Dans le contexte mauricien, le « Best Loser System » se présente comme une source de stabilité et de renforcement de la cohésion sociale. Pour peu, on se serait cru dans une démocratie occidentale, où il est d’usage, à quelques exceptions près, que le perdant reconnaisse illico presto sa défaite et félicite son challenger.

Tout le contraire de ce que l’on voit souvent sur le continent africain, où les scrutins donnent systématiquement lieu à des contestations postélectorales plus ou moins violentes. Il est vrai que l’Île Maurice n’est pas tout à fait l’Afrique, mais on ne peut que s’incliner devant l’élégance républicaine des deux principaux candidats, qui, soit dit en passant, seraient des amis dans la vie.

Le problème ethnique mis à part donc, on s’incline d’autant plus devant l’exemple mauricien, que les électeurs n’ont pas marchandé leur participation, 90% d’entre eux s’étant rendus aux urnes au contraire de ces nombreux pays du Nord comme du Sud, où les électeurs choisissent d’aller taquiner la truite le jour du scrutin.

Voilà qui devrait faire pâlir de jalousie le Burkina Faso, où Moussa Michel Tapsoba, président de la Commission nationale indépendante (CENI), cherche des électeurs en vain. Il a beau les rabattre comme du gibier, ces derniers font la sourde oreille ; même que ce n’est pas sûr que le peu d’inscrits seront au rendez-vous de la présidentielle de novembre prochain.

L’Observateur Paalga