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MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

Publié le jeudi 27 mai 2010 à 03h26min

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Suite au drame de Sapouy, le président du Faso s’est adressé à la nation le 21 mai 1999 à travers un message dans lequel il a livré son analyse des événements et les mesures qu’il comptait prendre afin d’endiguer la crise. Parmi ces mesures, il y a eu la décision de créer un Collège de sages chargé de passer en revue, dans les meilleurs délais, tous les problèmes pendants de l’heure et de proposer des recommandations à même d’emporter l’adhésion de tous les protagonistes de la scène politique nationale. Le décret n° 99-158/PRES du 1er juin 1999 instituait le Collège de sages. Onze ans après, que reste-t-il de cette institution ? "Le Pays" s’est entretenu avec son président, Monseigneur T. Anselme Sanon.

"Le Pays" : Le 21 mai 1999, le président du Faso créait par décret le Collège de sages. Quel bilan peut-on faire du travail abattu onze ans après ?

Mgr Anselme Sanon : Le Collège de sages est une institution qui est née par décret et qui finit une fois la mission accomplie. L’autre élément est que les Burkinabè sont très fermés. Le système de Collège de sages n’est pas une invention. Depuis le 19e siècle, en Amérique latine, en Espagne, etc., on avait eu recours au Collège de sages pour restaurer le dialogue. Ce n’est donc pas une invention dans l’histoire.

Dans quel contexte le Collège de sages avait-il été créé ?

En 1998, il y avait eu une espèce de révolte quand on a appris l’assassinat de Norbert Zongo qui était un de nos amis. Et alors, d’autres crises étaient là. Et qui dit crise, dit que le dialogue n’était plus. A ce moment-là, le président a eu le courage de créer une institution qu’est le Collège de sages.

Qu’est-ce qui, à votre avis, bloque la mise en œuvre des recommandations des sages ?

Lesquelles des recommandations des sages sont bloquées ? Ce qui veut dire que vous savez que des recommandations du Collège de sages sont bloquées. Lesquelles donc ? …Les questions d’impunité doivent être partagées par tout le monde. Si un Burkinabè meurt, il ne faut pas seulement voir qui l’a fait mourir. Chacun de nous est coupable d’une façon ou d’une autre.

Le Collège de sages avait pour mission, entre autres, d’œuvrer à la réconciliation et à la consolidation de la paix sociale. Que pensez-vous de la paix sociale aujourd’hui dans notre pays ?

Je repose souvent la même question aux gens et à vous journalistes. Nous avions élaboré un document à cet effet. Et qu’est-ce que vous avez fait de ce document ? Exceptionnellement, le président a accepté que ça soit diffusé en même temps qu’il le recevait. Cela veut dire que c’est un rendez-vous, que chacun d’entre nous peut envoyer son œuvre. Ceci dit, l’esprit que nous avions trouvé et mis dedans, c’est ce dialogue qui est indispensable à toute institution démocratique. Ensuite, c’était la capacité de dépasser ce qui était fait parfois de très grand ou de très mauvais pour faire l’histoire aujourd’hui.

La deuxième proposition que le Collège a faite était la mise en place d’une commission ad hoc consensuelle chargée de la relecture de certains articles, notamment de la Constitution en ses articles 37 et 80. Quel constat pouvez-vous faire au sujet de cette recommandation au regard du climat sociopolitique actuel ?

Qui dit démocratie ou citoyenneté dit en même temps dialogue. Quand on dit consensus, et ça fait partie du nouveau vocabulaire, au sens propre c’est négociation. Regardez aujourd’hui, tout ce qui se fait avec les différents corps : ça ne se règlemente pas toujours au niveau de l’Assemblée nationale. Mais en fait, au lieu de concept global, ça se fait dans des domaines où on peut acquérir un certain consensus. Pour ce qui est de l’article 37, il y a eu deux révolutions dans ce pays. La plus importante pour moi (qui n’est pas levée), c’est que la Constitution avait supprimé la peine de mort. Et l’Assemblée a voté pour sa suppression et les Burkinabè n’ont pas réagi. Le fait de changer un article de la Constitution, surtout pour ce qui est de l’article 37 aux vues de l’histoire ; on sait que entre la stabilité d’un régime et celle d’un leader, d’une part, et aussi l’alternance, d’autre part, il y a une tension permanente. Et s’il faut résoudre cela, il faut un dialogue.

Actuellement l’article 37 suscite de nombreux débats au sein de la classe politique et de la société civile. Une modification de l’article 37 peut-elle être une menace à la paix sociale ?

Et c’est cette mesure de vigilance qui a été décrite dans notre document lors de notre première conférence générale tenue à Fada N’gourma (cf. délacration issue de la Conférence des évêques du Burkina).

Il a été dit que « le Collège de sages n’a pas eu l’intention de verrouiller pour toujours la limitation à deux mandats présidentiels. Que si c’était le cas, il aurait suggéré son inscription comme un élément non révisable à l’article 165 de la Constitution. C’est dire qu’il a laissé ouverte la porte pour une possibilité de révision éventuelle ». Que vous inspire cette réflexion ?

Et c’est ce que je vous dis ; on sait que entre la stabilité d’un régime et celle d’un leader, d’une part, et aussi l’alternance d’autre part, il y a une tension permanente. Et s’il faut résoudre cela, il faut un dialogue.

"Les biens communs de cette République nous concernent tous"

Les évêques ont pris position pour une non-révision de l’article 37. D’aucuns n’hésitent pas à dire que les évêques ont joué l’arbitre en lieu et place de l’arbitre légitime qu’est le peuple et qu’une telle position est susceptible d’engendrer une situation de malaise dans l’Eglise-Famille où l’homogénéité religieuse est doublée d’une hétérogénéité politique. Qu’en pensez-vous ?

Il y a beaucoup de choses dans ce que vous êtes en train de dire. En mars, nous étions à notre première conférence générale, dans le mois de carême, et nous avons parlé de beaucoup de choses (ceux qui ont lu le document pourraient bien le constater). Nous avons ensuite évoqué les échos de la presse. Je pense que c’est un acte de vigilance. Et c’est le rôle des pasteurs de dire : attention, telle chose est légitime, légale… Il faut tenir compte de l’environnement social, économique et politique. Et c’est ce que nous avons fait. Dire que c’est une prise de position, je dis non. Voyez, quand le soleil sort et sa lumière éclaire les Noirs et les Blancs, allez-vous dire que le soleil est raciste ? Les biens communs de cette République nous concernent tous.

Certains pensent que la Journée nationale de pardon de mars 2001 au Burkina est une réconciliation sans vérité ni justice.

Pendant le Collège de sages, certains ont demandé une réconciliation vérité et justice comme en Afrique du Sud. D’autres ont dit de déclarer l’amnistie, d’autres encore de faire une refondation. Mais voyons l’Afrique du Sud. Moi j’étais impliqué dans la situation au titre de Caritas depuis les années 1987. Au Burkina, ce n’est pas la multiculturalité. C’est pourquoi nous avons fait appel aux valeurs profondes qui font dire peut-être innocemment par les uns et les autres que « la langue et les dents habitant la même maison doivent rechercher la voie de la réconciliation ».

Etes-vous favorable à la mise en place d’un comité de nouveaux sages tel que le recommande le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) ?

J’ai pris note de la proposition seulement. Mais au fond, où doit-on dire quelque chose ? Depuis les grandes conférences internationales, mondiales, il y a tout un vocabulaire que nous utilisons. Parfois, je me demande si c’est opératoire pour les réalités que nous vivons. Parce que quand les ténors de cette révolution moderne parlent de bonne gouvernance, quelle est la valeur d’une petite nation comme le Burkina ? Ils viennent nous appliquer leur loi, ils n’iront pas dire au président des Etats-Unis ni aux Américains que leur gouvernance n’est pas bonne.

Que vous inspire la proposition de Salif Diallo qui milite pour un régime parlementaire ?

Là aussi j’ai pris note. Et j’ai eu l’occasion de rencontrer l’intéressé. Il faut une articulation de l’exécutif et du législatif. C’est la façon de les amalgamer qui permet à une nation de dire qu’on est ceci. Si vous allez en Suisse qui se dit le premier pays démocratique du monde, pour changer un stop, il faut que toute la commune se retrouve et discute.

Un mot sur la coalition et la pétition contre la révision de l’article 37 de la Constitution du Burkina ?

C’est un acte citoyen. D’autres citoyens vont avoir le courage de créer ceci, qu’on les laisse s’exprimer aussi. C’est ça la démocratie. Je salue votre public, ceux qui vous lisent résolument ou bien de temps en temps. Je salue aussi votre organe « Le Pays » qu’on a vu naître et qui a un large lectorat aujourd’hui. Et beaucoup de courage dans le travail.

Propos recueillis par Zounzaola Josias DABIRE et Koyir Désiré SOME

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 27 mai 2010 à 06:14, par l’Africain En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Monseigneur merci pour cette interview. que de l’elegance. Dieu benisse le Faso et nous donne toujours de tels hommes.

  • Le 27 mai 2010 à 08:05, par Paris Rawa En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    « Si vous allez en Suisse qui se dit le premier pays démocratique du monde, pour changer un stop, il faut que toute la commune se retrouve et discute. »

    - Autrement dit : Ceux qui prétendent que l’article 37 est anti-démocratique ou que le système parlementaire serait plus démocratique, qu’ils fassent attention, car on pourrait leur répliquer, sur la base même de leur logique, qu’il faut aller plus loin encore, jusqu’à la démocratie directe comme en Suisse. Qu’on ne laisse plus les députés et les conseillers municipaux décider au nom des citoyens. La fonction de député, président de l’A.N, de conseiller municipal peuvent être considérer aussi comme anti-démocratique. Il faudra alors que pour la moindre décision, les citoyens soient consultés par vote référendaire (la votation en Suisse). Si on ne veut pas de cela, il donc respecter tous les articles de la constitution.

    - La leçon à retenir, c’est qu’il n’y a pas de système parfait, l’essentielle tient à la rectitude d’intention des hommes politiques. D’où le questionnement justifié de Mgr Anselme sur le caractère opératoire de tous ces discours ronflants sur la bonne gouvernance et autres termes-menteurs du même acabit. Si on n’accepte pas de changer de manières de faire, et donc changer les personnes qui font (l’alternance), alors qu’on ne s’étonne pas d’être et de rester mauvais et dans les mêmes problèmes.

    - Inutile de chercher à constituer un nouveau collège de sage pour chercher et proposer des solutions que tout le monde connait, mais que les plus forts de ce pays en termes de capacité de décision se refusent à appliquer depuis une décennie. C’est la loi du plus fort qui marche dans notre démocratie dès qu’il s’agit d’élection ou de mandat présidentiels. En réalité, il n’y a de crise au Burkina qu’à cause de ce refus de respecter la constitution et l’alternance qu’elle est censée mettre en œuvre. Tout le problème est là et si on tient à garder ce problème qu’on a créé de toutes pièces, il est inutile d’en chercher les solutions : on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Ou on est démocrate ou on ne l’est pas ! Il suffirait d’être raisonnable !

    • Le 27 mai 2010 à 11:39, par Tapsoba En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

      Je remercie Monseigneur pour cette sortie et comme il l a lui même souligné,« les biens communs de la républiquent nous concernent tous ».

      Mais lorsque monseigneur dit je cite : Pour ce qui est de l article37,il y eu deux révolutions dans ce pays.La plus importante pour moi(qui n est pas levée),c est que la constitution avait supprimé la peine de mort.Et l assemblée a voté pour sa suppression et les burkinabè n ont pas réagi.Le fait de changer un article de la constitution ,surtout pour ce qui est de l article 37 aux vues de l histoire ;on sait que entre la stabilité d un régime et celle d un leader ,d une part ,et aussi l alternence ,d autre part,il y a une tension permanente .Et s il faut resoudre cela,il faut un dialogue . Je n ai compris que dale.

      Voudrait il dire que si le peuple n a pas réagi pour sa suppression de la peine de mort-ce qui est selon lui la plus importante-il ne devrait pas réagir pour une probable révision de l article 37 qui déverrouilerait la limitation des mandats présidentiels ?

      Bonnes gens ,aidez moi...

      • Le 27 mai 2010 à 19:29, par Quazimodo En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

        A mon sens, il veut dire que pour la suppression de la peine de mort les citoyens n’ont pas réagit parce qu’ils ont trouvé cela en accord avec leurs valeurs et leur morale ; mais pour l’article 37 ces mêmes citoyens se sont dressés contre sa possible modification avant que les instances compétentes ne s’en saisissent. N’oubliez pas que c’est un sage qui a parlé avec le ton qui est le sien ; à nous de savoir décortiquer ces lignes pour le bien de tous !

      • Le 28 mai 2010 à 19:25, par missiri En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

        C’est une tautologie que de dire que Monseigneur est un sage ; il faut lire entre les lignes et entre les mots. "l’assemblée nationale a supprimé la peine de mort, et le peuple n’a pas réagi" cela veut que le peuple même a accepté cette abolition ; concernant l’article 37, le peuple boude, réagit, donc le peuple n’est pas à son aise avec le changement dudit article. Je pense que Monseigneur veut dire tout simplement si les gens étaient contents du changement de l’article, ils n’auraient pas réagi. Ne le changeons pas ! ça peut entraîner des coup d’éclats, pardon, des coups-d’état

    • Le 27 mai 2010 à 14:01, par Lasso En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

      Merci Paris Rawa

      Merci pour cet éclairage. Tout est dit. C’est aux uns et aux autres d’en tirer les conséquences. Voulons nous ou ne voulons nous pas que notre pays brûle ? Telle est maintenant la question que chacun de nous doit se poser.

  • Le 27 mai 2010 à 10:43, par Albert T En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Merci pour la "traduction" que vous faites de l’interview de Monseigneur : j’admire beaucoup Monseigneur Anselme, et j’ai eu la chance d’assiste a son installation a Bobo alors....que je n’etais qu’un gamin encore. Il est l’emanation de la sagesse je pense, meme si je me demande encore qu’est ce qui a bien pu pousser les eveques a prendre aussi clairement position sur l’article 37 : cela ne peut que comporter des dangers.
    QUE L’ON SOIT CLAIR, JE SUIS POUR LE VEROUILLAGE DE L’ARTICLE 37 PAR AILLEURS !
    Je n’ai pas bien compris une partie de son intervention toutefois, et si quelqu’un a une idee ?  :"Et c’est ce que je vous dis ; on sait que entre la stabilité d’un régime et celle d’un leader, d’une part, et aussi l’alternance d’autre part, il y a une tension permanente. Et s’il faut résoudre cela, il faut un dialogue. . Merci

    • Le 27 mai 2010 à 19:16 En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

      Dans son langage sybillin/diplomatique qu’ on lui connait ; Monseigneur veut dire que le fait qu’ un seul individu regne depuis des siecles et des siecles, cela peut etre porteur de stabilite mais il y a un probleme.Cette stabilite individuelle fait entorse au concept de l’ alternance qui veut que le meme individu ne soit pas toujours au pouvoir, autrement, ce n’est plus la democratie mais un autre nom : Monarchie, dynastie, despotisme eclaire, dictature, etc. Il faut qu’ on resolve cette tension intellectuelle de prouver que parce qu’ on a la stabilite avec un individu, l’alternance devient une question subsidiaire. En termes clairs, il veut dire que meme si Blaise nous a apporte la stabilite, voire (il parait que la stabilite regne aussi dans les prisons et dans les cimetierres), la question de l’ alternance reste pointue et droite comme les tecks de Pabre. Stabilite et alternance, c’est pas lie. Voila deux questions differentes que des individus tres interesses veulent fondre en une question. Monseigneur, en berger rassembleur, dit exactement ce qu’ il pense, mais le dit de telle sorte que seuls ceux qui ont l’ intelligence du coeur vont comprendre. Il sait mettre des gants de velours sans toute fois manquer de dire ce qu’ il a gros sur le coeur. C’est un grand homme.
      LOP

      LOP.

  • Le 27 mai 2010 à 11:40, par FASO En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Merci toute l’équipe de rédaction du quotient le pays pour les efforts qu’elle fait pour informer les burkinabè sur la vie de la nation.
    Mgr Sanou est un croyant sans égal à mon avis au pays des hommes integres. il livre ici sa vision sur l’institution que lui même a dirigé.
    Les recommandations du collège des sages mis en place suites aux évenements de 1998 restent pertinentes et il convient aux autorités de travailler à sa mise en oeuvre pour le bonnheur de tous les burkinabè. Que Dieu benisse le pays ! Mgr Sanou, je te souhaite longue vie et une santé d’acier !

  • Le 27 mai 2010 à 11:45 En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Qu’il faille faire des réformes, personne ne le nie. Il faut bien que le Burkina Faso sorte un jour de cette simili-démocratie qui masque mal un pouvoir personnel. Le hic, c’est que ces réformes ne peuvent avoir de sens si elles sont faites avec et par le même clan qui a confisqué le pouvoir et notre avenir depuis maintenant 23 ans. Des pustchistes ne sont nullement qualifiés pour bâtir une vraie démocratie. Merci Monseigneur pour cette grande leçon d’humilité et d’humanisme !

  • Le 27 mai 2010 à 15:29, par bedouma En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Il aurait mieux fait de ne pas se faire interviewer. Quand on est flou dans ses explications, c’est qu’on n’a pas la conscience tranquille !

  • Le 27 mai 2010 à 15:36 En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    vous voulez la vérité ? Même hier, les « sages » qu’on montait aux nues savaient ce qu’il faisait ;en plein accord avec blaise, ils ont calmé le jeu. ils ont fait le job comme dirait obama avec une seule certitude : jamais ils n’iraient plus loin. Je ne leur lance pas des fleurs

  • Le 27 mai 2010 à 15:38, par bationo En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Une seule chose positive pour ma part :le dialogue qu’il réclame. Il s’y agrippe comme à une bouée de sauvetage mais c’est déjà ça. Franco

  • Le 27 mai 2010 à 16:17 En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    J’ admire l’ intelligence de Son Eminence Monseigneur Titiama. Il ne surprend pas par ses reponses sybillines mais j’aurais aime qu’ il aille droit au but car ceux qui ont besoin le plus d’ user de sa sagesse n’ ont pas l’ intelligence pour comprendre. Ce qui serait comme jeter des perles a des pourceaux. Monseigneur, vous faites la fierte des Burkinabe de toutes confessions.

    LOP

  • Le 27 mai 2010 à 23:53, par Anonyme En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Ceux pour qui les réponses de Monseigneur Anselme SANON sont claires et sans équivoques, pouvez-vous retranscrire l’interview en "français facile" pour des esprits moyens comme moi. Avec tout le respect que je dois à cet homme d’église, qui m’a à maintes reprises convaincu par son discours et son franc-parler, permettez moi de dire que cette fois-ci il a louvoyé. Il aurait pu être plus clair et trancher. Trop de tournures dans lesquelles je me perds.
    Je ne vois pas en quoi une question sur la révision de l’article 37 peut susciter des commentaires sur l’abrogation de la peine de mort. Dites clairement au parti au pouvoir de ne pas modifier l’article 37. Enrobons les propos quand il faut, mais tranchons clairement quand cela est nécessaire.

  • Le 28 mai 2010 à 01:29, par pip En réponse à : MONSEIGNEUR ANSELME T. SANON, ARCHEVEQUE DE BOBO : "Le Collège de sages n’est pas une invention du Burkina"

    Salut les compatriotes,
    j’apprecie beaucoup la reaction de l’internaute Paris Rawa a ce present forum. Je souhaiterais bien continuer a echanger avec ce dernier ou cette derniere si possible. Voici mon adresse email:greenpresident@rocketmail.com
    On ne peut vraiment pas faire la meme sauce avec le meme gombo d’hier.
    Nous devons tous nous lever et travailler pour une veritable demoncratie ds notre pays, gage de notre developpment ainsi que de l’avenir de nos enfants. Si non ces deniers nous demanderons comptes.
    Merci davance et bonne continuite.

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