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Au coin du palais : Il vole et entraîne avec lui trois autres personnes en justice

Publié le mercredi 23 juin 2010 à 00h12min

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Le vendredi 18 juin 2010, MC, AT, JCS et KS comparaissaient devant le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour divers chefs d’accusation. MC est le principal accusé. Les juges lui reprochent d’avoir volé 26 fûts de produits pétroliers dans un dépôt de la société Pétrofa, où il servait de gardien.

Il reconnaît les faits, mais précise n’avoir pris que la moitié de ce dont on l’accuse, soit 13 fûts de carburant. « Je travaillais dans cette société, et je suis tombé malade pendant 3 mois. Lorsque je me suis rétabli, je n’avais plus de moyens pour survivre », dit-il, pour justifier son acte, un acte qui allait justement le conduire en prison, avec trois autres personnes, accusées elles, de complicité et de recel.

D’abord, JCS, également gardien dans le même dépôt que MC, qui n’a pipé mot, lorsqu’il a su que son collègue avait volé des fûts. « Quand le véhicule est entré dans la cour pour prendre les fûts, il m’a demandé de rester sur place et m’a dit que c’était le véhicule du patron qui arrivait. Trois jours après, il est venu me tendre un billet de 5 000 F CFA, en précisant que c’était ma part.

C’est là que j’ai compris qu’il voulait acheter mon silence. Mais, je ne pouvais plus rien faire, car c’était déjà gâté », a expliqué JCS. « Est-ce que MC est votre patron, pour vous interdire de vous lever pour voir un véhicule qui entre dans votre service ? Vous êtes un gardien paresseux », lui rétorquent les juges. AT, le second complice de MC, pour sa part, l’a assisté dans le transport de sa marchandise. Tout en sachant que l’acte de MC était illégal, il est revenu par deux autres fois sur les lieux, pour l’aider à convoyer les fûts. Le dernier prévenu de cette affaire, KS, est accusé de recel.

Il a en effet été approché par une connaissance de MC, pour acheter le carburant. Pour chaque fût, il déboursa, selon ses propres dires, la somme de 175 000 F CFA. Au bénéfice du doute, il a été relaxé par le tribunal. Les deux complices eux, ont été condamnés à des peines différentes : 300 heures de travaux d’intérêt général (TIG) pour JCS et 6 mois de prison ferme pour AT, qui a transporté les fûts volés. Quant à MC, il s’est vu infliger une peine d’emprisonnement ferme de 1 an.


Le véhicule qui n’arrive jamais à destination

Courant mai 2010, ST porte plainte à la gendarmerie de Bobo-Dioulasso contre HT pour escroquerie, portant sur la somme de 4 550 000 de F CFA. Tout a commencé un jour de janvier 2009, quand ST, par l’intermédiaire d’un taximan, a commandé un véhicule de 5 000 000 de F CFA chez HT. Le taximan en effet, a révélé à ST avoir acquis son véhicule grâce à HT. Mis en contact, HT demande à ST de lui donner d’abord une avance de 2 000 000 de F CFA, qu’il devait envoyer à son fournisseur, un Blanc qui lui confiait depuis la France, des véhicules d’occasion à vendre.

Lorsqu’il prend l’argent avec ST, HT l’utilise à d’autres fins, au lieu de l’envoyer à son « Blanc ». Devant les juges, il déclare avoir investi les 2 millions dans le redémarrage de son huilerie, au secteur 21 de Bobo-Dioulasso. « J’ai utilisé cette avance pour acheter des graines de coton. Mais, on nous a déguerpis quelques temps après du quartier, pour la zone industrielle. Je suis donc tombé en faillite », a-t-il tenté d’expliquer.

Comme il était toujours dans le besoin d’argent pour reprendre ses activités d’huilier, HT trouva un autre moyen pour soutirer encore 2 000 000 de F CFA à son client. Il expliqua à ST, que le véhicule devait quitter la France avec d’autres marchandises à l’intérieur et qu’il fallait pour le transport, une seconde avance. Décembre 2009, toujours pas de véhicule. Et pourtant, c’est la date qui avait été fixée pour l’arrivée du véhicule. ST a commencé alors à perdre patience.

Surtout que HT demandait encore et encore de l’argent : 50 000, puis 500 000 F CFA, pour faire venir le fameux véhicule de Lomé (Togo). « Je lui ai dit que tant que je ne vois pas le véhicule, je ne lui donnerai plus d’argent », a raconté ST.

Mais, HT avait plus d’un tour dans sa poche. Il le fit appeler ainsi par un « Blanc » qui confirma effectivement à ST que son véhicule était arrivé dans la capitale togolaise et qu’il fallait remettre l’argent pour son transport.

« Est-ce qu’il vous a déjà présenté un « Blanc ? », demanda le tribunal à ST. « Non », répondit-il, ajoutant que même en voulant rappeler le numéro de ce Blanc , « ça ne marchait jamais ». « Et pourtant, conclut-il, quand c’est HT lui-même qui appelle, il décroche sans problème ». Selon le procureur, les faits d’escroquerie sont bien constitués dans cette affaire. Il a requis à l’encontre de HT, une peine d’emprisonnement ferme de 8 mois. Le verdict a été mis en délibéré pour le 25 juin 2010.


Employé et associé font deux

Depuis plus de 3 ans, AS envoie du Sénégal du poisson à IS pour être vendu à un prix fixé par lui-même. La location du magasin dans lequel IS vend le poisson, la facture d’électricité et la paye du gardien sont à la charge de AS. L’argent de la vente doit être versé dans une banque de la place. IS prétend qu’à la fin du mois, il avait le droit de prélever entre 40 et 45 000 F CFA pour les besoins de sa famille. De retour en avril dernier du Sénégal, AS décide avec IS d’arrêter les comptes et de rompre leur contrat. Les calculs révèlent un manquant de 3 247 600 F CFA.

AS exige que IS lui paye ladite somme, mais ce dernier IS ne l’entend pas de cette oreille ! Bien au contraire, il affirme que les bénéfices réalisés à hauteur de 15 millions de F CFA doivent être partagés entre eux. Selon AS, le contrat qui les liait stipulait que le poisson est remis au prix d’en gros et à crédit. « En cas de bénéfice ou de perte, c’est IS qui supporte les charges », a-t-il soutenu.

Pour le procureur, il s’agit d’un contrat de vente à crédit et non d’un contrat de mandat ni de travail. Il dit que par conséquent l’infraction n’est pas constituée. Le dossier a été mis en délibéré pour le 18 juin 201.

Rassemblés par Moustapha SYLLA

Sidwaya

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