Un assistant de police en civil qui était parmi les clients s’interposa. ZS partit, mais il reviendra sitôt à la charge contre l’assistant en civil. Le surprenant, il lui braque un pistolet automatique qu’il arme et menace de l’abattre bien que l’assistant se soit présenté. Il se résigne fort heureusement et partit.

La hiérarchie des deux corps fut saisie. Au regard de l’ampleur des menaces, la demoiselle porta plainte au parquet. A la barre, ZS finit par reconnaître les faits, mais soutient ne pas se souvenir de ce qui s’est passé car il était dans un second état. Pour le tribunal, le prévenu, censé donner de l’assurance à la population, est un danger. Du reste, il a un drôle d’idée des femmes qu’il prend comme une propriété privée à conquérir par la brutalité.

« Le comportement de ZS devant la barre montre qu’il est de nature colérique et il en tire un motif de fierté » a-t-il souligné. Le prévenu, tout en demandant la clémence du tribunal, a présenté publiquement, ses excuses à l’assistant et à la demoiselle. Déclaré coupable des faits de vol d’un portable et de porte-monnaie, de menaces sous condition et de violence sur OA, il a écopé d’une peine de 12 mois assortis de sursis et d’une amende de 50 000 F CFA.

Coupable de CBV sur sa protégée

OA s’est rendue coupable de coups et blessures volontaires sur sa protégée KF. La victime âgée de 14 ans a quitté ses parents à Niangologo à la demande de OA pour reprendre l’école à Ziga, une commune rurale du Sanmatenga où elle est en poste. Mais que s’est-il passé ? Selon la prévenue, elle a voulu corriger sa protégée KF qui ne cesse de voler. Cette fois-ci, elle aurait volé son lait et une somme de 1 000 F CFA. L’ayant surprise, OA s’empara d’une règle métallique et la frappa de partout lui occasionnant une ITT de 2 jours. La pauvre dut sa vie sauve, grâce à l’intervention d’une voisine.

Non content de ne pas soigner les blessures de la fillette, OA, agent de santé de son état, s’opposa que son collègue le fasse. Selon les témoignages du maître de la victime qui l’a conduit au CSPS, il dut, grâce au soutien du gérant du dépôt MEG, lutter dur contre OA au dispensaire, afin que la petite puisse avoir les soins nécessaires.

Après les soins, le domicile fut interdit à KF ; pire, des menaces ont été proférées à l’endroit de qui hébergerait la fillette. Le tribunal a estimé curieux que OA se comporte de la sorte envers sa protégée. Où est la protection, s’est-il interrogé ? Avec une peine de 6 mois d’emprisonnement et une amende de 75 000 F CFA, le tout assorti de sursis, espérons qu’elle n’osera plus

Augustin OUEDRAOGO : AIB/Sanmatenga

Sidwaya