Sortie ouest de Koudougou : Un camion dérape dans une cour
La Nationale 21 à la sortie ouest de la ville sur l’axe Koudougou Réo est défectueuse depuis plus de cinq mois du fait d’une dalle qui a cédé au niveau d’un mini-pont. Une situation qui crée des désagréments et qui constitue surtout une insécurité pour les usagers. Il faut y craindre le pire comme cet accident survenu dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mai aux alentours de 04 heures du matin, où un camion de type 10 tonnes a déversé son chargement dans une cour d’habitation.
On se demande bien ce qui justifie le fait que ce pont dont la partie centrale a cédé ne soit toujours pas réparé. Selon des conseillers municipaux du quartier (secteur 10), la municipalité aurait envoyé des rapports à la direction régionale des infrastructures pour signaler le problème. La réparation de cette route, qui est une route nationale, n’incombe pas à la mairie mais plutôt à l’Etat à travers la Direction générale des infrastructures représentée à Koudougou par une direction régionale.
Les conseillers du secteur 10 ont bien jalonné le danger par des piquets, mais pour quelqu’un qui n’est pas averti, le danger demeure permanent. Ce fut le cas de ce conducteur, Drame Tiénou, qui a quitté Solenzo pour Ouagadougou. Selon l’intéressé, c’était sa première fois d’emprunter la voie.
Et pour une première fois, l’emprunter la nuit n’était vraiment pas la meilleure période. Donc n’étant pas avisé du danger, il a réussi néanmoins à déporter par la droite son camion 10 tonnes, immatriculé 11 M 9665, sur une déviation de fortune créée par les usagers. C’est en voulant remonter sur la route que le camion a perdu l’équilibre et s’est affalé sur le flanc. Son contenu (des sacs de céréales) a pulvérisé le mur d’enceinte et s’est repandu dans la cour de l’enseignant Flavien Bapio Bado.
Les trois occupants s’en sont sortis sans bobos ; ce qui est fort réjouissant, car n’oublions pas que ces types de véhicules, en plus des marchandises, transportent souvent des grappes d’hommes et de femmes juchés sur les chargements. La police est venue faire le constat et a invité Flavien Bado à établir un devis des pertes qu’il a subies. Ce dernier, même si les dégâts se situent uniquement au niveau du mur détruit, déplore la situation d’insécurité dans laquelle se retrouve sa famille du fait de cette déviation forcée devant sa cour.
La preuve, c’est que ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit depuis la dégradation du pont. En effet, il nous a indiqué qu’un autre camion, transportant des ballots de coton, s’est retrouvé coincé au poteau électrique devant sa cour. Toutes choses qui nous incitent à interpeller qui de droit à faire diligence afin que ce pont soit réparé. Et quand on pense, au regard de la petitesse du trou, que cela ne doit pas générer beaucoup de sous, on se dit qu’on n’a pas intérêt à exposer inutilement la vie des citoyens pour si peu.
Cyrille Zoma
L’Observateur Paalga