Burkina : Vers une présidentielle sans enjeu
C’est en principe le 21 novembre prochain que les Burkinabè se rendront aux urnes pour élire un nouveau président de la république. Mais plus on se rapproche de cette échéance, plus on se rend compte qu’elle sera sans enjeu, surtout pour les électeurs qui ne se sont particulièrement pas bousculés devant les bureaux de recensement. Dans les villes comme dans les campagnes, très peu de personnes ont senti la nécessité de se faire enrôler.
Ce, malgré la prorogation, de 10 jours, du 6 au 15 avril, de la période d’enrôlement. Apparemment, ce rattrapage n’a pas permis à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a même utilisé à profusion les SMS comme piqûres de rappel à l’endroit des populations, d’accroître sensiblement le nombre d’électeurs.
L’institution de la nouvelle Carte nationale d’identité burkinabè (Cnib) et du bulletin de naissance comme principales pièces d’inscription sur les listes électorales n’a pas arrangé les choses. Plusieurs citoyens des campagnes ont toujours du mal à entrer en possession de ces documents. Malgré les campagnes à grands renforts médiatiques du gouvernement, la machine de « la délivrance massive des pièces d’état » n’est pas arrivée à trouver sa vitesse de croisière.
A cet obstacle majeur pour la mobilisation des électeurs potentiels, il faut ajouter le fait que la présidentielle de novembre prochain semble jouée d’avance. A moins d’un cataclysme, les candidats de l’opposition qui se sont déjà empressés sur la ligne de départ ne feront pas le poids devant le président sortant Blaise Compaoré, sûr d’être réélu haut-les-mains. Du coup, les électeurs se demandent si ça vaut encore la peine d’aller voter. Lorsque les élections n’ont plus d’enjeu, c’est le processus démocratique lui-même qui risque de prendre ainsi un coup. A quoi servent finalement les élections en Afrique ? C’est la question qui mérite d’être posée, vu que cette situation est loin d’être une spécificité du Burkina. Toutefois, on ne peut qu’appeler les populations à toujours avoir foi aux vertus de la démocratie et participer au choix de ceux qui les dirigent.
Bark Biiga
Fasozine
Vos commentaires
1. Le 19 avril 2010 à 14:50, par nana En réponse à : Burkina : Vers une présidentielle sans enjeu
ce genre d’articles est vraiment à bannir : on dit une chose et son contraire ! vous dites que les élections ne servent à rien, qu’il n’y a pas d’enjeu et pour finir, vous dites que malgré tout, il faut y aller. Ce n’est pas logique du tout ! Revoyez votre copie.
2. Le 19 avril 2010 à 14:53, par martial En réponse à : Burkina : Vers une présidentielle sans enjeu
les gens ont voté contre blaise en ne se recensant pas. Ils ont voté contre les me sank, bado et maxime, accompagnateurs. vive les héraults qui restent dignes en refusant de s’impliquer dans une élection montée de toutes pièces, avec les résultats connus d’avance et qui permettra à blaise d’être légitimé et de faire ce qu’il veut de l’article 37 ! boycott, boycott
3. Le 20 avril 2010 à 02:44, par JaimeMonPays En réponse à : Burkina : Vers une présidentielle sans enjeu
Effectivement, est-ce la peine de voter meme quand on connait deja les resultats ? Il n’y a pas d’espoir donc ce serait meme un perte de temps de se meler a cette histoire d’election-la. Neanmoins ce sont des devoirs ou c’est des droits civiques encore le meme !?
Le 20 avril 2010 à 10:00 En réponse à : Burkina : Vers une présidentielle sans enjeu
Oui, tous les droits ne sont pas accueillis à bras ouverts ! Pour ces présidentielles à venir, rejetons tout simplement notre droit de vote !!!!!! vivons notre misère, puisque nous reavons peur de mourir........bon app !
4. Le 26 avril 2010 à 10:29 En réponse à : Burkina : Vers une présidentielle sans enjeu
TDC, Vie chère, le peuple a assez de préoccupations pour se laisser tenter par une forfaiture électorale, étant donné que l’élection de 2005 n’a apparemment rien apporté de positif dans la vie quotidienne.