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CONFERENCE A L’ECOLE NATIONALE DE POLICE : La Convention contre la torture expliquée

Publié le mardi 29 juin 2010 à 01h36min

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Il s’est tenu à l’Ecole nationale de police (ENP) une conférence à l’initiative du ministère de la Promotion des droits humains le jeudi 24 juin 2010. Cette conférence qui a commencé aux environs de 15 h 30 mn et qui vise à sensibiliser les élèves de cette école de formation professionnelle sur la question des droits humains, a enregistré la participation d’environ 600 personnes.

Le ministère de la Promotion des droits humains (MPDH) a organisé une conférence à l’Ecole nationale de Police le jeudi 24 juin 2010 dans le but de sensibiliser les élèves de cette école de formation professionnelle des forces de sécurité sur la nécessité du respect des droits humains. Cette conférence qui a eu pour cadre l’Ecole nationale de Police (ENP) a enregistré la participation d’environ 600 personnes.

D’abord, le chef du service de la scolarité et du stage de l’ENP, le Commissaire de Police Edmond Tapsoba, a évoqué le contexte de l’organisation d’une telle conférence avant que le Commissaire de Police Roger Ouédraogo, Directeur des études et des stages de la même école dévoile le thème de la conférence, puis présente le conférencier et ses collaborateurs tout en les remerciant pour leur présence à l’ENP. Après cela, le conférencier, Passida Pascal Gouba, Directeur du suivi des accords internationaux au MPDH, a pris la parole pour développer le thème et ce, pendant un peu plus d’une heure.

Il a d’emblée indiqué qu’il existe plusieurs ordres de droits humains qui peuvent être regroupés en catégories à savoir les droits civils tels les droits à la vie, à la liberté, la liberté d’aller et de venir ; les droits politiques comme le droit à la nationalité, le droit de pétition, le droit d’organiser des réunions ou des manifestations pacifiques ; et les droits économiques, sociaux et culturels dont le droit au travail, le droit à l’éducation, le droit de propriété. Il a ajouté que "l’ensemble de ces droits constituent ce que l’on appelle les droits fondamentaux de la personne et l’Etat a pour obligation de les promouvoir et de les protéger".

ll a précisé que cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une "série de conférences à l’intention des élèves des écoles professionnelles sur la Convention contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et sur son protocole facultatif" organisées par le MPDH. Ces conférences, ont pour objectif de faire connaître ces deux instruments auxquels le Burkina est partie prenante et de "sensibiliser les futurs agents publics chargés de l’application des lois sur la question de la lutte contre la torture et les pratiques assimilés", a-t-il dit.

La torture, une cruauté

A la suite de cela, Passida Pascal Gouba a présenté la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et son protocole facultatif et évoqué les mesures de mise en oeuvre et de suivi de ladite Convention. Il a conclu en rapellant que la torture "est une cruauté qui est incompatible avec la dignité humaine". Par conséquent, cette pratique ne devrait plus avoir droit de cité dans notre monde. Hélas, cette pratique perdure en dépit des textes juridiques qui l’interdisent. Il a souhaité que les forces de défense et de sécurité soient attentifs au respect des droits humains dans leurs actions quotidiennes. A l’issue de cette présentation, une kyrielle de questions, traduisant l’intérêt du sujet pour les participants à la conférence, leur a permis d’éclairer leur lanterne et le conférencier s’est attelé à lever les zones d’ombre que ces questions ont laissé entrevoir.

Passida Pascal Gouba a fait savoir que le souhait du MPDH est "que les groupes socioprofessionnels, la police, la gendarmerie et l’armée, dont les fonctions incluent un exercice direct de la coercition sur les populations, puissent intégrer les valeurs, principes essentiels des droits humains dans leur comportement et leur travail quotidien".

Relwendé Auguste SAWADOGO

Le Pays

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