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Conseil de sécurité de l’ONU : Le Canada compte sur l’appui du Burkina à sa candidature

Publié le jeudi 1er juillet 2010 à 18h07min

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L’ambassadeur Jules Savaria

L’ambassadeur du Canada au Burkina, S.E.M. Jules Savaria et son épouse Isabelle Bindia ont offert mercredi 30 juin à leur résidence une sympathique soirée à l’occasion de la fête nationale du Canada qui célébrait le 143e anniversaire de sa fondation. Une occasion pour le diplomate canadien de rappeler l’excellence des relations entre nos deux pays et aussi l’appui que son pays attend du notre à sa candidature comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. L’intégralité de son discours.


- Monsieur le Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, dirigeant la délégation du Gouvernement du Burkina Faso,

- Madame Chantal Compaoré, épouse du Chef de l’État

- Excellences Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions,
- Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,

- Excellences Mesdames et messieurs les Chefs des Missions diplomatiques et consulaires,

- Excellence Madame l’Ambassadeur du Burkina Faso au Canada, Chère collègue

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines,

- Honorables Députés de l’Assemblée Nationale,

- Cher(e)s concitoyennes et concitoyens,

- Distingué(e)s invité(e)s,

- Cher(e)s ami(e)s,

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter la bienvenue à toutes et tous. Welcome you all !
Merci de vous joindre à nous pour la célébration annuelle de la fondation de notre pays, le 1er juillet 1867. Les Canadiens y célèbrent en effet la naissance de leur pays, issu de l’union entre les colonies britanniques d’Amérique du Nord restées fidèles à la Grande-Bretagne, après l’indépendance américaine. La création de la Confédération canadienne aura été l’aboutissement d’années de négociations qui se voulaient centrées sur le respect des différences, certes, mais aussi le partage de valeurs communes.

Aujourd’hui, 143 ans plus tard, le Canada est devenu ce qu’il est : un pays ouvert au monde. Il se veut un partenaire international solide et un ami fiable, engagé à faire sa part dans la construction de la communauté internationale.

Se fondant d’abord sur l’héritage des Premières Nations, Inuits et Amérindiens, puis sur celui des Européens, et finalement, de peuples issus littéralement des quatre coins du monde, le Canada est devenu un pays dont la composition est représentative du village planétaire, dans le respect des différences et le partage de valeurs communes.

Notre économie prospère grâce au commerce et à l’ouverture aux marchés et à son adaptation à l’évolution des marchés mondiaux. D’autres l’ont souligné, la solidité de notre système bancaire a permis à notre pays de mieux surmonter la récente crise financière et économique internationale. Le Canada, aimons-nous à croire, est bien positionné pour l’avenir. Il l’envisage avec optimisme, tout en étant conscient des nombreux écueils que nous tous, de quelqu’horizon venions-nous, nous devons affronter. Nous avons toujours cru qu’il était non seulement possible, mais qu’il était de notre responsabilité d’apporter notre contribution à relever les nouveaux défis auxquels la communauté internationale était confrontée.

Monsieur le Ministre d’État,
Madame,
Distingués invités,
Chers amis,

L’année 2010 est à plusieurs égards, une année mémorable pour le Canada. En février, nous avons ainsi accueilli les athlètes du monde lors des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver à Vancouver. Et, aussi récemment que la semaine dernière, se sont tenus les Sommet du G 8 et du G 20. Vous avez pu en suivre les conclusions, conclusions largement positives. Nous y reviendrons brièvement dans un instant.

Mais, pour continuer sur l’année 2010, c’est aussi à l’automne prochain qu’aura lieu l’élection de membres non permanents au Conseil de sécurité pour le biennum 2011-2012. Et le Canada a depuis longtemps annoncé qu’il était candidat pour un siège, à l’instar du Burkina Faso qui s’est si remarquablement acquitté de son récent mandat en 2008-2009. Nul doute que, pour ne citer qu’un exemple, la problématique du règlement des conflits et des médiations pour le retour à la paix y a fait des progrès considérables, notamment sous l’impulsion de S.E. M. le Président du Faso, dont nous saluons l’engagement courageux et éclairé au service de la paix dans la région et au-delà.

Pour le Canada, la dernière fois qu’il a obtenu un siège remonte à 1998. Et notre Ministre des Affaires Étrangères, l’honorable Lawrence Cannon, disait récemment que le Canada souhaitait l’obtenir, entre autres afin de promouvoir activement la réforme des institutions onusiennes, notamment celle du Conseil de sécurité, qui est à l’agenda depuis plusieurs années. Et de relever qu’à cet effet, l’Afrique était actuellement sous-représentée au Conseil. Et qu’une plus grande voix devait appartenir aux pays africains. Et il ajoutait : Cela fait partie de la campagne que nous menons. Et qui se traduit en autant d’engagements.

Monsieur le Ministre d’État
Madame
Distingués invités
Chers amis,

L’actualité des sommets du G8 et du G20 nous a permis de mesurer à quel point nos engagements envers nos partenaires et les pays que nous accompagnons, ont été tenus. Le Canada se réjouit de l’adoption par le G8 d’une nouvelle initiative qu’il a pilotée sur la santé maternelle et infantile en Afrique. Initiative qui devrait mobiliser 10 milliards de dollars. Pour sa part, le Canada contribuera à ce titre 2,85 milliards de dollars sur cinq ans, dont 1,1 milliard de dollars en nouvelles ressources. Cet engagement, d’abord pour 5 ans, se veut permanent sur le long terme.

Comme il a été relevé, trop souvent, les pays donateurs font les manchettes lorsqu’ils promettent de grandes choses, mais non pas lorsqu’ils tiennent promesses. En effet, entre 2000 et 2009, le nombre d’engagements a plus que doublé par rapport aux 25 années précédentes aux termes des diverses rencontres des pays. Pour conserver sa crédibilité, il importe de s’en tenir à des engagements qui peuvent être respectés. C’est ce que nous essayons de faire. En 2008, notre pays a ainsi respecté son engagement de doubler son aide à l’Afrique pour la porter à 2,1 milliards de dollars par année. Il l’a fait une année plus tôt que la date prévue, et il a maintenu cet appui au même niveau en 2009.

Respecter ses engagements est un élément fondamental de notre responsabilité à l’égard des pays partenaires. Lorsqu’on met de l’avant de bonnes pratiques de développement en appuyant les politiques et les plans d’un pays bénéficiaire pour viser la durabilité et la prise en charge locale, il est contradictoire de ne pas s’acquitter de ses engagements dans les délais prévus.

Monsieur le Ministre d’État,
Madame,
Distingué(e)s invité(e)s,
Mesdames et Messieurs,

Le 1er juillet, c’est aussi l’occasion qui nous est donnée de porter un regard sur notre présence dans les pays qui nous accueillent avec chaleur et amitié. Ici au Burkina, je suis heureux de constater que notre coopération devient avec bonheur de plus en plus multiforme et s’élargit toujours davantage.

Les relations du Canada avec le Burkina se sont considérablement approfondies au cours de ces toutes dernières années. Le nombre de missions de haut rang a connu une accélération que je qualifierais d’exponentielle cette année. C’est l’occasion de remercier les autorités du Burkina pour l’accueil qui a été constamment réservé à ces missions. Et je voudrais aussi souligner en sens inverse, les missions qui se sont multipliées également dans notre pays. Et en particulier, celle de Monsieur le Ministre d’État en avril dernier qui a permis de renouveler les engagements réciproques à renforcer nos liens de coopération et d’amitié.

Dans ce domaine, l’éducation de base, (nous avons signé en mars dernier avec le Burkina notre plus grande contribution au Plan Décennal, le PDDEB) constitue avec la micro finance, les axes majeurs de la coopération bilatérale. Plus particulièrement pour la microfinance, il s’agit d’une coopération qui s’est inscrite dans la durée, remontant à quelques 30 ans, avec notre partenaire historique, le Réseau des Caisses Populaires du Burkina. Coopération qui s’étend d’ailleurs hors des frontières, touchant 6 réseaux d’institutions de micro finance en zone UEMOA.

Monsieur le Ministre d’État,
Madame,
Distingué(e)s invité(e)s,
Cher(e)s concitoyennes et concitoyens,
Mesdames et Messieurs,

Je ne saurais terminer cette allocution sans m’arrêter quelques instants sur le développement spectaculaire depuis les toutes récentes années de l’investissement privé canadien au Burkina Faso. Vous l’aurez compris, je fais ici référence au développement du secteur minier. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard qu’il en soit ainsi. Le développement du Canada s’est en bonne partie appuyé sur la croissance de son secteur minier, lequel s’est rapidement et massivement déployé à l’international. Avec 1 mine sur 2 détenue par des capitaux canadiens dans le monde, le Canada est le premier investisseur minier non africain sur le continent.

Au Burkina Faso, cela s’est confirmé par des investissements de plus d’un milliard de dollars, pour la seule année dernière. Investissements qui font du Canada le plus important investisseur privé direct étranger du Burkina. Le commerce et l’investissement privé ne peuvent toutefois plus aujourd’hui se concevoir sans éthique. Des pratiques et comportements sociaux responsables aussi bien au Canada qu’à l’étranger, sont le fer de lance de la stratégie de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) adoptée en mars 2009.

Le commerce bilatéral entre nos deux pays a plus que triplé en trois ans, passant de $12 mln (2006) à près de $40 mln (2009). Nous assistons à une diversification progressive de la présence de compagnies canadiennes au Burkina. Outre le secteur minier, l’expertise de nos firmes d’ingénierie conseil est de plus en plus présente. Il en est de même pour l’Agro-business et les TIC.

Comme vous pouvez le constater, progressivement, les relations de tous ordres entre le Burkina et le Canada ne font que croître à l’image des liens de coopération et d’amitié qui les ont précédées.

Notre but au sein de la communauté internationale est de continuer à établir des partenariats évolués et élargis partout où nos intérêts et nos valeurs convergent. C’est le meilleur moyen, croyons-nous, de promouvoir la prospérité, la sécurité et la réduction de la pauvreté partout dans le monde.

Permettez-moi enfin d’ajouter quelques mots à l’intention de mes compatriotes anglophones :

Excellencies,
Fellow citizens,
Dears guests and friends,

In our collective experience, we have found in democracy and its institutions the tool that has made possible for us to successfully navigate the many ups and downs of our political, economic and cultural growth. Therein lies the path to sustainable development and security. That is not to say that democracy has produced an ideal world, but it does provide the best means for addressing the complex problems our society has faced and is facing as it develops. We do believe, by sharing what we have learned, we can help adapt solutions to reality for countries moving towards democracy, sustainable development and security. That is the profound meaning of our international engagement.

Honorables invité (e)s,
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
En terminant, je veux remercier bien spécialement nos sociétés canadiennes, présentes au Burkina Faso, qui ont bien voulu apporter leur généreuse et indispensable contribution l’organisation de cette fête. Votre concours aura été essentiel.

À l’occasion de notre Fête nationale, je vous transmets à toutes et tous les salutations toutes spéciales de notre gouvernement et du peuple canadien. Mon épouse, ainsi que toute l’équipe de l’Ambassade et de la coopération se joignent à moi pour vous exprimer nos plus sincères remerciements et vous dire combien nous apprécions votre présence avec nous ce soir.

Bon anniversaire à la RDC pour son cinquantenaire.

Je voudrais porter un toast, à l’amitié entre le Burkina et le Canada, et, à l’excellence du partenariat qui nous lie.

Vive le Canada ! Happy Canada Day ! »

Vive l’amitié entre le Burkina Faso et le Canada

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2010 à 23:03 En réponse à : english speaking Canada expected

    C’est bien d’avoir ajoute un paragraphe a ton discours. Nous voulons cependant un ambassadeur anglophone parce que les francophones ont la meme mentalite que la France. Vu notre niveau de developpement apres 50 ans sous cette meme France, nous demandons a la Reine d’Angleterre (Reine du Canada) d’envoyer un ambassadeur issu du Canada anglophone pour vraiment contribuer au developpement de l’Afrique. Meme au Canada, les francophones (Quebec) sont les moins developpes culturellement et economiquement. Visitez Montreal et Toronto et vous verrez la difference

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