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Jeux de la fonction publique ouest-africaine : Un machin de la CEDEAO

Publié le mardi 20 avril 2010 à 02h32min

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La commission de la CEDEAO, par le biais du centre de développement de la jeunesse et des sports de la CEDEAO (CDJSC) et la fédération nigériane des jeux de la fonction publique, envisage d’organiser d’ici le 28 mai 2011 les jeux de la fonction publique ouest-africaine. L’annonce en a été faite hier 19 avril au cours d’un point de presse.

Vous avez bien entendu, jeux de la fonction publique ouest-africaine. Après, semble-t-il, le succès des jeux de la fonction publique du Nigeria, ce pays a voulu étendre son expérience à toute la région ouest-africaine. Il sera annuel pour ce qui est de la phase pilote (les deux premières éditions se dérouleront au Nigeria) et regroupera 6 pays, à savoir le Burkina, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin.

Selon ses concepteurs, dont le Nigérian Kennedy Barsisa de la CEDEAO et Sylvester Ikuejamoye de la fédération nigériane des jeux de la fonction publique, les objectifs de cette trouvaille sont de permettre un brassage entre les fonctionnaires, d’entretenir et de soutenir une fonction publique valide du point de vue physique, de servir de mini festival de sport pour les employés, de servir de plateforme pour construire des passerelles socioculturelles et politiques d’unité de la sous-région… Les jeux coïncideront avec la date anniversaire de la CEDEAO (28 mai). Il deviendront une biennale après les 2 éditions pilotes et pourront devenir tournants.

Les disciplines ciblées, pour le moment sont le foot, le tennis, le tennis de table, le basket-ball, le handball, le bras de fer, l’athlétisme en hommes et dames. Ces jeux seront financés par la commission de la CEDEAO, mais, par la suite, ils seront ouverts aux partenaires privés.

Mais une compétition des fonctionnaires qui n’ont pas le temps du sport de haut niveau et qui, dans le meilleur des cas, ne font que le sport de masse ? Les organisateurs pensent que ce sera une opportunité de révéler des talents ( ?), même si cela reste à vérifier. Et puis, à défaut d’avoir une équipe compétitive, les équipes ne seraient-elles tentées de frauder ? Kennedy Barsisa souligne qu’il y aura des mécanismes pour contrôler les voleurs. Espérons que cela soit efficace.

En plus, les hommes de médias se sont demandés pourquoi ne pas s’intéresser à la promotion du sport à la base ou dans une discipline quelconque plutôt qu’à des vieux. Les conférenciers se sont défendus en soulignant qu’il y a déjà une compétition de lutte et qu’il y a parmi les fonctionnaires des talents qui demandent un cadre d’expression. On verra ce que cette énième compétition de la CEDEAO va donner et si elle va répondre aux attentes de ses concepteurs.

Kader Traoré

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 20 avril 2010 à 04:23, par Paris Rawa En réponse à : Jeux de la fonction publique ouest-africaine : Un machin de la CEDEAO

    C’est ça l’Afrique, toujours en train de jouer quand il faut travailler. La CEDEAO ferait mieux de nous proposer cette monnaie commune qu’elle tarde à accoucher. Qu’elle s’occupe de l’économie et des finances, et qu’elle laisse les instances du sport s’occuper des jeux sportifs.

    Espérons que les instances chargées du sport en Afrique de l’Ouest ne vont pas se mettre un jour à nous proposer une monnaie commune valide pour payer les tickets d’entrée dans tous les stades de la sous-région. Que chacun reste à sa place et les moutons seront bien gardés.

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