un homme qui se veut d’Etat. Pour le reste du texte, c’est un veritable charabia qui a été servi aux lecteurs. Sans tête ni queue. Juste pour charger le CNR et dire qu’il (Ram) ne sera pas candidat. Comme c’est triste !

    • Le 7 juillet 2010 à 18:16, par Mechtilde Guirma En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

      Oui Mr. Yunus les vrais contentieux les plus violents et sanglants que notre pays n’ait jamais connu ont naqui avec l’avènement du CNR.

  • Le 7 juillet 2010 à 14:23 En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Non RAM, arrête de dire des choses qui m’énervent. Jamais de la vie pour moi, Kanazoé ne sera un patriarche encore moins Djinguinaba. Blaise est mon Président puisse que je suis burkinabé, mais Blaise ne sera jamais le père de la nation. Arrête d’utiliser des mots aussi blessants.
    Soit dit en passant, je suis contre le report. Il faut faire ces élections, si on n’arrive pas à gagner face à Blaise maintenant au moins on aura raison de lui montrer la porte à la fin de son mandat.

  • Le 7 juillet 2010 à 15:46, par Acarré En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Franchement en lisant l’article de Ram jè eu de grands frissons. Peut-on rassembler tant de lacunes morales, politiques et intellectuelles et vouloir diriger 14 millions d’humains ? Que t’a fait le vieux KANAZOE pour que tu le charge ainsi ? Lui qui a accepté te recevoir chez lui et qui s’est même deplacé pour tev rencontrer chez toi malgré son âge et son statut (lacune morale).
    Politiquement tu t’est compromis en allant au gouvernement sans savoir même ce qu’on attendra de toi (Ministre d’Etat sans porte feuille).
    Intellectuellement il te reste beaucoup à apprendre car ton écrit est tellement incohérent qu’on se demande véritablement quelle est la nature de ton problème.
    Si aujourd’hui le parti au pouvoir se vante tant c’est parce qu’il a compris qu’en face nombreux sont les Ram.

  • Le 7 juillet 2010 à 17:59 En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    bravo Ram, au moins tu es sincère.

  • Le 7 juillet 2010 à 20:54 En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    C’est étonnant que Mr RAM veuille nous parler aujourd’hui de réconciliation ou je ne sais quoi, il prend les gens pour des cons ce mec. Il oublie déjà qu’il était un membre influent du comité de mise en oeuvre des engagements suite à la journée nationale du pardon que du reste les vrais opposants ont boycotté et que lui par moment a voulu forcer des familles à accepter de l’argent pour absoudre des crimmes commis par ce regime. C’est bien fait pour le Burkina faso car chaque peuple merite son destin et son histoire. Il ne faut pas évoquer DIEU aujourd’hui pour tromper les gens ; quand dans des familles des gens vous disent qu’ils sont conscients que leur proche était tué et qu’en rechanche ils veulent justes savoir ce que son corps est devenu pour pouvoir faire leur deuil et qu’en ce moment vous dites de prendre l’argent et tout laisser tomber vous pensez que quoi ? Vous voulez feinter les hommes et feinter DIEU aussi ? De grâce épargnez nous des ces histoires à dormir débout. Hier parrain du regime aujourd’hui donneur de léçon si c’est pas au Burkina qu’on voit ça.

  • Le 7 juillet 2010 à 21:32 En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    ram vraiment quoi.si c’est au burkina toi tu oses etre president.va voir thala muana et colle nous la paix.

  • Le 8 juillet 2010 à 01:08, par Boubacar SANFO En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    il faut comprendre Ram car les temps sont réellement dures pour lui. Il ne veut pas qu’on oublie et espère à travers cet adresse qu’on lui donne quelques subsides. Ancien ministre de Balise COMPAORE et tu viens aujourd’hui nous raconter ta misère soit disant que tu veux conscientiser le peuple. Le peuple burkinabé n’a pas besoin de l’éveil d’un politique qui n’a pas de principe. Parceque reduit à la pauvreté, il préfère sortir dans presse comme s’il était moralement mieux que ceux qu’il attaque dans son écrit. Mon cher Ram va cultiver car ce fut une erreur qui t’a envoyé au gouvernement et elle ne se reproduira plus jamais

  • Le 9 juillet 2010 à 10:13, par yeral dicko En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    Héééééé Koro RAM aussi !!!!!!! le 03 juillet votre BP s’est réuni ou ?

  • Le 10 juillet 2010 à 07:52, par sank En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    la seule chose que je regrette amerement c’est d’avoir gache mon temps a lire ces propos si repugnants !!! Ah mes freres, si le ridicule pouvait tuer....

  • Le 12 juillet 2010 à 23:01 En réponse à : Présidentielle 2010 : Ram aux Burkinabè

    L’Obs lui-meme gagnerait à demander à ceux qui remplisse ses pages d’un verbiage intarrissable d’aller à l’école de contraction de texte.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique