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Cour de justice : L’alternance respectée à l’UEMOA

Publié le mardi 1er juin 2010 à 01h43min

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Le nouveau président de la Cour de justice de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest- africaine) a été officiellement installé dans ses fonctions le lundi 31 mai 2010 au siège de l’institution. Il s’agit d’Ousmane Diakité (de nationalité malienne), qui remplace à ce poste Abraham Zinzindohoué du Bénin.

« Vous m’avez nommé, je ne vous connais pas ». Cette phrase lourde de signification est de l’ancien président du Conseil constitutionnel français et ancien ministre de la Justice, Robert Badinter. Elle a en effet servi d’illustration au président sortant de la Cour de justice de l’UEMOA, Abraham Zinzindohoué, pour camper le rôle ô combien difficile du juge. Une sortie bien à propos à cette cérémonie d’installation d’un président de Cour.

L’événement obéit au cérémonial classique dans des institutions du genre au niveau national. Le nouveau président est d’abord introduit par un huissier et, tour à tour, le greffier, l’avocat général, les présidents entrant et sortant prennent la parole. C’est donc le même scénario qui a été écrit pour l’installation d’Ousmane Diakité, à Ouaga 2000, dans la salle d’audiences de la Cour de justice de l’institution sous-régionale. Selon les statuts de l’instance sous-régionale, le mandat du président est de 3 ans et est renouvelable, par élection par le collège des juges.

Au cours de cette audience, hautement solennelle, les présidents sortant et entrant ont successivement pris la parole. Le premier, avant de céder le siège sur lequel il était assis à son remplaçant, s’est dit confiant sur les potentialités de ce dernier, qui permettront assurément de relever les défis. « Durant les trois ans, j’ai remarqué votre capacité à conduire la Cour de justice plus loin », lui a-t-il fait remarquer. Quant à Ousmane Diakité, il a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur et remercié l’ensemble des juges pour leur confiance à lui accordée, qui lui « vaut aujourd’hui d’être à cette place ».

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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