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PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

Publié le vendredi 30 avril 2010 à 03h09min

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Depuis que Gnamè a été érigé en village en février 2010 et rattaché à la commune rurale de Dissin, c’est la grogne dans le Ioba (région du Sud-Ouest). Si les habitants de Gnamè ont tenu à l’érection de leur localité en village, ceux de Tovor qui relève de la commune de Zambo n’entendent pas cela de cette oreille. Pour eux soit Gnamè reste toujours un de ses quartiers, soit ses habitants libèrent leur terre pour le village de Done à Dissin. A Done, on attend la saison hivernale qui viendra déterminer à qui appartient la terre. Ces localités se regardent en chiens de faïence pour une question de terre assortie d’enjeux politiques. Face à cette crise larvée, notre équipe s’est déportée sur les lieux. Reportage.

Informés de la tension qui règne entre deux grandes localités de la province du Ioba suite à l’érection de Gnamè en village, nous y avons fait un tour du 23 au 25 février 2010. A bord d’un mini-car, nous étions issus de quatre organes de presse : le nôtre, Sidwaya, le Révolutionnaire et l’Opinion à effectuer ce déplacement en terre dagara.

C’est sous un soleil de plomb que nous avons fait notre entrée à Tovor ce samedi 24 avril 2010. Il était 12h 40 lorsque nous avons été accueillis par le chef de terre entouré de ses notables au pied d’un arbre. Malgré le poids de son âge (80 ans), la voix du chef portait haut. Il nous a mis au parfum de la situation qui prévaut dans sa localité. Pour lui, depuis que Gnamè a été érigé en village, rien ne va. La paix et la cohésion sociale sont menacées. Pourtant, c’est avec son autorisation que les gens de Gnamè se sont installés sur sa terre. Et jusqu’à preuve du contraire, s’ils veulent cultiver, ils viennent lui solliciter des terres cultivables. "Vous n’avez pas de terre et vous voulez constituer un village, allez-y voir", a laissé entendre un de Tovor. Un fait grave pour ceux de Tovor, est qu’ils accusent les habitants de Gnamè d’avoir hué publiquement leur chef lorsque celui-ci s’y était rendu pour s’imprégner de la situation. Un fait qu’ils ne sont pas prêts à digérer de si tôt. D’autres mobiles avancés par Tovor font ressortir qu’aucune enquête à leur niveau n’a précédé l’érection de Gnamè en village.

En tout état de cause, le chef de terre de Tovor dit n’avoir pas été consulté comme cela a été le cas pour le village de Tiereteon. Il y a là pour eux vice de forme ou de procédure. Quant au fond, il pose la question de délimitation de ce nouveau village qui fait déjà partie de Tiereteon. Selon eux, si d’après les textes administratifs, les villages doivent être distants de 3 km, quelle sera la distance entre Tiereteon et Gnamè ? " Le village de Tiereteon, c’est avec tous les gens de Gnamè", a relevé un conseiller de Tovor. Une délimitation de ce nouveau village signifierait asphyxier le village de Tovor par l’occupation de certains de ses quartiers ou terrains. D’où leur expression "nous pas d’accord". Le chef de terre de Tovor qui a été hué à Gnamè martèle que soit Gnamè leur appartient, soit il faut déplacer ses habitants à Done afin de libérer leurs terres.

La situation est tellement tendue qu’il a fait recours au dernier de ses fétiches par l’implantation de feuilles d’arbres aux alentours de Gnamè. Un fétiche censé mettre fin à cette crise en montrant à qui appartient les terres. "Selon nos coutumes, si ce fétiche est mis, et je sais qu’il a été posé par le chef, soit je viens le voir pour lui exprimer mon tort, soit j’abandonne les lieux", a indiqué un notable. Parlant des signes liés aux conséquences négatives de l’usage de ce fétiche, les habitants de Tovor ont répondu d’une seule voix : " C’est quand il y aura un fait étonnant que tout le monde le saura".

Comment Done, un village de la commune de Dissin s’est-il invité dans cette crise ? La tension est montée d’un cran avec l’implication de Done par le biais de l’expression qui dit que " l’ami de mon ennemi est mon ennemi". Pour Tovor, il ne fait aucun doute que Done soutient Gnamè. "Ils se sont entendus pour que Gnamè prenne l’Ouest de Tovor et que Done passe à l’Est pour s’accaparer des terres encore cultivables de Tovor. Ils veulent nuire à Tovor et le faire disparaître de la carte géographique", a laissé entendre un notable. Tovor considère une rivière comme limite naturelle qui le sépare de Done, non seulement depuis la nuit des temps mais aussi au plan administratif.

Le compte rendu des réunions des 6, 7 et 8 mars 2010 adressé au haut-commissaire de la province du Ioba, par le maire Sobanfo Michel Meda de la commune de Zambo, en dit long. Il notifie que ce nouveau village Gnamè est non seulement situé sur le territoire administratif du département de Zambo, mais relève aussi du territoire coutumier du village de Tovor et que la majorité de la population de Gnamè relève de Tovor (Zambo). Pour Tovor, rattacher Gnamè à Done, c’est lui forcer la main. Outre cela, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la violation de l’interdiction faite à Done par Tovor de faire des sacrifices sur ses terres. "Trop, c’est trop", martèle Tovor qui trouve que cet acte n’est rien d’autre que de la pure provocation. "Nous avons appris que les gens de Done s’achètent des arcs, autrement dit, des armes blanches", a indiqué un de Tovor, avant de laisser entendre qu’ il y a risque d’attaque. Après avoir écouté Tovor, il était très important pour nous de prêter aussi oreille aux habitants de Gnamè. Quelques minutes de route, nous voilà à Gnamè après avoir posé l’oeil sur cette frontière naturelle évoquée par Tovor qui le sépare de Done. En d’autres termes, Gnamè marque la limite entre ces deux principales localités.

La version de Gnamè

Au moment où nous disions au revoir à nos guides, les notables de Gnamè nous tendaient leurs mains. Nous avons été reçus sous un arbre, près d’un cabaret. Ananie Somda, le jeune chef de terre, souligne que depuis la nuit des temps, Gnamè et Tovor ont été des localités distinctes. Aussitôt, ses proches, dont Joachim Meda, directeur général des Transports terrestres et maritimes que nous avons rencontré sur place, ont été invités aux échanges. " De par le passé, ce sont les ancêtres de Done qui offraient des terres à ceux de Tovor. Lorsque nos grands-parents cherchaient à s’installer, ils sont allés voir le chef de Done qui leur a donné un lopin de terre en leur recommandant le chef de Tovor afin qu’il leur en rajoute.

C’est ainsi que la grande famille a été installée", a dit le chef. A la question de savoir s’ils ont eu à recevoir le chef de Tovor pour des échanges au sujet du différend qui les opposent, ils ont répondu par l’affirmative tout en ajoutant que n’ayant pas annoncé son arrivée au chef de Gnamè et vu les propos menaçants proférés à ses habitants, il n’a pas été bien accueilli. Mais que leur tentative de présentation des excuses s’est chaque fois heurtée à un blocage. Pour Gnamè, Tiereteon bien que déjà érigé en village, a toujours été un quartier de Gnamè, et ce dernier est dépendant à 70% de Done (Dissin) et 30% de Tovor (Zambo). Joachim Meda nous a livré les mobiles de cette demande d’érection de Gnamè en village.

" C’est pour profiter de certaines opportunités", a-t-il dit avant de relever que depuis la nuit des temps, Gnamè est écartelé au plan administratif. " Pas une école de l’Etat, pas un seul puits, pas une seule réalisation d’ordre socio-économique, rien, jusqu’à nos jours", a-t-il ajouté. Pire, le dernier cas, pour eux, date de l’inondation de 2008. Lorsque les sinistrés se sont présentés à Done, on leur a dit d’aller à Tovor. Lorsqu’ils se sont présentés à Tovor, on leur a dit : allez à Done. Pour eux, " trop c’est trop". Etant que tous sont des Burkinabè, ils doivent tous bénéficier des mêmes avantages. Mais ils n’ont rien. Ils s’estiment à une population de 402 habitants selon le dernier recensement. Sur cette base, ils ont jugé nécessaire de demander en mars 2009 l’érection de leur localité en village.

" Administrativement, la majorité des gens de Gnamè ont été recensés à Done, mais nous n’avons aucun problème à être rattachés à Zambo ou à Dissin ; le plus important est d’être un village", a dit Joachim Méda. Pour Gnamè, il y a toujours eu des tensions par-ci, par-là, jusqu’à ce qu’une personne de Tovor vienne planter des feuilles d’arbres en guise de fétiche, et dire que chaque jour dix habitants vont mourir. Après avoir neutralisé l’effet du fétiche selon eux, ils se disent sereins, parce qu’ils sont sûrs, d’être sur la bonne voie. Après presqu’une journée d’entretien, nous avons décidé de rejoindre notre site d’hébergement à Dissin afin de nous reposer. Le lendemain matin, après le petit déjeuner, nous avons pris la route pour Done où le chef de village Achille Méda, un ancien combattant, nous attendait assis sur son "lipiko".

A 63 ans, le vieux Achille Méda a toujours en mémoire la guerre d’Indochine. Il manie assez bien la langue de Molière. Il nous a réservé un accueil chaleureux digne d’un ancien combattant. "Ancestralement nous sommes des batanais", nous a t-il dit, avant d’indiquer que les habitants de Done sont les premiers à avoir traversé la Volta en provenance du Ghana à la recherche de terres fertiles. Selon ses dires, les ancêtres de Tovor ont été installés par leurs aïeux.

"Pour leur permettre d’avoir la pierre sacrée (le tenghane) qui donne accès à l’occupation des terres et devenir autonomes sur le plan coutumier, les gens de Tovor ont dû obéir aux conditions suivantes : un canari de dolo, deux poulets et 240 cauris", a relevé le chef Meda pour qui même la préfecture de la commune de Zambo a été installée par un de ses grands-frères au temps colonial. Ce dernier était à Korbè (Zambo). Pour lui, Gnamè et Tieretéon faisaient partie de six quartiers qui constituaient Done au temps colonial. "L’histoire de ravin comme limite naturelle entre Tovor et Done est un faux problème", martèle-t-il. Il signale que ses grands parents s’étaient toujours opposés à cela. De plus, il relève que Tieretéron a été érigé en village sans qu’il ne soit au courant, alors qu’il est une des personnes ressources qui devraient être contactées en son temps. Par ailleurs, "c’est nous qui avons dit à Ananie Somda qu’il peut occuper le coin de ses ancêtres, de son père. C’est le territoire de leur grand-père. Ça lui appartient. Il est le chef coutumier de Gnamè.

Et depuis, lorsqu’on convoque les chefs coutumiers de Dissin, il s’y présente", a relevé le vieux Méda. En ce qui concerne le fétiche des gens de Tovor aux alentours de Gnamè, il a indiqué qu’une poule a été tuée et des rites faits pour le désacraliser. Quant à leur sacrifice qualifié de violation de terrain à Tovor, il souligne que cela est loin d’être une provocation car c’était pour une demande de pluie. Cependant, relève-t-il, une de leurs pierres sacrées a été enlevée. "Coutumièrement, nous avons fait nos rites pour qu’un malheur s’abatte sur le fautif", a-t-il dit. Au regard de ce climat tendu, Achille Méda dit avoir informé et sensibilisé les jeunes de Done à la retenue, et de ne pas être les premiers à donner des coups de poing. Néanmoins, il indique avoir entendu que les gens de Tovor vont au Ghana s’acheter des armes blanches. "C’est au début de l’hivernage que la guerre de la culture va commencer et on saura qui sera le premier à provoquer l’autre", a-t-il conclu.

Zones d’ombre et inquiétude

Tout au long de notre enquête, les noms de deux personnes ont été régulièrement cités. Il s’agit de Joachim Méda, directeur général des transports terrestres et maritimes qui serait du parti de l’ADF/RDA ; et du premier adjoint au maire de Zambo, Kevin Somé, qui serait du parti au pouvoir (CDP).

Le premier est accusé de provoquer la situation qui prévaut actuellement sur le terrain par l’achat de conscience des populations pour l’érection coûte que coûte de sa localité en village. Quant au second, il est accusé de nourrir des ambitions et projets en faisant tout pour empêcher le dialogue qui permettrait à Gnamè de devenir un village. Le chef de terre de Zambo, Palenfo Tchianyrerou que nous avons rencontré a dit être contre le fait qu’on veuille lui arracher cette partie de sa terre. "Si Tovor est attaqué, c’est tout Zambo, s’il y a déchaînement dans cette localité, nous n’allons pas attendre que cela nous atteigne", a-t-il laissé entendre. Nous avons également appris que le député Placide Somé a été informé de la crise qui prévaut dans sa province ainsi que les ressortissants de Zambo à Ouaga. Ces derniers se sont opposés à ce rattachement de Gnamè à Done.

Lorsque nous avons approché le commandant de Brigade de la Gendarmerie de Dissin, Oumar Napon, pour en savoir plus sur les enquêtes de terrain à mener pour ériger une localité en village, il a laissé entendre ceci :" Je suis nouveau, je viens d’arriver en 2009. Comme vous pouvez le constater sur ce tableau, je ne suis au courant de rien. Je n’ai pas reçu d’ordre venant de mes supérieurs hiérarchiques sur ce sujet, donc je n’ai rien à vous dire". Joint au bout du fil, le haut-commissaire nous dira qu’il dépend du gouverneur de la région. Et dans la mesure où il n’a pas reçu d’ordre, il ne saura nous répondre. Le chef de terre de Tovor nous a confié qu’il a saisi le haut-commissaire du Ioba sur ce dossier brûlant, mais sans suite, de même que le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). En attendant le début de la saison hivernale, à présent, c’est le wait and see.

Par Hamadi BARO (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 30 avril 2010 à 10:26, par Dagara En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    Rien à comprendre dans votre papier, il est confus. De toute façon, il ne pouvait en être autrement puisque vous quitté ouaga pour la localité le 23 février et vous y êtes arrivés le 23 avril. Deux mois ce n’est pas trop ? En fait, faites un travail objectif, pourquoi y aller à quatre, qui a commandité la mission ? C’est curieux que vos organes vous y envoient en même temps ? Franchement, votre travail ne permettra pas de situer la vérité dans la mesure où l’une des parties prenantes a financé la mission.Le but est claire, initié une campagne de presse pour montrer que le village a raison. De toute façon, les gens ne sont pas dupes...

  • Le 30 avril 2010 à 11:49 En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    out au long de notre enquête, les noms de deux personnes ont été régulièrement cités. Il s’agit de Joachim Méda, directeur général des transports terrestres et maritimes qui serait du parti de l’ADF/RDA ; et du premier adjoint au maire de Zambo, Kevin Somé, qui serait du parti au pouvoir (CDP)".

    Voila toute la raison. Voila tout le casus belli. Vouys les politiciens qui n ;’avez rien a offir aux habitants appauvris, laissez leur au moins la paix. Nous savons que les elections approchent et chacun de vous deux le dg et l’autre du cdp, vous voulez montrer a vos superieurs qque vous comptez dans votre petite brousse- la. Si c’est les infrastructuires vous voulez, ne fondez pas de village. Laissez- ca et construisez meme des hotels et des ecoles et des hopitaux. Vous vous dire que c’est par manque d’ infrastructures que vous voulez un village. mais c’est quel raisonnement dagari comment ? C’est quand ca va etre un vilage que le developpement va venir ? Donc pourquoi vous voulez seulement un vilage ? Il faut dire que Gangme ou Melange Tchapalo- qui ma pousse biere divin est maintenant come Chicago ou bien paris et ca sera comme ca. faut etre ambitieux, les gars. Quand a toi membre du cdp, arrete. Ton parti a gere ce opays depuis plus de 20 ans et vous etes une bande d’ incapables. Ne mettez pas le feu aux poudres.
    Quant a toute la communaute des esclaves que j’aime bien, arretez ces soules- la. Ils vont gater votre region alors que c’est dans votre region que la vie est encore la meilleur au faso. Chasser les politiciens sans projet- la hors de Dissin tout court.

    Jean Marie Vianey Fayama, Montreal, Canada.

    • Le 1er mai 2010 à 12:49 En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

      En voila un de mes esclaves qui merite vraiment son elargissement Je suis heureux et fier car je vois que je ne m’étais pas tromper en le liberant. Qu’est ce qu’il dit vrai !!!
      chapeau !!!
      SOME Ton (ancien) maitre (qui reste quand meme TON maitre)

  • Le 30 avril 2010 à 12:29, par Yam-pukri En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    De grâce, chers politiciens, sachez mettre l’interet superieur de vos populations au dessus de vos interets égoistes et egocentriques.

    N’allez pas semer le germe de la division et de la confusion au sein de vos populations qui ont jusque là, vécu en parfaite harmonie.

    Dans l’esprit, ce n’est pas vraiment mauvais de vouloir hériger le petit coin dont on est originaire en village administratif, mais de grace, pas au prix de la paix social quand même !

    Cela est un signal fort qui vient une fois de plus nous rappeler qu’en matière de "Foncier", l’administratif et le coutumier ne font pas bon menage au sein de nos populations analphabètes certes , mais pas bêtes car pour ce qui est de leurs terres, personne plus qu’eux meme ne peut etre plus eloquent ou convaiquants. Chaque village à une histoire que ses habitants maitrisent parfaitement. Chaque chef de terre est à mesure de donner avec precison les limites du terriroire dont il est le chef.

    Le blème donc c’est vous, avec votre mauvais nouveau découpage administratif qui etes en train de les pousser vers cette confusion aux relents conflictuels et vous en porterez l’entière responsabilité dans un aveinr très proche si rien de serieux n’est fait pour éviter cela et s’il n’est pas deja trop tard. A bon entendeur...

  • Le 30 avril 2010 à 14:32 En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    j’ai un seul message à lancer : demander à tous ceux qui par leur position sociale, politique et autre peuvent intervenir pour mettre fin à un conflit dont les germes sont visibles ! n’attendons pas que le feu prenne avant de vouloir l’éteindre. que la sagesse l’emporte sur les vélléités de toute nature.

    nos populations ont déjà suffisamment de pbl pour qu’on en rajoute !!

  • Le 30 avril 2010 à 15:39 En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    Sans doute que l’ Etat s’est deja preparé, il faut eviter tot que ces gens la ne se rentrent dedans.le conflit de la terre en cote d’ivoire ns a bcp instruit.des à present, il faut faire ttes tentatives de destabilisation. les hommes politiques de la region st prevenus aussi.

    • Le 1er mai 2010 à 13:08, par Oumar En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

      je suis vraiment touché par cette crise foncière car elle remet à nue tous les enjeux liés au foncier dans notre pays. ce qui est d’ailleurs normal puisque la population et surtout rurale est essentiellement agricole.A mon avis, il y a lieu de suspendre toutes les procédures et inviter les différentes parties à discuter pour trouver une solution pacifique pour éviter un affrontement ouvert entre les villageois. vue l’imminence de l’hivernage il y a lieu de se dépêcher.
      Si entre populations autochtônes il y a des problèmes liés à l’occupation des terres agricoles, vers quoi nous nous dirigeons avec l’avènement de l’agrobusiness au burkina ?

  • Le 1er mai 2010 à 12:15 En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    il est important de dire à l’Etat que ça ne sert à rien de preparer les CRS pour aller taper car on connait vos methode c’est maintenant qu’il faut commencer les consultations pour que la paix revienne.vous n’allez pas sans savoir que les gens du sud ouest reculent DEVANT RIEN,donc de SVP fait quelque chose. hph

  • Le 4 mai 2010 à 00:20 En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    Vous memes vous connaissez les Lobi- Dagari la. Quand ils commencent, c’est pas facile qu’ ils s’ arretent. Donc ne les laisser pas commencer. Et ouis avec leurs fleches la et leurs brousses, collines, c’ est des vrais Talibansde Kandaar s’ ils commencent le gnaga. De grace, que le gouvermenent intervienne vite pour eviter l’ irreparable. Je suis sur que le probleme n’est pas celui qui a ete narre ici. Le probleme est entre le cdp et l’adf.

  • Le 7 mai 2010 à 16:34, par Faut les aider vraiment En réponse à : PROVINCE DU IOBA : Un conflit foncier qui risque de dégénérer

    Comme dit l’autre, il faut calmer vite ses gens-là. Le ton belliqueux est très net. 1.le village de Tovor a mis un fétiche à Gnamè, ce qui veut dire que les gens de Gnamè doivent s’excuser ou partir. Pour commencer, les protagonistes sont déjà à l’extrême. 2.Les gens de Done disent qu’ils attendent la saison des pluies pour voir qui va provoquer le Premier. Tout le monde est donc prêt. 3.Pour ne rien arranger, le maire de Zambo dit qu’il soutiendra Tovor en cas d’attaque, voilà l’esprit de paix des Dagara.
    En réalité, habituellement Done, Tovor et Gnamè et d’autres villages qui relèvent aujourd’hui de Zambo (Gamgbo ; Gbolo Manoa et Zambo lui-même) ont encore par habitude les yeux vers Dissin, où ils vont faire leur course, soigner les malades ou prier (les choses ont un peu changé). Feu Ananie Dabiré, le vrai fondateur des "six-s" et originaire de Tovor est installé à Dissin.
    En réalité, le maire de Zambo devrait voir les choses avec hauteur d’esprit républicain, car le village de Djikolo qu’il administre, est à 90pc peuplé par des gens originaires du département de Dissin, allés occuper les terres fertiles, certains dans des zones protégées de Bontioli.
    En réalité Done est l’un des villages les plus anciens de Dissin. à l’origine, ses habitants sont des Pougouli finalement envahis et assimilés par les dagara arrivés massivement du Ghana. Leur rite funéraire est particulièrement étrange pour les dagara et le village de Done, tout petit, dispose de vastes terres par delà de nombreux villages.
    En réalité Tiérétéon est un sous-quarier de Gnamè. Mais Kévin Somda, un jeune politicien ambitieux de la Concession l’a érigé en village au détriment de Gnamè, devant ainsi la capitale de la zone. Son ambition est telle qu’il a retiré bon nombres de terres à certains propriétaires. Ses problèmes sur le sujet sont nombreux et son influence est réelle.
    En réalité, ce cas est loin de pouvoir resté isolé. Des centaines de familles (des milliers d’individus) ont été brutalement sevrées de leurs terres qu’ils exploitaient depuis plus de 20 ans. Elles se seraient installées sur une zone de réserve. Du coup, elles ont replié sur leurs bases et cela n’est pas sans conséquence.
    En réalité, ce problème dépasse la questions foncière, qui je peux étonner, reste un épiphénomène. Ces gens-là sont en phase de disparition. Ils n’ont pas réussi à s’adapter à la réalité nationale, loin de leur valeur. La soumission systématique de la majorité des burkinabè est la règle contraire chez eux. Est homme chez eux le courageux, qui dit la vérité pour aider à avancer. La politique actuelle veut qu’on ruse tel un renard ou voler, tricher sans être pris . Par conséquent, ils se marginalisent et les projets de développement échouent (1) puis se font rares (2). J’exagère ? alcoolisme, maladies, malnutrition, et auto-destruction directe à travers des armes légères (qui parle d’armes blanche , ils ont plein des armes achetées au Ghana voisin) poison et wack. Aucun peuple ne peut survivre ainsi. Mais ils sont suffisamment intelligent pour arrêter tout ça, il faut seulement les aider

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