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Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

Publié le mercredi 5 mai 2010 à 05h11min

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Me Toussaint Abel Coulibaly

Telle est la question qu’il est convenu de se poser au regard de la focalisation des débats et de la pétition en cours dans notre pays. Pour répondre de façon objective à cette interrogation dans un premier temps, il est indispensable de situer l’actuelle Constitution dans son contexte et d’affirmer les rôles joués par les constituants originaire et dérivé.

“Le corollaire de la Rectification qui prônait l’ouverture démocratique a été principalement de soumettre au référendum un projet de Constitution le 02 juin 1991. Ainsi, un ensemble de réformes profondes ont été opérées et le peuple appelé à se prononcer sur cette loi fondatrice de la 4e République. Ces réformes qui mettaient fin à la période d’exception, ont introduit dans le fonctionnement de l’Etat des dispositions qui, quelques années auparavant, n’étaient pas envisageables.

Dès lors que le constituant originaire, qui est le peuple, a adopté la Constitution le 02 juin 1991, toutes les modifications qui s’en sont suivies ont été apportées par le constituant dérivé qu’est l’Assemblée nationale, souvent à la suite de l’intervention d’acteurs non reconnus par la Loi fondamentale. Aujourd’hui, certaines modifications opérées sont l’objet de divergences entre une partie du peuple et l’autre.

La démocratie est une question de majorité. Si tant est vrai que nous sommes en démocratie, la sagesse recommande que lorsque les positions sont divergentes l’arbitre souverain soit le peuple.

C’est en cela que l’initiative des pétitionnaires est louable, de vouloir s’adresser au peuple. Mais encore faudrait-il qu’ils aient le courage d’accepter les résultats d’un éventuel référendum qui ne serait pas dans le sens de leurs souhaits. Hier encore, certains pourfendaient le recours à un référendum en prétextant le peuple immature ou corrompu dans l’expression de ses choix. Cette profession d’incapacité est grave, et ceux qui la tiennent feignent d’ignorer que nous assistons à chaque élection à des changements d’exécutifs locaux et de députés après le vote des mêmes populations.

L’on en déduit que si tant est qu’elles veulent d’un président ou non, elles en feront de même. A force de ne voir la révision constitutionnelle que sous un seul angle, les initiateurs de la pétition ont perdu de vue que c’est le contenu de l’article 37 qui est concerné, et non l’article lui-même. En effet, la pétition demande d’inclure dans l’article 165 de la Constitution l’irrecevabilité de tout projet ou proposition de révision qui remet en cause « l’article 37 de la Constitution ».

Les initiateurs auraient été mieux inspirés en demandant plutôt d’inclure dans ledit article 165 l’irrecevabilité de tout projet ou proposition de révision qui remet en cause « la limitation du mandat du Président du Faso à deux ». C’est en cela que la proposition de révision par la pétition est hâtive et trop limitative. Elle est hâtive parce qu’une réflexion poussée aurait permis aux initiateurs de percevoir cette erreur d’aiguillage : leur proposition est dirigée contre un article alors qu’en réalité, ils cherchent à instaurer un principe. Pour le cas où la numérotation des articles venait à changer du fait d’articles nouveaux par exemple, dans une contre-proposition, le fameux article 37 pourrait ne plus concerner le mandat présidentiel.

Elle est limitative parce qu’après 20 ans de pratique constitutionnelle, la révision de notre Constitution doit être envisagée dans une perspective globale et d’ensemble : l’examen de toutes les insuffisances déclarées nécessite une réflexion profonde pour apporter des solutions pérennes. Or, la révision proposée par les pétitionnaires nous mènerait forcément à d’autres modifications pour nous intéresser aux vraies réformes dont le pays a besoin. Emprunter de nouveau la voie des multiples modifications constitutionnelles sur des questions secondaires, mais dont on ne parle pas assez, (le Burkina Faso a connu 4 révisions constitutionnelles par voie parlementaire), n’aura d’autres conséquences que de distraire le peuple des réformes profondes dont le Président du Faso a parlé lors de son adresse à la Nation.

Nous devons cesser de prendre des exemples de pays qui ont chacun leur histoire. En effet, le Sénégal, qui est souvent pris en exemple, n’a jamais connu de référendum après son indépendance, sauf omission. Toutes les réformes opérées l’ont été par voie parlementaire. C’est un choix qu’il faut respecter, qui n’en demeure pas moins une option singulière. Les exemples de singularité sont donc nombreux à travers le monde. Pourquoi les réformes de notre dispositif institutionnel ne doivent-elles pas tenir compte de la spécificité de l’histoire du Burkina Faso ?

Le Burkina Faso (ex-Haute-Volta) est le seul pays à notre connaissance en Afrique pour ne nous en tenir qu’à ce continent, dont le territoire, après avoir été créé en 1919, a été supprimé en 1932, puis rétabli en 1947. C’est dire qu’à un moment de l’histoire, l’on a voulu nier l’existence de ce peuple courageux pour le mettre au service d’autres que l’on jugeait supérieurs au nôtre. Depuis la lutte pour le rétablissement en 1947 jusqu’à nos jours, le Burkina Faso a toujours su relever la tête face aux grands défis.

Pourquoi en serait-il autrement maintenant ? Parce que certains ont pactisé avec l’extérieur au lieu de sympathiser avec les Burkinabè ? Nous pensons que non et le peuple dans sa majorité pense comme nous. Après l’indépendance, notre évolution laisse réfléchir car de l’instabilité « chronique » en passant par la révolution, notre pays a fini par trouver son chemin avec le vent des démocratisations des années 1990. Pendant que certains pays tenaient des conférences nationales dites souveraines, nos dirigeants de l’époque s’étaient singularisés en mettant en place une commission de rédaction de la Constitution, laquelle réunissait des personnalités qui n’avaient pas forcément les mêmes opinions politiques.

Cela se ressent, du reste, à travers certaines dispositions de notre Constitution « pluraliste ». Toutefois à l’époque, la question de la limitation des mandats présidentiels n’est pas apparue comme une condition de réussite du processus comme cela a été le cas dans des pays comme le Niger où chaque article pratiquement est suivi de la « clé qui le verrouille » ; nous pensons que cela est tout à leur honneur.

Notre chef de l’Etat a positionné le pays dans le concert des Nations où le Burkina Faso est respecté au-delà de sa personnalité de grand homme d’Etat charismatique. Notre armée est, de nos jours, définie comme une armée républicaine et citée en exemple ; en témoignent les multiples sollicitations de l’ONU, l’UA et la CEDEAO pour les opérations de maintien de la paix à travers le monde, et son implication dans des projets de développement et sa participation à des œuvres sociales.

Ce rayonnement dérange tous ceux qui voudraient voir le Burkina Faso renouer avec l’instabilité et qui tentent de bouleverser la quiétude de nos populations sous prétexte que l’alternance est une obligation de la gouvernance politique. Il est surprenant de constater que certains politiques qui ont participé à la rédaction de cette Constitution soumise au référendum trouvent aujourd’hui que des recommandations sont supérieures à l’expression populaire et à la légalité républicaine.

C’est pourquoi, nous sommes d’avis que des réformes politiques s’imposent, comme le Président du Faso l’a rappelé maintes fois, pour donner un nouvel élan au développement que nous recherchons tous, pour que le Burkina Faso soit un pays émergent.

Nous appelons les partis et formations politiques de la majorité présidentielle qui partagent notre avis à se retrouver au sein d’une coalition pour affirmer cette volonté de réformes significatives au profit de notre démocratie. Si l’on s’en tient à ce que diffusent les médias internationaux, seul le parti au pouvoir serait en train d’envisager de « sauter le verrou » de la limitation des mandats, ce qui ne peut pas être le seul objectif visé par les réflexions y menées. C’est donc maintenant que nous devons prendre position et non après avoir détecté la position du vent.

Enfin, les politiques qui veulent l’alternance doivent se donner les moyens de l’obtenir en commençant par convaincre et souhaiter que les élections se tiennent dans les conditions de transparence et d’équité. Vouloir « décréter » l’alternance ou inciter ouvertement aux régimes d’exception est tout simplement d’une autre époque et le vrai problème des Burkinabè aujourd’hui, c’est l’amélioration de leurs conditions de vie, faut-il le répéter.

Ouagadougou, le 04 mai 2010

Le Président : Me Toussaint Abel Coulibaly

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 5 mai 2010 à 09:49, par Paris Rawa En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    1- Me Coulibaly va trop vite en besogne. La question traitée "Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?" se pose-t-elle ? Le Burkina a-t-il besoin de changements institutionnels maintenant ? Qui a demandé de réformer ? Est-ce nécessaire ou urgent ?

    2- Si la démocratie va mal au Burkina, est-ce la faute à la constitution ou aux dirigeants qui sont en place dès avant l’adoption de la constitution ? C’est plutôt ceux-là qu’il faut écarter d’abord du pouvoir. D’ailleurs, pourquoi peut-on changer de gouvernement et de députés à l’Assemblée nationale, pourquoi peut-on si souvent modifier la constitution et laisser en place, à la même fonction, le président du Faso depuis 1987 ? La seule solution qu’on a évitée depuis plus de 20 ans, alors même qu’elle est prévue par la constitution c’est l’alternance au sommet de l’Etat. On ne peut donc pas prétendre que la constitution n’est pas bonne et qu’il faut la réformer, alors même qu’on ne veut pas l’appliquer jusqu’au bout. Qu’on applique réellement la limitation du mandat à 5 ans et qu’on change de chef d’Etat et on pourra après faire un vrai bilan. Toujours est-il que s’il y avait besoin de réforme, ceux qui ont dirigé la transition politique entre 1987 et 1991 (à commencer par Blaise Compaoré) ne sont plus qualifiés pour diriger de nouvelles réformes.

    3- L’expérience politique que tout le peuple burkinabé a choisie par référendum de faire à travers la constitution de la 4eme République ne devrait pas se limiter à l’expérimentation de la longévité politique de Blaise Compaoré. Ce serait une usurpation du droit du peuple souverain. L’alternance est alors plus urgente que les réformes. D’ailleurs, personne en dehors de ceux qui tiennent le pouvoir (le CDP et le Blaise Compaoré) n’a demandé urgemment des réformes dont on ne voit pas la nécessité. Qu’on change d’abord de gouvernants tous les 5ans comme le veut la constitution, et on saura après si les problèmes de corruption et de malgouvernance viennent de la loi fondamentale ou des dirigeants. Par contre c’est une véritable absurdité de changer tout le temps la loi en gardant les mêmes personnes qui ne veulent pas appliquer pas entièrement la loi, parce qu’ils préfèrent confisquer le pouvoir pour eux seuls.

    La réponse à la fausse question est alors toute simple : non seulement, il ne faut pas modifier l’article 37 pour ôter la limitation du mandat présidentiel, mais surtout, il n’y a pas besoin de réformes maintenant. Le plus urgent actuellement c’est la nécessité de respecter l’esprit et la lettre de la constitution qui a déjà été trop malmenée.

  • Le 5 mai 2010 à 11:45, par Kladjou En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Décidemment, notre cher Avocat n’en démord pas, lui qui a rejoint le mangeoire du système compoaré il y a peu, continue de mettre son intelligence au service de l’indéfendable.
    Ce qu’il faut rappeler à Maître Coulibaly, c’est que le peuple burkinabè aussi avait choisi la voie de la conférence nationale qui lui a été refusé par le régime du front populaire de Blaise Compaoré en 1990.
    Votre article semble insinuer le choix délibéré des autorités actuelle de l’ouverture démocratique tel que nous le connaissons. J’ai avec moi les textes du front populaire et cette option n’y figurait nulle part. La situation actuelle n’est pas le fait de la volonté de Blaise Compoaré et son système, mais bien du contexte international et national.
    D’abord le contexte international. Comment pouvait-il être autrement lorsque vous êtes sous le joug du FMI et que vos investissements sont financés à plus de 90% par l’extérieur ? Ensuite le contexte interne. Le peuple Burkinabè contrairement à d’autres peuples est calme, endurant, encaisse et sait compter sur lui–même. Le régime dont vous semblez faire l’apologie ici est celui qui a versé le plus de sang de Burkinabè et le nombre de crimes commis dépasse l’ensemble des régimes précédant réunis depuis notre accession formelle à l’indépendance. En outre le niveau de la délinquance financière et l’arrogance érigé à la tête de l’Etat dépassent toutes les limites connues au Faso. Des riches ont été fabriqué de toute pièces dans ce pays et une armée d’opérateurs économiques munies de passeports diplomatiques font la Loi en toute impunité et sont embusqués, près à toutes les basses besognes pour défendre ce régime. (Rappelez-vous le monopole des cuirs et peaux octroyé à une industrielle par un ministre du commerce de Blaise Compaoré baptisé pédiatre industriel, aux motifs que l’entreprise était encore jeune).

    Quand vous affirmer à l’envie que « Notre chef de l’Etat a positionné le pays dans le concert des Nations où le Burkina Faso est respecté au-delà de sa personnalité de grand homme d’Etat charismatique,…… », dites-nous qu’elles sont les retombées de ce succès international sur le niveau de vie de la population qui vous a élu, réélu ?
    Votre tableau après 23 ans de règne sans partage n’est guère reluisant Maître. Le Burkina est 177 ème sur 182 pays classés en matière de développement (PNUD, 2009). C’est le seul pays où la méningite fait autant de ravage chaque année. Le pays fait parti des 6 pays les plus corrompus d’Afrique. Comparez par exemple le coût de l’électricité et des hydrocarbures avec ceux des autres pays sans littoral (Niger, Mali, juste nos voisins) et vous serez ahuri. Votre propagande sur vos soit disant succès (s’il y a vraiment succès) ne semblent profiter qu’à vous-même et à consolider le système de Blaise Compaoré.

    A y regarder de près, votre écrit semble révéler ici soit une naïveté inacceptable pour un avocat ou simplement une stratégie hypocrite de continuer à ramer contre le bon sens. Je penche personnellement pour la seconde. Pensez vous que tous ceux qui parlent de l’article 37 sont des politiciens avide de pouvoir ou des gens stupides qui ne connaissent pas l’histoire du pays ou sa constitution ? Pouvez-vous ignorer aujourd’hui que hormis vous et toute la horde qui profitent du système mafieux en place, la majorité des Burkinabè honnêtes qui refusent de dépendre du bon vouloir d’un bonze du système et qui se battent et cherchent à vivre dignement, ne font plus confiance ni au régime ni aux institutions en place. En conséquence tout ce qui en est issus (élection, recensement,..) n’est que de la diversion. L’espoir pour nous après tant d’endurance réside à avoir enfin de nouveaux dirigeants d’où qu’ils viennent à la tête de l’Etat. Au stade actuel du système en place, ce n’est hélas pas l’urne qui nous apportera ce changement mais l’article 37 non modifié. Vous comprenez Maître notre désarroi lorsqu’on parle de changer cet article ?

  • Le 5 mai 2010 à 12:06, par AROSS En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Maître Abel a pris totalement le décor e prétendn que la majorité du peuple est de leur côt, c’est-à-dire en faveur de l’illimitation des mndats !Mais, de quel baromètre disposez-vous pour nous permettre de le mesurer et de le vérifier ?Ce sont là des affirmations caduques, fallacieuses à la limite, inventées de toute pièces et dépourvues de toute force de conviction.
    D4AILLEURS si le peuple était de votre côté,commen expliquez-vous toute cette exaspération, cette révolte silencieuse mais foisonnante du peuple ?Des affrontements par-ci,’éleveurs-agriculteurs- des mouvements de protestation par là (TDC, Vie chère, CASQUES....?
    C’est triste !Si le peuple était d’avis avec vous, vous n’auriez pas eu besoin de faire des patrouilles militaires chaque nuit à Ouaga.Qu’est-ce-que vous vous reprochez donc ?Est-on en situation de guerre ? Quelle honte :
    Vous dites que l’opposition doit travailler à obtenir des élections crédibles et trnsparentes.Et vous, que devez-vous faire ?Que fqites vous ? Organiser la fraude électorale pour pérenniser le règne ad vitam aeternam de Blaise ? L’Histoire vous demndera des comptes et le verdict sera sans état d’âme. Et puis le jour où Blaise ne sera plus, sachez que vous aussi vous devez vous chercher puisque vous affirmez que à part lui nul autre ne peut gouverner e pays.
    Quel serait votre réaction si je disais à part tels députés, nul ne mérite de siéger à l’assemblée ?
    Honte à ceux qui abusent de l’ignorance et de la naIveté d’une fraction du peuple. Je comprnds maintenant ourquoi le taux d’analphabétisme est si bas pendant que la paupérisation va grandissante. Vous tentez de fermer les yeux du peuple pour pouvoir mieux l’asservir !
    mAIS vous vous tromprés car si cela continue, un jour le pays s’embrasera.Et là.....

  • Le 5 mai 2010 à 14:52 En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Monsieur Toussaint ! vous avez déjà pris position pour la révision de l’article 37 et ça suffit. il ne faut plus divertir les honnêtes citoyens. Quant l’heure de discuter des autres reformes politiques arrivera, les intellectuels le feront. pour le moment nous sommes sur l’article 37 et si ce sujet ne vous intéresse plus vous n’êtes pas obligés d’intervenir surtout que vous avez déjà donné votre position sur cette question.

  • Le 5 mai 2010 à 14:56, par Tapsoba En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Ce qui me choque le plus est moins leur volonté de défendre leurs intérêts égoïstes que leurs manières de les défendre.En effet,bonnes gens,prenez votre temps et revisitez les textes qu ils ont envoyés à la presse pour publication et analysez les SVP.Sur une page de texte défendant le pourquoi de la nécéssité de sauter le verrou de l article 37 ,curieusement,l action du président sur le plan international occupe une bonne place sinon même l entiéreté y est consacrée.Alors question qui se pose.Le candidat Blaise est- il allé convaincre le peuple dont il revendique aujourd hui sa souveraineté,par un projet de société qui met ses intérêts au dessus ou l action internationale ?

    Imaginons si le hasard n avait pas voulu que les pays voisins fussent en crise ,quel serait le mérite de Blaise à ce moment pour gouverner le peuple ? Autrement dit,ce régime se nourrirait -il des crises internationales ? On est tenté de se poser cette question.Allez demander à Tinkuilga de Gouroungo ou de Toma ce que lui rapporte le « charismatisme » de Blaise sur le plan international.Il vous dira tout de suite qu il s en moque.Certes,lorsque la case de son voisin brûle,il n y a pas lieu de se réjouir ,mais à force de balbutier sur les questions étrangères pour justifier de la nécessité de maintenir votre « enfant prodige » au pouvoir,ce serait une injure envers le peuple.J aurais été d accord si ceux qui passent leur temps à vociférer,essayaient un temps soit peu de nous convaincre sur le succès du président au plan national,tant économique,éducatif, sanitaire et aussi en matière de lutte contre la corruption ,le laxisme,l insécurité et j en oublie.

    Blaise n est pas plus demandé dans les crises qu un président américain mais un candidat à l élection présidentielle dans ce pays ne passerait,uniquement en privilégiant les questions internationales au détriment des problèmes que vivent les populations internes.Car l histoire récente nous prouve qu Obama a été élu grace à la crise économique malgré qu il soit un peu novice en politique étrangère.Un peu du respect pour votre peuple SVP.

  • Le 5 mai 2010 à 15:17 En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Mr Coulibaly se repositionne pour la suite. La capacité intellectuelle d’un homme meme politique se reconnait à ses argumentations. Mais n’oubliez, monsieur le ministre, que votre partenaire, le CDP, a une certaine histoire depuis le 15 octobre 1987. Vous la connaissez probablement. Et vous connaissez l’adage qui dit : "qui se ressemble s’assemble". Rappellez vous d’autre part que le Burkina est un des rares pays à etre dirigés par un regime militaire depuis le 3 janvier 1966 (general Sangoulé Lamizana depuis le 3 janvier 1966, colonel Seye Zerbo, commandant Ouedraogo Jean Baptiste, capitaine Sankara Thomas, capitaine Compaore Blaise jusqu’à nos jours. C’est peut une democratie mais tres limitée. Il y a eu des efforts, mais ce qui reste à fournir est nettement au dessus des capacités du regime en place. Le poids des casseroles qu’il traine l’empeche d’amorcer un decollage.

  • Le 5 mai 2010 à 17:27 En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Malhonnêtété intellectuelle. Pour l’heure, c’est l’article 37 et son contenu qui est visé par la pétition, peut importe que cet article 37 soit modifié en X ou Z, c’est son contenu qui doit rester non modifiable, monsieur l’avocat du diable. Pourquoi, vouloir plonger le pays dans une instabilité, rien que pour vos intérêts exclusifs. Nous vous demandons pardon, aiyez piétié de cet peuple qui a tant souffert de souffler un peu en rendant nos autorités responsables de l’avenir du pays mais aussi responsable devant le peuple et de la justice des actes qu’ils auront posés pendant leur règne.

  • Le 5 mai 2010 à 18:01, par anta En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Que vous défendiez becs et ongles, maître, votre bastion, certes. C’est de bonne guerre. Mais que vous entriez dans des considérations manichéennes comme le laissent entendre votre propos ci-après :" ce rayonnement dérange tous ceux qui voudraient voir le Burkina Faso renouer avec l’instabilité et qui tentent de bouleverser la quiétude de nos populations sous prétexte que l’alternance est une obligation...",vous ne faites rien d’autre que d’essayer de livrer en pâture à ceux dont le cerveau est inversement proportionnel à leur masse musculaire, des citoyens dont le seul soucis est de circonscrire justement le chaos probable vers lequel vos réflexions nous conduisent inexorablement.Car votre raisonnement est simple : ceux qui soutiennent une éventuelle révision de l’article 37 sont des citoyens alors que ceux qui initient ou signent les pétions contre la révision de l’article querellé sont des braconniers, que dis-je, des citoyens de l’Axe du mal, pour reprendre le propos de Buch fils.Je ne sais pas où est-ce que vous avez étudié votre droit, mais je pense que c’est mieux pour vous d’aller retrouver votre cabinet et d’avoir dorénavant le courage de remettre vos convocations d’huissier à qui de droit, sinon vous vous exposez à être le Goëbels de cet autre Hitler...

  • Le 5 mai 2010 à 19:25, par Kon N’doungtouly En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Laissez le dans son obstination ,dans tous les cas ils n’auront pas cette quiétude de savourer les fruits de leurs compromissions tous ces gens qui vendent leurs âmes pour défendre l’indéfendable .

    C’est par le fait des gens méchants comme eux que les pacifiques individus deviennent violents et bonjour le chaos.

  • Le 5 mai 2010 à 23:16, par Tiraogo En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Je n’ai pas l’habitude de dire du mal des intervenants. Mais là, j’ai du mal à me retenir. Comment voulez-vous que nos" intellectuels" soient respectés à l’étranger ? Je suis convaincu qu’en Occident aucun journaliste n’aurait tenu son micro à cet "avocat".
    Lamentable.

  • Le 6 mai 2010 à 00:14 En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    "Ce rayonnement dérange tous ceux qui voudraient voir le Burkina Faso renouer avec l’instabilité..."

    c vous dire il ne reflechi même pas à ce qu’il dit, un béni-oui-oui de plus dans la bergerie.

    toi oh, ton patron oh, touchez à cet article et vous verrez si nous on passera le temps à discourir.
    23ans, et vous trouvez que nous sommes bien vu avec la cedeao et autres. est-ce le seul pays qui y envoi des militaires ? les autres ont-ils de l’alternance ?
    puis comparez nous avec les pays où ca va mal après multiple révisions institutionnelles et necessité que le seul homme reste là, avec autant de verve et nous menerons un débat + équilibré. pour l’instant maitre, on peut être deçu de vous ,mahama sawadogo, le ptit maire et bon la même clique quoi. même ceux qui sont dans le silence à kossyam comme en autriche, on ne veut plus de vous, même l’année prochaine.

  • Le 6 mai 2010 à 20:54 En réponse à : Changements institutionnels : Les réformes politiques doivent-elles se limiter à la modification d’un article de la Constitution ?

    Mobutu, Yadema, Houphouet, Bongo etc... où sont-ils aujourd’hui ? mais le Congo, le Togo la Cote d’Ivoire, le Gabon etc... continuent d’exister toujours. Tout homme est mortel, or Blaise est un homme, donc Blaise est mortel.
    Vous tous qui soutenez la thèse selon laquelle Mr Compaoré est indispensable, quiterrez-vous le pays ? ou suiciderez si Blaise venait de nous quitter par simple paludisme ou meningite.
    Meme si le president Compaoré avait reussi à faire du Burkina Faso un pays emergent, cela ne devrait pas lui donner un quitus à etre president à vie, car tout simplement un BURKINA LAMDA allait faire de ce Burkina emergent un Burkina developpé.
    Chers "intello" personne n’est contre le president Compaoré, le peuple lui demande tout simplement d’aller se reposer....23 ans c’est pas 23 mois.
    L’alternance n’implique pas l’exclusion du parti au pouvoir d’etre toujours au pouvoir, elle demande tout simplement un changement du baton commendement de main.
    Vous les barons du CDP etes-vous incapables d’etre president ?...Tant que vous avez votre "gombo frais", le chien aboie et la caravane passe.

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