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Pr Diarra Yé : « Il ne faut pas attendre d’être immensément riche avant d’aider les autres »

Publié le dimanche 20 juin 2010 à 23h59min

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Les Lions clubs de Ouagadougou commémorent, avec un léger différé, leur 50 ans d’existence au Burkina. En effet, c’est le 24 mai 1960 que le Lions club Ouaga doyen a reçu sa charte. Depuis cette date, le lionisme a fait du chemin au Burkina Faso. Pour parler de ce jubilé d’or et des manifestations organisées dans ce cadre, Fasozine.com a rencontré le Pr Diarra Yé, médecin pédiatre et 50e président du club.

Quel sens donnez-vous à ce cinquantenaire ?

Le 24 mai 1960, le lionisme a fait son entrée à Ouagadougou. Œuvrant comme toute association caritative, nous avons apporté notre modeste contribution au développement du pays dans un certain nombre de domaines. Il s’agit essentiellement du domaine de la santé : construction d’infrastructures sanitaires, équipement de formations sanitaires et prise en charge de certains malades très démunis, sur le plan cardiaque ou neurologique, etc. Nous avons aussi œuvré dans le domaine de l’éducation en construisant des écoles et des garderies populaires. Et la liste est longue.

Cinquante ans, c’est l’âge de la maturité, c’est le jubilé d’or, qui ne pouvait pas passer inaperçu pour nous parce que cela montre que le lionisme a grandi au Burkina. Le premier club de Ouagadougou, Ouaga doyen, est né en 1960. Plus de trente ans plus tard, le deuxième club est né. En ce moment, nous sommes 22 clubs au Burkina, dont 15 à Ouagadougou. Il était donc nécessaire de nous arrêter pour faire le bilan de notre parcours. Relever les acquis, noter les insuffisances, et dégager les perspectives. C’est le sens de ce cinquantenaire, placé sous le thème « Lionisme et développement. »

En 50 ans, le lionisme a produit 22 clubs, et actuellement il y a un peu plus de 700 lions. Etes-vous satisfaits du nombre d’adhérents ?

Nous aurions pu être des milliers au niveau du Burkina Faso. Entrer dans un club service implique que l’on est prêt à se donner à fond, à être au service des plus démunis, sans compter qu’il n’y a pas de salaire à attendre. Il ne sert à rien de vouloir jouer sur le nombre. Il faut plutôt jouer sur la disponibilité des uns et des autres et leur degré d’engagement. Il est vrai que nous voulons augmenter le nombre de nos effectifs, mais nous ne voulons pas coopter pour coopter. Le recrutement se fait en fonction de la volonté, de l’engagement et de la disponibilité des personnes que nous cooptons. Nous comptons sur ceux qui sont réellement disponibles, qui peuvent dégager un peu de leur temps, un peu de leurs moyens matériels pour aider les plus démunis.

Vous avez raison, on aurait pu être des millions, mais est-ce que ces millions-là allaient pouvoir faire ce que font les 700 ? Ce n’est pas certain. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que notre porte est ouverte. Celui qui est convaincu qu’il peut offrir un peu de son temps peut devenir lions. Ce n’est pas du tout un cercle fermé. Il y a des gens qui pensent que nous sommes une secte ou quelque chose du genre. Et l’un des objectifs de ce cinquantenaire est de mieux nous faire connaître.

Estimez-vous donc qu’en 50 ans, l’étiquette de club de riches que l’on colle souvent aux lions n’a pas encore disparu ?

Avant d’arriver au lionisme, moi-même j’étais convaincue que c’était des industriels, des hommes d’affaires très nantis. Puis, une fois dans le mouvement, je me suis rendue compte qu’il ne fallait pas être excessivement nanti pour être lions. Il fallait seulement accepter donner un peu de son temps.

En retour, on a une satisfaction morale, celle d’être utile à ceux qui ont besoin de nous. Les regards ont un peu changé parce que dans tous les clubs, on se rend compte que toutes les couches socioprofessionnelles sont représentées. Le fondateur du lionisme lui-même n’était pas hyper nanti. C’était un courtier en assurances qui avait le sentiment que pour aller loin dans la vie, il faut commencer par faire quelque chose pour quelqu’un d’autre. Il faut que ce soit ce sentiment qui nous anime, au lieu d’attendre d’être immensément riche avant d’aider les autres.

50 ans ça se fête, dites-vous. Qu’allez-vous organiser comme manifestation pour que cette date soit marquée d’une pierre blanche ?

Nous avons commencé par une conférence de presse et une conférence publique, le 12 juin dernier. Nous avons également procédé à la pose de la première pierre du rond-point, le 15 juin dernier. Ce samedi 19 juin, nous organisons un cross populaire ouvert à toute la population. Nous voulons montrer la pleine forme des Lions. Le départ se fera à la Place de la Nation. Dans la soirée, à l’hôtel Azalaï, nous aurons un diner de gala, également ouvert à la population. Il s’agit d’une activité de collecte de fonds, qui iront directement aux plus démunis.

Desire T Sawadogo

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 21 juin 2010 à 01:38 En réponse à : Lions se servent avant tout et apres les plus demunis

    Madame,
    je doute fort qu’au Burkina, le Lions club soit destine a servir les plus demunis. Malheureusement, ce mouvement a ete devie de son but initial partout en Afrique. Il suffit de devenir DG d’une structure en vue a Ouaga et les Lions vous approchent pour vous coopter. Les gens y adherent d’abord pour faire prosperer leurs propres affaires, puisque les marches juteux se distribuent lors de vos reunions. On s’octroie les marches d’abord entre Lions. S’il n y a personne au sein du Lions Club pour executer le marche, on le passe alors en marche public ouvert a tous. Ici aux USA, le Lions sert vraiment les demunis. Les gens y adherent sans arriere-pensee de nouer des relations d’affaires et obtenir des marches. Le Noir a toujours travesti les objectifs nobles des associations. Les Franc-macons etaient un mouvement ideologique, en Afrique ou en a fait une secte ou se recrutent les ministres. Ici, il y a une enquete de moralite avant d’etre accepte au Lions Club ou chez les Franc-macons, Rose-Croix, Rotary...En Afrique, il suffit d’etre riche, personne ne se demande comment un tel jeune est subitement devenu millionaire, on le coopte immediatement au Lions Club.

    • Le 21 juin 2010 à 14:45, par Grand N’jork En réponse à : Lions se servent avant tout et apres les plus demunis

      Avant de parler d’une famille vous devriez au moins en faire partie pour mieux defendre votre point de vue mais si cela n’est pas le cas, vous pouvez toujours et simplement demander a etre adopte pour mieux comprendre son organisation. Merci pour toute l’admiration.

    • Le 21 juin 2010 à 17:02 En réponse à : Lions se servent avant tout et apres les plus demunis

      monsieur je doute fort que vous soyez réellement informé sur l’activité des lions club du Burkina. Avant de débattre sur un sujet, merci de vous enquérir d’informations là dessus.

  • Le 21 juin 2010 à 01:42 En réponse à : Pr Diarra Yé : « Il ne faut pas attendre d’être immensément riche avant d’aider les autres »

    Qui est Mme Diarra Ye ? Madame Ye, n’acceptez jamais des gars comme ce journalisme dans le Lions Club. Vous avez raison. Il ne s’ agit meme pas d’ avoir du temps. Il faut que le temps soit utile. Regardez un journaliste qui interviewe une personnalite sans la presenter aux lecteurs. Vous avez fait quelle ecole, quel bricolage de journalisme ?

    Vivement que le CSC regarde dans cette incurie de l’ information au lieu de proteger les gourous qu’ on insulte parce qu’ ils nous volent chaque jour que Dieu fait.

  • Le 21 juin 2010 à 09:06, par Christian TRAORE, France En réponse à : Pr Diarra Yé : « Il ne faut pas attendre d’être immensément riche avant d’aider les autres »

    Bravo aux Lions Club du Burkina.
    Vraiment fier d’y appartenir

  • Le 21 juin 2010 à 16:05 En réponse à : Pr Diarra Yé : « Il ne faut pas attendre d’être immensément riche avant d’aider les autres »

    This is for the first guy who responded to this article.
    Do you have any proof of what you are saying. I am not a Lion and I don’t intend to become one.. Never been interested when I lived in Burkina or ever since I moved to the US many decades agi. So my brother If you have nothing concrete to say, please don’t make up things.. Freedom of speech does not mean saying baseless information..
    Another point.. I really take exception to your follwoing sentence " Le Noir a toujours travesti les objectifs nobles des associations". I sure hope your not a black person, If not shame on you for being so whitewashed. U can’t single out a race ( Le Noir). That’s another baseless comment and I hope you grow up soon because you have some maturity to do...No hard feelings...
    Cheers

  • Le 21 juin 2010 à 17:26, par Midwest man En réponse à : Pr Diarra Yé : « Il ne faut pas attendre d’être immensément riche avant d’aider les autres »

    Je pense bien que ce forum est reserve aux francophones. Il faudra y intervenir en francais pour permettre aux intervenants, aussi bien que le journaliste qui a publie l’article de faire une appreciation des idees suggerees. Si vous voulez exposer votre talents en anglais, il faudra adherer a un club d’anglais au centre culturel americain des langues a Ouaga. Pour l’intervenant qui parle de la presentation de du Pr Ye, il est dit qu’elle est medecin pediatre et 50e president du club.

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