AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Pour préparer le cinquantenaire, on s’en est pris à des arbres
centenaires que les parents de nos parents avaient plantés le long des
rues de Bobo Dioulasso. Un « massacre à la tronçonneuse » qui porte la
signature de la mairie de la ville. Elle voulait ainsi élargir et
bitumer des rues, afin de faciliter la circulation des nombreux
véhicules 4 X 4 attendus le 11 décembre prochain, dans la capitale
économique du Burkina. Le geste n’a pas été du goût des Burkinabè. A
commencer par le ministre de l’Environnement qui a tapé du point sur la
table du maire Salia Sanou. Retour sur cette affaire qui a déjà éjecté
un agent municipal de son poste. Et qui risque de faire rouler d’autres
têtes par terre…
L’opération criminelle s’est déroulée vite, très vite ! Et sans regret
apparent. Tout s’est passé comme si une sorte de folie s’était emparée
des services municipaux de Bobo. Ils ont fait travailler des bûcherons,
de jour comme de nuit, pour abattre plus de 300 arbres qui bordaient
trois des grandes artères de la ville : l’avenue de la Nation (Sitarail
vers la place de la Nation), l’avenue de la Liberté (Sitarail vers la
place du Paysan) et la rue Sidiki Sanou (boulevard de la Révolution,
vers la mairie centrale). Les services de l’environnement évaluent le
gâchis à plus de 10 000 m3 de bois !
Du coup, Bobo Dioulasso a perdu de sa superbe, sa réputation de ville
aux rues ombragées par des centaines de grands arbres à l’épais
feuillage. La plupart de ces arbres dataient de l’époque coloniale. En
mars dernier, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou
Sawadogo, a effectué une visite officielle à Bobo Dioulasso. Et il n’a
pas caché sa surprise et sa déception face à un tel « massacre
écologique ». Il a tapé du point sur la table. Il a même promis, on se
rappelle, des sanctions contre la mairie de Bobo. Mais cela restera
certainement lettre morte…
De son côté, la mairie se défend d’avoir mal agi. Même s’il
pense que le ministre de l’Environnement « a peut-être raison », Salia
Sanou estime aussi que la mairie « n’a pas totalement tort ». En clair,
ce que le ministre de l’Environnement reproche aux autorités municipales
de Bobo, c’est le fait de n’avoir pas préalablement avisé le ministère
de l’Environnement et attendu son feu vert éventuel -après études- avant
de procéder à l’abattage des arbres. L’autre mémoire en défense de Salia
Sanou, c’est la présence au sein de la mairie, et à la demande de cette
dernière, d’un technicien de l’environnement affecté par le ministère.
Pour le maire, il était du devoir de ce dernier de guider l’action de
l’autorité municipale dans le cadre de cette opération d’abattage
d’arbres. Salia Sanou pense aussi qu’il appartenait aux directeurs
provincial et régional de l’Environnement et du Cadre de vie d’informer
leur ministre, pas lui !
- Le Maire Salia Sanou
Pourtant, en constatant l’ampleur du désastre, le ministre avait déclaré
à la presse qu’il prendrait des sanctions à l’encontre de la mairie.
Mais cette menace n’émeut guère le bourgmestre de Bobo : « Le ministre a
dit qu’il infligerait des sanctions à la mairie. Nous attendons de
voir… », nous a-t-il confié. En attendant ces sanctions qui tardent à
tomber, le maire a promis de situer les responsabilités au sein des
services municipaux. La suite, on la connait : l’agent technique des Eaux
et Forêts, Sina Traoré, détaché par le ministère de l’Environnement a
été démis de ses fonctions à la mairie de Bobo. Des menaces de sanctions
planent aussi sur la tête d’autres agents. Selon des sources
concordantes, ils pourraient également être éjectés de leurs postes. Le
maire aurait bénéficié du soutien moral des conseillers municipaux. Ces
derniers auraient même salué son « sang-froid » dans la gestion de cette
affaire, surtout après l’intervention du ministre de l’Environnement.
Mais très vite, une autre gaffe s’est produite. Certains agents
municipaux se sont permis de mettre le bois litigieux en vente sans
l’aval du maire et dans des circonstances très peu transparentes. Mais
cet autre linge sale semble avoir été lavé en famille…
Dans les rues de la ville, les avis sont très divers sur cette
« hécatombe » des arbres. De nombreux Bobolais pensent que la mairie
aurait pu élargir et bitumer les routes, sans toucher aux arbres. Même
si le trafic routier est en augmentation, Bobo Dioulasso, ce n’est tout
de même pas Paris ! « Des pistes pour deux-roues pouvaient éventuellement
être créées entre les arbres et les constructions adjacentes »,
affirme-t-on ici. Mais d’autres estiment qu’il fallait abattre ces vieux
arbres qui, selon eux, constituaient un danger pour les usagers des
routes. Bref, le mal est fait. Les arbres centenaires ont été déracinés.
Il faut maintenant songer à les remplacer. Ce début de saison des pluies
est favorable à de telles opérations…
Par Alpha Arba ROAMBA, Envoyé spécial
Le Reporter
Vos commentaires
1. Le 8 juin 2010 à 04:06, par Inoussa verite En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Abattre des arbres centenaires pour faire assez d’espace pour le passage des 4x4 ? Tres interessants.... des arbres que vous n’avez pas planté mais plantés par le colon...En Afrique nous sommes forts dans la DESTRUCTION mais faibles dans la CONSTRUCTION.
2. Le 8 juin 2010 à 09:55, par nomoforo En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
du n’importe quoi cet article loin de la réalité ça ressemble plutôt à une dilatation.Cher journaliste vous avez beaucoup à apprendre sur Bobo on sent que vous avez fait un deplacement à Bobo pour rien comme tout les ouagalais qui se disent en mission à bobo vous êtes venu pour les fesses.
3. Le 8 juin 2010 à 10:23, par Yinigné En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas.
4. Le 8 juin 2010 à 11:38, par mackiavel En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Personnellement, je suis contre ce qui a été fait à Bobo-Dioulasso. Mais, je crains que l’on ne sanctionne que des innocents alors que les coupables courent. Les donneurs d’ordre doivent répondre et non les exécutants. Ensuite, le plus important actuellement est de penser à planter d’autres arbres en tenant compte des distances de sécurité et de l’ampleur de la circulation routière en pleine croissance. La mairie a toues les moyens pour aller chercher de grands arbres dans les galeries forestières et les transplanter dans la ville. Ce serait plus rapide que de penser mettre les jeunes pousses.
Bobo-Dioulasso devra rester belle et franchement, certains agissements donnent raison à la junte au Niger : « le maire, c’est bac plus combien ? » Il faut y réfléchir.
5. Le 8 juin 2010 à 11:40, par Bakyono En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Salut à tous !
Il y a eu l’expérience de l’Avenue Bassawarga à Ouagadougou avec ses arbres qui avaient été sauvegardés. Que sont-ils devenus ? A mon avis, il faut penser tôt au remplacement des arbres et à l’envergure des prochaines routes de sorte que l’on ne se retrouve pas à dénuder une ville en une opération.
Que fait l’environnement en termes de prévention ?
6. Le 8 juin 2010 à 11:45, par PATIENCE En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Comment lutter contre le rechauffement climatique, si nous même nous en sommes des acteurs ? L’acte du maire de bobo est inqualifiable. Les festivités du cinquantenaire sont éphémères. Il n’est pas sans ignorer que les arbres ne reprendront pas leurs places après les manifestations du 11 décembre qui semblent l’aveugler vertement.
En tant que premier responsable de la ville, il se devait de concert avec son staff rencontrer la population à laquelle il poserait le problème afin de savoir quelle alternative trouver pour l’élargissement des voies à bitumer.
M.Salia Sanou ignore grandement l’avantage des arbres et cela est bien triste. Je me pose la question de savoir s’il n’est pas tenté de tranformer la ville de Sya en un second Dori. Pitié M.sanou, plutôt que de dénuder Bobo, songez à l’assainir si son rayonnement vous tient tant à coeur. Trève de mascarade et soyons sérieux. Arrêtez le jeu de dupe et ouvrons les yeux.
Je pense que des actes tel l’abattage d’arbres, la fermeture de marchés, les autorisations d’ouverture de maquis et boîtes de nuit dans les quartiers, l’imposition de taxes imaginaires et imaginatives.....méritent une mûre réflexion et une réelle concertation. Les maires et leurs staffs ne devraient pas poser les actes à tû tête, ni prendre des décisions sur des sauts d’humeur.Pour une bonne gestion de la ville, une concertation avec les populations s’avère primordiale. Nous ne sommes pas des cobayes et les autorités municipales ne sont pas non plus des scientifiques.
Les autorités communales gagneraient en travaillant en étroite collaboration avec les populations plutôt que de les mettre devant le fait accompli.
Réflechissons et protégeons le peu d’arbres qui nous reste car il y va de notre survie.
Le 10 juin 2010 à 09:42 En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Le cinquantenaire pour les bobolais n’a aucun sens, mais vraiment aucun, nous voulons juste de bonnes voie pour circuler comme c’est le cas à Ouaga. Bobo est une ville ceux qui veulent le tranformer en bosquet devrait commencer par en créer dans leur propre village. Notons que cette année un grand vent a fait tomber plus d’arbres à Bobo que les buldozers, c’est la preuve que c’est arbres sont en fin de vie et représente un veritable danger pour la population. On devrait plutot en replanter de plus jeunes. Nos gouvernants sont loin de nos réalités, ils ne mesurent pas l’ampleur de notre déception. On enttend souvent des gens assez stupides qui disent que Bobo ne veut pas evoluer. Comment le pourrait il si : La TVA, l’IUTS, le BIC....collectés à bobo est reverser dans la caisse publique à travers la direction fiscale des grandes entreprises et utilisé pour construire Ouaga. Il ya comme du raket à l’échelle nationale, il faut que ça finisse et nous avons espoir depuis que nous avons assisté à la fin de l’aparteid en South Africa. ça finira c’est sur, c’est just une question de calendrier...
7. Le 8 juin 2010 à 12:05, par la raison En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
a chaque fois qu’une action se met en place pour donner un peu plus a la ville de bobo ; c’est des debats qui n’ont pas de sense qui surgit. si le ministre aime temps les arbres a bobo,il devait donner des intructions pour les entretenir.Ces arbres sont devenu des veritables danger pour la population.remplacons ces arbres et arretons de polimiquer.
8. Le 8 juin 2010 à 12:10, par Le Bobolais En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Je crois qu’il faut qu’on arrêtte de faire diversion avec cette histoire d’arbre abatu à bobo. c’est connu on ne peut pas faire des omellettes sans casser des oeufs. La réaction du mistre de l’environnement est plus que revoltante car de nombres routes ont été elargies à ouaga, de nombreux arbres y ont été abatu et personnes y compris le ministre de l’environnement n’a oser lever le petit doigt, alors maintenant que le pouvoir central ne veut rien faire à Bobo, on se cache derrière la protection de l’environnement.
Parce qu’il faut noter que dans le cadre du cinquantenaire le gouvernement a accepté refaire seulement 3 petites voies qui n’ont d’ailleurs pas encore commencées. Le developpent du Burkina ne s’arrête pas seulement à ouaga, tout le monde paye les impôts alors il faut que la repartition soit équitable. Monsieur le ministre je t’informe qu’à l’entrée de ouaga sur la nationale N°1 pleins d’arbres y ont été abattu, alors on aurait pu comprendre ta réaction d’aujourd’hui si tu l’avait déjà fait pour le cas de ouaga.
9. Le 8 juin 2010 à 13:13, par Le Bobolais En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Je crois qu’il faut qu’on arrêtte de faire diversion avec cette histoire d’arbre abatu à bobo. c’est connu on ne peut pas faire des omellettes sans casser des oeufs. La réaction du mistre de l’environnement est plus que revoltante car de nombres routes ont été elargies à ouaga, de nombreux arbres y ont été abatu et personnes y compris le ministre de l’environnement n’a oser lever le petit doigt, alors maintenant que le pouvoir central ne veut rien faire à Bobo, on se cache derrière la protection de l’environnement.
Parce qu’il faut noter que dans le cadre du cinquantenaire le gouvernement a accepté refaire seulement 3 petites voies qui n’ont d’ailleurs pas encore commencées. Le developpent du Burkina ne s’arrête pas seulement à ouaga, tout le monde paye les impôts alors il faut que la repartition soit équitable. Monsieur le ministre je t’informe qu’à l’entrée de ouaga sur la nationale N°1 pleins d’arbres y ont été abattu, alors on aurait pu comprendre ta réaction d’aujourd’hui si tu l’avait déjà fait pour le cas de ouaga.
10. Le 8 juin 2010 à 13:29 En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
C’est le chien qui vole mais mais c’est a la chevre qu’on coupe les oreilles...
11. Le 8 juin 2010 à 14:16 En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Oui,
Il faut bien que des responsabilités soient situées et que les coupables répondent de leurs actes.
12. Le 8 juin 2010 à 17:16 En réponse à : AFFAIRE « ABATTAGE D’ARBRES A BOBO » : Des têtes ont commencé à tomber !
Tous des illetrés !!! Quand on dit qu´aller à l´école permet de mieux comprendre les choses, vous voyez !!!