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Diango Charly HEBIE, Directeur de la Promotion des Entreprises : "Les entreprises Burkinabè doivent renforcer leurs relations avec l’Egypte"

Publié le jeudi 6 mai 2010 à 02h05min

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La délégation burkinabé reçue par des responsables d’une usine de transformation de sésame

Directeur de la Promotion des Entreprises à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCIB) depuis 1996, Diango Charly HEBIE économiste de formation a séjourné du 5 au 14 avril en Egypte dans le cadre d’une tournée de promotion d’un forum économique d’hommes d’affaires qui se tiendra en marge de la deuxième session de la grande commission mixte Egypte-Burkina à Ouagadougou les 5 et 6 mai 2010. Visites d’entreprises et rencontres de travail avec de hauts responsables de sociétés étaient au menu du programme de ce séjour organisé par l’Ambassade du Burkina en Egypte et de son premier responsable Son Excellence Moussa B. NEBIE.

Monsieur HEBIE qui s’est prêté aux questions du Service Presse de l’Ambassade se dit satisfait des entretiens et des discussions menés avec les partenaires égyptiens.

Service Presse : Dans le domaine du développement économique et dans le monde des affaires, l’on parle très souvent de Chambre de Commerce, quel est le rôle de cette institution au Burkina Faso ?

Diango Charly HEBIE (D.C.H.). Dans notre pays, la Chambre de Commerce et d’Industrie joue un très grand rôle par rapport au soutien qu’elle apporte au secteur privé dans les domaines de la Promotion du Commerce et du Soutien à l’économie.

Dans le domaine « Soutien à l’économie » elle crée des
infrastructures pour faciliter le trafic des marchandises entre notre pays et l’extérieur et à ce sujet la CCIB occupe une place très importante ; à Lomé, Cotonou, Abidjan et Accra nous disposons d’entrepôts pour faciliter les transits des marchandises importées par le Burkina et des marchandises à l’exportation du Burkina vers l’extérieur.

A l’intérieur nous avons également une politique de décentralisation et de mise à disposition du secteur privé des mêmes infrastructures pour faciliter le stockage et la conservation des marchandises avec des grosses infrastructures comme la gare routière internationale de Ouagadougou et le port sec de Bobo Dioulasso que nous venons d’inaugurer le 22 janvier 2010.

En ce qui concerne « la Promotion du Commerce » nous avons une action très vigoureuse d’ouverture des marchés extérieurs au Burkina et nous permettons également aux produits burkinabé de pénétrer les marchés des pays émergents dans le monde d’une façon générale. Donc nous accompagnons les opérateurs économiques burkinabé pour investiguer, étudier et pénétrer les marchés de l’extérieur pour pouvoir exporter parce que le commerce est l’un des facteurs de croissance de l’économie, plus vous exportez et plus cela soutient la production intérieure. Il ne s’agit pas seulement d’importer pour distribuer chez nous, il faut que nous puissions vendre.

Notre pays est neuf du point de vue de l’industrialisation, alors nous faisons en sorte que les opérateurs économiques burkinabé qui veulent investir puissent trouver des partenaires pour créer des petites et moyennes industries dans notre pays afin de procéder à la transformation des matières que nous avons.
Et c’est ces deux actions très importantes que nous menons, le soutien à l’économie d’une façon générale et la promotion des activités commerciales et industrielles.

Service Presse : Vous êtes au Caire pour rencontrer des partenaires, est-ce qu’au terme de votre séjour vous avez des motifs de satisfactions ?

D.C.H Tous ceux que nous avons approchés, ceux à qui nous avons expliqué l’environnement économique du Burkina Faso, les potentialités de notre pays, sont intéressés à faire le déplacement de Ouagadougou et cela m’a beaucoup surpris quand on estime que d’ici au 5 mai il reste à peu près deux semaines et malgré tout les gens ont réagi favorablement et beaucoup ont déjà promis et attendent les invitations pour faire le déplacement.
Je dois dire que je suis très satisfait de la réaction des opérateurs économiques égyptiens que nous avons rencontrés, je trouve qu’ils ont une très grande ouverture d’esprit et ils ont manifesté une très grande disponibilité à coopérer avec le reste du monde en particulier avec le Burkina qui est pour eux un terrain neuf.

Service Presse : Quels sont les secteurs qui ont été les plus concernés ?

D.C.H : Ce qui est le plus important pour nous c’est de faire en sorte qu’il y ait création de petites et moyennes industries pour transformer les produits sur place soit en produits finis, soit en produits intermédiaires pouvant être exportés ; donc de ce point de vue, nous mettons l’accent sur la promotion du partenariat en joint-ventures : c’est-à-dire amener des burkinabé à contracter avec des égyptiens pour créer des entreprises conjointes au Burkina Faso.

Discussion avec des responsables d’entreprises pharmaceutiques : Excellence Moussa B. NEBIE (parole), à sa droite Mr Diango Charly HEBIE

Cela prendra certainement du temps parce que pour prendre de tels engagements il faut se connaître et le forum économique que nous envisageons est le premier pas vers ce type de partenariat. Nous mettons l’accent sur la création de petites et moyennes entreprises surtout dans le domaine agroalimentaire dont notre pays regorge de potentialités et qui pourraient être dynamisées parce que le potentiel existe avec les infrastructures hydro agricoles qui ont été réalisées et qui attendent une promotion de l’agrobusiness. Nous pensons qu’il est important pour nous d’orienter le partenariat vers ce secteur.
Aussi, dans le domaine de la pharmacie nous avons visité une
entreprise qui fabrique les médicaments ; et du point de vue
de la qualité des produits celle-ci est irréprochable et du
point de vue des coûts les responsables de cette usine nous
ont affirmé qu’ils sont compétitifs et qu’ils peuvent percer le
marché burkinabé.

En terme de qualité/prix dans le domaine
des produits pharmaceutiques vétérinaire et humain, l’Egypte
peut trouver sa place au Burkina Faso et comme je l’ai dit,
des entreprises pharmaceutiques sont prêtes à étudier la possi-
bilité de délocaliser certaines productions si le marché
burkinabé y répondait. Nous leur avons indiqué que créer
une industrie au Burkina, c’est viser le marché de l’Union
Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA) qui est un
marché qui équivaut à celui de l’Egypte, puisque la population
égyptienne est comprise entre 80 et 85 millions d’habitants et que l’UEMOA en a autant. Et étant au Burkina Faso ces industries rayonnent sur les 8 Etats de l’UEMOA qui ont un droit commercial commun et un droit de la réglementation douanière commune.

Service Presse : Quelle appréciation faites-vous de l’action de l’ambassade dans la dynamisation des relations commerciales entre le Burkina Faso et la République Arabe d’Egypte ?

D.C.H : Je dois d’abord remercier Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Burkina Faso au Caire et à l’équipe qu’il anime. J’ai vu en vous une volonté d’aller au delà de la diplomatie et d’appliquer le principe de la diplomatie du développement et je suis très sensible à cette vision et au travail que vous êtes entrain de faire et je pense qu’avec l’Egypte dans les années à venir votre activité, votre travail portera des fruits en conjugaison avec ce que la CCIB va essayer de maintenir comme actions dynamiques pour compléter ce qui est fait sur le terrain ; tout cela au bénéfice du secteur privé burkinabé.

Service de Presse / Ambassade du Burkina au Caire

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