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SOLIDARITE NUMERIQUE : C’est parti pour la première édition !

Publié le mardi 18 mai 2010 à 02h21min

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Comment lutter contre la fracture numérique ? Le ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC) a sa petite idée pour la résorber au Burkina. Il a lancé le 17 mai dans la salle du CENASA, la Journée nationale de solidarité numérique. Objectif : recueillir des ordinateurs neufs ou usagers pour les redistribuer à des groupes spécifiques.

En prélude à la 6e semaine nationale de l’Internet, le ministère a lancé une opération dénommée Journée de la solidarité numérique. Le top départ de celle-ci a été donné le 17 mai 2010 à Ouagadougou en présence de partenaires du ministère et d’une foule de jeunes élèves et d’étudiants. Le ministre en charge des TIC, Noël Kaboré, a décidé de lancer cette initiative à l’occasion de la Journée mondiale de la société de l’information pour marquer le coup. L’objectif de cette initiative, selon le président du comité d’organisation, est de lutter contre la fracture numérique en assurant entre autres un accès abordable et équitable aux technologies de l’information et à leurs contenus à toutes les personnes et en particulier celles qui sont marginalisées afin de favoriser leur insertion sociale, professionnelle et culturelle..."

Concrètement, il s’agit de récolter le maximum d’ordinateurs pendant cette opération qui va durer un mois. Les services habilités du MPTIC sont chargés de la collectes et les donateurs potentiels sont les grosses entreprises, les institutions nationales et internationales, les administrations publiques ou privées. Pour le ministre Noël Kaboré, un ordinateur qui n’est pas utilisé est encombrant, il faut le ranger quelque part. Il estime que pour certains donateurs, ce serait faire preuve de salubrité que de donner leurs ordinateurs usagers. Cela dit, précise-t-il, les ordinateurs neufs sont les bienvenus. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Cécile Beloum, représentant la marraine, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, a remis symboliquement un ordinateur au MPTIC en promettant que le "reste arrive".

Sur la lancée de la représentante de la marraine, des associations professionnelles et des entreprises du secteur des TIC ont annoncé quelques dons. Conectéo a promis trois ordinateurs à l’Association burkinabè des personnes aveugles et malvoyantes. L’Association des jeunes scientifiques , elle, propose 1500 bons de formation gratuits aux jeunes. L’Ambassade de la République de Chine a promis de faire également un geste. L’ambassadeur a annoncé que son pays a déjà fait un don de 400 ordinateurs à la mairie de Ouagadougou. L’entreprise NET a annoncé un don équivalent à 6 millions de F CFA. SOFNET, quant à elle, en plus des ordinateurs, proposera une formation de formateurs. Le Groupement professionnel des technologies de l’information et de la communication a, pour sa part, commencé la collecte.

Son représentant, Alain Coeffé, annonce une contribution conséquente. Quant au Réseau des professionnels des TIC, en plus des ordinateurs qu’il promet, il a annoncé le don de logiciels. La mayonnaise de la solidarité numérique semble avoir pris. rendez vous dans un mois lors de la 6e édition de la semaine nationale de l’Internet pour faire le bilan des dons et sa redistribution aux groupes bénéficiaires. Le ministre en charge des TIC a déclaré que son département n’a pas fait des objectifs chiffrés à l’occasion de cette première édition mais ne compte pas moins sur la générosité des Burkinabè. Le Burkina compte 20% d’alphabétisés et 1% seulement de ce chiffre a accès à l’outil informatique.

Abdoulaye TAO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2010 à 14:26, par matyp & K’Emp En réponse à : SOLIDARITE NUMERIQUE : C’est parti pour la première édition !

    Félicitation au ministère des PTIC pour son action. La solidarité numérique est un atout important pour l’éclosion numérique de notre nation. Par contre, s’il est bien que chacun dispose de son ordinateur personnel, je pense qu’il faut prendre plus en considération le contexte économique du pays.

    En effet, un ordinateur qu’on ne peut pas utiliser, faute de courant électrique, n’est plus qu’un meuble décoratif de salon plutôt qu’un outil de développement. Il faut donc d’abord assurer aux bénéficiaires une source continue d’électricité pas trop chère avant même de leur donner des machines à consommer des Kilowatt-heures. De plus, rien ne sert de disposer d’un ordinateur si l’on a pas de formation adéquate pour s’en servir. Je doute fort qu’ils (les bénéficiaires) aient les moyens financiers pour s’offrir une telle formation.

    L’initiative du ministère est donc fort louable, cependant, à mon humble avis, la stratégie n’est pas tout à fait adaptée. Je crois que la première étape dans ce type de solidarité, c’est de créer des centres d’accès aux outils, à faible prix d’entrée (à la manière de ce qu’avait entrepris la mairie de Ouagadougou mais à un prix social) avec à l’appui une source d’énergie qui ne souffre pas de délestages.

    J’espère que mon message sera lu par qui de droit et sera l’occasion pour que les uns et les autres discutent des moyens de développement du Burkina Faso.

    Cordialement.

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