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CORRUPTION DISCRETE : Zoom sur un phénomène silencieux mais fatal

Publié le jeudi 17 juin 2010 à 22h14min

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Le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin

Un forum sur la corruption discrète s’est tenu le jeudi 17 juin dernier à Ouagadougou à l’initiative de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et de la Banque mondiale.

A côté des détournements de fonds et autres malversations qui font la Une des médias avec du "boucan", il y a cette corruption discrète dont on parle peu mais qui est aussi fatale. La Banque mondiale, à la faveur de la publication du rapport sur le développement humain, a mis en lumière ce phénomène qui compromet la croissance économique. Pour le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, les organes de contrôle traitaient déjà le sujet bien avant que le concept ne soit élaboré. Il a illustré son propos en évoquant les missions de contrôle sur la présence et la ponctualité des agents dans les services publics, l’utilisation abusive des biens de l’Etat (véhicules, branchements d’électricité et d’eau), etc. Pour la Banque mondiale, la conviction est établie que la bonne gouvernance est "la condition sine qua non pour un développement durable et endogène".

Et c’est pourquoi, selon sa représentante résidente au Burkina, Galina Sotirova, il faut combattre sans relâche la corruption qui affecte surtout les populations vulnérables. De la présentation qui a été faite par cette institution, on retiendra que la corruption silencieuse se définit comme "la non-fourniture de services pourtant payés par les fonds publics". Elle se manifeste, entre autres, par l’absentéisme (des agents publics), le manque ou la revente des médicaments, la faiblesse des contrôles lors de la fabrication des engrais, le sureffectif dans les entreprises publiques et les insuffisances dans la qualité des services publics.

Ces actes influent négativement par exemple sur la qualité de l’enseignement, la productivité de l’administration et les rendements agricoles. Selon la Banque mondiale, si le Burkina a enregistré de bonnes performances en matière de lutte contre la corruption, des défis restent cependant à relever. Il s’agit notamment de l’accès à l’information budgétaire (depuis l’élaboration du budget), le renforcement du système judiciaire, l’amélioration de l’efficacité des services sociaux de base et l’amélioration des services publics pour le secteur privé (création d’entreprises).

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2010 à 10:17, par GH En réponse à : CORRUPTION DISCRETE : Zoom sur un phénomène silencieux mais fatal

    "Pour le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, les organes de contrôle traitaient déjà le sujet bien avant que le concept ne soit élaboré" il traitait le sujet comment et qu’es ce qu’ils en ont fait ? RIEN !?!? voilà une insuffisance dans la qualité des services publics : de la CORRUPTION DISCRETE sans impurété !

  • Le 21 juin 2010 à 09:21, par Zack En réponse à : CORRUPTION DISCRETE : Zoom sur un phénomène silencieux mais fatal

    Bonjour Messieurs
    J’allais souhaiter que l’on change de terme.Car la corruption met en scène deux personnes.un corrupteur et un corrompu.Ici ce n’est pas le cas.Il ne faut d’ailleurs pas voir toujours les plus petit lorsqu’il ya problème de gouvernance.Et les gros qui empochent les frais de mission de l’ordre de 15000 francs jour pour ensuite aller dormir dans des chambres d’hôtel de 30000 francs nuit.Le carburant utilisé lors des sortie dont le montant pourrait soulager des malades en urgence.Je pourrais citer tout une liste.Je vous prie une fois de plus d’avoir le courage de voir et de dénoncer les problèmes réels de ce pays.Nous y gagnerons tous.
    Zack

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