Adama Koama est accusé d’avoir tué sa concubine, Françoise Gama, à l’aide d’un couteau. La victime aurait promis de son vivant, d’épouser son présumé assassin et sur cette promesse, ce dernier se serait ruiné pour subvenir aux besoins de celle qui, finalement, mettra fin à leurs relations pour partir avec un autre homme. Le meurtre se serait produit dans la nuit du 24 au 25 juin 2010. Selon la police, M. Koama s’en est pris à Françoise Gama au moment où elle apportait à manger à celui qu’il considérait comme son rival, en la poignardant de onze coups de couteau jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est le 27 juin dernier qu’il a été interpellé dans son village natal à Lao, dans la province du Kourwéogo.

Le deuxième groupe présenté à la presse est spécialisé dans les vols à main armée et escroquerie portant sur des bouteilles de gaz et autres appareils électroménagers. Il est dirigé, aux dires du DR de la police du Centre, par Abel Tapsoba. La stratégie des présumés délinquants consiste à se rendre dans les maisons huppées de Ouagadougou où ils se présentent comme des envoyés des propriétaires des concessions et repartent avec leurs objets de convoitise. Cette bande qui sévi depuis 2008, a plusieurs victimes à son actif.

La troisième bande évolue dans la vente des drogues dures. Interpellé par une équipe de la Brigade anti-criminalité, Saïdou Tiendrébéogo alias Ping’li avait sur lui, toujours d’après la police, une boule de cocaïne d’une valeur de 400 000 F CFA et trente six doses qu’il avait vendues à 1000 francs CFA l’unité. Il aurait confié à la police qu’il achète la « came » avec un monsieur qui se ravitaille lui-aussi dans un pays voisin.

Le dernier groupe est spécialisé dans l’établissement de faux documents. Il est composé d’un informaticien, Aboubacar Sombié. Multi récidiviste qui a fait deux fois la Maison d’arrêt de correction de Ouagadougou (Maco). Il est secondé par Léonard Dénis Malka, entrepreneur en bâtiments, spécialiste dans le montage de faux dossiers pour soumissionner aux marchés publics et des enregistrements aux impôts. Près de 200 faux documents ont été découverts par la police.

Si l’on s’en tient aux propos des forces de l’ordre, ces personnes établissaient aussi bien des documents administratifs que des diplômes. Selon le commissaire Zabré, l’enquête se poursuit et ceux qui ont bénéficié de leurs services seront recherchés et mis aux arrêts. « Ceux qui ont acheté de faux diplômes avec ces gens et qui sont entrés dans la Fonction publique seront démasqués et les procédures seront engagées contre eux », a signifié le commissaire Zabré.

En attendant que la justice tranche sur leurs dossiers, ces présumés délinquants méditent sur leur sort qui à la Maco, qui derrière les barreaux du commissariat central de la police de Ouagadougou.

Jacques Théodore Balima

Fasozine