"Le Pays" : A Conakry, pas d’eau, pas d’électricité. Cela va-t-il changer si vous êtes élu ?

Déjà il y a des mesures que j’envisage de prendre pour régler les problèmes d’électricité. Nous essayerons de faire de la Guinée un pays exportateur d’énergie dans la mesure où le potentiel du pays en la matière est fabuleux.

Comment ?

Il suffit tout simplement de promouvoir les projets de construction de barrage auprès de nos partenaires techniques et financiers. Quant à l’eau, la Guinée en possède des réserves immenses. Il suffit de les capter, les traiter et les distribuer aux Guinéens. Il y a aussi l’hydraulique villageoise, dont il faut élaborer un vaste programme.

Guinée moyenne, Basse Guinée, Guinée forestière, Haute Guinée …Quel langage parlerez-vous pour qu’il n’y ait plus qu’une seule Guinée ?

Je pense que la Guinée est unie dans sa diversité. Il y a un débat au niveau de l’élite intellectuelle et politique. Moi, j’ai fait le tour de la Guinée et je n’ai jamais senti nulle part que j’étais rejeté parce que je n’étais pas de cette région. Les gens étaient plutôt curieux de savoir quel programme je leur propose.

Et si vous perdiez les élections ?

Si je perdais les élections (sourire) ? Mais il n’y a pas de problème. Je suis un démocrate dans l’âme. Si un autre Guinéen venait à reccueillir le suffrage des Guinéens, je suis prêt à me mettre à sa disposition.

Et pour ces Guinéens qui vous lisent au Burkina ?

C’est dommage qu’on n’ait pas prévu de bureaux de vote au Burkina. J’y ai beaucoup de militants et j’ai bénéficié de leur soutien financier. Je ne peux que les féliciter et leur dire de se préparer à construire avec nous la Guinée de demain. La Guinée de tous les Guinéens.

Propos recueillis par Abdou ZOURE au palais présidentiel Sékou Toureya

Le Pays