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RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

Publié le lundi 19 avril 2010 à 02h41min

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En séjour au Qatar, le président du Faso, Blaise Compaoré, a échangé avec la communauté burkinabè vivant au Qatar. C’était le 14 avril 2010 à l’hôtel Sheraton à Doha.

Son rêve a toujours été d’entendre le président Blaise Compaoré parler le mooré. Le porte-parole de la communauté burkinabè vivant au Qatar, qui en a fait la requête, a été satisfait. Et mieux, il n’a pas été déçu. Blaise Compoaré a montré qu’il savait manier la langue de Yennenga. Commençant sur un ton badin, le président du Faso a indiqué, en mooré, qu’il a laissé le mooré à Ouaga. Et plus sérieusement d’ajouter, toujours en mooré, que "nous avons tenu à vous saluer ce matin. On s’est rencontré, on est content (...)." Pour le reste, Aboubacar, étudiant à l’université du Qatar en faculté islamique, a relevé que "nous n’avons aucune difficulté au Qatar.

Tout se passe très bien, nous sommes bien traités et si vous avez une occasion pour remercier les autorités qataries, faites-le de notre part, cela nous fera grandement plaisir". On ne trouverait rien à redire sur l’hospitalité qatarie, que le porte-parole de la communauté s’est fait fort de relever au chef de l’Etat, Blaise Compaoré, quelques minutes avant son retour au Faso, s’il n’ y avait pas cette implacable vérité selon laquelle "on n’est jamais nulle part mieux que chez soi". A deux reprises, le porte-parole l’a répété, insistant sur le fait que "nous sommes loin de chez nous, loin des parents". Et pour ne pas arranger les choses, le Qatar est "un pays riche où tout coûte cher". C’est pourquoi les étudiants burkinabè au Qatar demandent un soutien, qui prendrait, par exemple, la forme d’octroi de bourses scolaires et universitaires.

Une communauté de 27 membres

La communauté compte 27 Burkinabè parmi lesquels des élèves, des fonctionnaires, 4 étudiants inscrits à l’université du Qatar, 2 dans la communauté islamique, des footballeurs professionnels dont Moumouni Dagano (qui n’a pu effectuer le déplacement), un homme d’affaires. D’autres s’intéressent à la finance islamique. Par la voix de leur porte-parole, les Burkinabè du Qatar ont exprimé toute leur fierté de savoir ce que le président du Faso fait " pour le développement du Burkina Faso, de l’Afrique et du monde". Ils en ont voulu pour preuve, le récent accord de paix dont Blaise Compaoré aura été quelque part un artisan à travers l’action du médiateur conjoint de l’UA/ONU pour le Darfour, Djibrill Bassolet. Mais, évidemment, le Burkina n’a pas travaillé seul.

Les efforts de médiation de l’Emir du Qatar dans la recherche de la paix au Darfour ont été relevés par Blaise Compaoré qui a fait savoir à ses interlocuteurs d’une matinée, que son déplacement visait aussi à traduire toute sa reconnaissance et ses félicitations à l’Emir qui ne s’est pas impliqué que dans la résolution de la crise darfourienne. A propos du Soudan, Blaise Compaoré a relevé que ce pays " est un point de rencontre entre le monde arabo-africain et le monde négro-africain, et est donc la zone la plus sensible de notre continent, en termes de conflits". En réponse à la doléance des étudiants, relative aux bourses, le président Blaise Compaoré devrait en tenir compte, mais seulement lorsque tous les accords que le Burkina entend conclure avec l’Etat du Qatar seront finalisés, a-t-il déclaré en substance.

Le chef de l’Etat s’est réjoui du fait que le Qatar est un pays qui avance, qui se modernise, qui a commencé à investir à travers le monde pour marquer sa solidarité envers les autres nations en matière de développement. Ayant déjà de bonnes relations politiques avec ce pays, le Burkina pourra tirer profit de cela à travers une coopération plus fructueuse. Blaise Compoaré fera savoir à la communauté qu’un accord de coopération globale est en cours, et que sont effectifs des accords spécifiques comme ceux relatifs au tourisme et à la culture. Pour ce qui concerne l’accord relatif aux investissements, c’est en bonne voix, dira-t-il.

Deux valeurs paraissent essentielles aux yeux du numéro un burkinabè, pour toute société en quête d’un épanouisement véritable : la liberté et le travail. "Rien ne permet à une société de s’épanouir s’il n’ y a pas de liberté. C’est ce qui permet aux uns et aux autres d’entreprendre, de créer, d’imaginer, de bâtir et de se construire soi-même. C’est sur ce socle qu’on bâtit le développement et tout le reste". Pour ce qui est du travail, "il n’y a pas de possibilité de développement, tant qu’on ne travaille pas. Le travail permet l’épanouissement de l’individu et de la collectivité". Faisant remarquer que le Burkina attend beaucoup de sa diaspora, Blaise Compaoré a fait remerqué qu’il n’y a pas de pays qui se soit développé sans l’apport de ses ressortissants à l’extérieur.

"Tous les grands pays du monde se sont développés et ont connu des progrès parce qu’à l’intérieur, on a beaucoup travaillé, mais aussi parce que des nationaux sont partis à l’étranger et ont apporté beaucoup à leur pays. Pas seulement en termes de moyens financiers, mais surtout en termes d’expertise. Le président soulignait ainsi toute l’importance qu’il accorde à l’expertise burkinabè à l’extérieur. Le monde de demain sera un monde du savoir et de la connaissance". Pour Blaise Compaoré, le Burkina, qui suit le mouvement du monde en perpétuel progrès," aura de plus en plus besoin de techniciens, d’experts en tout genre pour mieux organiser son développement".

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 19 avril 2010 à 07:22, par Tapsoba En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    Le chef d Etat d une nation indépendante depuis 50 ans s exprime,une des rares fois ,en langue nationale et on s exclame.Sommes nous devenus accrocs à la langue de molière-langue officielle soit elle-au point que s exprimer en langue du terroir est une prouesse ? Quand allons nous nous débarrasser de se complexe ?

    • Le 19 avril 2010 à 20:21, par boudwarba 2 En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

      M. TABSOBA, en général, j’apprécie vos interventions sur le net. Mais là, vous avez loupé le coach. J’ai deux enfants en France nés d’une mère française qui parlent, mooré, français, anglais, allemand et espagnol. C’est un atout très important que de parler plusieurs langues dans cette mondialisation galopante. Par conséquent, je rends un hommage appuyé à notre Président pour sa clairvoyance légendaire.L’avenir du Burkina Faso passera aussi par sa diaspora et, notamment l’expertise de la dite diaspora et ses différents apports (financiers, connaissances, langues, etc etc...Boud warba 2

      • Le 19 avril 2010 à 22:47, par Tapsoba En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

        Bonsoir Mr Boudwarba,

        D abord cela me va tout droit au coeur de savoir que vous accordez du temps pour lire mes interventions qui ne sont que mes modestes contributions aux débats sur le net.

        je voudrais qu on se comprenne pour éviter toute amalgamme.Je n ai jamais dit qu il est interdit de parler plusieurs langues-chose toute somme importante comme vous l avez soulevée-mais c est le fait que le journaliste s exulte parce que notre président a parlé sa langue maternelle qui me gène.Quoi de plus normal que quelqu un qui est né de père et de mère moaga s exprime dans sa langue maternelle.Il est avant tout président du Faso,donc devrait donner l exemple et j en félicite qu il l ait fait à cette occasion.Mais aller jusqu à mettre en exergue ,c est comme si un journaliste francais écrivait que Sarko s exprimait en Francais à l extérieur du pays jusqu à en faire un titre.À quoi sert le ministère de la culture si l on est surpris de voir le président s exprimer en mooré ? C est cet exclavage mental qui me met mal à l aise.Je ne doute pas de l importance des langues dans un monde globalisé puisque moi même j en ai appris pas mal,du francais au neerlandais en passant par l anglais, en plus de ma langue maternelle bien sûr.Ne prenez pas cela autrement mon frère .Bien à vous.

        • Le 21 avril 2010 à 06:57, par Boudwarba2 En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

          Bonjour M. TABSOBA,

          Nous nous sommes parfaitement compris, et je vous félicite sincèrement pour votre acceptation de la critique ainsi que vos explications.
          Mais voyez-vous, à force de se focaliser négativement sur le détail, (même si le diable s’y cache souvent) on finit par se perdre en conjecture sur l’importance de l’essentiel du paradis. L’arbre ne doit pas cacher la forêt.
          Le titre de l’article n’est pas essentiel. Ce qui compte c’est la visite officielle de notre Président au Qatar et ses éventuelles retombées économiques sur notre pays. Il faut penser maintenant à gratifier notre Président du Prix Nobel de la Paix car son déplacement au Qatar était guidé par la recherche de la paix.
          Ma critique n’enlève rien à la pertinence de vos précédentes interventions.

          Conclusion :

          Ceux qui écrivent sur internet doivent être conscients qu’ils sont lus par des millions de burkinabé et pas des moindres. Il y a 15 millions de burkinabé à l’intérieur des frontières du Burkina Faso. Il y a aussi 15 millions de burkinabé à l’extérieur des frontières du Burkina Faso (Côte d’Ivoire 5 millions, Ghana 3 millions, France, 4500 burkinabé, et le reste du monde, 7 millions dont 1 million pour l’italie et l’Espagne où notre haut-commissaire du Séno a "savamment" organisé sa villégiature médiatique. Boud Warba 2

      • Le 19 avril 2010 à 23:11 En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

        Le President du Faso n’etait pas au Qatar en tant que Mossi. Mais je n’ai personnellement rien a ce qu’ il parle moore, dioulasso, bissa la- bas. mais je n’ai pas aime le titre. Moi je suis un mangeur d’arachides, au fond je le cultive plus pour les gourounsi que je ne les mange mais j’aime apprendre toutes les langues. Mais dire que Blaise parle le moore en visite officiel en bon moaga, ca me gene parce que moi aussi j’ai participe au cou t de ce voyage. dSans etre ni bon ni mauvais moaaga.

    • Le 20 avril 2010 à 02:17 En réponse à : Que Dieu sauve le Burkina multilinguistique et multiculturel

      Pourquoi depuis la mort de Tom Sank le Burkina se conjugue uniquement en Moore ? C est apres Tom Sank que les regions ont commence a reclamer les postes ministeriels sur la base de leur ethnie et leur dialecte. Cela a culmine avec la visite a Yako des ministes Jacques Gueda et Filippe qui ont fait la une des journaux. Certains journaux ont regrette que les ministres se considerent de nos jours comme defenseurs des interets de leur ethnie ou dialecte au sein du gouvernement au lieu de representer les interets de tout le BF lors de leurs voyages officiels.
      Que Dieu nous ramene a la raison et a l epoque de Tom Sank (je ne parle pas des abus du CNR mais du fait qu il y avait moins de regionalisme rampant dans la population et les ministeres)).

      • Le 20 avril 2010 à 13:09, par BATOUALA En réponse à : Que Dieu sauve le Burkina multilinguistique et multiculturel

        Belle remarque. On est ministre d’un village, d’une province, d’une région, jamais d’une nation. Ceci est aussi vrai dans la tête des heureux élus que dans celle de ceux qui nomment, et ce au nom d’un prétendu équilibre fondamentalement raciale, ethniciste et régionaliste.

        C’est avec cette stratégie que se développe les provinces et les régions... si dans le système politico administratif le ressortissant de votre illage, province n’est qu’un secrétaire général de ministère, vous ferez partie des oubliés du développement du Burkina comme la ville de KOUPELA ou la province du KOURITTENGA.

  • Le 19 avril 2010 à 15:58, par wellson En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    Bonjour
    Vremnt si le visite du president pouvait aide le Burkina FAso aussi de se develope meme 10% s’alle vremnt arange le peuple de Faso. Il faut que les president appel le mond arabe ou meme les pays musilamns de venir investur au FAso car ils peuvent bien investir au FAso dans plusieur domaines. L’agriculture l’energie, Education , dans domaine des banks. Car je panse que le visite officiel d’un chef d’etat doit etre au profit du peuple avent tout. Donc vrement si notre Blaiso ne veux pas quitte le pouvoir moi je le demande personellement de travailer pour le peuple au moins, D’ici que Dieu le tout puissant le fasse quitte au pouvoir par sa volonte. Car la vie persone ne va reste ici tout le mond va rejoindre son exllence Sankara.

  • Le 19 avril 2010 à 17:26, par Ibrahim Z En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    Salut

    je suis désolé mais la communauté Burkinabé au Qatar depasse largement le 27 personnes Nous sommes aussi Burkinabé ici au Qatar a DOha au nombre de 17 personne
    et travaillons tous pour VINCI grands projets.
    arrivez en fin d’année derniére nos ne savons pas jusqu’a present comment joindre ne serait qu’un seul Burkinabé.
    l’ambassade étant a Riyyad nous n’avons aucun contact
    alors je pense que c’est l’occassion pour nous de dire au resortissants du Faso de nous joindre a cet mail :
    zougouri@live.fr
    merci .

  • Le 19 avril 2010 à 18:26, par samory En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    Quand on vous dit que ce gars est trop complexe, regardez comment il est accoutre a Doha dans la chaleur et on parle de vrai MOAGA, meme parler sa langue maternelle devient un exploit pour lui et on doit le souligner.
    Le Burkina se remettra difficilement d un acculture pareil.

  • Le 19 avril 2010 à 18:30, par rogatien En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    le problème n’est pas que blaise ait parlé en mooré, et bien parlé (heureusement, le mooré est sa langue maternelle !!), le problème est qu’on encense le candidat à venir, blaise compaoré !Le journaliste a fait de la lèche pour se faire remarquer et peut-être pour que blaise ne l’oublie pas lors d’un prochain déplacement : une petite place dans l’avion avec un petit séjour tous frais payés, c’est pas à jeter !

    • Le 21 avril 2010 à 22:16 En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

      Rogatien, Et alors, Si quelqu’un fait du bien au Burkina, on a le droit de le dire soit-il le Président du Faso. C’est ce type de critique qui fait que le Burkina est avant-dernier dans le classement PNUD. Donc si le chef fait quelque chose de bien, on n’a pas le droit de le dire parce qu’il est chef, sinon on est lèche-botte. Vous n’avez encore rien vu. Après Blaise COMPAORE, vous tous au Burkina-là qui vous excitez comme des fous, vous allez voir. Vous ne pourrez même pas sortir pour acheter une baguette de pain. Continuez à vous exciter comme vous le faites au lieu d’apprécier le travail que le Président COMPAORE a fait pour le Burkina même s’il faut déplorer la mort tragique du Président SANKARA. Mais il faut avoir le courage de regarder en avant et de voir l’avenir pour ne pas se focaliser sur la mort d’un seul homme. Le jour où les burkinabé, main dans la main agiront de concert, notre pays ira de l’avant. L’opposition s’est déjà largement lézardée à la course à l’élection présidentielle. Déjà trois candidats avant la candidature sérieuse de Monsieur Blaise COMPAORE. Et après on se plaint que le CDP a fait du toug guili. Ce parti a de beaux jours devant lui car il y a trop de divisions dans notre pays. Pour un oui ou un non, on n’est pas d’accord. on dénigre, on critique.... Continuez et rira bien qui rira le dernier...

  • Le 20 avril 2010 à 02:14 En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    Salut à tous.Nous aussi,on l’attend pour qu’il parle le dioula dans notre ambassade au Mali.

  • Le 25 avril 2010 à 13:20, par karimson08 En réponse à : RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTE BURKINABE AU QATAR : Blaise Compoaré en vrai Moaaga

    le journalist a tro exagerer la situation, fau pa aimer donner de movai penser avec vos gros titre (Blaise Compoaré en vrai Moaaga)

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