Quand le visiteur arrive pour la première fois dans l’enceinte de l’école primaire publique de Tapré-Yiria, il ne peut rester insensible face à l’état précaire de ce qui tient lieu de salles de classes. Des bouts de paille posés sur des murs très bas, grossièrement construits et une magnifique vue du ciel en plusieurs endroits. Il se dégage la nette impression qu’il s’agit d’une bergerie. Et pourtant, dans la province, au concours d’Excellence, le CM1 de cet établissement scolaire a occupé la première place. Comme quoi « tout est dans la tête », a fait remarquer un responsable pédagogique de la zone. Malgré tout, pour exceller pendant longtemps, il faut quand même un minimum de conditions.

Et la décision de construire sur ce site trois salles de classe, un magasin, un bureau de directeur et des latrines a été si bien accueillie par les habitants, et surtout par les écoliers qui ont concocté un chant spécial pour les invités. Ont été témoins de l’événement, des hôtes de marque, parmi lesquels le haut-commissaire de la province du Yatenga et le directeur des Opérations de Cluff mining, Peter Spivey, qui s’est déplacé spécialement pour l’occasion.

Décidemment, cette journée du mercredi était consacrée aux commémorations. Sitôt la pose de la première pierre effectuée à Tapré-Yiria, le cortège s’est ébranlé sur le centre-ville, précisément à l’école Kalsaka C, où les personnalités se sont prêtées au même exercice. A quelques encablures de là, les attendaient aussi l’autre moitié du ciel de la commune, à savoir les femmes qui venaient d’achever une formation en alphabétisation. A cet endroit, les visiteurs seront sous le charme de ces dames qui liront dans la langue du terroir (le mooré) leur discours d’accueil.

Issa K. Barry

Kalsaka Mining est situé située à environ 150 Km au nord-ouest de Ouagadougou, dans le Yatenga. Le permis d’exploitation du gisement a été octroyé en juin 2004 à la société anonyme de droit burkinabè, Kalsaka Mining SA. Le capital est réparti entre Cluff mining (78%), Investissement moto agricole réalisation Burkina (IMAR-B) pour 12% et l’Etat burkinabè (10%). Les estimations de l’étude de faisabilité font ressortir que la production sera de 22,5 tonnes d’or métal et que la durée de vie prévisionnelle de la mine est de 6 ans. Trois ans après le lancement des travaux de construction de la mine intervenu le 25 juin 2005, le premier lingot a été coulé le 30 octobre 2008, en présence du Premier ministre Tertius Zongo. Dans la zone et à l’actif de la société, l’on peut citer pour 2009 la construction d’une maternité, la formation de 50 jeunes aux petits métiers (mécanique, menuiserie, maçonnerie) et l’appui pour l’ouverture de voies dans la zone lotie.

L’Observateur Paalga