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CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

Publié le jeudi 20 mai 2010 à 03h51min

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Le Pr Basile Guissou

1960 - 2010. Les Etats africains francophones ont cinquante ans d’indépendance. A l’heure des bilans, le Pr Basile L. Guissou apporte ici son grain de sel au débat sur les acquis et les insuffisances de ce cinquantenaire.

Lorsque Félix Houphouët Boigny, Président du Rassemblement démocratique africain (RDA) et la direction du parti, décident de rompre l’alliance avec le Parti communiste français en 1950, seuls les étudiants africains en France ont parfaitement compris la manœuvre. Ils démissionnent tous du RDA pour créer à Bordeaux, le 31 décembre 1950, la Fédération des étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF). Au cours de tous les congrès suivants, les militants de la FEANF répèteront, par anticipation que : "l’indépendance réelle ne sera pas acquise par une addition de réformes négociées avec le colonisateur français, mais par la lutte organisée et politiquement orientée des larges masses populaires".

La vision stratégique était juste. Mais à 5 000 km du terrain concret, la petite poignée d’étudiants en France, pouvait-elle influer sur la marche de l’histoire de la décolonisation commandée depuis Paris ? Reconnaissons que c’était une tâche plus que difficile. C’est le RDA qui occupe concrètement le terrain, mobilise les masses et négocie à Paris avec les autorités françaises jusqu’en 1960. Aujourd’hui, avec 50 ans de recul, peut-on comprendre mieux, pourquoi la France veut, elle aussi, fêter son cinquantenaire ?

I. Demi-victoire ou demi-defaite ?

Vu de Paris, la France peut se réjouir en comparaison avec le Vietnam ou avec l’Algérie, d’avoir réussi à sauver les meubles en AOF/AEF. L’Afrique Occidentale Française et l’Afrique Equatoriale française sont restées dans le giron de l’influence politique de Paris. Les intérêts économiques et financiers sont restés en l’état jusqu’à nos jours. Le franc CFA et la langue française ceinturent la zone qui reste une "chasse gardée" par des cadres diplômés africains, grassement payés à Dakar (BCEAO) et à Ouaga (UEMOA) pour exécuter les ordres de Paris sans broncher. L’exemplaire solidarité entre les "vainqueurs de la guerre" (1939-1945), à travers le FMI et la Banque Mondiale, protège les arrières de la France en Afrique. Les "mauvaises langues" disent qu’aujourd’hui, c’est autour de 8 000 milliards de francs CFA de réserves de change qui dorment, se réveillent, vont et viennent au Trésor français pour "protéger" le franc CFA ! (cf. l’information disponible sur le web).

Ceux qui ont lu Kwamé N’Krumah savent que c’est avec le rapatriement de ce type de "trésor de guerre" que le docteur en sciences économiques et premier Président du Ghana a construit toutes les infrastructures de base de son pays après l’indépendance (1958). On peut à juste titre affirmer que la France, sur ce terrain, a gagné et continue de gagner jusqu’à présent. Si Paris estime que pour avoir réussi pendant 50 ans à maintenir ces acquis, il faut faire la fête, ça se comprend assez bien. Mais est-ce à dire que la France n’a rien perdu ? Non, la France a perdu beaucoup de choses en AOF/AEF depuis 1960. La France a perdu ses colonies au sens classique. Chaque pays de l’ex-empire français d’Afrique régule ses relations avec Paris à travers des accords de coopération bilatérale. Certains ont signé des "accords secrets de défense" pour maintenir des bases militaires françaises chargées de les "défendre", contre qui ?... d’autres ont refusé. Sékou Touré de la Guinée-Conakry a rompu tous les liens pour traiter avec l’URSS et les USA.

Durant toute la période coloniale, seuls les Africains qui avaient le statut de "citoyens des quatre communes" Dakar, Saint Louis, Rufisque et Gorée, au Sénégal, pouvaient aller étudier dans les mêmes écoles, lycées, universités et grandes écoles françaises. Les autres "sujets français" fréquentaient l’école coloniale pour être des "auxiliaires lettrés" de l’administration coloniale juste au dessus des "auxiliaires non lettrés" qu’étaient les chefs traditionnels. Cette barrière a sauté depuis 1960. Une relative démocratisation de l’accès au savoir existe dans chaque pays africain. Malgré leur appel au Général De Gaulle, lancé à Dakar en 1958, les chefs ont été purement et simplement oubliés.

Les mêmes idées "subversives", "communistes" et "anti-françaises" que la FEANF diffusait depuis 1950 jusqu’en 1981 (date de sa dissolution par un décret de Valery Giscard d’Estaing) sont diffusées par des partis nationaux africains. Des syndicats et des partis politiques libres et indépendants (socialistes, communistes, libéraux et ultra-libéraux) sont nés et ont contribué largement à ouvrir les esprits de nombreux citoyens. Ces courants de pensée et ces idéologies étaient systématiquement sélectionnés sous la colonisation. C’est Paris qui se chargeait de décider et d’agir pour soutenir, contenir ou éradiquer les "mauvaises idéologies politiques". Ça, incontestablement, c’est un pouvoir que Paris a perdu. Ce sont ses "chargés mission" et ses "assistants techniques" locaux qui s’en chargent avec trop de zèle parfois. Ce qui les rend impopulaires aux yeux des populations. Les services secrets français, très actifs, s’infiltrent partout pour serrer les vis, monter des coups tordus, avec l’appui de "la radio mondiale" et sa propagande idéologique. Pierre Messmer et Jacques Foccart, ont tous les deux, publié leurs "hauts faits de déstabilisation des régimes politiques africains" dans leurs livres, qui sont de véritables mines d’informations.

II. Etat des lieux contrastes dans les ex-colonies

Il n’y a pas deux ex-colonies françaises en Afrique qui sont identiques, quelle que soit, par ailleurs, la volonté affichée de l’ex-"puissance coloniale" à les maintenir sous sa seule et unique tutelle, en les nivelant par l’Agence française de développement (AFD) entre autres. C’est le rapport de forces international qui rend cela impossible. Les marges de manœuvre sont multiples et diversifiées à l’extrême. Les jeux sont ouverts. Les pays africains peuvent s’unir dans des cadres autonomes et se défendre, comme sur le coton, contre les subventions européennes et américaines qui faussent les règles du jeu sur les marchés mondiaux. Ils peuvent se concerter au sein de la CEDEAO ou de l’Union Africaine pour agir en commun sur tel ou tel dossier, notamment les accords avec l‘Union Européenne. Actuellement, la perspective d’une monnaie unique pour la CEDEAO est prévue en 2020.

Ceux qui prétendent que rien n’a changé depuis 1960 font la politique de l’autruche. Ceux qui disent qu’il n’y a eu aucune indépendance politique, ignorent qu’ils sont eux-mêmes des purs produits de cette indépendance, sans laquelle il n’ y aurait pas de formation universitaire pour les "sujets français". La liberté de critique dont ils usent et abusent est aussi un fruit du combat libérateur des "pères de l’indépendance politique de 1960" ! Pour dire qu’on n’est pas indépendant, il faut d’abord que la liberté de le dire existe. Dorénavant, chaque pays évolue à l’interne, en s’appuyant sur la qualité intrinsèque de sa classe politique, de ses intellectuels et de son élite de façon générale. C’est cette qualité aussi qui se reflète à l’externe, sur le plan des relations internationales où chacun défend et se défend avec ses arguments. Il y a les "poids lourds", les "poids coqs" et les "poids légers". Il faut savoir et pouvoir se faire valoir.

Mais l’évidence montre qu’à 53 pays réunis comme les 50 Etats des USA, l’Afrique changera forcément la géopolitique mondiale, avec ses 30 millions de km2 et son milliard d’habitants. La vision à cette dimension n’est pas encore accessible à de trop nombreux "petits esprits" au sein des classes dirigeantes locales et localistes. La jouissance à "huis clos" des grosses rentes de pétrole, diamants, or, etc. préoccupent trop ces esprits limités par l’appât des gains immédiats, incapables de recul, de réflexion et d’analyse critique. Les multiples conflits, guerres, émeutes meurtrières naissent de ce terreau et sont alimentés par "l’argent facile ». Les militants des mouvements étudiants et des partis révolutionnaires des années 1946/50 jusqu’aux récentes années n’ont pas tous disparu. Ils n’ont pas tous "trahi" la cause des peuples comme la propagande officielle des "grands médias mondiaux" et des "presses locales indépendantes" le chantent tous les jours.

Non, les idéologies ne sont pas mortes. La lutte des idées a existé et existera tant qu’il y aura des femmes et des hommes vivant en société. Ce sont les rapports de force qui ont changé. Les courants dominateurs travaillent à étouffer les courants dominés qui doivent savoir résister, mieux s’organiser pour continuer à lutter en vue de renverser le rapport des forces. C’est la dialectique qui l’explique.

Le plus important est de rester dans le sens du courant principal de l’histoire. Ce n’est pas une "affaire" ou "un deal" de l’instant, qu’on "gagne" ou qu’on "perd". L’histoire des luttes politiques et des idées s’évalue et s’écrit dans la longue durée. 50 ans, c’est très peu à l’échelle de la longue histoire d’un continent qui, il y a 4000 ans, a construit autour de la Vallée du Nil, le premier Etat moderne de l’humanité, la première écriture et la première religion monothéiste. L’Afrique, c’est aussi et surtout 400 ans de saignée négrière et un siècle de colonisation européenne qu’on continue, sans élégance, à vouloir nous faire admettre comme un banal "accident de l’histoire" et pas un crime contre l’humanité.

Il existe des Africains "très bien éduqués" pour épouser et défendre ces points de vue et ces idées révisionnistes et réactionnaires. Pour ceux qui ont vécu comme moi, pendant 7 ans à Paris, ils savent comment l’occupation nazie de la France et la libération (1939-1945) sont quotidiennement célébrées à la radio, la télévision, la presse écrite, les livres d’histoire, les films documentaires et le cinéma en général pour entretenir la "fibre patriotique", et le "devoir de mémoire". Malgré la construction de l’Europe unie en cours, l’esprit patriotique demeure.

En 50 ans, il est impossible de prétendre pouvoir surmonter tous ces handicaps qu’aucun "pays ami" occidental ne financera la compensation, encore moins le repentir comme celui dont les juifs usent et abusent en Israël. Le devenir est une question de responsabilité comme le dit le Professeur Théophile Obenga. Ce n’est pas avec l’aide au développement qu’on reprendra l’initiative historique pour reconstruire une Afrique qui se bat en bloc et qui gagne en bloc. Ce n’est pas un combat solitaire d’un seul pays solitaire. L’expérience de la Révolution démocratique et populaire au Burkina Faso a été et reste une des meilleures écoles pour tous les Africains qui veulent avancer.

Les fronts de combats restent trop nombreux et trop diversifiés à commercer par le premier, "la décolonisation des mentalités". L’élite africaine en général manque "de confiance en soi" et ne pense qu’à "se faire aider en tout et pour tout", par les partenaires techniques et financiers occidentaux, présentés de nos jours mieux que l’Armée du Salut et la Croix Rouge ! Nous sommes vaincus et résignés dans nos têtes. Il reste vraiment du chemin pour l’Afrique. Mais rien n’est jamais impossible pour des militants convaincus de la justesse de leur cause si elle est effectivement juste, sincère et progressiste.

Conclusion : et mon Burkina ?

Pour avoir publié en 1995, aux éditions "L’Harmattan" à Paris, un livre intitulé "Burkina Faso : un espoir en Afrique", il est évident que pour moi, ma patrie a joué en 50 ans, sa partition dans le concert des "marches en désordre" des 53 pays africains. Le Burkina Faso a écrit son histoire particulière avec ses "hauts" et ses "bas". Il est faux et archi-faux de prétendre que mon pays n’a fait que le pire de ce que tous les pays africains ont fait de leur indépendance politique. Nous avons fait des « Etats de droit", des "Etats de non-droit" et réussi même une Révolution démocratique et populaire légendaire en Afrique et dans le monde.

C’est tant pis pour nos négationistes locaux enfermés dans leurs monastères d’émeutiers populistes. Nous avons réussi à rassembler 6 milliards de mètres cubes d’eau en 2010 dans nos barrages contre 300 millions de mètres cubes en 1983. Nous avons boosté et l’alphabétisation et la scolarisation, sans avoir atteint les 100% qui permettront de vraiment éradiquer l’ignorance, mère de toutes nos souffrances. Et alors ? Est-ce rien ? Malgré tout, nous devons rester modestes et mieux gérer nos différences politiques pour ne pas déchirer notre tissu social fragilisé par l’ultra- libéralisme "made in Washington" et parachuté un certain 13 mars 1991 dans nos murs.

C’est le programme d’ajustement structurel qui, ici comme ailleurs en Afrique, a accentué la fracture sociale entre "riches" et "pauvres", a généralisé un individualisme suicidaire de jungle avec comme "graisse de la mécanique" la corruption. Seuls ceux qui s’entêtent à ne jurer que par les "remèdes miracles" du FMI/Banque Mondiale, prétendront qu’il faut se soumettre sans réagir, sans réfléchir, sans chercher d’autres alternatives. Ces vendeurs d’argent n’ont pas d’état d’âme. Pour eux, il faut, "make money" (faire de l’argent) ici et maintenant, c’est tout. Nous devons savoir rester solidaires et savoir refuser ensemble, en ordre, sans laisser les "créateurs d’instabilité et de désordre" dans le Monde, nous divertir avec leurs slogans de division des peuples baptisés "normes universelles", "règles universelles", "lois mondiales".

Mon pays a du ressort. Il sait rebondir. Il l’a prouvé ces cinquante dernières années en faisant mentir tous les émeutiers populistes qui depuis 1978 au sein de l’Union générale des étudiants voltaïques chantent "apocalypse now" ! En cinquante ans, le "pays dur, sec, parfois violent, mais toujours courageux" comme le caractérisait Zihad Liman journaliste à "Jeune Afrique" en 2003, reste "ouvert sur le monde" et refuse de se laisser mourir. N’en déplaise à ses détracteurs ! La vraie élite politique patriotique sait d’où elle vient. Les vrais militants savent que quelles que soient les divergences idéologiques et politiques, nous avons le même devoir historique. Il s’agit de sauver la terre sacrée de nos ancêtres du manque "d’esprit patriotique minimum" pour faire mieux que nos pères.

Mardi 18 mai 2010 Par Pr Basile L. GUISSOU Directeur de Recherche INSS/CNRST Ouaga

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 20 mai 2010 à 04:07, par Toto En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    C’EST QUOI CETTE ISURPATION DE TITRE ???
    Il est directeur de recherche, donc DR GUISSOU et non PROFESSEUR qui a mon sens est un titre academique !!!
    Il devrait avoir l’honnetete de corriger le journaliste si l’erreur vient de ce dernier.

  • Le 20 mai 2010 à 10:57 En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Qu’a-t-il fait LUI, quand l’occasion lui était donnée de changer radicalement les choses pour qu’elles changent ?

  • Le 20 mai 2010 à 11:29, par max En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Eh professeur Guissou !vous couriez si bien avec sankara. En vous lisant je vois que vous souffrez avec les peuples africains mais que vous savez aussi la cause de cette souffrance mais c’est de la faute à qui si nous avons vendu notre independance ?S’il vous plait, resoignez le mouvément sankariste ou si vous avez peur creéz un movement loumunbiste au burkina pendant qu’il est encore temps et formez la jeunesse pour vous racheter,vous n’avez pas eu le courage necéssaire pour vous demarquer à l’epoque comme les abdoul salam kabore et vous n’etes pas seul dans votre cas ;Il ya Hien climity et autres aussi ;Dieu seul sait combien vous faisiez ma fierté à l’époque

  • Le 20 mai 2010 à 11:50 En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Juste un rectificatif :

    Le Docteur Basile Guissou est Directeur de Recherche, titre réservé au personnel de la recherche pour son grade.
    Il n’est pas Professeur. Ce titre relève de l’enseignement supérieur. A t-on vu des professeurs d’université se proclamer du titre de Directeur de Recherche.
    Rectifier cette confusion

    • Le 20 mai 2010 à 21:13, par Firmin D DIALLO En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

      Monsieur,
      Quel est votre point de vue sur ce qu’a écrit le Pr Guissou ? Ne nous fatiguez pas avec cette fausse et inutile bataille entre chercheurs et enseignants. Chacun joue son rôle et les uns sont équivalents aux autres, autrement les chercheurs n’encadreraient pas des étudiants et les enseignants ne feraient pas de la recherche. Quoique les deux recherches ne soient pas identiques. Un pays sans recherche n’avance pas, c’est connu.
      Pour en venir à l’article, il montre la réalité de l’indépendance politique : les sujets français n’étaient pas admis dans les universités ; il ne faut pas confondre l’indépendance politique qui est réelle (nous avons un drapeau, un hymne, des institutions etc différentes de celle de l’ancienne puissance coloniale) et notre situation de pays dominé qui ploie sous le joug de l’exploitation des plus forts. Et cette bataille pour arracher une plus grande notre indépendance économique (dans ce monde d’interdépendance (mondialisation) dominé par le capital doit être menée. Le Pr Guissou affirme sa foi en ce que son pays et son peuple sauront mener et gagner cette bataille. Je voudrais ajouter ceci : si la révolution du 4 août 1983 s’est appelée RDP (révolution démocratique et populaire) et a oeuvré pour le développement du capitalisme dans ce pays et particulièrement dans l’agriculture, c’est justement parce-que notre pays a besoin de briser tous les rapports précapitalistes pour asseoir le développement. C’est dialectique : sans capitalisme avancé, impossible de le battre et de le renverser. Il faut comprendre que notre retard vient justement de ce que nos opérateurs économiques et nos politiques n’ont pas été capables de créer la dynamique du développement, en réduisant la dépendance à partir d’une vision claire et nationaliste.
      C’est pourquoi, plutôt que de pleurnicher, il faut donner l’espoir, donner l’information juste sur notre histoire et organiser le futur pour y arriver.

  • Le 20 mai 2010 à 11:57, par DIRE En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Bonjour,

    C’est un écrit vraiment touffu de contradictions.Aucune aurgumentation, juste des propos aussi incongrus les uns que les autres.Mais bon, le Burkina manque d’intellectuels en ce moment, voici pourquoi un tel aussi parle ainsi.Parler de l’UGEV de 1978 ne vous grandit pas, Mr.N’oubliez pas que c’est cette UGEV qui vous a mis en minorité et vous avez ainsi quitté.Mais bon, Mr Guissou a changé.De sa voiture qui est une ancienne voiture ministérielle à sa mémoire ;tenez, il dit avoir démissionné du gouvernement de Sankara, sans que cela n’existe dans aucun document.C’est vrai, il avait démissionné dans son for intérieur.La position du RDA était une position de collaboration et c’est ce qui continue sous le régime actuel.En parlant de chiffres, Mr Guissou, nous avons 1 milliard de mètres cubes, et nous avons aussi enregistré plus de 700 décès dus à la Méningite.Une explication, cher Mr ? Et aussi, nous sommes en tête dans les pays les plus corrompus selon la Banque Mondiale.Une autre explication savante, Mr Guissou ?Merci

  • Le 20 mai 2010 à 11:57, par wend waoga En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Malheur à celui qui ne fait pas mieux que son père !

  • Le 20 mai 2010 à 12:05, par rig En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Ce monsieur aurait dû dire qu’il était CDP ; même si on l’a compris avec toutes ces louanges pour le travail effectué par le pouvoir, il devait ajouter cette mention

  • Le 20 mai 2010 à 12:11, par mathieu En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Directeur de recherche, c’est vrai mais aussi ancien ministre de thom sank et défenseur acharné de la révolution d’août. Ca explique le tropisme mais bref, il y en a aussi en Russie, malgré les mutations imposées par les données de la mondialisation, qui rêvent toujours de l’âge d’or du bolchévisme.

  • Le 20 mai 2010 à 12:30, par Koro Da En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Vous semblez précher dans le desert M. Basile Guissou. Vos adversaires du PCRV sont tapis dans l’ombre et ne donnent pas de la voix et c’est ce qui est dommage. Ce débat qui a scindé le mouvement étudiant en deux en 1978 est resté une plaie. M. Guissou il faut que vous travailler à apurer ce passif. Vous avez été utile pendant la Révolution pour le Burkina, vous avez même été victime le 15 octobre mais vous vous êtes retrouvé parmi ceux qui ont tué pour ramener l’ordre néo-coloniale. Vous n’avez pas votre place dans le giron du Blaise Compaoré qui est rentré dans la politique de coopération juste après avoir assassiné l’espoir.

  • Le 20 mai 2010 à 12:34, par Nobga En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Une banque est un organisme financier de vente d’argent. En un mot un commerçant. Celui qui n’a rien pour acheter la marchandise (i.e. l’argent) se la procure à crédit, et qui dit crédit dit intérêt pour celui qui donne. Quand on parle donc de banque mondiale, ses mécanismes de vente d’argent doivent être plus développés que les autres banques régionales ou nationales. Cette banque mondiale passe son temps donc à nous prêter l’argent sous tous les formes et nous montre comment se comporter pour rembourser cet argent, mais pas comment utiliser cet argent pour venir à bout de la faim, pour combattre l’analphabétisme et développer l’éducation, pour se soigner et être sains pour travailler et nous sortir du sous développement et de l’ignorance, en un mot pour combattre les maux qui font que nous ne disposons pas d’argent pour acheter l’argent de la banque mondiale. D’où le PAS et tous ses auxiliaires. Pendant que le sous-sol de l’Afrique est le plus riche de la planète, le diable de l’Afrique n’a même plus de queue pour qu’on tire. Après l’esclavage puis la colonisation, c’est le néo-colonialisme (nouvelle forme de domination à travers la main mise sur toutes nos industries, sur nos moyens de communication et sur nos moyens de déplacement, etc.). Cinquante ans d’indépendance oui ! Mais cinquante ans de néocolonialisme à travers de pseudo démocraties. Peuples africains, votre lutte après ces cinquante ans d’indépendance, c’est pour bouter hors de nos frontières le néocolonialisme en commençant par l’extraction de ses valets locaux. Où se trouve ces slogans de transfère de technologie clamés depuis belle lurette ? Développons nos technologies mes chers amis de la recherche car vous êtes plus coupables que les politiques. Nous attendons encore plus de vous. C’est quoi le développement ? C’est le fruit de la recherche et de sa mise en oeuvre. Sinon notre jeunesse d’aujourd’hui, leurs fils et arrières petits fils continuerons de supporter le poids des prêts et leurs intérêts que nous continuons de contracter sans voir un début de la fin de la faim, de la misère et des maladies inguérissables.

  • Le 20 mai 2010 à 16:07, par simple observateur En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Pour toujours prouver l’indépendance d’un Burkina non indépendant politiquement, Basile Guissou l’un des penseurs et acteur du régime du Capitaine Thomas Sankara ferra allié avec n’importe quel diable.Et pire, il prend pour témoin la FEANF qui reconnait plutôt l’indépendance formelle (au lieu d’une indépendance politique)des pays africains en 1960. Je pense que ce qui lui fait toujours mal c’est que l’UGEV a refuge la reconnaissance de leur révolution et malgré toutes les tractations ils n’ont pas pu liquider ce mouvement étudiant.

  • Le 20 mai 2010 à 18:59, par Kelmendi Ali En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Salut à tous !

    Même si on n’aime pas le lièvre, il faut prendre courage et reconnaître qu’il court vite ! Monsieur Guissou on peut l’aimer ou ne pas l’aimer, être d’avis avec lui ou pas mais reconnaissons lui le courage de dire ce qu’il pense haut et fort. En tant que sympathisant des "émeutiers populistes" (pour ceux qui ne le savent pas c’est comme ça le CNR des capitaines Thomas SANKARA et Blaise COMPAORE avaient surnommé les militants du PCRV) je me dois de dire que Guissou prend la partie pour le tout. Personne n’a jamais dit (à ma connaissance -surtout pas le PCRV) que rien n’a changé depuis 50 ans ; ce serait un manque d’objectivité ! Cependant il s’agit de dire que les voies qu’on a emprunté depuis 1960 nous ont fait avancé à pas de tortue, alors qu’on aurait pu galoper comme un bon étalon. Faire 50 pour emmagasiné telle quantité d’eau dans les barrages c’est bien, mais ce n’est pas arrivé parce que les "émeutiers populistes" pensent qu’en 50 ans on peut donner l’eau potable à tous les burkinabé et électrifié tout le pays (surtout que le soleil est gratuit chez nous !). Là où les monsieur du Nouveau Courant Opportuniste et Liquidateur (NCOL) dont Guissou est chef de file se fourvoie c’est la confusion entre programme de gestion du sous développement (qu’ils font depuis 1983 jusqu’à aujourd’hui) et la mise en œuvre de programme de développement. Monsieur Guissou la Chine (de Mao dont vous vous réclamez), l’Albanie (de Hoxha) en 50 ans n’ont pas fait les piètres performances que vous citez pour notre cas. ON me parlera de ressources naturelles mais dans ces pays ces ressources naturelles existaient avant l’arrivée du PTA ou du PCC au pouvoir et pourquoi ils ne décollaient pas ? Mais parce que justement les dirigeant comme vous géraient le sous développement au lieu de développer leur pays. C’est aussi simple que ça. Je peux dire beaucoup d’autres choses sur cet écrit digne de l’opportuniste confusionniste qu’est Monsieur Guissou mais je me limite la !

    Merci quand même à Guissou d’animer le débat !

    De la part d’un très jeune partisan de la RNDP vivant à l’extérieur du Burkina depuis un bout de temps.

  • Le 21 mai 2010 à 14:50 En réponse à : CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCE POLITIQUE : Le cours d’histoire politique du Pr Basile Guissou

    Toi meme Guissou, faut voir. C’est toi qui conseillais Sankara. Il parait qu’ il a ete rectifie a cause de ces erreurs, donc a cause de tes erreurs. Moins de six mois apres, quand les plaies de tes tortures a la gendarmeries sont gueries, tu decides de servir celui qui vous a rectifies. Maintenant, dis nous tout bas. Es- tu un rectificateur ou un accompagnateur des rectificateurs ou juste un homme qui se cherche. Si tu te cherches seulement, je te comprends. Nul ne peut faire ce qu’ il ne peut faire. Mais arrete de toujours jouer a l’ ideologue puisque tu as tout abandonne depuis la forfaiture Quinze- Octobrique et on te comprend. Il n’est pas donne a n’ importe quel phraseur de mener la lutte avec consequence.

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