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Cybercriminalité : S’organiser pour lutter contre la cyberdélinquance

Publié le samedi 22 mai 2010 à 15h10min

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MM. Mathurin Bako, président de l’ARCE, Paul-Marie Compaoré (Premier ministère), Saidou Kaboré (ARCE)

Il n’est nul doute que la révolution informatique nous offre un large éventail de possibilités et de facilités. Malheureusement le cyberespace est aussi fréquenté par des individus dont les activités portent atteinte à la sécurité des systèmes et des hommes. Renforcer les capacités des pays africains à faire face de façon efficace au fléau que constitue la cybercriminalité, c’est l’objet d’un atelier de formation qui s’est tenu du 17 au 21 mai dans notre pays.

La cybercriminalité constitue aujourd’hui une véritable menace pour la société de l’information. Chaque internaute fait face aux menaces comme les cyberattaques, les spams, les virus, les vers, etc. Au risque de mettre nos vies, nos activités et nos ressources en péril, il est une nécessité de sécuriser le cyberespace. En vue de lutter efficacement contre les cybercriminels, les gouvernements et les institutions se dotent de personnels formés aux problèmes techniques et juridiques complexes que posent la cybersécurité et la protection des infrastructures essentielles. Dans ce combat contre la cyberdélinquance, l’Union internationale des télécommunications (UIT) apporte son assistance aux pays africains.

L’atelier de Ouagadougou sur la cybersécurité fait suite à celui de l’Ouganda qui avait réuni quatre pays de l’Afrique de l’est. Venus du Ghana, de la Côte- d’Ivoire, du Nigéria, du Burkina Faso et aussi du Mali et du Sénégal, les participants à l’atelier se sont conséquemment outillés sur tous les aspects liés à la sécurisation du cyberespace. Cet atelier de formation leur donne également la possibilité de la mise en place d’un centre et d’une plateforme de veille sur la cybersécurité pour traquer la cyberdélinquance. Le centre de veille appelé CIRT (Computer incidence response team) permet de recenser les attaques et d’échanger avec les autres CIRT dans les autres pays, et d’interagir avec le GRC (Global ressource center). Le GRC est un centre mondial qui permet de disséminer les connaissances en matière de cyber-attaque pour permettre aux pays de se prémunir.

Dans ce combat pour la sécurisation du cyberespace, chaque internaute doit avoir le maximum d’informations susceptibles d’assurer sa propre sécurité. Pour Ali Drissa Badiel, conseiller principal auprès du bureau régional de l’UIT pour l’Afrique basé à Addis Abeba en Ethiopie, le maître mot c’est la vigilance. « Si vous recevez un email avec un fichier joint dont la source vous paraît douteuse, il ne faut pas l’ouvrir car un il peut contenir un virus ou un ver qui vous fera perdre vos données », conseille- t- il. En sus de la vigilance, M. Badiel invite à se doter des antivirus pour combattre les virus et les vers. La prévention des intrusions dans les réseaux informatiques quant à elle se fait par d’autres dispositifs à savoir les systèmes de prévention des intrusions appelés IPS (Intrusion prevention system), ou les systèmes de détection des intrusions connus sous le sigle IDS (intrusion detection system).

La fin de la cyberdélinquance, de l’avis d’Ali Drissa Badiel, n’est pas pour demain. « C’est comme dans une société humaine où il y a toujours des voleurs », affirme –t- il. Pour lui c’est « une lutte permanente pour laquelle il faut se préparer ». L’espoir se fonde aussi sur l’adoption d’une loi au niveau national qui permettra de juger et de condamner les cybercriminels.

Le Secrétaire général du Premier ministère qui a présidé les cérémonies d’ouverture et de clôture de cet atelier a réaffirmé l’engagement du Gouvernement burkinabè dans la lutte contre ce fléau des temps modernes. « Une cellule de suivi de ces questions est fonctionnelle au sein du cabinet du Premier ministre », a-t- il rappelé. Il a rassuré les participants que le Gouvernement burkinabè en ce qui le concerne accordera la plus grande attention aux conclusions des travaux sur la cybersécurité.

Koundjoro Gabriel KAMBOU
Lefaso.net

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