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CEP 2010 : La cloche a sonné à Arbollé

Publié le mercredi 9 juin 2010 à 00h27min

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La course pour l’obtention du premier diplôme de l’école élémentaire a débuté. Les élèves du cours moyen deuxième année (CM2) ont en effet entamé les examens du Certificat d’études primaires (CEP) et de l’entrée en classe de sixième, le mardi 8 juin 2010, sur toute l’étendue du territoire national. Cette année, c’est Arbollé dans la province du Passoré qui a accueilli le ministre en charge de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou, pour le lancement officiel des « hostilités ».

Dès 7 heures, les examinateurs avaient déjà procédé à l’appel des candidats, à l’école publique primaire d’Arbollé centre « A ». Chacun attendait, impatient, l’ouverture de l’enveloppe de la première épreuve du jour, qui devait être effectuée par le ministre de tutelle de l’Enseignement de base, Odile Bonkoungou. L’attente ne fut pas longue.

Accueillie par les autorités régionales et provinciales dont le gouverneur de la région du Nord, Viviane Compaoré, venue tout droit de la capitale, après avoir signalé sa présence dans quelques classes où elle a formulé ses encouragements aux candidats, a finalement, dans l’une d’entre elles et devant plusieurs témoins, ouvert la fameuse enveloppe du premier sujet du jour. Il s’agit de l’épreuve de rédaction.

En même temps que les candidats, les examinateurs et les invités, elle en a pris connaissance en lisant le libellé qui est : « Tu as fait un voyage intéressant pendant les vacances. Raconte ». C’était donc parti pour la conquête du premier parchemin scolaire qui ouvre les portes du secondaire. Le choix d’Arbollé pour le lancement officiel de l’administration des épreuves du certificat et de l’entrée en 6e, a reconnu Odile Bonkoungou, est un choix subjectif. Il s’agissait tout simplement de respecter la tradition qui veut que chaque année on opte pour une localité qui n’est pas très loin de Ouagadougou pour le faire.

Nette évolution du nombre des candidates

Tout le dispositif est bien en place. La machine est suffisamment huilée. Chaque acteur a mis tout le sérieux nécessaire pour que l’organisation se passe très bien. Tous les enseignements, selon madame Bonkoungou, ont été tirés de la situation vécue en 2008 où les sujets avaient fait polémique. Au niveau de son ministère, a-t-elle indiqué, les cadres commis à la tâche ont mené une réflexion pour apporter les éléments idoines aux problèmes qui ont été soulevés.

Cette année encore, le constat est fait par la première responsable du MEBA que la mobilisation et l’engagement de l’ensemble des éducateurs, des parents d’élèves, des responsables des Collectivités locales sont notables. Odile Bonkoungou fonde donc l’espoir que tout se déroulera bien jusqu’à la fin. Elle a tout de même lancé un appel à l’ensemble des acteurs du système éducatif à faire preuve de civisme, de sens de responsabilité pour que tout se passe comme souhaité, notamment au niveau des corrections où on enregistre parfois quelques indélicatesses.

L’effectif total des candidats pour la présente session est de 251 611, soit une évolution d’environ 10,28% par rapport à 2009. Au centre d’Arbollé, le nombre des filles dépasse sensiblement celui des garçons (448 contre 437). C’est pratiquement la même situation dans la région, souligne Moumouni Ouédraogo, le directeur régional de l’Enseignement de base du Nord (DREBA-Nord).

La tendance y est effectivement favorable à la parité filles-garçons, ce qui réjouit naturellement Odile Bonkoungou qui précise que même au plan national l’effectif des filles depuis l’année dernière connaît une croissance plus importante que celui des garçons. Cela, a-t-elle expliqué, est le résultat de toutes les actions conjuguées de la sensibilisation, de la formation… Ce sont des opérations qui portent fruits et il n’est pas question au niveau du MEBA, a-t-elle conclu, de s’arrêter en si bon chemin.

Un souci permanent d’amélioration du niveau des élèves

Le MEBA entend jouer le rôle qui est le sien pour assurer une bonne éducation des enfants au Burkina Faso. Le souci est constant et des actions sont menées pour y parvenir. Pour les examens primaires de 2010, il a été initié un certain nombre d’innovations qui sont : l’instauration d’une commission unique de correction afin de garantir l’effectivité de la double correction ; le choix d’une formule commune pour la double correction en vue d’améliorer les pratiques ; l’affermissement des clés de correction qui ont été plus détaillées dans les disciplines à correction subjective comme la rédaction, le dessin… ;

la réactualisation, en collaboration avec le ministère des Sports, du barème de notation pour l’épreuve de course de vitesse, qui tienne compte de l’âge du candidat et du genre ; l’élaboration de critères de notation de la présentation, en vue de réduire la subjectivité dans la notation ; la livraison des imprimés par le soumissionnaire dans chaque DREBA. Pour la session en cours, un total de 15 291 surveillants, 11 759 correcteurs et 2 507 secrétaires ont été mobilisés et déployés dans 1 197 centres d’examens à travers le pays.

D. Evariste Ouédraogo


Pourquoi les compositions de fin d’année après le CEP

Les élèves du primaire qui ne sont pas en classe d’examen sont habitués à faire la composition de fin d’année avant le déroulement du CEP et de l’entrée en 6e. Cette fois-ci, ce sera le contraire. La raison donnée par Odile Bonkoungou est que depuis deux ans, des mesures ont été prises pour améliorer le volume horaire à l’école. Une étude, à ses dires, a relevé que sur les 960 heures environ prévues, même pas 80% sont effectivement assurées. Il a donc été décidé du changement de la période des examens de fin d’année pour permettre un allongement de la période scolaire. Le chef du département de l’Education a foi que les enseignants et les parents d’élèves comprendront bien le sens de la mesure. Il lui est toutefois revenu qu’il y en a qui contestent la décision, pour on ne sait trop pourquoi. L’objectif n’est pas de garder les élèves à l’école pour la forme, a martelé Odile Bonkoungou, mais d’améliorer la qualité de l’enseignement au Burkina Faso.

D.E.O.

L’Observateur Paalga

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