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BANCARISATION DE LA BOURSE : Les étudiants dans le flou

Publié le mercredi 30 juin 2010 à 00h46min

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Le mardi 22 juin, le Centre d’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et des bourses (CIOSPB) et ECOBANK ont procédé à la signature d’une convention autorisant désormais les étudiants boursiers à percevoir leur bourse par carte bancaire. Une semaine après l’entrée en vigueur de ladite convention, nous nous sommes rendus à l’université pour avoir l’avis des étudiants sur cette carte. C’était le lundi 28 juin 2010.

Le lundi 28 juin, nous nous sommes rendus à l’université de Ouagadougou pour avoir l’avis des étudiants sur la question de la bancarisation du paiement des bourses. A notre arrivée vers 10 h, les étudiants semblaient pressés : certains pour se rendre dans les amphis, d’autres pour aller se restaurer. A côté du parking central, un groupe d’étudiants étaient en train d’échanger. La question sur la bancarisation du paiement des bourses des étudiants reçoit une réponse sèche. "Nous ne sommes pas des boursiers donc nous ne savons pas de quoi vous parlez", répond l’un d’entre eux. Et un autre d’ajouter : "Nous ne sommes pas au courant, quand est-ce-que la convention a été signée ?". La plupart des étudiants rencontrés répondaient invariablement qu’ils ignoraient l’existence de cette carte électronique.

Les boursiers que nous avons eu la chance de rencontrer se sont prononcés sur la question. Eux, semblaient bien connaître la carte AZUR qui a été conçue pour eux. Tous ont remercié les initiateurs de cette carte qui présente beaucoup d’avantages. "Je trouve que c’est une bonne chose. Je profite remercier ceux qui ont initié cette carte ; elle permet de régler le problème de temps", affirme Victor P. Zoma, , étudiant boursier. Les étudiants que nous avons rencontrés, ont à l’unanimité mentionné les avantages que présente cette carte. Pour Marius Bombiri W., étudiant boursier, avec cette carte, on évite les longues files d’attente devant le Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) pour la perception de la bourse.

Abandonner les pratiques archaïques

Abdoulaye Belem, lui, estime que l’instauration de cette carte permettra aux étudiants d’avoir une idée du monde moderne. "Il faut que nous abandonnions nos pratiques archaïques et accédions au monde moderne du 21e siècle", dit-il. Par contre, certains étudiants ont soulevé des préoccupations. En effet, ils ont déploré le manque de communication entre les étudiants, la direction de la banque et le CIOSPB sur les conditions de perception de leur bourse. Landry Zouré, étudiant en deuxième année de médecine fait partie de ceux-là. "Il y a un manque de communication. Avant que j’aille prendre mon argent avec ma carte, certains disaient qu’on allait nous couper une petite somme.

Mais quand je suis allé toucher, je me suis rendu compte que la banque n’a rien coupé. Je ne sais pas si dans les prochains mois, ils vont le faire ou pas", laisse-t-il entendre. Pour l’acquisition de la carte, les étudiants ont affirmé qu’elle est gratuite. Il suffit, explique Marius Bombiri, de déposer un dossier comportant l’attestation d’inscription et la carte d’identité de l’étudiant boursier. Au retrait de la carte, un code secret est remis à l’étudiant avec lequel il peut faire le retrait et la consultation de son compte. Les étudiants estiment ne pas avoir suffisamment d’informations sur la carte. Zakaria Zorom suggère que des campagnes de sensibilisation soient menées pour une meilleure utilisation de la carte AZUR.

Yannick SANKARA (Stagiaire)

Le Pays

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