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BAC 2010 : A l’attaque du premier diplôme universitaire

Publié le lundi 21 juin 2010 à 23h28min

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Le baccalauréat 2010 a été lancé ce lundi 21 juin 2010 au lycée Philippe Zinda Kaboré (LPZK) à Ouagadougou. Jusqu’au 10 juillet, ils sont 42 790 à briguer la main du premier diplôme universitaire.

Il est 6h30. Les surveillants procèdent à l’appel des candidats devant les salles des 4 jurys qui forment le centre du LPZK. Devant une salle du jury 65, Jonas Sigzanga, un candidat, assure qu’"avec les conseils des profs, des parents et des amis, ça devrait aller." Un autre candidat, une tranche de sandwich en main, détourne son visage des micros des journalistes. Ces derniers peuvent difficilement lui en vouloir ! Il y a un problème cependant : le nom d’un candidat, inscrit sur la liste de l’Office du bac, ne correspond pas à celui qu’il a sur sa pièce d’identité.

Mais le potentiel bachelier, dont le front s’humidifiait sous quelques gouttes de sueur, a vu son problème réglé 10 mn plus tard, après une concertation avec le chef de centre, Boureima Traoré, par ailleurs, proviseur du lycée qui porte le nom du premier député de Haute Volta. Ledit proviseur qui accueillera quelques minutes plus tard, Maxime Somé, ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (MDETFP), accompagné par Jean Couldiaty, président de l’Université de Ouagadougou. Les voici bientôt dans la salle du jury n°64. Quelques minutes plus tard, soit à 7h30 exactement, la sirène du lycée Philippe Zinda Kaboré retentissait dans le ciel ouagalais, lançant le départ du bac 2010 sur l’ensemble du territoire burkinabè.


Le 2e sujet de français (série C-D)

Aux temps héroïques, la sécheresse s’était abattue sur la terre : les pluies s’étaient enfuies. Dans la brousse, les arbres abandonnaient leur manteau jaune au repas des ruminants. Partout des carcasses d’animaux ; partout des amas de bois mort, les bourrasques pestaient en courses furibondes. Les chaumières avaient achevé leurs réserves, les villages agonisaient. Une nuit, au comble du désespoir, un homme allait se défaire de sa propre vie. Au moment de rejoindre un tamarinier à ses pieds, neuf femmes suppliaient. Leur regard refroidit le kandar*. Il s’éloigna de la sinistre futaie. L’aube se leva et il partit avec le soleil (.. .). Il avait dit : "Je reviendrai." Mais depuis, il n’est plus revenu. Cela dura. Ici, on avait attendu. Puis un soir, les tambours annoncèrent à la contrée le deuil de son épouse aimée.

*Kandar : gens d’autrefois, considérés comme un pôle d’excellence.

Jacques Prosper Bazié Cantiques des Soukalas Editions Kraal 1997

Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Sans dissocier le fond de la forme, vous pourrez, par exemple, montrer comment l’auteur de façon pathétique présente les effets de la sécheresse, d’abord sur la nature, puis sur les hommes.

* Des chiffres du bac 2010

- Candidats libres (CL) : 13 812 (32, 28 % de l’effectif total)
- Jurys : 181 contre 171 en 2009.
- Acteurs mobilisés : 14 580 dont 10 272 surveillants et 3 077 correcteurs.
- Budget : 1 386 399 000 F CFA.

* 84 absents au centre Marien N’Gouabi

De 931 inscrits, le centre Marien N’Gouabi à Ouaga a vu finalement 847 candidats composer dans ses 4 jurys de série A. A part ces 84 absents, dont beaucoup de CL, le chef du centre, Mathias K. Konkobo, estime qu’il n’y a, jusqu’à 9h, aucun fait désagréable.

* Quid des candidats sans CNIB ?

"Il n’y a pas de problème à ce niveau car il suffit que les candidats viennent avec leur fiche de table", dixit Mathias Konkobo, chef du centre Marien N’Gouabi. "Pour le moment, nous n’avons aucun problème à ce niveau", selon Boureima Traoré, chef du centre LPZK.


R. Gesthsemané Soré et le 2e sujet de français

"Le Pays" : Comment avez-vous trouvé les premiers sujets ?

R. Soré, série D, jury 66 : On a composé. On laisse tout entre les mains de Dieu.

Quel sujet avez-vous choisi en français ?

Le commentaire composé.

Sur quoi portait-il ?

Sur la sécheresse, en rapport avec les changements climatiques.

Que connaissez-vous des changements climatiques ?

C’est le réchauffement climatique, dû à l’action des hommes sur la nature.

Que pensez-vous du concept pollueurs-payeurs ?

Cela n’a pas de sens. Est-ce qu’on peut payer des nuages pour aller boucher les trous créés au niveau de la couche d’ozone ?

Que faut-il faire alors ?

Une véritable prise de conscience personnelle. Le président Thomas Sankara disait qu’un homme qui a vécu, c’est celui qui a planté un arbre. Alors, que chacun plante un arbre, car les arbres favorisent le changement du CO2 en O2.

Abdou ZOURE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2010 à 03:45, par la verite En réponse à : BAC 2010 : A l’attaque du premier diplôme universitaire

    du courage a tous mes frere et soeurs burkinabe qui passent le bac. c est dur mais il faut le dire, les dirigant du system educatif doivent comprendre que ce n est pas tout le monde qui a besoin du bac pour aller a l universite de ouagadougou, koudougou ou bobo. il ya bourse qui sont offers pour aller etranger autre que celui du gouvernment, donc par consequent ayant la mabilite de choisir les sujet honnetement afin de permettre a un eleve moyen d avoir et non pas un surdoue de gagner.

  • Le 22 juin 2010 à 10:30 En réponse à : BAC 2010 : A l’attaque du premier diplôme universitaire

    C’est malin comme article mais insuffissant. Vous ne donnez pas le nombre total des candidats, il faut que nous le calculons à partir du ratio des CL alors ? merci

  • Le 22 juin 2010 à 12:20 En réponse à : BAC 2010 : A l’attaque du premier diplôme universitaire

    Je pense qu’il est un peu inexact de dire que le bac est le premier diplôme universitaire. Il permet justement d’accéder à l’université, il ne peut donc pas être un diplôme universitaire. Il s’agit d’une diplôme de fin d’études secondaires.

  • Le 22 juin 2010 à 14:45, par un lecteur En réponse à : BAC 2010 : A l’attaque du premier diplôme universitaire

    Merci pour ces informations relatives aux épreuves du BAC mais je souhaiterais que le journaliste s’en tienne à l’impression des candidat en lieu et place des sujets. Pourquoi ?? Cela peut être favorable ou pas au candidat ; car n’oubliant pas qu’un mot ou expression reprise peut être un indice pour identifier une copie ; toute information a plusieurs usages et protégions les enfants qui peuvent parler en toute innocence.
    Du courage pour votre travail

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