Le mot gospel signifie « évangile » : littéralement God spell, c’est-à-dire « la parole de Dieu ». Dans ses racines lointaines, le gospel est le résultat de la rencontre de deux cultures musicales différentes : la musique occidentale et la musique africaine. C’est une manière de chanter l’évangile propre au peuple noir américain. Ce genre est basé sur une dynamique interactive qui est la technique du dialogue musical entre le prédicateur et son assemblée.

Cette musique originale, racontant la vie et la mort, la souffrance et la tristesse, l’amour et le jugement, la grâce et l’espoir, la justice et la miséricorde, va se répandre par sa force et sa beauté dans le monde entier. Des airs célèbres comme « Oh happy day » sont le reflet de la vivacité, du charme et de la richesse de ce genre qui compte des artistes de renom tels que Golden Gate Quartet, Elvis Presley, Whitney Houston, Yolanda Adams.

L’Association FIGO, dont l’idée de promouvoir le gospel au Burkina Faso remonte à une dizaine d’années, vient de réussir son pari à travers la première édition du festival qui se tiendra demain. Au menu, une pléiade d’artistes et de groupes musicaux venant du Burkina Faso et du Togo : Ab. Ferdy Hien, Ensemble musical des amis (EMA), Chorale de l’USTA (Université Saint-Thomas d’Aquin), Groupe Vision, Chantres Unis, Eben Ezer, Bon Berger, Chœur coloré du Faso (groupe franco-burkinabè), Groupe Certitude du Togo et Fanfare de la Garde nationale.

Jacob Daboué a indiqué que les objectifs du FIGO sont d’offrir aux groupes et ensembles musicaux un cadre d’expression, de révélation et de confirmation de leurs talents musicaux dans une ambiance de saine émulation ; d’enrichir le paysage culturel burkinabè et de contribuer à son rayonnement sur le plan national et international ; de produire des spectacles dont la vitalité et le dialogue musical sont propres à nos chansons traditionnelles ; de rapprocher les cœurs pour rendre visible l’union du corps du Christ et contribuer à l’instauration de la paix et l’unité nationale.

C’est ce qui a, d’ailleurs, inspiré le comité directeur à placer la première édition sous le thème : « Le gospel : expression d’unité et de paix ». Et comme pour montrer la voie à suivre, l’équipe du FIGO est composée de catholiques et de protestants ; mais elle entend entretenir de très bons rapports avec la communauté musulmane. Ce 1er FIGO dont le parrain est Joachim Baky du groupe Edifice sera coprésidé par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo et le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga