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Restauration dans les universités : Le plaidoyer de la Coordination des cités-universitaires

Publié le mercredi 21 avril 2010 à 03h14min

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Un véritable plaidoyer auprès de l’Assemblée nationale, afin qu’elle délie davantage le cordon de la bourse au profit de la restauration des universités. C’est l’objet de cette lettre dont Sidwaya a été ampliataire.

Lisez plutôt ;

Monsieur le Président,

Par la présente, au nom des étudiants des universités du Burkina Faso et de la coordination des délégués des cités universitaires, nous vous interpellons en dernier ressort, suite à toutes les démarches déjà entreprises en faveur de la restauration dans les universités.

En effet, Monsieur le Président, nous avons accueilli avec beaucoup de choc le budget non seulement réservé à l’enseignement supérieur mais particulièrement, à la restauration dans les universités du Burkina qui est de 3 milliards dont 16 à 17 mille plats servis par jour dans les universités du Burkina. Nous convenons par ailleurs que vous n’ignorez pas les réalités quant à l’hébergement et la restauration des étudiants.

Le besoin en faveur de la restauration par an est de l’ordre de 7 à 8 milliards et cela nous l’avons toujours signifié. En tant que responsable de toute cette masse très considérable et considérant que dans son premier discours à la nation, le Premier ministre, Son Excellence Monsieur Tertius Zongo a fait de la matière grise la pierre angulaire de sa politique qui elle-même est une option primordiale du projet de société du chef d e l’Etat, nous vous invitons donc à reconsidérer cette position en faveur de la restauration dans les universités du Burkina.

Considérant toujours le nombre important d’étudiants victimes du sinistre du 1er septembre 2009, considérant le taux élevé d’élèves ayant été reçus au Baccalauréat dont les parents ont été victimes dudit événement malheureux, considérant la croissance vertigineuse du nombre d’étudiants, considérant la misère et la paupérisation de la population burkinabè suite audit événement, nous vous invitons à agir promptement en faveur non seulement des étudiants mais de vos enfants car nous convenons avec tous que nul ne peut s’ériger en bourreau contre sa propre progéniture.

Pour finir, nous vous exhortons à vous pencher sérieusement dans un délai raisonnable sur la question de la restauration des étudiants, car dans chaque restaurant ce n’est pas moins de trois cents étudiants qui repartent sans avoir à manger. Vous êtes papa, père, n’attendez pas que ce soit toujours des protestations, des sit-in, des interruptions de l’ordre normal du calendrier universitaire pour vous pencher sur ces choses qui sont vitales pour les étudiants, vos enfants.

Nous vous invitons à faire un tour dans les restaurants universitaires pour constater çà et là les désagréments dus au contingentement des plats.

En effet, à partir de 9 h 30 mn, les étudiants font le rang pour espérer avoir un plat à 11 h 00 si possible. Le même scénario se répète le soir. A partir de 14 h 00 des rangs sont formés dans l’intention d’avoir un plat à 18 h 00.

Cela contribue au fort taux d’échec constaté ces dernières années et cette année sera pire si une solution n’est pas trouvée pour pallier la question de la restauration dans nos universités.

A cela s’ajoutent les efforts et les souffrances des comités de restauration qui laissent toutes leurs activités pour mettre de l’ordre dans un contexte de rareté de plats. Pour de plus amples détails, saisir les commissions de restauration des cités universitaires.

Tout en restant à l’écoute et comptant sur votre bonne foi, veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Le Président de la Coordination des cités-universitaires

Daouda BELEMO

Sidwaya

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