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SYNATEB/BAM : De quoi est mort le directeur de l’école d’Anssouri ?

Publié le jeudi 24 juin 2010 à 02h26min

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Le bureau provincial du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de Base (SYNATEB) de la province du Bam a rencontré ses militants et la presse le jeudi 17 juin 2010 à l’école centre B de Kongoussi pour statuer sur les informations reçues suite à la mort de M. Kiswendsida Kientega Gilbert, secrétaire général de la sous- section SYNATEB de Tikaré et membre du bureau provincial du Bam. Plusieurs enseignants ont fait le déplacement de Kongoussi pour s’informer des circonstances de l’accident de leur camarade syndicaliste.

C’est en véritable “procureur“ que Nicolas Sawadogo, secrétaire général de la section provinciale SYNATEB du Bam, a invité les proches et amis du regretté Gilbert Kientéga à partager les informations en leur possession avec tous les militants de la province sur sa mort. Ainsi Ali Kokobo, collègue et ami du défunt syndicaliste, s’est présenté à la “barre“ pour relater les derniers instants pendant lesquels il était avec feu Kientéga. "Nous étions ensemble au maquis La Colline le mercredi 9 juin jusqu’ à 22h avec d’autres amis. Et après avoir pris deux bières, le camarade Kientéga a tenu à rentrer bien qu’une troisième bière lui fût offerte par un collègue. Alors, il dit qu’il va aller se soulager tout en soufflant à son fidèle ami Jean Sékou, qu’il allait s’éclipser parce qu’il ne supportera plus une troisième bouteille. Cinq minutes environ après son départ, un coup de fil nous alerte qu’il a fait un accident. Comme c’était dans la nuit, personne ne l’a vu surtout qu’il pleuvait en plus.

C’est finalement un monsieur qui ne semble pas jouir de toutes ses facultés et habitant une maisonnette située non loin du lieu de l’accident qui a avisé la police locale. Un policier s’est donc déporté sur les lieux et a transporté le camarade Kientéga, toujours ensanglanté, au centre médical. Mais faute d’ambulance Tikaré a contacté Kongoussi pour une éventuelle évacuation au CMA. Mais il se trouvait que l’ambulance du CMA était déjà sortie pour une évacuation. Vingt minutes plus tard, il rendra l’âme sans pouvoir se prononcer". Après ce premier témoignage plein d’émotion, Ali Konkobo poursuit en ces termes : "48 heures après l’inhumation de Kientéga c’est-à-dire le samedi 12 juin, celui-là même qui a été le premier à informer la police de l’accident a été écrasé par un véhicule 4X4 presqu’au même endroit". Les pistes ayant pu coûter la vie au syndicaliste Kientéga ont été passés au peigne fin par son syndicat.

De ses rapports avec son inspecteur en passant par l’administration locale sans oublier sa vie socio-politique, toutes ces questions sont passées en revue sans oublier ses rapports avec son bureau APE parce qu’il était également le directeur de l’école de Anssouri. Mais en attendant les résultats de l’enquête de la police de Tikaré qui a fait le constat des deux accidents, le bureau SYNATEB a invité l’ensemble de ses militants à rester vigilants. Une action de solidarité a également été initiée pour soutenir la veuve et sa fillette de 3 ans. Le défunt était âgé 34 ans et avait 11 ans de service.

Asmado RABO (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2010 à 08:04, par Tapsoba En réponse à : SYNATEB/BAM : De quoi est mort le directeur de l’école d’Anssouri ?

    S il s agit d un crime déguisé en accident ,c est que le présumé auteur a pris une longueur d avance sur les enquêteurs.Puisqu il a fallu que le probable témoin meurt dans les mêmes circonstances pour réveiller les soupsons.Néanmoins ,il y a deux indices à ne pas négliger:Il faudrait trouver l auteur de l appel 5 mn après le départ du malheureux, donnant l information aux collègues que Mr Kietenga venait de faire un accident.Il tient à lui seul la clef du mystère.Ensuite,sur la mort, 48 h après celle de l enseignant ,du témoin ayant alerté la police,quelqu un a pu établir qu il(le témoin) a été écrasé par un 4.4.Qui est-ce ? Où était -il au moment de l accident ? Qu a t-il vu de plus qui puisse guider les enquêteurs ? Lui aussi est un autre témoin clef.Bref,pas facile la mort à 34 ans dans une telle brutalité de surcroit suspecte.Paix à son âme et que la police fasse son travail avec diligence.

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