300 entreprises venant du monde entier attendues, 4000 rendez-vous d’affaires prévus en 48 heures, le forum Africallia est une aubaine pour tisser des partenariats. L’évènement révèle un intérêt majeur pour les hommes d’affaires burkinabè, Ouest-africains voire du monde entier. Pour chaque participant, les organisateurs garantissent 12 rendez-vous d’affaires ?B to B ?. La programmation de ces rencontres est assurée par un logiciel de match-making en fonction des souhaits des différents participants. Chacun peut être demandeur ou demandé. Les entreprises de toutes les tailles et de tous les domaines sont concernées. Pourvue qu’elles s’inscrivent.
Premier du genre en Afrique de l’Ouest francophone, d’aucuns n’hésitent pas à qualifier ce forum d’évènement africain majeur de 2010. C’est la première fois qu’une telle rencontre d’hommes d’affaires a lieu en Afrique de l’Ouest dans les pays francophones. Il appartient aux entreprises de cette région d’en saisir l’opportunité qui leur est offerte.

Compte tenu des enjeux de l’évènement, les organisateurs nourrissent sans cesse le dialogue avec la presse qui est l’un des partenaires les plus sûrs pour la réussite de l’évènement. Cet évènementiel qui entend favoriser les rencontres d’entreprises de toutes les tailles, de tous les horizons et de tous les domaines. Le forum a, certes, été conçu par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina mais « elle a souhaité partager l’organisation de l’évènement avec l’ensemble des chambres consulaires de la sous-région », souligne Gaspard Ouédraogo, président du comité d’organisation (PCO). Tous sont impliqués pour la réussite de l’évènement parce que, dans les fondamentaux de la vie de l’entreprise et de l’activité entrepreneuriale ; « entre le marché du Burkina et celui de l’UEMOA, c’est le jour et la nuit ». Mais pour ceux qui ont de l’ambition et qui veulent concurrencer les entreprises qui sont dans leur secteur d’activité, même le marché de l’UEMOA est insuffisant car la concurrence se décline désormais en termes de mondialisation.

Aller à la conquête du marché, s’ouvrir au partenariat international en faisant venir à Ouagadougou l’ensemble des représentants des secteurs économiques divers et variés uniquement pour des rendez-vous d’affaires, il faut le faire lorsqu’on veut se faire une place sur l’échiquier économique. Pour cela, l’OHADA donne des garanties juridiques dans la sécurisation des investissements dans la sous-région. Rendez-vous d’hommes d’affaires pour faire des affaires, pour nouer des partenariats sous toutes les formes, « Africallia n’est donc pas quelque chose d’ésotérique mais quelque chose de concret pour les hommes d’affaires », rappelle Gaspard Ouédraogo. Cette rencontre permet à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina de jouer son rôle de catalyseur pour avoir un « effet de levier pour permettre au tissu économique du Burkina de sortir du caractère commercial qui le domine pour aller vers l’industrie et l’entreprise de service ».

30 entreprises burkinabè déjà inscrites

Les organisateurs ont déjà fait le tour des pays de l’Afrique (UEMOA d’abord et les autres pays ensuite) et de quelques pays asiatiques, américains et européens pour promouvoir l’évènement. Le constat : il est plus facile de mobiliser à l’extérieur qu’à Ouagadougou. Néanmoins 30 entreprises burkinabè sur 50 attendues sont déjà inscrites. Au niveau des entreprises étrangères, on est dans la proportion de 50%. Nul doute que beaucoup attendent les derniers jours pour se faire enregistrer. « Les frais d’inscription (environ 600 000f) ne doivent pas arrêter qui que ce soit car en terme d’entreprise, c’est l’argent que vous investissez aujourd’hui qui produit les bénéfices de demain », soutient le comité d’organisation. De toute façon, en entreprise, seuls ceux qui ont de la vision et de l’audace peuvent réussir. Africallia se veut alors un évènement qui a un caractère pédagogique ». C’est en cela que la chambre peut faire œuvre utile aux entreprises du Burkina et partant, tout le pays.

Le 23 avril 2010, la date limite de clôture approche. « Il vaut mieux que les décisions se prennent vite. Il n’y aura pas de dérogation après cette date », prévient Gaspard Ouédraogo, PCO, par ailleurs vice-président de la chambre de commerce. A un mois de l’évènement, les candidats se bousculent déjà pour l’organisation du prochain Africallia qui se veut tournant. Mais là n’est pas la priorité, « faisons en sorte que le Burkina réussisse la première édition », précise-t-il.

Moussa Diallo
Lefaso.net