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Présidentielle 2010 : Le RDS pose ses conditions

Publié le lundi 28 juin 2010 à 00h32min

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Le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS), né le 20 juin 2009 pour contribuer « à la lutte du peuple burkinabè pour la démocratie et le développement », ne présentera pas de candidat à la présidentielle de novembre prochain au Burkina, tant qu’il estimera que les conditions ne sont pas réunies pour une élection crédible et transparente. Ce qui passe, selon lui, par l’établissement d’un fichier électoral fiable. Ainsi en a décidé ce parti, à l’issue de la première session de son conseil national, qui s’est tenu les 26 et 27 juin 2010 à Ouagadougou sur le thème : « Bilan d’un an d’activités. »

Le conseil national du RDS, une jeune formation dirigée par de vieux briscards de la politique au Burkina, estime que le parti peut bien s’offrir le parrainage d’au moins 50 élus, comme l’exige la loi pour tout candidat à la présidentielle, et s’acquitter de la caution de 10 millions de F CFA. Seulement, la façon dont la liste électorale a été révisée, selon ce parti, ne lui convient pas. « Sur une population de 15 millions de personnes, il y a moins de 50% des électeurs qui sont inscrits. Et parmi ceux qui se sont inscrits, seulement entre 8 et 10 % ont leur pièce pour voter. Ce qui représente une population de 300 000 électeurs. Est-ce que, raisonnablement, 300 000 personnes peuvent élire un président pour 15 millions d’habitants ?

C’est pour cela que nous disons que les conditions ne sont pas remplies », argumente François Ouindélassda Ouédraogo, le président du parti. Pour le RDS, la présidentielle du 21 novembre prochain s’apparente à un scrutin sans enjeu, parce que « verrouillé » par le pouvoir en place qui a tout mis en œuvre pour la réélection de son candidat. « Si vous acceptez de vous faire coiffer la nuit, ne soyez pas étonnés que l’on en profite pour vous couper les oreilles », a ironisé le président du parti, en expliquant « qu’actuellement, c’est l’obscurité totale au niveau du fichier électoral. » Mais, s’il se réserve le droit de ne pas participer à la présidentielle, le RDS a cependant approché d’autres partis dans l’optique de nouer des alliances en vue des prochaines municipales et législatives.

Et pour le reste, ce parti, piloté par le Dima de Boussouma, président d’honneur, et Ouindélassda François Ouédraogo, tous transfuges du Parti pour la démocratie et le progrès/ Parti socialiste (PDP/PS), poursuit sa croissance. Depuis sa création le 20 juin 2009, le RDS s’est doté d’un projet de société et d’un programme de gouvernement, et affirme qu’il est présent dans plus d’une trentaine de provinces.

Le comité spécifique des femmes s’attellerait à la mise en place de ses structures, tandis que les comités spécifiques des jeunes et des anciens sont en voie d’être installés.
Dans les mois à venir, le RDS compte se déployer dans toutes les provinces du pays, se doter d’un siège et mettre en place toutes les structures prévues par les textes fondamentaux du parti. Cette formation politique a aussi pris langue avec d’autres partis politiques, toutes tendances confondues, la société civile et la Commission électorale nationale indépendante, pour « échanger sur des sujets divers concernant la nation. »

Desire T Sawadogo

Fasozine

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