C’est une école de trois classes et elle est d’un standing respectable. L’infrastructure réalisée en matériaux définitifs possède également des latrines et un forage. Elle aura mobilisé 80 millions de francs CFA, une aide financière du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) accordée aux populations de cette localité, répondant à une requête de l’Association Buud-Nooma pour l’aide au développement (ABADE).

La cérémonie, empreinte d’une ambiance de liesse, s’est déroulée en présence du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), du maire de la commune de Kongoussi, d’une représentante du représentant de l’UNICEF, et d’autorités administratives, politiques, militaires et paramilitaires, coutumières et religieuses.

Zinigma fait partie de ces localités que l’on rallie difficilement. Le village est situé à seulement une trentaine de km de Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam. Mais le temps qu’on met à y accéder vous donne l’impression, au terminus, d’avoir parcouru deux ou trois fois cette distance.

C’est dire l’état peu praticable de la route qui y mène. Les villages voisins ne sont pas à la porte d’à côté et connaissent les mêmes difficultés d’accès. L’on imagine alors le parcours du combattant que devaient endurer les bambins du coin pour aller à l’école, du moins avant 2007, année où Zinigma fut enfin doté d’une école. Mais là encore, l’essentiel restait à faire, puisque les écoliers devaient se contenter de hangars faits de banco et de paille.

La construction d’une école venait, à coup sûr, abréger les souffrances et les angoisses des parents d’élèves de Zinigma. , raconte Idrissa Sawadogo, président de l’ABADE, avec la légitime fierté de celui qui a contribué à ce "ouf" de soulagement des . « La population nous a présenté une requête. Je l’ai formulée et j’ai approché M. le représentant de l’UNICEF au Burkina Faso.

Il m’a confié au ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou, qui m’a accueilli avec fierté, avec joie » .Joie et fierté que la première responsable de l’enseignement de base concrétisera par un accompagnement administratif adéquat, accompagnement dont le résultat est tout aussi concret. Pour Odile Bonkoungou, la réalisation va au-delà du souhait satisfait.

C’est un pas qualitatif, synonyme de défis majeurs relevés dans l’amélioration pertinente de la qualité de l’enseignement de base, dans l’amélioration de l’offre éducative, dans le renforcement des initiatives locales, la décentralisation et le transfert des compétences. Un sentiment partagé par le maire de la commune qui n’a eu de cesse d’exprimer sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement du projet. Traduisant la difficulté pour l’Etat à satisfaire à lui seul les besoins énormes dans le domaine de l’éducation, Odile Bonkoungou en a appelé .

Dans la même dynamique, elle a salué les initiatives de l’ABADE dans le domaine de l’éducation et la disponibilité des partenaires qui ont bien voulu l’accompagner. , a ajouté le ministre qui a fait une mention spéciale à Idrissa Sawadogo, président de l’ABADE. « Nous apprécions très positivement l’initiative de l’association Buud-Nooma.

L’école que nous inaugurons aujourd’hui a une spécificité, spécificité caractérisée par l’implication de communautés de base à travers les associations locales qui, par des actions concrètes, montrent leur attachement au développement de l’éducation dans notre pays. Nous avons tenu à effectuer justement le déplacement pour encourager ce type d’initiative et souhaiter qu’elle se répète.

Je saisis l’occasion pour réitérer mes remerciements à l’association Buud-Nomma ». Au geste de l’UNICEF, Odile Bonkoungou a joint un autre, en remettant des fournitures scolaires aux enseignants et aux écoliers.

Pour son homologue des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, l’heure n’était qu’au lancement des travaux d’un Collège d’enseignement général (CEG). C’est le village voisin de Loaga, toujours dans la commune de Kongoussi, qui en est le bénéficiaire.

Sous une canicule digne des mois d’avril et mai et de ces contrées du Nord du Burkina, le professeur Joseph Paré a procédé à la pose de la première pierre de l’infrastructure qui vient améliorer l’offre d’enseignement secondaire dans ce village. Depuis 2009, il y existait une classe de 6e qu’abritait un hangar. Composée de salles de classe, d’une bibliothèque, d’un volet administratif et d’un réfectoire, le futur CEG va coûter la somme de 80 millions de francs CFA.

Dans une brève intervention, le ministre des Enseignements secondaire a entre autres, exhorté les populations à un bon suivi des travaux pour une bonne exécution du marché par l’entrepreneur. Inspiré par le dernier drame survenu dans la province du Boulkiemdé où une tornade a arraché des toits dans une école et où la foudre a tué des enfants, Odile Bonkoungou saisira l’occasion pour sensibiliser l’entrepreneur devant tous.

L’Etat ne peut pas continuer à investir des milliards dans des infrastructures, qui plus est, socioéducatives et abritant des enfants, pour les voir s’effondrer à la moindre intempérie, s’est insurgée la ministre de l’éducation de base. vous prenez une brique et qu’elle s’effrite dans vos mains, dites à l’entrepreneur que vous n’en voulez pas, a-t-elle conseillé aux premiers concernés, sous un tonnerre d’applaudissements de ces derniers.

Hortense ZIDA

Sidwaya