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Chaîne de cœurs pour sauver le cœur d’Alima

Publié le mardi 24 août 2004 à 07h25min

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S. Armengol (lunettes),
son épouse et ses amis

Alimata Guigma, jeune fille vivant à Toessin, village situé sur la route de Pô, souffre d’une malformation cardiaque qui lui sera fatale si elle n’est pas opérée dans les mois à venir. Un couple français se bat actuellement pour la sauver. L’espoir est mais il faut encore plus de solidarité.

Sous nos tropiques, lorsque l’on porte certaines maladies dans l’organisme, on ne peut que prier le Bon Dieu en attendant le jour où il va décider de vous rappeler à lui. Alimata Guigma, jeune fille de 21 ans, vit dans cette situation tragique. Elle souffre d’une malformation cardiaque. Des examens médicaux ont révélé que sa mort est assurée si elle ne subit pas une intervention chirurgicale dans les six mois à venir. Mais dans un contexte de pauvreté, difficile de se permettre une telle opération sauf si on est cousin, neveu ou fils d’un « Bill Gates » local, car cette intervention ne peut se faire au Burkina. Pire, le coût de l’opération et le séjour à l’hôpital sont estimés à 18 000 euros, soit plus de 10 millions de FCFA. Une somme synonyme de vie ou de mort pour Alima.

Le couple Armengol fait parler son cœur

Dans ce monde où la solidarité se fait de plus en plus rare, demeurent des gens qui passent des nuits blanches et perdent l’appétit face aux problèmes d’autrui. Sont de ceux-là, Serge et Lydia Armengol. Ce couple français de Minerval aime l’Afrique et surtout le Burkina où il passe six mois chaque année, parcourant les villages pour sensibiliser les populations face au Sida. Serge mène ce combat de sensibilisation au mal du siècle, se disant convaincu qu’à l’horizon 2015, s’il n’y a pas de prise de conscience réelle des gouvernants, l’Afrique risque de compter 40 millions d’orphelins et 100 millions de séropositifs.
C’est lors de leurs tournées de sensibilisation que le couple Armengol a fait la connaissance d’Alimata Guigma, à Toessin, sur la route de Pô.

« Elle vendait des poteries pour payer sa scolarité », nous confie Serge. Une amitié est née entre ce couple et Alima. « Un jour, nous sommes allés lui rendre visite et l’avons trouvée dans sa case, respirant difficilement. Nous l’avons amenée à Ouagadougou pour des examens. Le médecin en a conclu qu’elle souffrait d’une malformation cardiaque à l’oreillette gauche et que celle-ci lui serait fatale si elle n’est pas opérée dans les six mois à venir », affirme M. Armengol.

Nous sommes en avril 2004. Serge contacte le consul de France au Burkina, M. Armangau, qui se dit prêt à délivrer à Alima un visa si toutes les conditions de son évacuation sont réunies. Cette première victoire acquise, le couple Armengol rentre en France et lance un S.O.S.

Le plus grand journal du département de l’Hérault fait le relais de ce SOS pour une chaîne de cœurs afin de sauver cette vie. Par la suite, Serge écrit à son homonyme Serge Dujardin, secrétaire général de l’UNICEF à Montpellier, qui appartient à l’association « Espoir pour un enfant ». Cette association s’engage à prendre en charge les frais de l’intervention chirurgicale qui s’élèvent à 6 000 euros, soit 4 millions de FCFA. Le couple Armengol a le sourire aux lèvres.
La bataille n’est cependant pas terminée. Mais l’espoir s’installe définitivement avec l’entrée en scène du Pr Leca, responsable du « Mécénat chirurgie cardiaque enfants du monde » à l’hôpital Necker de Paris. Ce médecin, une dame, spécialisé en chirurgie cardiaque, a, à son actif, 800 opérations du cœur, dont 15 décès. Certaines personnes disent qu’elle est une mère Thérésa, tant elle est sensible.

Les conditions sont réunies pour qu’Alima soit enfin opérée. La compagnie d’aviation Point Afrique à travers sa directrice générale de Ouaga offre le billet aller-retour pour la petite Alima. Grâce à la solidarité, elle pourra enfin être évacuée. Serge Armengol se dit persuadé qu’elle trouvera sur le sol français la joie de vivre avec un cœur « tout neuf », Son hébergement sera assuré par le couple français. Mais la totalité des frais médicaux avant et après l’opération n’est pas encore couverte.

Ce sont des Français, qui se sont montrés solidaires pour notre sœur Alima. Notre solidarité étant légendaire, nous ne devons pas rester les bras croisés. Serge Armengol est actuellement à Ouaga et se prépare pour ramener la petite en septembre. C’est le lieu ici de lancer un appel à toutes les bonnes volontés pour demander leur contribution. Faites parler votre cœur et vos poches pour sauver une vie.
Pour cela, adressez-vous à l’hôtel OK INN, où est logé Serge Armengol. En France, vous pouvez écrire à :

"Le Sahel"
18 bis avenue de Verdun
34110 - MIREVAL
E-mail : armengolserge@free.fr

Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur Paalga

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