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Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

Publié le vendredi 28 mai 2010 à 03h21min

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Le tribunal de grande instance de Manga a, en sa séance ordinaire du 5 mai 2010, statué sur le sort d’un militaire déguisé en douanier pour dépouiller des populations de Pô et environs. Au verdict, c’est 24 mois fermes que le président Hervé Atiron a octroyé à ce délinquant hors pair.

Prévenu d’usurpation de titre et d’escroquerie, Basseko Gomgnimbou, au terme du procès, passera 24 mois dans les geôles de Manga. Et pour cause, cet soldat de 2e classe en service à Ouahigouya, Basseko est à sa 4e année de service militaire. Né en 1984 à Pô, il a été enrôlé dans la classe 2006 de l’armée nationale burkinabè.

Qu’est-ce qui a pu donc le conduire dans cette situation. C’est la question du tribunal à laquelle le prévenu n’a pu apporter de réponse. « Je ne comprends pas ce qui m’est arrivé. Je me suis surpris en train de poser des actes sans en avoir mûri un plan.

C’est comme si quelque chose me poussa à agir et moi je ne pouvais pas y résister », s’est contenté de dire le prévenu. En effet, rentré de son poste à Pô, Basseko qui bénéficiait d’un repos s’est reconverti en douanier. Pour cela, a expliqué le parquet, il s’est déguisé en douanier en renversant son béret, initialement rouge et qui devient noir à la couleur du béret douanier.

Dans sa nouvelle tenue, le « militaire-douanier » se poste sur les axes routiers de Pô et officie en douanier entre 19 h et 23 h. C’est une des victimes qui signala à la gendarmerie le caractère irrégulier de ce contrôle douanier.

Ainsi, le malfrat fut pris en pleine opération. Tout en reconnaissant en bloc les faits, le jeune soldat s’est confondu en excuses, jurant ne plus reprendre une telle conduite. Venu du RIC de Ouahigouya, l’adjudant-chef Sankara explique au tribunal que l’inculpé a toujours eu une conduite exemplaire depuis son intégration.

Mais pour le procureur, Ahmidou Banhoro, c’est un bandit de grand chemin qui n’hésiterait pas à utiliser l’arme de service si elle était en sa possession pour opérer. Dans sa réquisition, M. Banhoro a demandé une peine de 15 mois avec sursis pour le militaire. Contre toute attente, c’est la sentence de 24 mois fermes qui a été prononcée par le président du tribunal, Hervé Attiron.

Sidgomdé

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 mai 2010 à 10:11, par somebody En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    Le président du tribunal a bien fait. Il ne faut pas chercher les coupeur de route nulle part ailleurs. La plupart provient des rangs de ces soldats. Il faut qu´on les discipline.

    • Le 30 mai 2010 à 01:54, par Ghorko En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

      je suis en phase avec ce que vous dites mais je suis par ailleurs surpris par le procureur. en effet, il affirme que "c’est un bandit de grand chemin qui n’hésiterait pas à utiliser l’arme de service si elle était en sa possession pour opérer" et malgré cette conviction, il se contente Dans sa réquisition d’une peine de 15 mois avec SURSIS. à mon avis, cette position n’honore pas notre appareil judiciaire.

  • Le 28 mai 2010 à 12:02, par Patience En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    Encore une fois, un militaire dans les geôles. Comment cela s’explique-t-il ? J’imagine qu’on n’aura jamais de réponse à cette question qui paraît banale mais déliquate.

    Le prévenu pense être rusé cependant il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Ces brides de réponses renforce la conception qui dit ceci : "le militaire agit avant de réfléchir" cela et bien dommage Comment pourra-t-il gérer une situation qui nécessite une réelle concertation ?

    A mon humble avis, je pense que les supérieurs hiérarchiques doivent voir la position de leurs éléments auxquels la population accorde sa confiance pour sa sécurité.

  • Le 28 mai 2010 à 13:53, par Àung san suu kyi En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    Tout cela est dû à quoi ? La misère .

  • Le 28 mai 2010 à 14:04, par Holy Soul En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    C’est bien fait pour ce delinquant militaire. Il aurait dû passer le concours des douanes et c’est tant pis pour lui. Ce sont eux qui gâtent le nom des militaires.

  • Le 28 mai 2010 à 15:57 En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    du bon travail M. le president du tribunal.

  • Le 28 mai 2010 à 18:20 En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    Djo, il a raison, les douaniers vivent trop bien dans ce pays de corruptioN. Avec un salaire de niveau CEPE, il dort dans R+1 avec clime à bord et véhicule de premièr choix. Qui est fou, si un bidasse qui a un berret et une tenue ne se débrouille pas, c’est son problème....

  • Le 28 mai 2010 à 19:21, par luciano En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    C’est triste ! Ceux qui en temps normal doivent donner le bon exemple en matière de civisme et s’érigent en des hors la loi. Alors dites moi, ce monsieur ne pourrait t-il pas être bandit de grand chemin ? Et au delà de toute considération, à quoi sert l’enquête de moralité si tant est vrai qu’elle sert de critère de sélection.

  • Le 29 mai 2010 à 20:12 En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    belle leçon

  • Le 31 mai 2010 à 18:44, par Le futur PF En réponse à : Fait divers : 24 mois fermes pour un « militaire-douanier »

    24 mois de prison n’est pas la seul solution. Après ces vacances de 2 ans à manga ne sar-t-il pas chef de gang quelque part dans ce pays avant sa mort$ Ce qui est sure une fois de plus Yero Boly dois ouvrir le bon œil sur ces bidas et gendarmes après leur radiation sinon...

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