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Mise en œuvre des recommandations du CSC et du Médiateur du Faso : Encore beaucoup de dossiers en suspens

Publié le lundi 17 mai 2010 à 00h27min

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Le Premier ministre Tertius Zongo, a reçu le vendredi 14 mai dernier, la visite de deux institutions, à savoir le Médiateur du Faso et le Conseil supérieur de la communication (CSC). Avec le Premier ministre, lesdites institutions ont fait le point de la mise en œuvre de leurs recommandations faites dans le cadre de leurs rapports d’activités 2008.

Le Médiateur du Faso a été la première institution à être reçue par le Premier ministre. Entourée de ses proches collaborateurs, Amina Moussou Ouédraogo, a échangé avec Tertius Zongo, sur les préoccupations de son institution, notamment en ce qui concerne certaines recommandations qu’elle a faites au gouvernement.

Tout en remerciant le chef du gouvernement et l’ensemble des ministères, pour leur disponibilité et leur engagement à l’appuyer dans sa quête d’une administration efficace au service des citoyens, le Médiateur du Faso a souligné que bon nombre des recommandations de l’institution restent insatisfaisantes. Même pour celles qui ont reçu des réponses favorables, leur mise en œuvre se fait toujours attendre.

Les médias publics à la traîne pour la carte de presse

Parmi ces dossiers, figurent la situation des personnes handicapées, les litiges liés au lotissement dans certaines localités, le problème des malades mentaux de l’administration auquel aucune solution n’a été trouvée jusqu’à présent. En plus de ces points, il y a l’épineuse question du non paiement de factures des prestataires de services.

A titre d’exemple, il y a les prestations concernant la CAN Junior en 2003, le nettoyage du palais de justice de Dédougou, l’affaire Kadré Soré dans le Séno, etc. A la suite du Médiateur du Faso, le Conseil supérieur de la communication, avec à sa tête, sa présidente Béatrice Damiba, a fait le point de ses recommandations avec Tertius Zongo.

Ces recommandations sont pour la plupart adressées aux médias. En substance, le CSC encourage les médias à faire de l’autorégulation. Car pour Béatrice Damiba, même si la liberté de la presse est une réalité au Burkina, la responsabilité du journaliste reste engagée. Et de constater qu’il y a de plus en plus d’abus, surtout en cette année électorale où le climat politique se surchauffe.

Les échanges ont également porté sur la question de l’accès équitable aux médias publics de toutes les composantes sociopolitiques en période non électorale, le problème de l’accès aux sources publiques d’information, la mise en œuvre de la convention collective, ainsi que la carte de presse. Concernant ce dernier point, Béatrice Damiba se dit préoccupée par le fait que les médias publics ne manifestent aucun engouement pour la carte de presse.

Au regard de l’importance de la question, le Premier ministre lui-même a promis une implication personnelle, pour faire accélérer le processus. Enfin, il a été question de la constitutionnalisation du CSC. Pour la présidente du CSC, elle est devenue aujourd’hui, une nécessité au regard non seulement de l’importance de l’institution mais aussi du souci d’harmonisation dans la sous-région UEMOA.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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