Dans un mois qui se nomme mai, synonyme de pluies intempestives et d’orages venteux, les prix auraient dû être remis dans une salle climatisée afin d’éviter la désagréable image qu’ont eu à donner ces éventails qui s’agitaient en cette soirée du vendredi 14 mai dans le jardin de la RTB. Ensuite, en toute franchise, les deux premiers confrères qui ont animé la soirée n’ont pas été exempts de reproches : trop de tâtonnements. Big Ben et Maguy Lesly Oka auraient largement et élégamment mieux fait l’affaire. Heureusement d’ailleurs que Do Pascal Sessouma et Jeanne Coulibaly, deux professionnels blanchis sous le harnais étaient là. Ils ont relevé avec brio le défi de l’animation et de l’organisation dans leur dernière phase.

Juste pour suggérer par là que l’organisation de cette soirée devrait être confiée à des professionnels de la chose, sachant mettre les petits micros dans les grands amplis, pour le bonheur des spectateurs et pour l’aura des prix Galian. Cela éviterait également que les cartes d’invitation fassent entrer plus d’invités que leur propre nombre, que le buffet ne soit pas par conséquent pillé, que des secrétaires et directeurs généraux ne restent pas debout parce que leurs places ont été occupées, que la soirée ne ressemble pas à un pèlerinage douloureux par sa longueur, que des prix ne soient pas indûment ou mal communiqués ou que des lauréats montent sur le podium pour recevoir leur prix mais sans le nom de leur organe. Bref, pour que la nuit des Galian ne soit pas bâclée comme cela l’a été cette année.

Maintenant, les jurys. D’abord, ceux des prix spéciaux. Vu la physionomie de certains donateurs et celle des lauréats qu’ils ont désignés, les yeux y voient, malgré eux, les traits des relations du type "vieux copain, tu as bien parlé de moi, tiens ça". A l’avenir, pour éviter ce genre d’impression, fondée ou pas, mais en tout cas désagréable, mieux vaut confier l’exercice à des jurys spécialisés. Mais avant qu’on en arrive à ces jurys, qu’on communique clairement et tôt sur l’identité des donateurs, car il a suinté que des confrères ont été "officieusement" appelés à venir déposer telle oeuvre traitant de telle matière car il y aura tel prix spécial de tel donateur pour ladite matière.

Ce n’est pas loyal. C’est pour cela qu’on appréciera alors la déclaration faite par le ministère des Transports lors de la nuit des Galian qu’il mettait d’ores et déjà en jeu le grand prix de la sécurité routière pour la 14e édition. En ce qui concerne maintenant les jurys officiels, on ne remettra pas en cause leur travail. Mais on suggère qu’ils ne soient plus composés uniquement que par des nationaux. Qu’une part de leurs membres soit étrangère ajouterait assurément plus d’objectivité et de crédibilité aux jurys. Cela pour éviter aux symptômes du subjectivisme de se mêler des affaires parce que ses germes peuvent éclore : désamour personnel pour la tête de tel candidat, dent vengeresse contre tel organe de presse, etc.

Avant dernier aspect, élargir la marge des genres journalistiques à primer, surtout en presse écrite. Certains genres, certes très diffciles mais très importants, comme le commentaire par exemple, sont encore occultés. Dernier acte, de grâce, éviter de décerner des Galian, même s’ils sont d’honneur, à des banquiers, des experts comptables ou à d’autres personnes du même genre qui n’ont rien à voir avec la presse. Sinon à la longue, la désaffection sera garantie.

Sidzabda

Le Pays