7h30 au Palais du Mogho Naaba Baongho dimanche dernier. La cour est bondée de journalistes de la presse nationale et internationale venus écouter “l’important message” que Sa Majesté devait livrer. Certains se demandaient si la chefferie coutumière voulait se prononcer sur l’article 37 comme l’a fait l’Eglise catholique.

Mais la présence de représentants du ministère de la Communication, dont son secrétaire général Souleymane Ouédraogo, et des jeunes habillés en tee-shirts à l’effigie de la caravane d’Africable, laissaient planer le doute. De quoi s’agit-il au juste ? s’interrogent certains confrères. Au fil du temps, les choses se précisent. Il s’agissait d’une simple audience que le chef des Mossé a bien voulu accorder à Africable dans le cadre de la caravane de l’Intégration.

Enervement dans les rangs des hommes de médias qui trouvent indécente cette façon de les inviter pour une couverture médiatique. Certains décident de partir, le gros lot reste néanmoins mais ne manque pas de faire des reproches à celui-là qui avait libellé ainsi l’information donnée aux rédactions. “Moi aussi, j’ai reçu l’information telle quelle et je l’ai répercutée”, a-t-il rétorqué.

Les discussions prennent fin lorsqu’on a annoncé la sortie du Moogho-Naaba pour recevoir ses hôtes d’une matinée. Majestueusement installé dans son siège, l’Empereur a prêté une oreille attentive au représentant de la délégation d’Africable qui a indiqué que la caravane est à Ouagadougou, la 6e étape, et qu’il était un devoir de lui rendre visite afin de bénéficier de ses conseils et de ses bénédictions.

Comme de coutume, le Mogho Naaba s’est exprimé en mooré et c’est Me Pacéré Titinga qui jouait à l’interprète. L’autorité coutumière suprême de Ouagadougou a souhaité la bienvenue aux caravaniers d’Africable avant de saluer l’initiative d’organiser cette tournée sous-régionale qui permettra, selon lui, de contribuer effectivement à l’intégration entre les peuples. Les médias, a-t-il dit, constituent de véritables outils de promotion de la paix et de la solidarité.

D’ailleurs, Sa Majesté, comme on l’appelle, a écrit un poème sur les médias dont une copie a été remise à toute la presse écrite et audiovisuelle burkinabè. En rappel, la caravane de l’Intégration est partie de Dakar le 1er mai et doit traverser 11 pays et autant de capitales. Après le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, c’est au tour du Burkina Faso d’accueillir l’équipe de la “Chaîne du continent”.

A.O.D.

L’Observateur Paalga